The Champ is heeeeeere (le vendredi aussi)

Vent de Toussaint,

Terreur de marin.

Proverbe français

 

En ce 1er novembre, un vent de renouveau déferle à toute berzingue sur le show bleu. Le Marine de service est de retour, avec de grosses ambitions pour la ceinture poids lourds. A l'approche des Survivor Series, les bookers en ont d'ailleurs profité pour nous gratifier d'un Smackdown pour le moins original, uniquement basé sur des matchs par équipe. Est-ce que la promesse d'un nouveau souffle suffira pour autant à relancer un show en déclin depuis de nombreux mois ? Début de réponse dans cette nalyse.

 

 

Le retour de Cena à Smackdown ? De sérieuses migraines en perspective pour une bonne partie du roster …

 

 

Nalyse de Smackdown du 1er novembre

 

Vent de Toussaint,

Terreur de marin.

Proverbe français

 

En ce 1er novembre, un vent de renouveau déferle à toute berzingue sur le show bleu. Le Marine de service est de retour, avec de grosses ambitions pour la ceinture poids lourds. A l'approche des Survivor Series, les bookers en ont d'ailleurs profité pour nous gratifier d'un Smackdown pour le moins original, uniquement basé sur des matchs par équipe. Est-ce que la promesse d'un nouveau souffle suffira pour autant à relancer un show en déclin depuis de nombreux mois ? Début de réponse dans cette nalyse.

 

 

Le retour de Cena à Smackdown ? De sérieuses migraines en perspective pour une bonne partie du roster …

 

 

Nalyse de Smackdown du 1er novembre

 

 

 

Les résultats en vrac

 

Les Uso battent Dean Ambrose et Seth Rollins (petit paquet de Jimmy Uso sur Dean Ambrose)

 

Luke Harper et Eric Rowan squashent les Prime Time Players (tombé de Luke Harper sur Titus O'Neil, après un méchant lariat)

 

Les Bella Twins et Natalya battent AJ, Tamina Snuka et Alicia Fox (AJ abandonne sur un Sharpshooter porté par Nattie)

 

John Cena, Cody Rhodes et Goldust battent Damien Sandow et les Real Americans (tombé de Cena sur Swagger après un bon vieux AA des familles)

 

 

 

Des fissures dans le bouclier ?

 

Le show démarre par une petite promo vidéo dont le SHIELD a le secret. Suite aux événements de lundi (cf. l'excellente nalyse de Big Botch Man à déguster sans modération ici), les chiens de garde de HHH ne sont pas contents. En cause, l'intervention des frères Uso qui les a privés d'un bon vieux beatdown des familles sur Big E. Langston. L'intérêt de la séquence n'est pas tant dans le contenu, relativement classique pour une promo du SHIELD, mais plutôt dans les premiers signes avant-coureurs de tensions entre les trois gars. Déjà, lors de Raw, Roman Reigns avait peu apprécié le discours d'un Dean Ambrose qui a une fâcheuse tendance à se placer au-dessus de ses camarades. A Smackdown, Ambrose en remet une couche, décrétant que Rollins et lui sont les plus à même de donner une leçon aux fistons de Rikishi.

 

 

Et ensuite, je prends tout le roster en handicap match, car je suis le best badass wrestler that ever was, ever been, and ever will be, in the world. Believe in me !

 

 

L'enforcer du SHIELD se retrouve donc d'entrée de jeu sur la touche, mis à l'écart de son habituel équipier, chose qu'il n'a pas l'air de franchement apprécier… Le match ouvre donc la soirée. Roman Reigns est bien sûr dans le coin du SHIELD, attentif à la moindre occasion pour faire pencher la balance de la Justice du bon côté. Une occasion qui ne tarde pas à se présenter, mais c'est sans compter avec Big E. Langston, qui a vu de la lumière et a décidé de se joindre à la fête, histoire d'équilibrer les débats. Très franchement, aux premières notes du thème de Big E., je me suis pris la tête entre les mains en soupirant « et allez… six-men tag team match, playa !!! ». Eh bien, non, même pas… Le match se poursuit comme si de rien n'était, et Jimmy Uso finit par faire le tombé par petit paquet sur un Dean Ambrose médusé.

 

Tu l'as voulu, tu l'as eu… (spéciale dédicace aux MC Warriors).

 

 

Le leader du SHIELD passe ses nerfs sur le frangin Uso, avant de se faire reprendre de volée par Langston, prêt à porter son Big Ending. Il est finalement sauvé par Reigns, qui se retrouve du coup un court instant seul face à trois adversaires, avant de se faire sortir du ring par ses compères du SHIELD.

 

 

– Lâchez-moi bande de noobs, je vais me les faire les danseuses samoanes !

– Du calme, Roman, sinon ils vont enfin comprendre que sans toi, on ne sert à rien.

