Et les finalistes sont…

La vertu n’est récompensée que quand elle prend ses armes à la duplicité.

Robert Hollier, Marche ou crève Carignan

 

Total Non-stop Tournament. Voilà cinq semaines que le tournoi pour le titre poids lourds nous tient en haleine. Cette édition dévoilait l’identité des finalistes, à l’issue de combats aux stipulations bien senties. Mais c’est de la coulisse que viendra l’autre grosse information de la soirée. Pour un peu, on dirait que la compagnie en sera bouleversée à tout jamais.

 

 

Pour la finale, la roue aurait décrété le premier Last Man Standing on the Table Match, avec une partie des règles du King of the Mountain en sus.

 

 

Nalyse TNA Impact du 5 décembre 2013

 

La vertu n’est récompensée que quand elle prend ses armes à la duplicité.

Robert Hollier, Marche ou crève Carignan

 

Total Non-stop Tournament. Voilà cinq semaines que le tournoi pour le titre poids lourds nous tient en haleine. Cette édition dévoilait l’identité des finalistes, à l’issue de combats aux stipulations bien senties. Mais c’est de la coulisse que viendra l’autre grosse information de la soirée. Pour un peu, on dirait que la compagnie en sera bouleversée à tout jamais.

 

 

Pour la finale, la roue aurait décrété le premier Last Man Standing on the Table Match, avec une partie des règles du King of the Mountain en sus.

 

 

Nalyse TNA Impact du 5 décembre 2013

 

 

 

En (pas) direct des Studios d’Orlando, Floride

 

Note préliminaire : Lors de ma dernière review, j’avais mentionné ici même le fait que les enregistrements avaient été bouclés jusqu’à l’édition du 12 décembre. Je croyais alors naïvement, il n’y a pas d’autre mot, que la TNA n’allait pas aller au-delà et comptait nous offrir Final Resolution en direct le jeudi suivant (comme ça avait été le cas pour Turning Point). Or, les plans ont maintenant émergé jusqu’à l’édition du 9 janvier inclus, ce qui ne m’empêche pas de braver les tentations et un entourage mal intentionné pour continuer à suivre les shows et commenter les événements dans les conditions du direct. Si quelques courageux n’ont pas cédé à l’appel des spoilers eux aussi, cette nalyse n’en sera que plus appréciable. Pour les autres, j’espère ne pas trop établir de fausses pistes et mauvaises interprétations.

 

Bande-annonce rappelant le déroulement du tournoi pour le titre mondial. Le tout baigné dans un univers cyber-futuriste, avec une de ces voix graves chères à Hollywood.

Je trépigne du sort qui sera réservé à cette storyline, en espérant qu’elle ouvrira une nouvelle ère « bonne pour le business ».

 

Le premier à se présenter sur le ring est Kurt Angle, promu au rang de dieu la semaine dernière. Après avoir énoncé tout un tas de remerciements en lien avec le dernier Thanksgiving, il rappelle que le tournoi en cours est aussi un challenge personnel. Il salue Austin Aries pour lui avoir offert un grand match au précédent tour, puis incite son adversaire en demi-finale, à le rejoindre. Magnus ne se fait pas attendre. Tandis qu’il se trouve sur la rampe d’accès, une vidéo retrace la séquence où l’Anglais s’est blessé pendant le quatre contre quatre de l’édition du 28 novembre. C’est justement cette évacuation en plein match, l’abandonnant aux mains de la team Roode au complet, qui préoccupe Angle. Le médaillé olympique demande des comptes à son ancien acolyte de la Main Event Mafia. Le jeunot rétorque qu’on ne peut mettre en doute son respect et son investissement, pour preuve il s’est allié à ses côtés alors qu’il avait livré un Falls Count Anywhere éprouvant contre Samoa Joe peu de temps avant. Certes, il s’est blessé au genou, mais a essayé de se relever… en vain. Sur le coup de la douleur, il a donc pris la décision « dans le feu de l’action » de partir.

Angle critique son attitude, avance qu’il ne s’agit pas d’une question de raison, mais de cœur. Ainsi, et ce n’est un secret pour personne, il a pour sa part combattu et terminé de nombreux matchs en étant blessé. Le divin chauve précise alors sa pensée et lui demande, en son nom et celui de nombreux fans, s’il possède un « cœur de Champion ».

