Une dinde plutôt indigeste

Il faut des fêtes aux populations, les sots aiment le bruit, et la multitude c’est les sots.

Napoléon Bonaparte  

 

Thanksgiving c’est un peu comme le Superbowl, une tradition américaine qui nous en touche une sans faire bouger l’autre. Pourtant, eu égard à notre passion catchesque, on finit par en assimiler les modalités, notamment celle qui veut qu’un mois avant Noël les dindes soient déjà de sortie. Drôle par moments, longuet et décousu par beaucoup d’autres… Pour l’ensemble de ce qu’il nous a donné, on ne peut pas vraiment dire merci à ce show.

 

 

Le banquet d’Astérix a quand même plus de gueule.

 

 

Nalyse de TNA Impact du 28 novembre 2013

 

Il faut des fêtes aux populations, les sots aiment le bruit, et la multitude c’est les sots.

Napoléon Bonaparte  

 

Thanksgiving c’est un peu comme le Superbowl, une tradition américaine qui nous en touche une sans faire bouger l’autre. Pourtant, eu égard à notre passion catchesque, on finit par en assimiler les modalités, notamment celle qui veut qu’un mois avant Noël les dindes soient déjà de sortie. Drôle par moments, longuet et décousu par beaucoup d’autres… Pour l’ensemble de ce qu’il nous a donné, on ne peut pas vraiment dire merci à ce show.

 

 

Le banquet d’Astérix a quand même plus de gueule.

 

 

Nalyse de TNA Impact du 28 novembre 2013

 

 

En direct des Studios d’Orlando, Floride

 

Note préliminaire : Trois shows ont été enregistrés simultanément (éditions du 5 et 12 décembre en plus de celle-ci). Afin de ne pas être influencé dans mes interprétations et perspectives, je n’ai lu aucun spoiler et m’en tiendrait donc à une chronique rigoureuse, en vertu des seuls événements diffusés en cette soirée du 28 novembre.

 

Le show débute là où il s’était arrêté la semaine dernière, une bande-annonce de style cinématographique venant nous rappeler le solde de tout compte du clan Aces & Eights. On apprend qu’une cérémonie mettra en forme la dissolution du groupe. Rappel également des demi-finales du tournoi mondial, bien qu’elles ne se dérouleront pas ce soir. Au final, le focus est mis sur le quatre contre quatre à élimination entre team Angle et team Roode.

Programme bien alléchant, plutôt cool aussi qu’on remette une couche sur la fin de Aces & Eights plutôt que de voir les anciens membres vaquer à d’autres occupations du jour au lendemain. Qui a été marqué par les splits de Nexus et du Corre ? Personne ? Forcément, les choses avaient été totalement mises en sourdine.

 

Plan sur un cercueil fleuri. Deux affiches à l’effigie du clan heel disparu le surplombent. Un buffet est dressé par ailleurs. En voix off, Mr Anderson annonce religieusement la cérémonie qui aura lieu plus tard.

 

 

Comme de nombreux humains, c’est dans la mort qu’ils auront été les meilleurs.

 

 

Dixie Carter ouvre le bal, sourire faux-cul toujours aussi figé sur la face. Elle affirme être follement occupée en ce moment et a donc loué les services d’un « chef de staff », après avoir recherché et interrogé tout un panel de candidats depuis plusieurs jours. Devant la foule réclamant « AJ », elle s’interrompt quelques secondes, mais reprend comme si de rien n’était sur le thème de son invité du soir. Un seul avait les aptitudes, il s’agit d’un Anglais, doté des codes de la royauté comme tout le monde sait : Rockstar Spud.

