La nalyse de Monday Night RRRRaw

Il ne faut pas y aller par quatre chemins.

Proverbe français

 

Il apparaît que, ces derniers mois, les bookers ne se font pas trop chier la bite à l'heure de scénariser leur show du lundi. Du coup on va pas se gêner pour en faire autant au moment de le nalyser, hein ? Allez hop, nalyse en 4 R !

 

 

C'est bien les filles, mais on a dit en 4 R… Pas en 2 A.

 

 

Nalyse de Raw du 2 décembre

 

Il ne faut pas y aller par quatre chemins.

Proverbe français

 

Il apparaît que, ces derniers mois, les bookers ne se font pas trop chier la bite à l'heure de scénariser leur show du lundi. Du coup on va pas se gêner pour en faire autant au moment de le nalyser, hein ? Allez hop, nalyse en 4 R !

 

 

C'est bien les filles, mais on a dit en 4 R… Pas en 2 A.

 

 

Nalyse de Raw du 2 décembre

 

 

Petit rappel du principe : ce format, emprunté à l'excellent 411mania et déjà usité sur nos pages, consiste tout simplement à classer les différents segments présentés à Raw en quatre catégories : Right correspond à ce qui est passé comme une lettre à la poste. Purgatory à ce qui aurait pu être tout à fait réussi, mais en fait non. Wrong est ce qu'on aurait préféré oublier. Quant à Ridiculous… vous verrez.

 

 

 

Right, wrong et ridiculous, en une seule vignette.

 

 

Le Right :

 

Un match d'unification à l'horizon : Une fois passée la déception de voir le combat mettant les deux ceintures en jeu dès TLC (qui tient plus aux deux protagonistes impliqués qu'au fait que celui-ci soit proposé après seulement trois semaines de construction, pour ma part), il faut avouer que le match en question a ce lundi été promu de belle manière. D'abord à travers des clips disséminés le long de la soirée et rappelant le lourd passé entre les deux hommes, qu'il s'agisse d'un punt kick délivré au père de Johnny ou du I Quit Match lors du fugace Breaking Point, en 2009. Ensuite lors de ce main event qui vit le contrat signé entre les deux hommes. Oh, rien d'extraordinairement original, mais une emphase particulière mise sur un affrontement déjà estampillé « PLUS GRAND DE TOUS LES TEMPS », un qualificatif employé régulièrement mais cette fois plutôt à propos, parfaitement souligné par les principaux intéressés.

 

 

Euh, les gars, 2008 a appelé, et voudrait récupérer son main event de Raw.

 

 

Fini le soap, finies les magouilles en pagaille de la corporation, place à un build-up plus classique, mais également plus efficace. Car ce n'est pas le pseudo suspense sur la présence de Triple H lors du PPV pour soutenir Randy Orton (qui a une nouvelle fois pris ses distances avec les instances dirigeantes) qui retient l'attention, mais bien la collision des deux multi-champions du monde, catcheurs les plus importants de la fédération lors de ces dix dernières années, pour savoir enfin lequel des deux a la plus grosse. Le fameux « big feeling » pourrait être encore plus énorme, mais en l'état actuel ce n'est pas si mal. En espérant maintenant un main event de TLC d'une qualité à la hauteur des enjeux (et, s'il vous plait, sans intervention extérieure ni overbooking), les deux hommes n'étant pas nécessairement spécialistes de l'exercice.

 

 


Ah oui, et tout le monde s'est bagarré après avoir signé le contrat. Avouez que vous ne vous y attendiez pas !

 

 

Sin Cara est de retour… et il a affronté Alberto Del Rio. Je vous entends d'ici : « oh non, pas encore lui ? La WWE n'en a pas fini avec lui ? En plus y aura son éclairage de merde, et on l'a vu affronter Del Rio 1000 fois. » Oui. SAUF QUE. Ce lundi, Hunico était sous le masque (avec un tout nouveau tatouage), et ça ça change tout.

 

 


Waidduminute… It's… SIN CARA NEGRO ! /Booker T, 2011.

 

D'ailleurs, ça change tellement tout que le petit luchador l'a emporté, une victoire qui a autant surpris votre serviteur que le public d'Oklahoma City, particulièrement apathique et mou tout le long de la soirée – comme à chaque fois que la WWE fait escale chez les bouseux. Un push à venir pour Sin Cara, donc, et peut-être en ligne de mire un match face à Rey Mysterio à Wrestlemania. Le match en lui-même a été d'un niveau tout juste correct, avec des enchaînements malheureusement trop heurtés pour être impressionnants. Quant à Del Rio, il semble errer sans vraie direction, et ce n'est pas son petit discours avant le match traitant son adversaire d'immigré illégal qu'il renverra chez lui qui devrait lui apporter plus d'intérêt.

 

 

Nosotros, el poblado !