Magnus déclare qu’il a non seulement un cœur, mais aussi une grosse envie, qu’il est véritablement affamé de gloire. Il se lance alors dans une anaphore digne de « Moi, Président de la République… », en tout de même plus court. En gros, il va prouver sa faim de succès ce soir. Kurt reste circonspect quelques secondes, puis calme le jeu en rappelant leur amitié, leur alliance dans la MEM. Cependant, tout ami qu’il soit, il se trouve au milieu de « sa » route du destin, alors tout rêve de devenir Champion du monde passe par lui.

 

 

On est tellement potes que j’attends une semaine pour te demander des comptes.

 

 

Bobby Roode débarque et fait taire ces amabilités. Depuis la rampe, il renvoie dos à dos les discours des deux hommes, l’un prétendant qu’il faudrait un cœur de Champion et l’autre une faim de loup pour atteindre les sommets. Or il était muni de ces deux caractéristiques au moment de sa première chance au titre mondial à Bound for Glory 2011, et il est bien placé pour savoir qu’elles ne suffisent pas. Dans le jeu auquel ils jouent, il faut davantage posséder un « instinct de tueur » (autre façon de dire Cerebral Assassin ?). Du même type dont le It Factor a fait preuve pour exploser une bière au visage de son meilleur ami… et devenir Champion du monde. Roode évoque la manière avec laquelle il a écarté le même James Storm du tournoi cette année, et laisse imaginer le sort qu’il réserve à Jeff Hardy ce soir.

Il recentre ensuite son attention sur les deux hommes présents sur le ring. Selon lui, Angle est bien placé pour savoir ce dont il est capable. Quant à Magnus, il n’aurait pas les moyens de détenir le titre suprême. À ces mots, l’Anglais enrage et amorce quelques pas dans sa direction. Sauf que Jeff Hardy est prêt à attaquer la première demi-finale et ramène une table jusqu’au ring. La Charismatic Enigma prononce en chemin quelques mots pour chauffer la foule. Rideau sur ce premier segment de la soirée.

 

La confrontation Angle-Magnus ne fait qu’entretenir l’ambiguïté et la mutation en douceur du jeune disciple face au vieux maître. En revanche, l’irruption de Roode est de loin la partie du speech la plus intéressante. Les références au passé, récent ou lointain, sont toujours appréciables et donnent du corps aux personnages. Je m’inquiète pour le sort de ce bon vieux Bobby, puisqu’il crève tellement l’écran qu’il n’a absolument pas besoin d’une finale face à Angle pour poursuivre leur feud de manière royale.

 

 

Et s’il avait fallu, j’aurais même fait référence à mon screwjob dans la cour d’école.

 

 

MATCH 1 : Jeff Hardy vs Bobby Roode (demi-finale du tournoi, tables match)

Les oppositions entre ces deux-là me rappellent toujours le premier PPV de la TNA qu’il m’a été donné de voir (Unbreakable, septembre 2005). Lors d’un one an one sans saveur particulière en milieu de carte, Roode avait pris le dessus sur un Jeff, alors en plein creux de la vague. On ne prédisait pas pour autant un grand avenir au membre parmi d’autres de la Team Canada. Que de chemin parcouru depuis ! Ce soir, il porte encore assez largement le match sur ses épaules. Le booking est cependant la star du combat. En premier lieu, un faux finish où les deux se projettent simultanément à travers la table au pied du ring. Merci au montage intelligent de l’émission qui épargne les téléspectateurs de ce que le public en salle a dû subir : le sempiternel sketch de deux arbitres s’étripant, à partir d’absolument aucun argument, sur la question de celui ayant touché le sol en dernier. Il faut alors l’arbitrage de l’arbitrage par le fossile Earl Hebner pour décider de redémarrer le combat.

Le final intervient avec une table positionnée de manière similaire et un Bobby s’effondrant après avoir été heurté par un Spinning Heel Kick.

Au-delà d’apprécier ou non la qualification en finale d’Hardy, la fin est plutôt astucieuse et préférable à une situation où Roode se serait retrouvé clairement KO sur la table avant une Swanton Bomb. Le top heel demeure une valeur sûre grâce à cette défaite anecdotique. Pour le reste la psychologie n’était pas au rendez-vous, comme souvent avec ce type de stipulations, on peut notamment relever un saut par-dessus la table « gratuit » de Jeff, inutile et pourtant cohérent avec la légende du Rainbow Haired Warrior.