Ce dernier arrive avec sa musique d’entrée et son titantron perso, il démontre l’allure d’un petit roquet méprisant à la The Miz. Je n’en ai pas le moindre souvenir pour ma part, mais j’apprends grâce aux commentaires de Mike Tenay qu’il est le vainqueur d’une télé-réalité de la TNA. Rien que son sourire est insupportable. Quant à son discours, il s’évertue à passer de la pommade à Dixie Carter, la meilleure patronne au monde selon lui. Sur ces mots elle se pavane sans retenue. Devinez la réaction du public ? Des chants « USA ! USA ! »…Ben ouais il est Anglais le mec, c’est pratique. Rentrant dans le vif du sujet quant au rôle qui lui a été alloué, il affirme que le roster doit se tenir à carreau, car il sera les yeux et les oreilles de Dixie qu’il tient pour sa Reine.

La présidente reprend le micro pour préciser les clauses obtenues en tournant la roue pour les demi-finales : Kurt Angle vs Magnus dans un Last Man Standing et Jeff Hardy vs Bobby Roode dans un Tables Match. Elle annonce aussi la mise en place d’un challenge « Winner winner turkey dinner ». Tous les vainqueurs des combats du soir se réuniront autour de la table pour partager la dinde de Thanksgiving.

Enfin, elle introduit son neveu, toujours invaincu, un des premiers à entrer en action ce soir.

 

 

Encore un qui a dû prendre de sacrées baffes à l’école !

 

 

MATCH 1: Ethan Carter III vs… Curry Man

 

En introduction, EC3 présente de manière extrêmement flatteuse son adversaire de la soirée : son plus grand challenge jusqu’alors, un des plus redoutables membres du roster. Il rappelle ensuite son statut d’invaincu, voulant dire imbattable, puis énonce sa catchphrase en cœur avec Dixie.

Effet raté pour le retour de Curry Man, qui ne fait se déhancher que quelques badauds bon public au premier rang, malgré une entrée prolongée et quelques mots au micro. Le combat en lui-même approche les quatre minutes et doit être le plus long à ce jour (hors Bound for Glory peut-être) du neveu Carter.

J’adhère davantage au personnage qu’à son moveset, alors vivement un match de ppv consistant pour savoir ce que nous réserve EC3.

 

Retour vidéo sur le finish du Street Fight entre Roode et Storm la semaine dernière, marqué par le jet d’éponge de Gunner pour abréger le passage à tabac de son ami cowboy.

 

En coulisse, Kurt Angle remercie Gunner d’avoir accepté d’être au sein de son équipe ce soir. Il lui précise qu’en ce qui le concerne, il se concentrera exclusivement sur Bobby Roode, sous-entendant que ses équipiers devront assumer leur tâche. Gunner valide. Une porte claque et voilà James Storm qui s’amène, empreint d’un énervement contenu. Le capitaine d’équipe lui demande à son tour s’il est prêt et apte à catcher ce soir. Storm réplique que chacun d’eux a un problème avec Bobby Roode et qu’il est avisé de s’allier plutôt que de chercher à le résoudre de leur côté. Ce disant, il jette des regards noirs réguliers à Gunner. Ce dernier interpelle Storm au sujet de la semaine dernière, réaffirme que l’abandon était la seule issue. James confirme du bout des lèvres avant de tourner le dos et laisser en plan ses deux coéquipiers.

Il y a de la rancune dans l’air, mais ce ne sera pas pour tout de suite visiblement. Gunner va-t-il bénéficier d’une feud lui faisant passer un palier ? J’ai tellement peu de conviction en ce qui le concerne que j’espère qu’il servira juste de marchepied au Cowboy.

 

 

Sinon dans le genre masqué il devient quoi Manik ?

 

 

