Il n’est si bonne compagnie qui ne se sépare.
Proverbe français
Nous y voilà. En ce troisième jeudi de novembre, la TNA devait répondre aux promesses induites par cet Impact « Turning Point ». À qui jouait sa place dans le tournoi mondial, sa carrière, son titre, la survie de son clan ou simplement son honneur. Bilan des courses : un grand perdant et un grand absent.
Allez tous à poil pour fêter ça !
Nalyse TNA Impact « Turning Point » du 21 novembre 2013
Il n’est si bonne compagnie qui ne se sépare.
Proverbe français
Nous y voilà. En ce troisième jeudi de novembre, la TNA devait répondre aux promesses induites par cet Impact « Turning Point ». À qui jouait sa place dans le tournoi mondial, sa carrière, son titre, la survie de son clan ou simplement son honneur. Bilan des courses : un grand perdant et un grand absent.
Allez tous à poil pour fêter ça !
Nalyse TNA Impact « Turning Point » du 21 novembre 2013
En direct des Studios d’Orlando, Floride
Sacré Bobby Roode ! Que ne ferait-il pas pour promouvoir la plateforme Impact 365 ? Au lieu d’attendre comme tout le monde les soirs de shows pour se rappeler qu’il est énervé, il est allé trouver James Storm la veille de ce Turning Point. Nous ouvrons donc l’antenne avec cette séquence : l’assaut sournois du It Factor dans un pub/salle de billard étrangement équipé de poubelles semblables à celles utilisées dans le catch. Tout y passe : renversements de tabourets, lancers de verre, projections dans le comptoir, Bobby a même le temps de taper un coup de queue (ben oui ça se nomme ainsi, n’y voyez aucun mal), mais il plombe la bille blanche sans considération. S’ensuit un bain de chips, bière, et finalement de la monnaie sur la face d’un Storm nargué, invectivé, parodié par son rival qui reprend sa catchphrase à son actif.
Segment bien fun dans la tradition des attaques insolites de heels. Mention spéciale à l’utilisation du billard.
La tournée de Bobby ça se mérite.
Clip d’introduction pour le show du soir. Du lourd en perspective avec les deux derniers quarts de finale du tournoi pour le titre mondial et la bataille Bully Ray/Anderson.
Note préliminaire : le show n’excède pas la durée d’un Impact classique (environ 1 h 25 hors publicité) donc je m’attends à un peu moins de blabla que les semaines précédentes où un seul combat avait eu droit à un temps décent.
Plan sur Samoa Joe à l’échauffement. Dixie Carter vient vers lui et tient à débriefer leur altercation de la semaine dernière. Elle déclare avoir revu la séquence un grand nombre de fois. Son constat : elle a été remarquable et a donné aux fans ce qu’ils attendaient tandis que la prestation de Joe, comprendre par là son discours légitimant AJ Styles comme le vrai Champion, se situait à l’opposé. Elle le menace cordialement de ne pas reproduire ce genre de comportement, sous peine de devoir comme AJ rechercher une compagnie du tiers-monde prête à lui refiler quelques pesos. Un Joe rageur prétend comprendre le message. Néanmoins, la présidente insiste, pointe le fait qu’un succès de sa part dans le tournoi serait très improbable, mais que le cas échéant il s’enlève de la tête l’idée d’affronter Styles, car ce dernier ne reviendra jamais dans « sa » compagnie. Or le Samoan peut s’estimer chanceux d’en faire encore partie.
Conservant le même mépris, elle s’éclipse et file au ring, car à son avis, le public souhaite davantage débuter l’émission avec elle plutôt qu’avec Joe.
Avec sa belle propension à déblatérer des horreurs sur un ton charmant, Dixie affine son personnage de dirigeante heel de show en show. Une petite intervention à attendre durant le match Joe/Magnus ?
Pff, encore un segment pour faire croire aux gogos que j’ai une chance de regagner le titre un jour.
À présent au centre du ring, Dixie déclare son amour au public retrouvé d’Orlando, feignant l’ignorance de fortes huées et chants en faveur d’AJ Styles. Elle se félicite d’avoir fait l’objet d’un article dans le magazine Sports Illustrated, puis s’attaque au Champion banni. Selon ses dires, il en serait réduit à combattre sans la moindre rémunération. Mais cela ne suffit pas à sa peine, elle veut l’attaquer en justice pour le vol de sa propriété intellectuelle, la ceinture de Champion de la fédération, et s’assurer qu’aucune compagnie ne puisse plus gagner le moindre Yen sur son dos en prétendant présenter un championnat du monde.