 

 

Si Platini voit ça, il va s’en servir d’argument contre l’usage de la vidéo.

 

 

Spot issu d’Impact 365. Ethan Carter « The Third » dans une séance particulièrement « dashing » puisqu’on lui pomponne son maquillage. Il nous annonce qu’il va lancer un défi à une des plus grandes légendes de tous les temps. Ce jeudi, l’histoire va s’écrire, garantit-il.

 

Toujours à partir d’Impact 365, une vidéo datée du mardi précédant le show concerne Dixie Carter. Depuis son domicile, la présidente de la compagnie, habillée d’un pull de mamie, rend compte de ses échanges par mails avec l’agent d’AJ Styles. Impression d’un page à l’appui, elle nous informe que la partie adverse s’est pliée à ses menaces, qu’elle recevra par colis la ceinture de Champion d’ici le soir d’Impact. Elle déplore d’avoir dû faire intervenir des juristes, mais la proximité de la fin du tournoi le nécessitait. Elle assure à AJ qu’il a fait le bon choix et qu’il lui rend ainsi les vacances plus belles.

 

MATCH 2 : Ethan Carter III vs…Earl Hebner !

Quoi de mieux pour devenir un peu plus détestable que de défier un homme sans défense ?

EC3 nous rappelle en préambule la lourde compétition à laquelle il a fait face depuis son arrivée. Ainsi a-t-il vaincu des individus redoutables et autres légendes. Mais ce soir il va viser le cran au-dessus, il s’agit de quelqu’un ayant été dans le même ring que André The Giant, Hulk Hogan ou Bret Hart. Il se retourne alors vers un coin du ring où végétait sagement Earl Hebner pour le désigner comme son opposant. Le vieux grimace et tente de se persuader que cette ineptie n’aura pas lieu ce soir : « Je ne suis pas un catcheur, je suis un arbitre » lâche-t-il simplement en montrant son écusson. Faible plaidoirie qui se voir opposée une contre-argumentation du neveu de la patronne : Earl représente à lui seul les 99 % de la classe laborieuse quand lui est le 1 % d’exception permettant de le faire vivre. Ce soir, il sera son adversaire, ce n’est pas négociable, et pour couronner le tout l’arbitre qui officiera sera son fils, Brian Hebner. Ce dernier est houspillé par le « chef du staff » Rockstar Spud (le revoilà donc) afin de se rendre au ring et d’assurer son rôle.

EC3 précise le déroulement des choses : Earl va se coucher, il va le couvrir et le « colosse désappointé » qu’est Brian va exécuter le tombé. Faible résistance des Hebner, le scénario se passe comme prévu. Carter pousse même le plaisir jusqu’à ordonner au fils d’évacuer le père du ring en roulades jusqu’à l’extérieur.

Visiblement une longue carrière dans l’arbitrage ne suffit pas à assurer ses arrières, Earl est toujours obligé de jouer les utilités. Ce match/angle un peu longuet a le mérite de justifier l’idée qu’EC3 soit le neveu de la patronne, un simple heel en cours de streak victorieuse n’aurait pas pu revendiquer de telles exigences. Serait-ce l’occasion de faire sortir prochainement du bois un face midcarder désapprouvant les passe-droits du rookie ?

 

 

Rancunier au point de devenir booker de la TNA, il pousse un peu Bret Hart là…

 

 

Clip rappelant les différents épisodes haineux de Bad Influence vis-à-vis de Joseph Park depuis Bound for Glory.

Directement relié, un spot Impact 365 apporte un nouvel élément. Daniels tient une large enveloppe, il révèle qu’elle contient le résultat des investigations lors de son dernier « road trip ». Kaz, affalé sur un fauteuil, émet une blague foireuse sur le contenu du document et les deux rient crapuleusement. En gros ils vont révéler la vérité sur le cas Joseph Park.

J’avoue être un peu largué avec le jargon des compères de Bad Influence. Si quelqu’un a mieux compris ce petit segment, je suis preneur. J’espère que nous touchons du doigt un retour à long terme et exclusif d’Abyss, sinon je ne vois pas bien où cela mène.