Après un petit zoom sur les concurrentes du match féminin à venir, le premier officiel de Lei’D Tapa à l’antenne, on reste en backstage avec les Bromans pour ce qui s’annonce comme le fil rouge débile de la soirée. Les Champions par équipe sont heureux d’accueillir un nouveau DJ, nul autre que Zema Ion (gros come-back). Les trois se congratulent gaiement (gayment ?) lorsqu’arrivent à leur rencontre Eric Young et ODB. Le duo de freaks est déjà mort de rire à l’idée de voir les Bromans porter les costumes de dinde après leur défaite de ce soir. Robbie E. lui précise qu’il n’est pas question de les affronter. Young confirme, ils ne sont pas leurs adversaires du soir, mais il y aura bien un match par équipe avec pour enjeu le port des tenues honteuses aux perdants. Le barbu comique les fait longuement languir avant de révéler leurs opposants : il simule une annonce façon speaker, il saisit un technicien de la régie et le désigne, provoquant l’hilarante réplique premier degré de Robbie : « Oui bon ça fait un seul gars, c’est qui le deuxième ? ». Finalement, Young désigne les deux « nerds », Dewey Barnes et Norv Fernum, en train de glander judicieusement dans les parages. Les deux hipsters s’avancent avec appréhension vers leurs rivaux, pour leur part pris d’un éclat de rire. Robbie leur promet qu’il se chargera de leur faire exécuter une « Turkey Dance », il se met alors à caqueter avec rythme et entraînent ses potes et Eric Young dans un déhanchement débile.

Genre de segment bordélique qui mériterait tout au plus 45 secondes, mais a la vertu de rappeler à certains lowcarders qu’ils ne sont pas prêts de pouvoir viser plus haut.

 

MATCH 2: Velvet Sky vs Lei’D Tapa

 

Bien content des débuts à Impact de la tigresse (je ne sais pas si on a eu l’occasion de la voir en house show). Je suis curieux de savoir comment les bookers vont renouveler la classique rivalité Champion contre bodyguard (la référence restant HBK/Diesel pour sa longue mise en place et sa continuité). Pas de squash à l’horizon, puisque Sky domine jusqu’au petit croc-en-jambe de Kim. La Championne est renvoyée aux vestiaires par l’arbitre et l’opposition n’en devient que meilleure : powermoves de la géante contre travail de sape aux jambes pour Velvet. Tapa obtient le succès grâce à une variante de Stunner, exécuté après une portée de l’adversaire sur ses épaules comme pour un GTS.

 

 

Rappelez-vous ce sont des professionnels surentraînés, ne faites pas ça chez vous !

 

 

Le couple Eric Young-ODB se balade joyeusement avec les costumes de dinde. Le match est semble-t-il imminent.

Aperçu de la cérémonie préenregistrée concernant Aces & Eights. Un pasteur prononce l’oraison funèbre. Sur les bancs de l’église, on aperçoit Samoa Joe, Eric Young, Mike Tenay, Magnus et Kurt Angle.

On n’en saura pas plus pour l’instant, mais j’aime ce genre d’idées « too much », ainsi avais-je adoré le procès Eric Bischoff lors de son renvoi du poste de GM de Raw.

 

Petit clip d’avant-match pour promouvoir le challenge annuel des costumes de Thanksgiving, « le seul titre dont personne ne veut ».

 

MATCH 3: Bromans vs Norv Fernum & Dewey Barnes

 

Zema Ion prend place aux platines et abuse d’un son de corne de brume pour saluer l’arrivée de ses potes. Les deux geeks arrivent ensuite avec leur entrain habituel. À noter le changement de pantalon de Barnes, les traces de mains étant remplacées par des têtes de félins. Il n’en demeure pas moins booké comme un OVNI du catch. Humiliés au micro (Fernum comparé notamment à un hamster), les jobbers sont balayés en vingt secondes sans avoir rien montré d’autre qu’un double Roll Up initial pour laisser croire à une surprise.

Dans la foulée, ils sont donc punis en devant revêtir les tenues. Le problème c’est qu’ils en sont ravis les idiots utiles ! Young les aide bien en requérant le soutien du public. Au final les Bromans quittent le ring plus contrariés que les perdants.

Humour facile et pas franchement drôle qui me rappelle les dispensables blagues lourdaudes dont on parsème les blockbusters d’action. Le public n’adhère que mollement à ces instants « cerveau sur off ».