 

 

Au final, on a eu droit a un tag team match correct, même si un peu trop court (moins de dix minutes…) et un chouïa en dessous de ce qu'on pouvait attendre. Peut-être un peu à cause de la composition inhabituelle côté heel : alors que Rollins et Reigns ont démontré toute l'étendue de leur talent en tag team, Ambrose peine vraiment à convaincre dans le ring. Dans tous les cas, j'imagine que tous ces gars seront amenés à se recroiser d'ici aux Survivor Series, que ce soit Big E. et Ambrose autour du US title, ou les autres en tag teams (avec pourquoi pas à la clé un fatal-4-way autour du titre par équipes ?).

 

 

 

Le Diable n'aime pas les homosexuels

 

Comme chaque semaine depuis leur arrivée, les buses sont de sortie. Au menu ce soir, les Prime Time Players, dont Luke Harper et Eric Rowan n'ont fait qu'une bouchée, après quelques difficultés mineures en début de match.

 

 

Euh, les gars, j'ai la barbe coincée dans le peigne de Darren…

 

 

Le grand rouquin a notamment un peu souffert, mais Harper a rapidement clos les débats d'un puissant lariat, avant de porter le tombé sur Titus O'Neil. Après avoir repris ses esprits, Darren Young a tenté de porter secours à son compère, mais il a fait connaissance avec Sister Abigail en chemin. Après Bryan et Punk ce lundi, les Wyatt continuent de semer la désolation sur leur passage. Leurs cibles ne semblent plus aléatoires, mais désignées par une tierce personne diabolique… L'identité du Malin devrait être révélée rapidement, même si elle ne fait que peu de doute. J'espère juste que les PTPs ne vont pas se retrouver dans l'équipe Bryan/Punk aux Series. Faut pas déconner, quand même…

 

 

 

Miz TV, votre nouvelle pause pipi

 

Entre deux séquences de meule, une promo de Cena (cf. plus bas) et moult Raw Rebounds, Smackdown a eu droit (oh joie, oh félicité) à un nouvel épisode de Miz TV… Mike Mizanin annonce d'emblée qu'il n'a pas d'invité. En même temps, il n'a pas d'audience non plus, donc le mal est moindre…  Or donc, le Miz devait quand même recevoir le Heartbreak Kid, Shawn Michaels, mais ce dernier avait apparemment trouvé mieux à faire (au hasard il avait piscine, il a décidé de se laisser repousser la barbe en quinconce, ou plus certainement d'aller chasser le dahu avec sa nouvelle arbalète en tungstène de carton à la frontière du Mexique…). Du coup, n'écoutant que son courage, Miz décide de profiter de ce temps de libre-antenne pour exprimer sa pensée sur les derniers événements qui ont ébranlé la WWE.

 

Et des choses à dire, il en a le Miz, oh oui il en a… Plein… Avec des mots et des phrases construites et tout… Mais c'était sans compter sur l'interruption du nouveau futur ancien visage de la compagnie, Randy Orton, qui contrairement à la SNCF, arrive toujours à l'heure pour délivrer un RKOFOON des familles. Et là, j'ai envie de dire : GROSSE ERREUR DE BOOKING, messieurs-dames de Stamford ! Parce que franchement, interrompre le Miz dans ses monologues et lui coller un taquet, c'est un truc de face, ça ! Le heel turn de Randy commence tout juste à prendre depuis quelques semaines, c'est pas le moment de perdre le public avec des signaux ambigus comme ça !

 

 

Pas de vignette pour cette séquence oubliable. A la place, vous aurez droit à un message d'intérêt public sur les ravages de l'alcool.

 

 

 

Prolongation dans les toilettes

 

Pas eu le temps de finir vos besoins pendant la séquence précédente ? Heureusement la WWE a pensé à vous en enchaînant avec un six-Divas tag team match, rien que ça…  AJ, Tamina Snuka et Alicia Fox affrontent donc les Bella et Natalya. Le match a été bref et pas très bon, comme on pouvait s'y attendre. La petite surprise vient quand même de la victoire des « face », avec une championne en titre isolée et abandonnant face au Sharpshooter porté par notre Canadienne pétomane préférée.

 

La technique suprême du Hart Dungeon : l'excellence du Sharpshooter combinée à la terreur psychologique du Allmighty Canadian Fart.

 

 

Serait-ce l’annonce d'un énième title shot pour une Nattie qui n'a rien montré cette année, à part son chien et ses formes dans Total Divas ? Après une trop courte période de renouveau incarnée par AJ et Kaytlin, la division féminine semble une nouvelle fois avoir du plomb dans l'aile. Il est grand temps de faire monter de nouveaux talents, et de faire revenir Kaytlin au premier plan.

 

 

 

Teddy Long, si tu nous lis … Salut l'artiste !