 

Dans un segment enregistré plus tôt dans la semaine, nous assistons à la fin du rendez-vous entre Sam Shaw et Christy Hemme. Les deux semblent ravis de ce dîner au restaurant. Alors qu’elle s’absente au moment où le serveur apporte la note (la garce !), Shaw démontre une certaine maniaquerie avec un stylo puis un couteau. Il saisit brusquement le serveur et le menace de mort, sous prétexte qu’il aurait reluqué sa copine (mais tout le monde la mate la Christy internationale). Shaw se détend péniblement par la suite avec des mouvements de corps syncopés, mais reprend une attitude de gentil serviable une fois Hemme revenue. Ils quittent les lieux bras dessus, bras dessous.

Nous aurons donc droit à une gimmick d’American Psycho, ce qui peut donner quelque chose de pas mal, Shaw a la tête pour ça en tout cas.

 

Énième clip récapitulant le conflit entre AJ Styles et la TNA, notamment la tournée à l’étranger du dernier Champion couronné par la compagnie.

Retour à l’antenne, Dixie abrège une conversation téléphonique quand une personne du staff vient l’informer d’une livraison. Elle devient tout excitée, mais il ne s’agit que de fleurs envoyées par un fan. La patronne incendie son personnel, et demande à ne plus être dérangée jusqu’à ce que la ceinture mondiale soit livrée.

 

Dans un bref passage saisi au détour d’une caméra, Bobby Roode s’élève contre le principe d’être exclu d’un tournoi pour être seulement tombé à travers une table. Selon lui, le catch professionnel, ce n’est pas ça et il devrait être qualifié pour la finale à l’heure actuelle.

Le meilleur rageur du circuit apporte encore sa contribution, on ne peut que valider.

 

Sting marche en direction de l’arène. Pas de quoi s’exciter, sauf pour Mike Tenay, forcément intrigué par la présence de l’Icon, plus aperçu à l’antenne depuis un bon mois.

 

 

On n’a pas idée d’achever un Tables Match par le passage d’un mec à travers une table, est-ce qu’un Ladder Match se termine quand on est projeté sur l’échelle ?

 

 

Dixie s’adresse à un groupe de catcheurs, tous de dos. Puisqu’ils n’ont pas eu la chance de participer au tournoi pour le titre mondial, elle a décidé de ramener un des fameux concepts de la compagnie : le Feast or Fired. Elle lève un voile sur quatre mallettes : la première permettra d’obtenir un match de Championnat mondial, la deuxième un ticket pour les titres par équipe, la troisième pour le titre X-Division, et la dernière aboutira au licenciement de l’un d’eux. Cet affrontement aura lieu dans une semaine.

Sûrement une bonne occasion de voir des compétiteurs laissés de côté depuis trop longtemps. La caméra ne permet pas de distinguer leurs identités, si ce n’est Norv Fernum et Chavo Guerrero Jr, ce dernier manifestant sa peur d’être licencié. Hum… Pour qui sonnera le glas ?

 

Promo sur le ring de Bad Influence, dont un Daniels qui jubile comme jamais à l’idée de révéler sa découverte. Il affirme qu’après des semaines à tourner autour du mystère Joseph Park, on va avoir le fin mot de l’affaire. Ils détiennent la vérité et vont la rendre publique. C’est alors que le principal intéressé se ramène, habillé de son sempiternel survêt. Il paraît plus déterminé, moins apeuré que d’habitude. C’est dans un objectif de négociation qu’il est venu. Aussi, il intime aux deux malfrats de mettre leur inimitié envers lui de côté, de se contenter d’avoir obtenu ce qu’ils voulaient, peut-être même ne le reverra-t-on plus jamais sur un ring de la TNA. D’ailleurs, il ne sait pas bien ce qu’ils ont pu trouver comme dossier contre lui, en quoi cela ferait autorité. À ce moment, Kaz rit de bon cœur, car justement l’autorité est bien le sujet qui nous concerne. Tandis que Daniels continue à agiter l’enveloppe, Park lui arrache des mains et la déchire. Les compères font mine d’être dépités, puis explosent de rire. A priori, elle ne contenait rien. Kaz confirme que ça n’a aucune importance, puisqu’il a donné une copie du dossier à quelqu’un de confiance en coulisse, et pour que tous sachent la vérité, ils ont aussi une vidéo à nous présenter.