 

 

Le Shield est toujours aussi génial : Y a-t-il eu un seul show cette année où le Shield était présent et n'a pas réalisé le meilleur match de la soirée ? Si c'est le cas, ce n'était pas lundi. Trois contre trois face à Goldust, Cody Rhodes et le Big Show – qui semble à la fois s'être bien remis de sa commotion et pas vraiment rancunier après sa défaite moyennement clean de Survivor Series –, un peu plus de quinze minutes d'antenne, what else ? Du rythme, des mouvements spectaculaires (dont un Hurricanrana de Goldust du haut de la deuxième corde!), et un finish haletant, qui a vu Dean Ambrose d'un tombé opportuniste faire le compte de trois sur le peinturluré doré.

 

 

Pris d'un doute, Dean Ambrose se demande soudain si il n'a pas oublié de faire sa super grimace qu'il a passé deux heures à répêter devant le miroir plus tôt dans la journée.

 

 

On a plusieurs fois fait état du changement opéré dans la division par équipe depuis un an, attribuant celui-ci au nombre de tag-teams talentueuse – une douzaine, si je ne m'abuse – peuplant aujourd'hui le roster. Mais le changement n'a pas été que conjoncturel : vous vous souvenez quand les matchs tag-teams n'étaient qu'une longue succession de face en péril, hot tag, puis on recommence ? Ces éléments existent toujours, mais la formule unique du match tag team semble désormais enterrée, et les combats sont plus variés, plus rythmés, moins prévisibles, pour notre plus grand bonheur.

 

 

La tag-team division voit la lumière : allégorie.

 

 

Barbe rousse ! Barbe rousse ! Comme l'avait prédit l'omniscient Jyskal, Daniel Bryan n'a pas vraiment gardé de séquelle de son enlèvement par la Wyatt Family la semaine dernière – Michael Cole a sauvé les meubles en affirmant que les chasseurs de croco l'avaient laissé, inconscient, dans un garage près de l'arena de la semaine dernière. Toujours barbu, toujours chevelu, celui-ci a affronté Erick Rowan dans un match de plutôt bonne qualité, peut-être le meilleur du grand roux. Petit à petit, les Wyatt commencent à me plaire, et je dirais même que je préfère les deux acolytes à leur gourou suprême. Quant à la partition jouée par les deux hommes, elle a été très efficace : Rowan a dominé la majorité du match et Bryan a particulièrement su mettre en avant ses points forts avec son sens du selling, ne revenant qu'à de rares occasions histoire de faire rêver le public. C'est le plus petit des deux hommes qui l'a emporté sur un roll-up (Mister Small Package est de retour!), et personnellement, j'en redemande.

 

 

Vivement le « je te tiens par la barbichette » match !

 

 

Le Purgatoire :

 

 

Tout le monde aime les handicap matchs : On en a vu à toutes les sauces ces dernières semaines, et la tendance ne va pas s'inverser. Lors de TLC, nous ne verrons pas un, mais deux matchs à un contre trois, CM Punk (présent lors d'un segment d'ouverture assez oubliable) et Daniel Bryan affrontant respectivement le Shield et la Wyatt Family. Des choix justifiables scénaristiquement parlant, sans doute un peu moins quand on pense au spectacle qui nous attend : les huit hommes feront sans doute de leur mieux pour tirer le meilleur parti d'une stipulation un peu batarde, mais les affrontements en question seront probablement de moins bonne qualité que des un contre un impliquant n'importe lesquels d'entre eux. Voilà deux matchs bien construits, mais finalement peu enthousiasmants.

 

 


Punk, la semaine dernière vous vous êtes faits éclater alors que vous étiez deux contre trois. Vous aurez l'occasion de vous venger à TLC… à un contre trois ! Mouhaha, je ne suis pas le démon favori du diable pour rien.

 

 

Brodus Clay sera bientôt parmi les méchants : Il a beau être calmé par son bon copain Tensai, le Funkasaurus a de plus en plus de mal à contenir sa colère face à Xavier Woods, qui d'un roll-up astucieux l'a une nouvelle fois battu lundi. Une rivalité de lowcard sans prétention, mais ne faisons par la fine bouche devant une des rares vraies feuds qu'il nous soit donné de voir à ce niveau là de la carte.

 

 


Tiens ? Kool & the Gang se reforme ?

 

 

Ziggler vs Sandow III : Les deux hommes se sont déjà affrontés deux fois, il fallait donc une belle. Et avec un enjeu, s'il vous plait ! Rien de moins qu'un match pour la ceinture de Big E Langston (présent aux commentaires et bien meilleurs que dans son exercice de cheap pop des Survivor Series). Râlons de les voir si loin dans la carte du PPV, mais apprécions tout de même le fait que 1) ils y soient, cette fois (du moins, pour l'un d'entre eux) et 2) que le match pour un titre secondaire découle d'une véritable rivalité au lieu d'être booké à l'arrache et à la dernière minute. L'affrontement a été assez court, plutôt standard (à l'exception d'un joli Moonsault du heel), et s'est conclu par une victoire de Sandow sur son nouveau finish, qui n'est d'ailleurs pas bien impressionnant. L'occasion pour le sauveur des masses de remporter son tout premier titre à la WWE !