Alors qu’elle précisait ses intentions, elle est interrompue… par James Storm. Bien qu’il s’amène avec une corde, sa volonté est de rejeter la clause du Bullrope Match prévu pour son duel face à Bobby Roode. Compte tenu de l’agression dont il a été victime, Storm réclame un Florida Death Match, autrement dit un street fight, qu’on l’autorise à utiliser toutes les armes pouvant lui passer sous la main. Dans un premier temps, Dixie refuse la demande, rappelant que la roue du hasard a parlé et ne doit pas être contredite. Le Cowboy réalise alors un chantage consistant à prévenir la police de l’attaque de Roode la veille si on ne lui donne pas satisfaction, ce qui de fait annulerait le match. La patronne n’apprécie pas qu’il se permette ce genre de jeu, mais cède toutefois à sa demande au nom des réactions positives du public.
Très grosse prestation de Storm au micro, une foule électrisée comme jamais et bien aidée par la nouvelle configuration de l’Impact Zone renforçant la proximité. Ce mec pourrait devenir le nouveau Stone Cold en six mois s’il signait à la WWE. Tout y était : la variation de ton, la gestuelle, les mimiques, l’interaction avec le public.
Elle était un peu téléphonée celle-là, qui rêve de voir un Bullrope depuis le pleutre Eddie Guerrero/JBL de 2004 ?
Après un bref rappel de la carte à venir, c’est l’heure du premier combat de la soirée.
MATCH 1 : Samoa Joe vs Magnus (Falls Count Anywhere Match)
L’Anglais sort vainqueur d’un duel foutraque, débuté directement en backstage et dont le montage ultra haché rend bien dure l’appréciation. Seul le public présent dans la salle aura eu moyen de juger sur pièces. Sans compter la problématique spécifique à cette stipulation qui n’est qu’un No Hold Barred déguisé, l’argument du tombé à l’extérieur faisant office de gadget. Beau finish néanmoins avec une chaise coincée dans un angle du ring, qui profite une fois n’est pas coutume à celui qui l’y a positionné. Malgré la manœuvre, Magnus n’est pas encore passé côté heel, mais tous les espoirs de le voir devenir un Corporate Champion sont intacts avec cette qualification en demi-finales.
Dans les couloirs, un Joseph Park possédé se parle à lui-même, dans une volonté de se persuader du bien-fondé du défi lancé à Abyss la semaine dernière.
MATCH 2 : Joseph Park vs Abyss
Bad Influence nous gratifie d’un petit speech en préambule de l’opposition entre les deux frères. Kaz affirme que le moment est si exceptionnel qu’il nécessite d’y assister du bord du ring où ils ont disposés deux chaises. Les deux s’installent, munis de popcorns et du fameux breuvage de Daniels. À son arrivée, Park jette un regard noir à ses persécuteurs puis les injurie au micro, ce soir il va mettre fin aux rumeurs et accusations dont il est victime et prouver qu’il n’est pas un lâche, tant pis si cela doit passer par une raclée des mains de son frère. La musique de ce dernier retentit alors, mais personne à l’horizon. Deuxième tentative, toujours pas d’Abyss dans la place. Bad Influence investit à nouveau le ring et ironise sur l’absence du Monster, avant de provoquer Park au sujet de ce qu’il est prêt à faire à présent pour compenser le manque de spectacle. Saisirait-il l’occasion d’être un véritable membre du roster de la TNA ? Daniels garantit qu’il ne va rien se passer, car Park est un perdant, un échec, la honte de la famille. Il l’incite à se rebeller, le frapper. Tout apeuré, le pseudo-avocat serre le poing pour mieux le baisser. Son contradicteur dit savoir ce dont il a besoin : une bonne rasade de sang. C’est alors que Kaz renverse un seau contenant une matière rouge visqueuse. Daniels espère réveiller le monstre en Park et continue de l’invectiver, exige qu’il débarrasse le plancher, le business, la planète terre. Tout penaud, le binoclard laisse planer l’espoir d’une révolte, mais finit par s’en aller tête basse.