 

Annonce des « Friends of AJ ». Ce clip n’apporte rien de nouveau puisqu’il mixe les précédents, entre Mexique et Japon. Question pratique, compte tenu des deux prochains shows déjà mis en boîte : la TNA va-t-elle éditer son enregistrement en ajoutant le futur passage de Styles en Angleterre ? Ou mettre de côté quelques semaines ces messages de soutien au Champion sans contrat ?

Dixie enrage à nouveau devant un écran de la régie. Elle appelle un caméraman pour capter un message spécial à l’attention d’AJ Styles. Elle lui signifie que le jeu est terminé, que la ceinture qu’il arbore n’est pas un jouet, mais la propriété intellectuelle de sa compagnie. Ses menaces se poursuivent, elle mentionne deux choses qu’il ignore : Un, elle possède des chaussures de chez Lodi (grande marque US si j’ai bien compris) deux, elle a sous la main une armée d’avocats prête à mettre fin à ses agissements.

Caricature ou hommage à Margaret Thatcher, toujours est-il qu’elle conclut d’un « I want my world heavyweight title back ».

Une Dixie de plus en plus possédée par son rôle, ça change de la timidité de son heel turn à la base. Le timing de cette feud intrigue puisqu’on peut supposer que Styles ne reviendra au mieux qu’après la finale du tournoi pour contester le nouveau Champion. Il faudrait voir à éviter de reproduire chaque semaine le coup de la régie qui ne comprend pas ce qui se passe.

 

 

Pire que la cassette de Ring, qui avait le mérite de vous tuer 24 heures après l’avoir visionnée, le clip multi diffusé.

 

 

Réunion au sommet de la team Roode dans le vestiaire, il y a là Bad Influence et Chris Sabin, beau casting s’il en est. Bobby vante d’ailleurs la qualité de ses équipiers et se met lui-même « over » en citant ses deux victoires consécutives sur Angle. Le leader regrette ensuite d’être passé si près de mettre fin à la carrière de James Storm la semaine dernière. Kaz affirme sa motivation de remporter le prix de la soirée : la dinde et tous ses accompagnements, notamment la sauce Gravy. Il ironise alors sur le fait que Joseph Park a dû être contrôlé positif à la Gravy lors de la dernière édition. Tout le monde rit, sauf Roode qui les recadre sur l’objectif « sérieux » du soir.

 

Rockstar Spud met la pression sur une assistante au sujet de la composition du menu. Et lâche une réflexion désobligeante à l’égard des Yankees. Était-ce bien utile de nous montrer ça ?

 

Angle s’entretient en privé avec Magnus. Le jeunot lui dit de ne pas s’inquiéter pour son rôle d’équipier ce soir : la Main Event Mafia est finie, mais son respect à son égard reste intact. Ils s’affronteront dans le tournoi la semaine prochaine, un seul des deux pourra prétendre devenir Champion du monde, mais ce soir ils ont un business en commun. Angle s’en va, rassuré.

 

Clip récapitulatif de la fin de la rivalité Mr Anderson/Aces & Eights.

 

En différé d’une église américaine inconnue et non mentionnée. Un pseudo-prêtre émet un discours introductif. Un plan sur les bancs dévoile une assistance plus ou moins studieuse : Magnus bidouille sur son téléphone en rigolant, Kurt Angle laisse échapper un sourire en coin, Samoa Joe est déjà affairé à manger une brioche du buffet, Mike Tenay s’étonne des larmes d’Eric Young… Puis le religieux invite les désireux à prendre la parole. Personne ne se presse au portillon, sauf Mr Anderson sorti tout droit du cercueil ! Il insiste sur la lourde place prise par les segments des A&8 (il prononce le mot « many » à neuf reprises) depuis plus d’un an, salue l’ex-femme de Bully Ray pour la qualité de la nourriture fournie (pas sûr de comprendre la private joke là), mention approuvée par un Joe à la bouche pleine, puis incite chacun d’entre eux à venir déposer une offrande symbolique pour marquer la disparition du gang.

 

 

Pas mal ma nouvelle gimmick de gros porc, fallait y penser.