L’écran géant dévoile alors une visite du duo à Chicago, visiblement dans un cabinet d’avocats. Ils interpellent une secrétaire, puis se rendent dans le bureau 204, censé être celui de Park, mais tout est vide, même l’électricité est coupée. D’ailleurs, l’ensemble du bâtiment semble être inoccupé. Ils retournent voir la secrétaire pour avoir des explications. Elle mentionne que le locataire des lieux, un certain docteur Crosscow (pas sûr de l’orthographe) est parti il y a quelques mois. Bad Influence s’étonne de la nouvelle, Daniels lui présente une carte de visite du cabinet Park & Park, censé avoir son siège social ici même. Elle fait alors une recherche sur le net, révèle que le cabinet a bien existé, mais est fermé depuis treize ans !

 

Retour au centre du ring. Daniels affirme avoir recoupé les informations depuis le jour de cette visite, qu’effectivement il n’y a plus de trace de Park en tant qu’avocat depuis treize ans. Qu’a-t-il donc fait pendant tout ce temps ? The Fallen Angel réitère son injonction de manière de plus en plus agressive. Aucune réponse de la part du frère d’Abyss : en passe de se liquéfier, il ne peut que les supplier de le laisser tranquille et tente de partir. Mais les deux n’en démordent pas, Kaz lui crache même au visage, le traite de menteur. Alors que Park commençait à dérouiller, Super Eric Young parvient à chasser Bad Influence du ring par sa seule arrivée. Il les challenge ensuite pour un match par équipe la semaine prochaine. À cette annonce, Park blêmit et manifeste son incompréhension tandis que le duo heel en prend acte sans plus de déplaisir.

Pour le coup, pourvu que l’équipier de Young s’avère être Abyss, sous peine de voir cette feud remporter le titre « Claire Lynch de l’année ». Est-ce que par hasard la carrière d’Abyss aurait commencé il y a pile treize ans ? Ce serait une sortie honorable comme une autre.

 

 

Cette enveloppe est tellement inutile à ce segment que je n’ai même pas pris la peine de faire semblant qu’elle contenait quelque chose.

 

 

Sting rend visite à Magnus dans les vestiaires. Il dit être fier de voir ce qu’il est devenu et croire en lui. L’élève réaffirme son respect pour l’Icon, demeuré intact malgré la dissolution de la MEM. Sting évoque alors brièvement des rumeurs et polémiques circulant sur le compte de Magnus, mais les deux conviennent qu’elles sont propres au monde du catch et que ce sera la qualité de ses combats qui les fera taire.

Une indication que les rapports se réchauffent entre les deux alors qu’on a pu croire un temps à une feud ? À moins que ce soit une fausse piste pour mieux donner une influence au Stinger dans le final du tournoi ?

 

Rockstar Spud fait mumuse avec sa tablette, puis enjoint un membre de la technique de surveiller l’arrivée d’un colis important.

 

MATCH 3 : James Storm & Gunner vs BroMans (no-title match)

Signalons que Zema Ion était à nouveau aux platines pour introduire l’entrée de ses Champions de potes. Le focus de l’opposition est mis sur la rage de Gunner. On l’a rarement vu aussi survolté, sans doute une façon de démontrer qu’il croit encore en l’avenir de son équipe. Matraqué à deux contre un pendant la première partie de l’affrontement, il répond par une belle agressivité. Cette logique est poussée jusqu’au bout lorsqu’il est disqualifié pour avoir répliqué de manière démesurée à une irruption de Robbie, au moment même où Storm avait appliqué son Last Call sur Jessie, catcheur « légal ». Dans un réflexe animal, Gunner envoie même bouler l’arbitre à l’autre bout du ring. Nouvelle incompréhension entre les deux équipiers barbus, Storm ne peut contenir sa colère et quitte le ring.

Un gros segment plus qu’un véritable match, bien construit au demeurant. On peut juste regretter le manque d’enjeux du combat, la motivation de Gunner (et l’énervement en découlant) aurait été plus justifiée. À part ça je remarque que cette dissension est proche en tous points de celle entre Rob Van Dam et Jerry Lynn en 2011. Pas facile de se renouveler.

 

 

Je trouve ça de plus en plus louche ces rumeurs de heel turn.

 

 

Sting va à présent passer le bonjour à Kurt Angle, sauf que Rockstar Spud vient lui couper la route. Le « chef du staff » lui parle comme s’il s’agissait d’un badaud moyen s’étant introduit en arrière-scène. Lorsqu’il lui demande qui il est, la légende commence à s’agacer et lui retourne la question.  Le jeune retraité (ou pas) ironise sur la fonction de « chef du staff », juste une autre façon de dire « assistant personnel » selon lui. Spud finit par prétexter qu’il ne l’avait pas reconnu sans son maquillage, mais continue à se mettre en travers de l’entrée du vestiaire d’Angle. Apparemment en ligne avec Dixie par oreillette, Spud relaie la volonté de la patronne de voir Sting quitter les lieux. Il est ensuite informé de l’arrivée du colis et s’éclipse, non sans répéter à son interlocuteur de partir. Une fois seul, Sting rumine puis traverse le couloir sans s’arrêter par la case Angle.