Tout ça pour ça, je ne vous cache pas ma déception. Ce segment ne sert qu’à enfoncer davantage le clou en vue de la probable vengeance d’Abyss dans un futur PPV. Pas mauvais en soi, mais il y avait tellement plus audacieux à exploiter pour sacraliser cette storyline de long terme comme l’une des plus absurdes et jouissives de ces dernières années. Ne serait-ce qu’une alternance entre les deux frères en multipliant les passages sous le ring, ou comme je le mentionnais dans la Nalyse précédente un Park schizophrénique se cognant lui-même, ou encore une coupure de courant suivie d’une apparition d’Abyss. Dans le même esprit, la WWE avait osé l’angle Hulk Hogan/Mr Hollywood avec un brin de panache supplémentaire. Il reste encore de nombreuses cartes à jouer, et ce soir nous n’avons eu droit au mieux qu’à un brelan.
Gageons qu’un Pillow Fight de Christy aurait été plus captivant.
MATCH 3 : Gail Kim vs Candice Larea
Poursuite de l’Open Challenge hebdomadaire que la Championne des Knockouts a tenu à mettre en place. Face à elle, une catcheuse blonde annoncée comme californienne. Elle exécute quelques manœuvres bien senties, notamment dans le domaine du high flying, ainsi un Huricanrana ou un Roll Up amené de manière spectaculaire. Kim finit cependant par contrer ses initiatives, avec d’abord un Powerbomb infructueux puis un Eat Defeat pour le pin victorieux. RAS sur cette opposition, trop brève pour être dérangeante ou appréciable.
James Storm se promène en backstage, sélectionnant au passage ses armes en vue de son No Hold Barred… Pardon, son Florida Death Match de plus tard.
C’est l’heure du spot « clandestin » apportant de brèves nouvelles d’AJ Styles. Actuellement du côté du Japon, il signe des autographes et pose avec les fans, partage son repas avec des catcheurs locaux, pose pour la presse. Enfin un bref extrait (mal filmé, ben oui puisqu’on vous dit que c’est fait en douce) de sa « défense » de titre contre Seyia Sanada au Wrestle-1 est diffusé. Le message de la voix off s’adresse clairement à Dixie Carter, affirmant qu’il y a un seul véritable Champion mondial et qu’il remplit son rôle actuellement.
Entrevue de Jeremy Borash avec Mr Anderson. Il l’interroge quant à ses craintes de livrer ou non le dernier match de sa carrière du côté d’Orlando. Le roi des Assholes garantit que nous allons assister à la dissolution des Aces & Eights ce soir.
Faut reconnaître que ça change des bouibouis floridiens.
Gunner est dans la place. Enfin plutôt dans les bas-fonds des coulisses devrais-je dire. Et euh, pourquoi au juste ? Ben simplement pour apporter son soutien à James Storm, toujours aussi bouillant avec à la main tout son arsenal (mais rien à voir avec l’équipe d’Arsène). Selon son ancien équipier, il pourrait venir à bout de Roode sans cette quincaillerie. Storm confirme sa capacité à s’imposer de manière clean, mais depuis l’assaut de la veille il a une envie de détruire dépassant le besoin de se qualifier pour les demi-finales du tournoi. Le Cowboy s’éclipse, non sans saluer le soutien permanent apporté par Gunner, un équipier véritablement fiable contrairement à Roode. J’ai comme le sentiment que la compagnie vient d’autospoiler la fin du combat. Alors qu’il était rangé aux oubliettes depuis plusieurs semaines, Gunner ne ressurgit pas pour rester neutre. Je m’attends donc à voir sa trombine de manière imminente.
Un bien beau clip nous rappelle l’historique chargé entre les deux anciens membres de Beer Money. Nous voilà excités comme des puces avant le duel hardcore qui nous attend.
MATCH 4 : James Storm vs Bobby Roode
Avec tout ça, on n’en oublierait presque la haine tenace entre Mr It Factor et Kurt Angle. La TNA aussi puisque le divin chauve ne nous gratifie pas d’une intervention. Comme prévu, Gunner est venu « faire sa bulle » après environ dix minutes de destruction réciproque. Une séquence poussive amorcée lorsque Bobby explose une bouteille sur le faciès de son adversaire, en réminiscence de l’acquisition du titre mondial il y a deux ans. Dès lors, il garde le contrôle du combat, installe une table de barbelés, hisse Storm sur ses épaules… et renonce à le projeter parce que Gunner a jeté l’éponge ! Dans le genre méchant, mais pas trop, Bobby se pose là. Cependant le vrai bug concerne ce type d’abandon : depuis quand peut-on perdre un match de catch de cette façon ? Plus exactement, quel cas connu depuis le Bret Hart/Bob Backlund à la clause spécifique des Survivor Series 1994 ? Puis pendant qu’on y est depuis quand Gunner fait autorité dans le jet d’éponge ? Un peu grossier pour remettre en lumière un personnage dont la TNA ne semblait plus savoir que faire. Pauvre James, il mérite tellement mieux que la feud moisie qui s’annonce !
