Retour à l’extraordinaire

Yesterday was Thursday, Thursday

Today i-is Friday, Friday (Partyin')

 We-we-we so excited We so excited We gonna have a ball today !

Rebecca Black, Friday (la chanson préférée de Major Tom)

 

Vous souvenez-vous de cette époque où Smackdown était le show à ne pas manquer de la semaine, alors qu’on ne regardait Raw qu’à contrecœur ? Eh bien, grâce à l’unification des titres, ce temps béni est de retour.

 

 

Smackdown. Là où les grands fauves vont boire.

 

 

Nalyse de Smackdown du 20 décembre

 

Yesterday was Thursday, Thursday

Today i-is Friday, Friday (Partyin')

 We-we-we so excited We so excited We gonna have a ball today !

Rebecca Black, Friday (la chanson préférée de Major Tom)

 

Vous souvenez-vous de cette époque où Smackdown était le show à ne pas manquer de la semaine, alors qu’on ne regardait Raw qu’à contrecœur ? Eh bien, grâce à l’unification des titres, ce temps béni est de retour.

 

 

Smackdown. Là où les grands fauves vont boire.

 

 

Nalyse de Smackdown du 20 décembre

 

 

Comme beaucoup de suiveurs, je n’étais pas, à la base, un fervent partisan de l’unification des titres WWE et WHC. Il me semblait que la présence au sommet de deux titres de champion du monde permettait d’écrire plus d’histoires de main event concernant plus de catcheurs, alors qu’une unification conduirait à une situation déséquilibrée, où le champion et ses un ou deux adversaires du moment squatteraient la tête d’affiche tandis que des dizaines de catcheurs valeureux seraient enfermés en midcard. En outre, Smackdown allait vraiment devenir un B-Show au sens premier du terme, puisque les aventures du champion unique ne se dérouleraient qu’à Raw.

 

S’il est évidemment trop tôt pour tirer des plans sur la comète, ce premier Smackdown d’après l’unification est en tout cas de nature à apaiser pas mal de ces craintes. D’abord pour ce qui est la présence du champion et de ses contenders : Orton ouvrit le bal, suivi de près par Bryan et Cena. Quelques salamalecs plus tard, et Vickie nous bookait un main event qui aurait fait une clôture épique de n’importe quel pay-per-view : Cena, Bryan et Punk face au Shield ! Orton s’était éclipsé, mais l’essentiel était dit : pour l’instant au moins, l’Unique n’a pas l’intention de snober le show bleu, et les planètes qui gravitent autour de l’étoile suprême non plus !

 

 

Sinon, à Raw, y a Triple H qui fait des promos.

 

 

Deuxième satisfaction, là aussi avec peut-être un peu d’avance : celle de l’implication d’une partie notable du roster dans la guerre suprême. La WWE démarre la Unified Era avec une feud à multiples étages : Orton est le champion, Cena est son adversaire désigné, mais Bryan est également dans le coup (et Bryan et Cena ont un vieux compte à régler depuis Summerslam). En outre, Bryan est ciblé par les Wyatt, ce qui mécaniquement rapproche ceux-ci du main event. L’Autorité surveille tout ça et intervient à travers le Shield, lequel est en bisbille avec CM Punk, lui-même main eventer naturel et candidat plus que sérieux au titre. Ajoutez-y les adversaires réguliers de certains des protagonistes (par exemple les Uso, qui ont eu maille à partir avec le Shield comme avec les Wyatt) et des nouveaux venus inattendus (ce soir, Big E. Langston s’est incrusté dans ce tableau déjà fort engorgé), et vous avez une bonne douzaine de personnages concernés de près ou de loin par la ceinture unique. Le reste étant occupé à chasser les titres secondaires, on se retrouve à peu de choses près avec cette situation que j’ai toujours appelée de mes vœux : un roster dont tous les membres, sans exception, ont un but précis. Si cette tendance se confirme à l’avenir, l’unification aura été une très bonne chose pour le roster.

 

 

Moi par contre, je vais me pendre, tiens.

 

 

En attendant, on a assisté à un Smackdown extrêmement agréable, dynamique et comme reboosté par la nouvelle donne, à savoir la disparition de la ceinture Heavyweight, qui y était généralement mise en exergue. Peut-être est-ce dû à l’absence de Del Rio, un catcheur certes extrêmement compétent mais aussi trop terne et répétitif à mes yeux, mais le show bleu a commencé vite, accéléré et fini en trombe. Alors que Raw traîne comme un boulet sa durée excessive, Smackdown est en passe de devenir, s’il continue comme ça, LE show à suivre : ce vendredi, on y a vu les meilleurs catcheurs du moment en action, sept matchs (soit autant que ce que nous offre généralement un Raw qui dure pourtant deux fois plus longtemps) et quelques avancements de storylines. Que demande le peuple ?

 

 

Le cul d’Erick Rowan en gros plan ? Pas de problème.