 

 

Angle est le premier à se présenter au pupitre, il surjoue l’accolade à Anderson comme s’il s’agissait de véritables condoléances. Le Champion Olympique évoque ses amis s’étant égarés dans le groupe : D’Lo Brown et Wes Brisco. Il dépose une figurine du premier nommé dans le cercueil. Un Samoa Joe continuant à se bâfrer prend le relais à la tribune. Après avoir disserté sur les hommes derrière les masques originels du club défunt, il attribue à un pack de bières la fonction de parabole de l’âme humaine, et choisit de déposer celui-ci en tant qu’objet de mémoire. Mais il change subitement d’avis, et décide que trinquer ensemble serait un bien meilleur hommage. Il distribue une bière par personne, à l’exception d’Angle pour qui il marque un geste de retrait après lui avoir tendu, le prêtre refusant par ailleurs la sienne.

Mike Tenay s’exprime à son tour, regrette l’égarement de son collègue au micro Taz, affirme ne pas comprendre pourquoi il a retrouvé un mini short de Brooke à la table des commentateurs, mais puisqu’il en est ainsi il le déposera dans le cercueil en plus de la veste représentative du clan. Au moment de s’exécuter, on remarque subrepticement qu’il récupère la petite tenue de Brooke dans sa poche.

Eric Young déclare être présent par charité, il dévoile une ancienne tenue de dinde, et précise que ce soir aucun homme n’aura eu la chance de la porter, avant de la déposer en offrande. Il éprouve les pires difficultés à dire au revoir à sa « dinde », ainsi Tenay et Joe reviennent pour l’évacuer.

 

 

Putain, il l’a chopé où le short de l’autre garce ?

 

 

Mr Anderson reprend la parole, sacralise le marteau, celui-là même qui a dû servir à agresser tant de personnes du roster et qui a scellé la fin des A&8. Entrée soudaine de Bully Ray au fin fond de l’église. L’ancien chef du groupe s’adresse tout particulièrement à Anderson, lui conseillant de ne dormir que d’un œil et de veiller spécialement sur sa femme enceinte. Il promet de s’assurer que son prochain réveil sera aussi le dernier. Bully quitte les lieux dans un silence de cathédrale.

Excusez-moi par avance des quelques approximations dans la traduction de ce segment très dense. Sans doute des allusions que je n’ai pas trop cernées dans les speechs de Joe et Tenay. J’ai adoré cette cérémonie mélangeant éléments de réalité et purs excès propres au catch. Les mentions à D’Lo Brown, aux récents problèmes d’alcool au volant d’Angle ou au futur enfant de Mme Anderson enrichissent ce pur moment récréatif. À la rigueur, l’irruption de Bully Ray pouvait être repoussée d’une semaine, mais en ces temps où les shows s’uniformisent, on ne va pas se montrer tatillon et bouder notre plaisir devant un segment audacieux comme celui-ci.

 

 

Un dindon privé de sa dinde c’est toujours triste.

 

 

Promo sur la participation de Kurt Angle à une émission au côté du groupe One Direction (un boys band si je comprends bien), événement qui comprenait un combat exhibition avec un membre du groupe.

 

Rockstar Spud goûte à une préparation de la cuisinière, il recrache tout et l’incendie.

 

MATCH 4: Team Angle : Kurt Angle, Magnus, James Storm & Gunner vs Team Roode : Bobby Roode, Chris Sabin, Christopher Daniels & Frankie Kazarian.

 

Mon gros coup de gueule de la soirée. Un affrontement pas du tout à la hauteur des attentes, et surtout de sa stipulation de type Survivor Series. Quitte à ne nous offrir qu’un affrontement de dix minutes, pourquoi ne pas avoir opté pour un format classique à un seul tombé ? Autre anomalie : seul Kurt Angle sort véritablement « over » de cette opposition. Or, si je suis son premier fan, j’estime qu’il n’en a pas spécialement besoin eu égard à son statut. Storm et Gunner ont été éliminés après de petites fourberies anecdotiques, sans avoir avancé dans leur perspective de conflit. Magnus a été évacué suite à une blessure dont on sent le booking à dix kilomètres à la ronde. Reste donc un Angle héroïque à quatre contre un. Il finit seulement disqualifié pour un coup de chaise, après avoir passé au préalable des souplesses sans coup férir à tous les membres de la team heel, et même à plusieurs à la fois. Et encore, si Roode n’avait pas introduit la chaise… Les quatre vainqueurs agonisent à l’extérieur tandis que Kurt se tient droit au centre du ring.