Au retour à l’antenne le Cowboy reproche vertement l’initiative à son équipier. Au micro Taz réalise un plaidoyer en faveur de cette intervention, car le sort du match était scellé à son avis.
Tu ne pouvais pas continuer à jobber comme tout le monde ?
Zoom sur le tableau du tournoi mis à jour : en demi-finales Bobby Roode affrontera Jeff Hardy tandis que Kurt Angle croisera le fer avec Magnus.
Présentation/promo de Sam Shaw (il m’a fallu un bon moment pour me remémorer d’où je connaissais ce nom), ce jeune catcheur engagé à l’époque révolue des Gutchecks. La séquence consiste en une visite de Christy Hemme dans son appartement. Ce dernier se présente comme un brillant étudiant, cultivé, intéressé par le monde de l’art, il dévoile d’ailleurs son book de dessins. La top annonceuse de la fédération semble étonnée et ravie, mais toujours se méfier de l’emphase d’une Américaine… Une fois le sujet mis en boîte, ils continuent d’échanger en « off », l’occasion pour Shaw de l’inviter au restaurant du coin. Christy approuve et griffonne son numéro sur un bloc-notes avant de partir. Le jeune homme fixe ensuite le bout de papier avec un air circonspect.
Nouvelle tentative d’imposer une gimmick de catcheur intello ? Jusqu’ici les expériences ont été plus que mitigées, de Matt Striker à Damien Sandow.
En coulisse avec les deux nerds victimes expiatoires d’Ethan Carter III depuis des semaines. Fernum déclare à Barnes qu’il a vraiment apprécié leur association la semaine dernière. Ils sont interrompus par leur bourreau, soucieux de leur annoncer deux nouvelles : une bonne, il a fait valider par la direction sa proposition de les entraîner ; une mauvaise, cela signifie que leur rivalité est désormais terminée. Mais selon EC3, il est évident qu’elle s’est inscrite dans les grands classiques à l’instar de Stemboat/Flair ou Angle/Joe, comparaison approuvée par Fernum. Cette complicité ne s’éternise pas puisque le neveu Carter pointe ensuite leur nullité, sa nécessité de passer un palier, ce qu’il entamera ce soir face à une légende de la TNA originelle.
Mine de rien, je commence à apprécier la construction établie autour du personnage d’EC3, sa façon de se raconter des histoires pour valoriser son maigre palmarès. Dommage que le retour de Shark Boy ait été largement spoilé sur la plateforme Impact365. J’accorde un mérite supplémentaire à ce segment : le superbe passe-montagne de Dewey Barnes.
Promis, cette image n’est pas issue d’un épisode de The Big Bang Theory.
Jeremy Borash tente d’entamer une entrevue de Bully Ray, mais elle sera finalement animée par Brooke après que Knux incite l’interviewer à décamper. Le leader des Aces & Eights blâme le manque de respect et de gratitude de Mr Anderson, quelque chose qu’il n’a jamais vu chez personne en vingt ans dans le milieu. Il est celui à qui il doit d’être revenu à la fédération, de l’avoir réorienté vers les sommets. Puisqu’il a su le réintégrer, il sera aussi celui qui provoquera son renvoi. Bully conclut d’une petite pensée pour la femme enceinte de son adversaire, il saura s’en occuper le moment venu.
Kurt Angle donne son avis sur sa future opposition avec Magnus. Tandis qu’il disait beaucoup de bien de la montée en puissance de son ancien coéquipier de la MEM, un agent vient l’informer que Dixie a demandé sa présence dans son bureau immédiatement.
MATCH 5 : Ethan Carter III vs Shark Boy
Encore un succés facile pour le jeune loup, malgré une petite phase de domination de Shark. Alors que la rencontre est très brève, le manque d’alchimie a été patent sur quelques mouvements ayant nécessité de s’y reprendre à plusieurs fois.
Clip récapitulatif de l’historique entre Bully Ray et Mr Anderson, de la nomination de ce dernier comme vice-président des Aces & Eights à leurs récents clashs, en passant par la perte de titre houleuse face à Chris Sabin à Destination X.