 

 

Tout dans ce show a été cohérent et constructif. La promo de départ, pour commencer. Orton débarque pour sa la péter après sa semaine réussie, Cena et Bryan viennent lui fermer sa gueule, mais les tribunes crachent alors le Shield sur le ring. Orton, en bonne fiotte champion cérébral qui n’a aucun intérêt à se mêler à une bagarre, se carapate fissa, mais Punk vient se ranger aux côtés des main eventers, enlevez c’est booké pour ce soir. Chacun est dans son rôle : Orton roule des mécaniques, Cena lui rappelle qu’il a droit à un rematch, Bryan soutient Cena, dont il sait qu’il lui redonnera une chance de récupérer le titre une fois qu’il sera redevenu champion, le Shield est alléché par l’odeur de la superstar à égorger, Punk déteste le Shield et vole donc au secours de ses potes. Et Vickie sait jouer les Captain Obvious quand la situation l’impose.

 

 

Et sinon, vous avez vu ? J’ai mis le justaucorps de Ryback, il me va bien non ?

 

 

En attendant ce main event plus qu’alléchant, on assiste à la continuation du buildup de Big E. Langston, qui vient à bout de Jack Swagger tandis que Mark Henry surveille ses arrières, c’est-à-dire en l’occurrence Antonio Cesaro.

 

 

Sur cette image, l’homme le plus fort du monde. Et Mark Henry.

 

 

Langston commence à être booké sérieusement balaise, si bien qu’il va lui falloir un contender de haut niveau maintenant. En attendant le traditionnel (wig) split d’avec Mark Henry, qui ne va probablement pas jouer les sidekicks longtemps, il s’agit de lui balancer un heel de gros calibre dans les pattes. On balaie le roster du regard, on ne trouve pas forcément, mais heureusement la fin du show viendra nous donner une indication alléchante.

 

 

– Who’s next ?

GOOOOOLDBEEEERG !

Je comprends vraiment pas pourquoi ils scandent ça.

 

 

Suit une victoire de Brie Bella, probable prochaine First Contender, sur Tamina. Rien à redire : les jumelles ont de la personnalité, même si celle-ci est moyennement sympathique. AJ est un personnage sensationnel et Tamina joue parfaitement son rôle de terreur. Ici, elle a dominé avant de perdre sur un roll-up, conclusion trop fréquente chez les filles mais parfaitement justifiée dans de telles circonstances.

 

 

– Diable ! Je m’étais préparée à contrer un Running Swinging Neckbreaker, une Top Rope Slingshot Inverted Plancha, un Double Handed Underhook Brainbuster… et Brie m’a eue sur un rollup !

Faut pas que t’aie des regrets, Tam. C’était impossible à prévoir.

 

 

On assiste ensuite, après un interlude Bad News Barrett sur lequel j’ai fermé les yeux et les oreilles, à un quasi-squash de notre rookie de l’année 2011 (Hunico, repackagé en Sin Cara sans que la WWE l’admette officiellement, même si JBL a envoyé un gros clin d’œil en ce sens pendant le match) sur notre co-rookie de l’année 2009 (Drew McIntyre). Les rumeurs annoncent depuis plusieurs années un clash des masques à Mania, voire un sommet lucha-style, et le nouveau Sin Cara, peut-être un tantinet moins aérien que son prédécesseur, mais aussi nettement plus fiable, ferait sans doute merveille dans un gros match contre Mysterio. Del Rio ne déparerait pas dans le lot, et paraît en plus que deux merveilles mexicanoïdes se produisent à NXT en ce moment…

 

 

– Et sinon, avec Heath et Jinder, quand on est de passage à Mexico on prend un gimmick de mariachis, on pourrait peut-être…

Ta gueule !

 

 

Des arabesques de Sin Cara on passe au style nettement plus terre-à-terre de Brodus Clay et Sweet T, venus solder leur association. Je ne sais pas trop quoi penser des Tons of Funk, au final. Le duo a été créé en janvier, et a dès le départ été pensé comme un projet kid-friendly. Il a fait les grandes heures de Saturday Morning Slam, entre autres. C’est un peu frustrant, car en cette année particulièrement faste pour la division par équipes, l’association de ces deux gris balaises pas maladroits dans un ring aurait sans doute pu prétendre à un peu plus d’exposition. Mais leur gimmick comique les a bloqués tout en bas de la lowcard. Tensai, à 41 ans, ne peut sans doute plus espérer de vrai percée, mais Brodus, qui a huit ans de moins, semble malgré sa défaite sur distraction ce soir paré pour un push qu’on est assez nombreux à attendre depuis sa performance lors de la saison 2 de NXT, en 2010… Il s’affirme comme un « Main Event Playa », et ça ne serait pas pour me déplaire.

 

 

 

Qu’on se le dise : sur WWE.com, tous les angles de prises de photos ont une profonde signification.