Je ne sais pas bien l’utilité de tout ça, sinon montrer que Sting a le petit doigt sur la couture.

 

Nouveau segment Impact 365. Gail Kim est en train de bécoter son copain, Robert Irvine, sans doute un peu plus tôt dans la journée, puisqu’ils se trouvent au premier rang d’une salle presque vide. Un intervieweur les interrompt et demande à la Championne si elle est soucieuse de son Open Challenge à venir. Kim pouffe, en rappelant la façon dont se sont passés les précédents défis, ces catcheuses n’étaient que de vastes blagues pour elle. Son boy-friend invite l’intervieweur à revenir seulement quand il aura déniché une Knockout apte à rivaliser avec la Championne.

Brusque basculement sur la vidéo d’un autre couple : Chris Sabin/Velvet Sky. Le Champion X-Division pose devant un miroir avec sa ceinture, il annonce qu’il défendra le titre au prochain Impact contre Austin Aries.

Content de voir que Velvet Sky n’est pas rancunière de son congédiement de l’orgie de Thanksgiving. Satisfait aussi de l’annonce d’un beau match en perspective, bien qu’Aries n’ait rien fait pour gagner le statut de challenger numéro 1.

 

MATCH 4 : Gail Kim vs Laura Dennis (Open Challenge)

En préambule le fameux panoramique sur le corps avenant de Christy Hemme, porteuse d’une robe aussi facile à arracher qu’une feuille d’essuie-tout. À voir avec les mains sur le bureau. Une question me turlupine au sujet de ces jobbeuses que l’on aperçoit. Sont-elles issues de l’entente avec la OVW ? Seront-elles intégrées au roster comme le duo Fernum/Barnes chez les hommes ? Leur niveau n’a jusqu’à présent rien de honteux. Pour en venir au combat à proprement parler, Kim passe un nouveau palier dans la cruauté. Cette fois-ci, elle ne se contente pas de gagner, mais prend à parti verbalement sa rivale, multiplie les gifles pour marquer un désir d’humilier. Après sa victoire, elle appuie encore la tendance en répétant son Eat Defeat sur sa victime. La pauvre Dennis est ensuite sur le point de subit le finish de Lei’D Tapa, l’éternelle accompagnatrice, mais ODB vient faire le ménage de manière fort efficace.

 

 

Tu sais ce qu’il te reste à faire pigeonne, toi tu défonces ODB et moi je continue à m’amuser avec la jobbing corporation.

 

 

Clip de promotion de Final Resolution, show du 19 décembre qui sacrera le nouveau Champion de la compagnie. Encore une fois il est bien dommage que cet évènement soit d’ores et déjà enregistré.

 

Dixie Carter est à nouveau pendu à son téléphone rose de midinette. Elle s’enquiert du sort de son colis auprès de Spud. Ravie de la réponse, elle lui demande de la rejoindre dans son dressing room tout de suite.

 

MATCH 5 : Kurt Angle vs Magnus (demi-finale du tournoi, Last Man Standing)

L’heure d’en découdre pour les deux amis d’aujourd’hui/ennemis de demain. Il reste quinze minutes au compteur du programme, mais elles ne seront pas consacrées à ce duel puisqu’un segment final dévoilera le fameux colis reçu par Dixie. Malgré cet impératif de temps, d’autant plus contraignant pour un Last Man Standing, les deux hommes installent une bonne psychologie. Il est notamment intéressant de voir Magnus aller sur le terrain du travail au sol avec le maître en la matière. Malgré un rythme un peu ralenti par un excès de German Suplex au milieu du combat, l’alchimie est plutôt bonne. Final un peu poussif avec un ref bump faiblard pour permettre l’intervention de Bobby Roode. Le It Factor détruit bien entendu Angle, puis accélère le rétablissement de l’arbitre pour qu’il procède au compte de dix.