Bobby Roode et Kurt Angle en face à face dans le bureau de Dixie. Les deux commençaient à s’invectiver quand la patronne leur propose un deal pour la semaine prochaine : réaliser le meilleur main event jamais vu à l’occasion de Thanksgiving. Deux équipes de quatre opposés dans un combat à élimination. Il va de soi que chacun d’eux sera capitaine d’une équipe. L’intérêt tient ici à l’animosité des deux hommes, les regards exorbités l’un vers l’autre pendant que Dixie s’agite pour capter leur attention. Choix étrange en revanche, sans doute pas anodin, de caler un match à élimination quatre jours après les Survivor Series à la WWE.
Thanksgiving ou pas Kurt a toujours de la veine.
MATCH 6 : Mr Anderson vs Bully Ray (Career vs Club)
Belle mise en scène de cet affrontement d’importance comme s’il s’agissait d’un main event de PPV, notamment avec la présence d’emblée sur la rampe de catcheurs venus dans l’espoir d’assister à la fin des Aces & Eights. Le club, malgré ses divers remaniements et sorties de route, sévit depuis un an et demi et tout le monde n’a pas la mémoire courte. En plus des Angle, Joe, Magnus, Gunner, nous remarquons la présence d’un agent de sécurité ainsi que celle de Bad Influence. Un Anderson électrisé ne laisse même pas le loisir à Jeremy Borash de l’annoncer et bondit à la gorge de son ennemi. Le temps alloué ne permet guère d’installer une quelconque psychologie dans ce combat, totalement porté par le booking et les powermoves. Peu de casse si ce n’est une table et un Piledriver à l’extérieur du ring… sur Knux. Allant chercher un marteau là où une petite chaise aurait fait l’affaire, Brooke cause la défaite de Ray en expédiant l’objet à perpète, direct dans les bras d’un Anderson qui n’en demandait pas tant. Un Mic-Check plus tard et l’empire des bikers sans motos s’effondre.
Dans la foulée, Bully Ray est dépouillé de sa veste par son vainqueur et les catcheurs présents sur la rampe en font autant avec Taz. À noter, Mike Tenay proche d’en faire une syncope de joie, mais non il faudra s’y faire le vieux ne va pas lâcher le mic de sitôt.
Bof, la chaîne, ça ne me sert plus à rien maintenant, c’est pas comme si y’avait un match à conclure…
Dans l’ensemble le spectacle a été au rendez-vous, la construction des feuds a suivi son cours de manière assez fluide, mais un léger couac demeure avec cette banalisation du match sans disqualification, qu’il se nomme Falls Count Anywhere, Florida Death ou No Holds Barred Match. Logique vu l’antagonisme entre Ray et Anderson, encore acceptable pour Roode vs Storm, mais injustifié dans le cas de Joe/Magnus. Il est au final assez dommage que six bons catcheurs aient été réduits à lutter dans des street fights ne mettant pas en exergue toutes leurs qualités. D’autant qu’au lieu de Turning Point, j’ai davantage eu l’impression de regarder un Extreme Rules discount, plutôt ennuyeux d’être renvoyé à la WWE quand on espère voir un programme alternatif.
On termine avec les récompenses du soir :
« Le moment dont on se souviendra encore dans un mois » : La célébration des stars faces de la compagnie suite à la dissolution des Aces & Eights.
« La séquence drôle de la soirée » : L’humour sixième degré d’EC3 au sujet des adversaires en mousse qui lui sont opposés jusqu’à présent, osant établir des parallèles avec des feuds légendaires.
« Le Match de la soirée » : James Storm vs Bobby Roode (belle guerre, de surcroît bien remise en perspective, malgré un finish passable)
« La Phrase de la soirée » : Lors de l’expulsion de Park par Daniels : « Tu ne mérites pas d’être sur mon ring, tu ne mérites d’être dans le même État que nous, tu ne mérites pas d’être dans cette planète (…) Tu es un excrément humain, fous le camp de mon ring. »
« La Pop de la soirée » : James Storm (segment d’ouverture avec Dixie)
« Le Heel Heat de la soirée » : Dixie Carter
« Le “On comprend pas tout” de la soirée » : L’incapacité de Joseph Park à nous ressortir son mode Hulk, la faible autorité de Dixie pour imposer la stipulation d’origine à James Storm.
« La mention spéciale » : À la capacité d’ignorance de la X-Division pour la énième semaine consécutive, sans que l’on trouve grand-chose à y redire.
Nooon, le blouson qui me donne toute ma puissance de heel, comment je vais pouvoir dire des gros mots maintenant ?