 

 

Les champions par équipes sont une équipe à l’ancienne : ils gagnent quand ça compte, c’est-à-dire quand les titres sont en jeu, comme à TLC où ils ont résisté à trois autres duos. Mais quand les ceintures ne risquent pas d’être perdues, les frangins Rhodes mettent un point d’honneur à donner de l’espoir à la concurrence. Il y a une semaine, à Smackdown, ils s’étaient inclinés contre les Real Americans ; lundi à Raw, ils ont cédé face à Big619 ; et ce vendredi, ce sont Harper et Rowan qui les ont battus, après une sacrée clothesline de Harper sur Cody, consécutive à une distraction de Bray. Les tarés du bayou sont-ils devenus les first contenders pour autant ? Pas sûr, vu le nombre d’équipes qui battent les Rhodes. D’autant moins sûr que Daniel Bryan est intervenu en fin de match pour faire fuir les bouseux, qui s’acharnaient sur les frangins métrosexuels. Bryan n’en a donc pas fini avec les barbus, alors même que eux semblent ne plus vouloir avoir affaire à cette chèvre par trop récalcitrante. D’ailleurs ils essaient de lui faire passer le message en le bastonnant sévèrement dans les couloirs quelques instants plus tard.

 

 

Cache ton boule, bon sang ! Y a des enfants qui regardent !

 

 

Avant le main event, il faut respirer un peu. Viennent donc deux temps faibles : d’abord, Damien Sandow, en guerre contre le père Noël (oui ce même Sandow qui avait promis il y a quelques semaines qu’il n’aurait de répit tant qu’il n’aurait pas fait rendre gorge à John Cena…), affronte le Miz, qui défend le père Noël car il a participé à l’un de ces abominables films de Noël dont les Américains, peuple au goût très sûr, sont si friands. Le Miz effectue pour l’occasion son dixième turn depuis novembre, et perd quand même, ce gros loser.

 

 

Bon sang ! J’ai perdu ! Il ne me reste qu’une solution… A Raw, je vais faire un heel turn !

 

 

Fandango-Kofi, c’est encore un match de midcard sans buildup, sans raison, donc sans grand intérêt. Mais si on se contente d’admirer les déplacements des deux athlètes, on passe malgré tout un bon moment, conclu de façon surprenante par une victoire clean de Fandango, qui repart peut-être vers le haut de la midcard après avoir quand même vaincu Ziggler à TLC…

 

 

C’était « avoir quelque chose sur le bout de la langue », voyons ! Hein, j’ai changé de gimmick ?

 

 

 

Et enfin, on est prêts pour le main event, et on n’est pas déçus. Bryan mis hors d’état de combattre par les Wyatt, Cena et Punk se retrouvent à deux contre trois. On imagine leur détresse.

 

 

Salut les clowns ! A TLC je vous ai battus seul contre trois, et maintenant j’ai John Cena avec moi ! Vous pouvez encore fuir si vous le souhaitez.

 

 

Le match est évidemment très bon, avec pour une fois Cena dans le rôle du face en détresse et Punk dans celui du sauveur qui balaie tout sur son passage. De guerre lasse, les guerriers de la justice attaquent à trois contre un, se font disqualifier, massacrent Cena, quand soudain déboule des vestiaires…

 

… eh non, pas Daniel Bryan, que chacun attend, mais Big E. Langston et ses nichons ! Surpris devant tant de féminité exubérante, les hommes en noir se retirent, non sans que le champion IC nous offre un INTENSE STAREDOWN avec Roman Reigns, ce qui nous promet 1) une élimination mutuelle au Rumble 2) une feud subséquente pour le titre IC 3) une série de matchs pour le championnat du monde dans les main events des Wrestlemania 31 à 40.

 

 

Regarde-moi dans les yeux Roman ! J’ai dit dans les yeux !

 

 

 Ca se conclut sur cette effervescence : Langston sauveur de Cena et adoubé par Punk. Orton n’avait nul besoin de se montrer en cette fin de show, donc son absence est logique. Logique, ç’aura été le maître mot de cette soirée, avec « starpower » bien sûr. En réalité, bon nombre de personnages prennent de l’épaisseur en ce moment, ou du moins de la cohérence. Reste à lancer un face courageux à l’assaut du titre US de Dean Ambrose  (Kingston, une fois de plus ? Pourquoi pas, à continuer de lui donner un peu de consistance), à donner quelque chose à faire à Miz et Sandow (une tag team entre ces deux vantards ne serait peut-être pas une mauvaise idée, même si l’horizon immédiat est un peu bouché), et… à prier que la tornade de part-timers prévue pour Mania 30 n’emporte pas tout ça. En attendant, si votre temps de visionnage de catch est limité pour les semaines à venir, n’hésitez pas à sacrifier Raw pour Smackdown. Le vrai Supershow de la WWE.

 

 

Cerise sur le gâteau, CM Punk nous offre le « Great Moment for a heel turn » de la semaine.

 

 


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