Seul point positif : le probable coup tordu de Magnus qui va sans doute accélérer son heel turn.

 

 

Plus over que ça tu meurs… ou tu t’appelles John Hogan, au choix.

 

 

Spot pour un disque… enregistré par Jeff Hardy ? Really ? Really.

 

Encore sonnés par leur rude combat (ils se tiennent tous la nuque), les équipiers de Bobby Roode sont remobilisés par le boss himself. Il se félicite de la poursuite de sa streak, à présent de 3-0 sur Angle. Face caméra, il affirme à son meilleur ennemi qu’il ne le battra jamais.

 

À présent aux côtés des deux barbus de la team Angle. Storm critique les erreurs d’arbitrage durant le combat, et veut se projeter sur la semaine prochaine. Gunner lui reproche d’envisager des plans sans l’englober. Un interviewer hors champ demande alors si au-delà de leurs visées individuelles, ils ont encore des objectifs en équipe. Gunner retourne la question à son équipier et quitte les lieux énervé. Storm appuie sur le fait que personne ne peut prédire leur avenir.

Voilà qui atténue un peu la déception quant à la façon dont les deux ont été utilisés pendant le quatre contre quatre. Toutefois un peu trop poussif et Gunner n’est pas encore un acteur de calibre mondial.

 

Zoom sur le tableau du tournoi, les demi-finales auront lieu la semaine prochaine.

Un clip présente un point de vue sur l’état d’esprit des quatre concurrents en lice à la victoire finale.

 

Dixie vient inspecter le buffet dressé par Rockstar Spud. Elle est rejointe par son neveu, fringué en costume pour l’occasion. Il grimace et ironise sur le fait que « Tout le monde sait que la nourriture anglaise est réputée bonne ». Elle lui dit qu’il n’a pas à s’en soucier, puisqu’elle lui a réservé une surprise, à savoir un repas à l’intérieur de son jet privé. La patronne conclut sur quelques recommandations basiques à l’attention de Spud. Ce dernier est si imbu de son travail qu’il prend la table en photo avec son téléphone.

Que de remplissage, et le plus gros morceau reste à venir.

La table est désormais au centre du ring, huit chaises ont été disposées autour. Spud est d’abord seul, il remercie la « famille la plus influente du catch », les Carter, puis appelle tous les vainqueurs de la soirée à s’amener. Ils débarquent tous simultanément, or un bug est aussitôt perceptible : ils sont dix pour huit places. Les Bromans sont accompagnés de Zema Ion, Velvet Sky est venue aux côtés de Sabin et Gail Kim s’enorgueillit de la victoire de Lei’D Tapa comme si elle était sienne.

Bobby Roode casse aussitôt l’ambiance en pointant cette incongruité : il s’agit d’une table pour les gagnants, et seulement eux. Son propos s’adresse à Chris Sabin. Ce dernier se lève d’un bond, comme décidé à aller au clash, puis approuve complètement la réflexion. Il se retourne vers Velvet et l’enjoint à regagner les vestiaires. Il lui promet de lui rapporter généreusement un doggy bag.

 

 

Ce soir il va devoir se la fourrer derrière l’oreille.

