Rawdemption

Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Citation bien connue dont on oublie trop souvent la deuxième partie

 

Deux PPV ratés de suite… c'est pas bon pour le business, coco. La WWE semble l'avoir compris et a utilisé ce Raw pour lancer Hell In A Cell sur de meilleures bases. Le show nous a dévoilé deux belles têtes de gondole pour le 27 octobre. Mais cela suffira-t-il pour nous faire aimer un show qui expose R-Truth sur son affiche ?

 

 

Ce ne sont pourtant pas les héros qui manquent !

 

 

Nalyse de Raw du 7 octobre

 

Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Citation bien connue dont on oublie trop souvent la deuxième partie

 

Deux PPV ratés de suite… c'est pas bon pour le business, coco. La WWE semble l'avoir compris et a utilisé ce Raw pour lancer Hell In A Cell sur de meilleures bases. Le show nous a dévoilé deux belles têtes de gondole pour le 27 octobre. Mais cela suffira-t-il pour nous faire aimer un show qui expose R-Truth sur son affiche ?

 

 

Ce ne sont pourtant pas les héros qui manquent !

 

 

Nalyse de Raw du 7 octobre

 

 

Ce Battleground premier du nom a été meilleur que Night of Champions… mais pas de beaucoup. Et quand on repense au flamboyant Summerslam et au potentiel de l'histoire principale du moment, on se dit qu'il y a clairement un problème. La WWE connaît son boulot ; il faut réagir. On peut donc, par exemple, imaginer que le prochain PPV se donnera la peine de trouver une fin à son main event, ce sont des choses qui se font.

 

Pour l'identité des protagonistes de ce futur main event, pas de surprise : Daniel Bryan et Randy Orton en découdront à nouveau. Pour la troisième fois de suite… Avec quand même une nouveauté importante, un arbitre spécial, dont nous allons parler tout de suite. Ce Raw a aussi été le cadre d'une surprise surprenante dont je vous laisse la surprise (oui, ça vaut bien une triple occurrence) si vous n'avez pas vu le show ; mais pour le reste cette soirée n'a pas forcément été la pub idéale pour la suite des aventures de tout ce petit monde…

 

 

– Une surprise ? Il a gagné un match ?

– Non, quand même pas…

 

 

Le fil rouge de la soirée a donc été la désignation d'un arbitre pour le prochain championnat WWE, une idée de Brad Maddox pour sauver ses fesses après que Stephanie lui a aimablement fait comprendre qu'il n'était qu'un gros tocard entièrement responsable du fiasco de la veille. Et pour arbitrer un match de championnat, qui de plus indiqué qu'un Hall of Famer bien sûr ! Je sais, certains répondront « bah, un arbitre professionnel » mais franchement, ils cassent l'ambiance. Bref, le suspense a été insoutenable toute la soirée : le public allait-il choisir Francis Llacer, Stéphane Givarc'h ou Zinédine Zidane ? Didier Barbelivien, Jordy ou Jimi Hendrix ? Booker T, Bob Backlund ou Shawn Michaels ?

 

C'est HBK qui a été choisi, bien sûr. Comme il l'a souligné lui-même, il est le meilleur ami de HHH mais aussi l'ancien coach de Bryan, il sera donc parfaitement objectif. Je me souviens surtout d'un certain match où CM Punk, aux commentaires, avait expliqué que c'est William Regal qui avait fait tout le boulot et que Michaels s'était contenté de prendre les sous… (c'est dans nos quotes, à droite là).

 

 

En fait il est surtout doué pour les cours de danse.

 

 

Bref, nous voilà avec un arbitre exceptionnel, première grosse annonce de la soirée pour convaincre les fans d'ouvrir la porte de la cage dans trois semaines. Avec évidemment de nouvelles possibilités : HBK peut se contenter d'assurer une fin clean au match mais il peut tout autant trahir Bryan pour le compte de son copain Hunter, ou encore permettre à Bryan de triompher et se retrouver en bisbille avec ledit copain, ce ne serait pas la première fois.