Toujours sonné des précédents slams, Magnus se relève juste ce qu’il faut à 9, avant de s’effondrer à nouveau. Au coup de gong final, Roode revient tabasser son pire ennemi, seulement interrompu par l’arrivée de Jeff Hardy. Premier face à face par la suite entre les deux finalistes du tournoi. Ils sondent la foule, puis se serrent la main.

Ma remarque de la semaine dernière est toujours valable, il faut bien un complot pour que Kurt Angle perde un combat en ce moment. La tournure prise est plutôt logique et permet de préserver Magnus dans un rôle de tweener. Restait à lui mettre en face un des favoris incontestés du public pour que la mayonnaise soit encore plus onctueuse.

Petit bémol sur la présence d’un aparté durant ce duel. En effet, au retour d’une pause publicitaire, nous voyions Dixie et Spud autour du colis… ce qui n’apportait absolument rien de nouveau, sinon de rappeler sans doute aux spectateurs « patates » de ne pas changer de chaîne à la fin du combat.

 

 

Rien de tel pour camoufler une intervention illégale que de réveiller soi-même l’arbitre.

 

 

Nous revoilà donc avec Dixie et son « chef du staff ». La patronne est ravie de la finale qui s’annonce, puisque regroupant selon elle les deux meilleurs catcheurs. Elle en revient à son colis, caresse le carton censé contenir la précieuse ceinture et exige de Spud qu’il l’ouvre au plus vite. L’effroi l’envahit à la vue de la ceinture en question, une sorte de petite réplique/jouet en toc avec des contours rouges, ne ressemblant même pas à la vraie. Elle ne contient pas une crise d’hystérie face à un Spud tentant de la raisonner. Logo et copyright apparaissent, fin de cette édition ? Non, car voilà qu’un clip des Friends of AJ investit l’antenne. Styles, assis dans un salon (hum hum, le studio de la TNA ? Non, pensez-vous), s’adresse à Dixie au sujet de son envoi. Elle a de quoi couronner son Champion de papier désormais… Si en revanche elle veut la vraie ceinture mondiale, elle va devoir venir la chercher.

Conclusion ultra prévisible, à part éventuellement le message vidéo d’AJ himself. Quid du moment de son intervention « physique » à l’antenne ? Le jour de la finale du tournoi ? La semaine suivante ? Nombreux d’entre vous doivent avoir la réponse à cette question, relevant aussi bien du fond que de la forme. Les spoilers ont gâché le suspense quant au premier, espérons que la seconde a été soignée et apporte un plus.

 

 

Même la Spinning Belt est un bijou en comparaison…

 

 

Un show plus synthétique et mieux construit que l’édition précédente. Même les spots, prétexte à promouvoir l’outil Impact 365, étaient suffisamment brefs pour ne pas provoquer la lassitude. Qualité majeure de la fédération en ce moment, le soin pris à faire avancer en douceur chaque storyline, peut-être même un peu trop calmement à mon goût pour Joseph Park/Abyss.

 

On termine avec les récompenses du soir :

« Le moment dont on se souviendra encore dans un mois » : L’humiliation d’Earl Hebner (à condition qu’il y ait des langues qui se délient contre EC3 par la suite).

« La séquence drôle de la soirée » : Bobby Roode qui joue l’effarouché découvrant les règles inhérentes au Tables Match.

« Le Match de la soirée » : Kurt Angle vs Magnus (un tout petit peu plus consistant que Roode vs Hardy).

« La Phrase de la soirée » : Magnus, candidat à la postérité : « J’ai faim d’être le meilleur, j’ai faim d’être numéro un, j’ai faim de me confronter avec toi et de faire tout ce qui est nécessaire pour atteindre l’objectif que je me suis fixé, j’ai faim de devenir le nouveau Champion du monde pour la toute première fois, et je vais le prouver ce soir » (Pour une traduction non littérale on peut remplacer le mot « faim » par « envie »).

« La Pop de la soirée » : Kurt Angle (segment d’ouverture)

« Le Heel Heat de la soirée » : Ethan Carter III

 « Le "On comprend pas tout" de la soirée » : Un freluquet no name donne des ordres à Sting et il s’exécute ?

« La mention spéciale » : Le semblant de résistance d’Earl Hebner avant d’accepter de se laisser couvrir. C’était quoi le projet ? Faire croire qu’il pouvait catcher et subir un finish ?

 

Et même que pour pousser le kayfabe jusqu’au bout, je suis capable de la perdre devant quatre pecnots dans l’Iowa.

 

 


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