 

 


Je catche en slip noir, je n'ai plus de peignoir, je tiens mon micro normalement et je ne fais plus la roue. Mais au moins j'ai le droit de me faire éclater par le champion en PPV, et même pas en pré-show. C'est déjà ça.

 

 

Les deux divas les plus talentueuses du roster s'affronteront à TLC : voilà ce qui sauve le match gagné par Natalya d'un malin petit paquet, faisant le tombé sur la championne. La division féminine est toujours d'un niveau abyssal, et ce n'est pas ce 3 contre 3 qui va relever le niveau.

 

 


– Yeaaaaaah, je célèbre parmi mes fans adorés !
– Ouais, on t'aime Kaitlyn !
– Hein ? Kovax, qu'est ce que tu fous là ?

 

 

Le Wrong :

 

Mark Henry a squashé Fandango : Raw dure trois heures, donc voilà.

 

Les ex-Heyman Guys reçoivent un push : Haha, vous pensiez qu'ils disparaîtraient de la surface de la planète catch sans manquer à personne ? NON ! Ryback et Curtis Axel font désormais équipe, dans ce qui constitue sans doute la tag-team la plus affligeante depuis celle du Great Khali et de Hornswoggle. Sauf que eux gagnent des matchs, sont mis en avant, et affronteront très probablement les Rhodes pour leurs ceintures à TLC. Cette semaine ils ont battu le Miz et Kofi Kingston. Après le match, le Miz a donné une gifle à Kofi. Je ne sais pas où cette feud va, et je m'en fous.

 

 

– Beurk Darren, rien qu'à l'évocation de ce match, j'ai envie de… de…
 – Non Titus ! Attends la fin de la nalyse !

 

 

Les Slammys sont la semaine prochaine ! Je n'arrive pas à comprendre comment les slammys, qui sont à la fois l'occasion de se souvenir des moments marquants de l'année et de distiller quelques goodies aux fans, comme des retours ou des apparitions de grands noms du passés, parviennent néanmoins à être aussi mauvais chaque année. Cela dit, c'est excusable, en règle générale : ils ont lieu après TLC, et donc servent à meubler un des nombreux shows entre le PPV de mi décembre et le Royal Rumble, fin janvier. Anecdotiques mais finalement assez indolores. Cette année, non. Ils auront lieu lors du go-home show avant TLC, et risquent de bouffer du temps d'antenne qui aurait pu être utilisé intelligemment autrement, tout en ne prenant pas en compte dans leur sélection (particulièrement fantaisiste cette année) un PPV, et pas n'importe lequel : celui qui accueillera rien de moins que l'unification des titres ! Tous mes souhaits de courage au rédacteur de la semaine prochaine, qui risque d'être particulièrement grognon.

 

 

Et le Slammy du match de l'année est attribué à… celui de dimanche prochain ! Puisqu'on vous dit que ce sera génial !

 

 

Le Ridicule :

 

Bad News Barrett a fait ses débuts : son millième gimmick avait été étrenné sur youtube, dans le JBL & Cole show. Barrett a désormais son propre pupitre à côté de la table des commentateurs (vous savez, là où il y avait l'ordinateur de l'AGM), et la lourde tache de faire deux annonces par show, où il débitera les mauvaises nouvelles. La guerre en Syrie ? Le nombre de chômeurs ? Les résultats de l'OM ? Rien de tel ce lundi, d'abord « le public ici est une bande de bouseux » et « le public ici est gros et constipé depuis Thanksgiving ». Je ne trouve même pas les mots devant l'affliction que m'ont évoqué ces segments. Au secours.

 

 


J'ai une mauvaise nouvelle : je ne suis toujours pas parti dans une fédération qui m’emploierait à ma juste valeur.

 

 

Titus O'Neil est malade : Non, l'angle de vendredi, pendant lequel le brave Titus a vomi sur Zeb Colter et Michael Cole (à travers le chapeau de JBL) suite à un concours de bouffe remporté et un Giant Swing encaissé n'était pas destiné à durer seulement le temps de l'épisode de Thanksgiving. Quand Vince McMahon trouve quelque chose de drôle, ça dure bien quelques mois, voyons ! Nous avions Natalya et ses pets, désormais il y aura Titus et son vomi ! Le match des Prime Time Players face aux Real Americans a été à la hauteur de l'idée eue par celui qui a décidé de faire d'une blague potache un gimmick.

 

 

Vomir c'est repartir. Telle sera ma nouvelle devise.

 

 

Finalement : Comme d'habitude, Raw est trop long, et comme d'habitude, les bons moments côtoient les passages écrits avec les pieds. Heureusement, le show de cette semaine a légèrement remonté la pente par rapport à lundi dernier. Les 5 matchs d'ores et déjà sur la carte de TLC ont d'ailleurs tous été amenés avec un relatif souci de la cohérence. « En progrès », donc, en espérant que l'accalmie se poursuive dans les prochaines semaines.

 

 

Vivement lundi prochain !


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