 

 

La place est récupérée par Zema Ion, tandis que la sbire de Kim demeure debout, en dépit de son statut de vainqueur. Roode remercie la compagnie et Dixie pour ce dîner, puis passe le micro. Chacun prononce alors ses remerciements, plus ou moins drôles. Signalons ceux de Kaz, se félicitant de l’absence de Joseph Park qui évitera ainsi de s’envoyer la sauce et la tarte aux pommes à lui seul. Kim porte surtout un toast à elle-même et vaguement à sa famille, Sabin sanctifie sa propre chevelure et son statut de plus grand Champion X Division de tous les temps, sans oublier un petit mot (sans conviction) pour Velvet Sky. Les Bromans enfoncent le même genre de portes ouvertes, discours convenu sur leur règne en tant que Tag Team Champions. Le dernier mot revient à Roode : il évoque le Thanksgiving canadien il y a un mois, son triple succès sur Kurt Angle et son futur titre mondial à l’issue du tournoi.

 

Alors que les convives attaquaient enfin le banquet, la musique d’Angle retentit. Le Terminator de la soirée disserte depuis la rampe d’accès : la vision qui lui apparaît du ring n’est pas celle de vainqueurs, mais d’un rassemblement de dindes.

Roode le défie de venir jusqu’à eux s’il se croit si dur au mal. Ce qui provoque la mise au point de Kurt : en one an one il le dominerait, mais ce soir Bobby n’est pas seul, et à vrai dire lui non plus ! Il se retourne alors vers l’entrée d’où surgissent James Storm, Gunner, Eric Young, ODB, Velvet Sky… et même le duo de pieds nickelés Fernum/Barnes.

Un fooding brawl éclate donc dans la joie. Les deux principaux protagonistes se battent hors champ et laissent le loisir du saccage aux acteurs secondaires.

Faits saillants : une tarte écrasée sur la face de Kim par Sky, un double coup de la corde à dinde d’Eric Young sur les membres de Bad Influence et des plongeons du haut des cordes des « Flying nerds » (appellation d’origine Taz contrôlée) sur les Champions par équipe.

L’émission s’achève sur les faces, à l’exception notable d’Angle, célébrant dans le ring.

 

 

Tiens décapush-moi ma bière.

 

 

Un show bien mal goupillé dans l’ensemble, heureusement sauvé par la séquence d’ores et déjà culte d’enterrement des Aces & Eights. De nombreuses longueurs, notamment le segment final, au détriment de la durée des matchs (tous cumulés ils approchent péniblement les vingt minutes), ainsi que des moments backstage dispensables. De plus, la surexposition de Kurt Angle a été criante. Entre son combat héroïque, ses entretiens privés en backstage, le segment de clôture des A&8, les clips concernant le tournoi et son apparition à un show télé, et enfin son retour dans le segment final, il était partout. Pendant ce temps, aucune nouvelle de la X Division en tant que compétition et des absents majeurs tels Austin Aries, Abyss ou Jeff Hardy.

 

 

On termine avec les récompenses du soir :

 

« Le moment dont on se souviendra encore dans un mois » : La cérémonie sacralisant la fin des Aces & Eights.

 

« La séquence drôle de la soirée » : La bière tendue, puis reprise, par Joe à l’attention d’Angle. Ou encore la référence de Kaz à Joseph Park. Certainement pas la danse des dindons en tout cas.

 

« Le Match de la soirée » : Aucun (impossible d’apprécier complètement le quatre contre quatre pour les raisons mentionnées, et les trois autres affrontements étaient des squashs ou pas loin)

 

« La Phrase de la soirée » : Difficile d’en dégager particulièrement une tant les discours furent multiples.

 

« La Pop de la soirée » : Kurt Angle (en mode John Cena ce soir)

 

« Le Heel Heat de la soirée » : Rockstar Spud (en espérant qu’on ne le verra pas autant à chaque show)

 

 « Le "On comprend pas tout" de la soirée » : Le peu de pertinence du comique de répétition avec Rockstar Spud.

 

« La mention spéciale » : À l’attitude globale de Magnus, qui s’est démarqué en finesse lors de chaque segment collectif où il apparaissait. Un peu d’ambiguïté dans un monde de gros sabots.

 

 

Sympas les spoilers des deux prochaines semaines !

 

 


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