 

Comme il l'avait annoncé ce lundi, le fraîchement couronné WHC, Cena, est de retour à Smackdown. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a la patate ! Johnny-boy nous sort une promo énergique dont il a le secret, avant de se faire interrompre par Zeb Colter et les Real Americans. Pas d'agression à la clé, Zeb tient au contraire à féliciter Cena pour sa victoire face à Bébert de la Rivière. Qui plus est, Cena est avant tout un héros national, un vétéran, un dur, un tatoué, bref un vrai Américain. Il serait donc logique que le Marine rejoigne la stable du moustachu… La proposition sort un peu de nulle part, mais l'argumentation tient la route. Malheureusement, comme le soulignait Kane et Barbu sur le forum, c'était peut-être l'occasion de faire une promo intelligente, de dénoncer l'argumentaire souvent limite de Colter et de le remettre à sa place. A la place, on a eu droit à un enchaînement de « cheap pop » avec des vannes d'écoliers, sur la moustache de Zeb ou les tétons de Cesaro.

 

 

Et en plus, vous sentez pas bon de dans la bouche.

 

 

C'est le moment choisi par l'ancien Mister Currency of the Financial Establishment, Damien Sandow, pour s'inviter à la fête. L'éloquent barbu nous gratifie d'une promo courte mais intense, comparant Cena à un ersatz de champion, et annonçant surtout qu'il n'hésiterait pas à utiliser tous les moyens nécessaires pour mettre fin à son règne de mensonge. Malgré sa défaite de la semaine dernière, Sandow pourrait donc encore avoir un petit bout de feud avec Cena, ce qui est une plutôt bonne nouvelle.

 

 

Et je vous mets au défi de vous moquer de mes tétons, monsieur ! Ils sont au-dessus de tout reproche, et au moins deux fois plus intelligents que vous !

 

 

Pour Cena par contre, les choses commencent à sentir le roussi dans le ring, entouré par trois gaillards patibulaires mais presque, et qui ont l'air d'en vouloir à son intégrité physique. Heureusement pour lui, les frangins Rhodes viennent vite rééquilibrer les débats, offrant ainsi une occasion en or à Vickie Guererro qui n'attendait que ça pour nous sortir sa plus belle imitation de Teddy Long…

 

 

Six men tag team match, playa ! Ahah, ça vous la coupe, hein ? Vous vous y attendiez pas à celle-là…

 

 

Ce match a finalement donné un bon petit main event, avec un peu moins de vingt minutes au compteur et du bon boulot de tous les participants. On a eu droit à un gros travail de sape des heels sur Goldust pendant une bonne partie du match. Le vétéran fait vraiment plaisir à voir depuis son retour. J'avoue que j'aurai aimé voir un peu plus de Cesaro avec Cena. Le Suisse nous aura encore gratifiés d'une belle partition, avec un Giant Swing sur Cody, mais surtout une nouvelle démonstration de puissance sur le Marine, notamment un AA contré en gutwrench suplex (easy !) et un nouvel uppercut de folie.

 

 

 

Tiger uppercut !

 

 

Après plusieurs passes d'armes, le match se jouera finalement entre Cena et Swagger. Pris dans un Patriot Lock, le héros de la Cenation contre avec une facilité déconcertante, et finit par enfoncer le blondinet dans le ring avec un AA des familles.

 

Qu'on se le dise, le Champ' est de retour à Smackdown, et il compte bien en profiter pour redonner toute son importance au titre WHC. Reste à voir qui se dressera sur son chemin, une fois Bébert de la Rivière écarté. Ce sera peut-être l'occasion de tester de nouvelles têtes (Sandow, Cesaro…), et de revitaliser un show bleu qui a trop tendance à se transformer en condensé de Raw depuis quelques mois.

 

 

 

En conclusion

 

Au final, on a eu droit à un show assez inhabituel : seulement quatre matchs au compteur, mais quatre matchs de tag team, ce qui est assez rare pour le signaler. Malheureusement, les segments intermédiaires furent plus que passables, sans parler du montage épileptique, une nouvelle fois charcuté à grands coups de Raw Rebounds, et de récapitulatifs de Hell in a Cell (moins de 40 minutes de match au compteur, sachant que le ME en a pris la moitié…). Cet épisode se sauve grâce à l'opener et au ME, plutôt bons, mais la qualité d'ensemble du show fut quand même très inégale.

 

Pas d'évolutions majeures à relever en vue des Survivor Series : il faudra certainement attendre le prochain Raw pour en savoir plus à ce sujet. Au final, outre le retour de Cena et la volonté affichée de relancer le WHC et Smackdown, je retiendrai cet épisode pour un point assez particulier, à savoir la prestation de Roman Reigns. Seul face à trois adversaires, le « Petit Guide du Heel Illustré » préconise au choix la fuite, l'esquive, ou la tangente. Mais l'enforcer du SHIELD avait clairement décidé de faire face (sans mauvais jeu de mot), avant d'en être empêché par ses coéquipiers. Si on ajoute à ça les changements d'attitudes perceptibles dans les dernières promos de la stable, les premières fissures apparaissent dans l'édifice jusque-là inébranlable du SHIELD, et je mettrais bien une pièce sur un face turn de Reigns dans les mois qui viennent.

 

 

Eh Roman, y a Cena là-bas, il est tout seul, viens on va le taper !

– Je… Je ne sais pas Seth… Je… Je le trouve sympathique, voilà.

 


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