 

Un mot quand même sur le vote en lui-même et sur Bob Backlund, qui nous a permis de découvrir que 32 % des fans avaient de l'humour puisqu'ils ont voté pour lui ! Et j'en aurais fait autant si j'avais regardé le show en direct avec un smartphone à la main, deux éléments bien improbables c'est vrai. Parce que la participation bidon avec un sondage de ce genre, ça va bien ! HBK arbitre, très bien, mais à quoi bon mettre ce vote en scène alors qu'on savait bien quel en serait le résultat ? J'attends le jour où la WWE se retrouvera prise à son propre piège avec un vote de ce genre, parce que Backlund inséré dans le match pour le titre suprême ça m'aurait bien fait rire.

 

 

Visiblement, lui non.

 

 

Allez, fini le suspense, venons-en à la surprenante surprise dont je parlais. C'est Vickie, sans doute agacée de voir Stéphanie lui rafler la place de salope n°1 de la fédération, qui en est à l'origine. Alberto Del Rio était venu la dragouiller pour obtenir un adversaire facile ce soir et on a d'abord cru qu'il avait réussi son coup en voyant arriver Ricardo Rodriguez – RVD a, nous a-t-on dit, besoin de se ressourcer spirituellement, autant dire qu'on ne le reverra peut-être pas.

 

Mais pendant le match notre couguar préférée a surpris tout le monde, et d'abord Del Rio, en annonçant que le challenger au titre WHC à Hell In A Cell serait… serait… attention… wait for it… je suis un adulte responsable qui s'habille avec des fringues d'ado attardé, je suis… John Cena ! Oh my god ! Terrassé par la nouvelle Del Rio a été surpris et battu par Rodriguez (qu'il a tabassé après coup, quand même).

 

 

C'est bon Ricardo, le vieux est reparti, tu peux remettre des vêtements normaux.

 

 

John Cena… Je n'avais pas lu les sites de news, je ne sais pas si la rumeur avait couru dans les heures avant le show, mais pour le coup c'est une vraie surprise, à tel point qu'on a pu croire à une blague de Vickie, mais non la nouvelle est confirmée. Hell In A Cell sera un enjeu important pour la WWE, et elle n'a évidemment rien de mieux en stock que le Champ pour attirer les fans. Il y a deux raisons de se réjouir de ce retour : ça nous évite le passage obligé du retour au Rumble, que Cena avait d'ailleurs déjà connu, et Superman ne revient pas tout de suite dans la principale feud du moment, ce qui permettra une reprise en douceur aux haters. Cerise sur le gâteau, le fait que Vickie ait voulu faire une crasse à Del Rio justifie (pour une fois) que Cena se retrouve d'un coup challenger à un titre mondial ; elle voulait frapper fort, elle a pris ce qu'elle avait de mieux sous la main, c'est logique (au sens WWE du terme, mais enfin logique quand même).

 

Maintenant reste à voir la suite : Cena est-il vraiment et complètement guéri, ou ce match sera-t-il un one shot avant un ou deux mois de convalescence supplémentaires ? À voir, même si en tout cas je n'imagine pas du tout la WWE prendre des risques avec la santé de Cena pour un PPV secondaire. Du coup, divaguons un peu : Cena champion poids lourds, on pense à une unification des titres mondiaux, à Wrestlemania tant qu'à faire… À moins que Damien Sandow ne surgisse avec sa mallette pour subtiliser le titre à peine conquis des mains du Marine, un joli coup qui lui assurerait une heat (et une pop, en fait) terrible tout en libérant Cena pour la feud principale, parce que quand même. En tout cas c'est enfin un vrai coup de projecteur pour le titre WHC et un vrai adversaire pour Del Rio, qui gagnerait beaucoup à battre Cena d'ailleurs, mais enfin…

 

 

Les vacances sont finies !

 

 

Voilà, on a fait le tour des deux grosses annonces de la soirée. Reste la storyline principale, on y reviendra car il y a des choses à dire, mais en attendant parlons, eh bien, du reste, et ce soir cette catégorie fourre-tout avait un sens tant de nombreux matchs m'ont paru inutiles voire franchement superflus. À commencer par le désastre du soir, un match féminin à trois contre trois qui a vu les « débuts » d'Eva Marie et de JoJo, de Total Divas. Comme un symbole, la toute première prise d'Eva Marie a été une tentative de roll-up, et lors de son passage dans le ring dans le rôle de la face en péril elle a montré, par ses gestes et ses regards, qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait là. Quant à JoJo, elle n'est pas entrée en jeu…

 

La WWE nous a aussi « offert » des rematchs de la veille. Ziggler contre Sandow par exemple, combat remporté une fois de plus par le blond ; très bien, on les aime tous les deux, mais à partir du moment où ça ne les mène nulle part ça n'est pas très passionnant. Quant à Cesaro/Swagger contre Marella/Khali, ça n'a eu comme à Battleground qu'un intérêt, voir Cesaro porter son tourniquet magique au géant indien. Son cerveau de dinosaure ne résistera peut-être pas à ce double traitement, on peut rêver… On a aussi vu Tororigolo infliger à Slater un huricanrana, après que les Matadores aient vaincu Mahal et McIntyre ; et Fandango battre Ryder. Voilà voilà.

 

 

C'est dans ces moments-là qu'on se dit que le pouce baissé, ça avait du bon.

 

 

Venons-en à CM Punk. Je ne peux pas décemment mettre mon héros dans les « divers », et pourtant… Nous avons assisté à une petite confrontation entre Punk et Heyman & co, Heyman accusant Punk d'avoir triché pour battre Ryback (avec un coup bas). CM a précisé qu'il n'avait pas triché mais gagné ; il reste ainsi dans un registre qui n'est pas celui du face basique, il ne s'excuse pas d'avoir utilisé tous les moyens pour l'emporter. Il a aussi précisé qu'il voulait vérifier si Ryback avait des couilles, c'est rigolo.

 

Bref, alors qu'on se dirigeait vers l'échange de bourre-pifs rituel Punk a été rejoint par R-Truth, pour un match tag remporté par les gentils. La hiérarchie a été respectée ; Punk a fait le gros du travail, et a gentiment laissé Truth faire le tombé final sur un Axel déjà à terre. Il n'empêche, tout ça n'est pas passionnant, on se dirige vers ce même match à quatre à HIAC, ou Punk vs Ryback encore, éventuellement Punk vs Ryback & Axel… Pour le coup, le best of the world ne risque plus du tout de faire de l'ombre à Bryan tant il est loin du main event ! Je ne pense pas du tout qu'il y ait de depush durable à craindre mais le positionnement de Punk est difficile, il n'est pas facile à booker. Espérons qu'on lui trouve quand même mieux à faire dans les mois à venir et à Wrestlemania…

 

 

Là il apprend à Truth comment on fait dodo.

 

 

Un qui n'a pas à se plaindre en ce moment, c'est le Big Show. En fait depuis ce Raw c'est même limpide : le plus fort à la WWE, c'est le Big Show ! Après avoir cogné tout ce qui bougeait à Battleground, il a remis ça lundi soir, se positionnant clairement comme une force inarrêtable et libre de ses actions. Le problème c'est qu'il n'est pas prétendant au titre, vacant, et qu'il s'est même fait virer… L'émission a en effet commencé par une confrontation entre Show et Stephanie, qui était bien sûr un peu très furieuse des événements de la veille. Elle a balancé au géant qu'il n'avait pas d'âme (!), il a traité Triple H de « your son of a bitch husband » ; elle l'a viré, comme on s'y attendait à dire vrai.

 

Orton et Bryan étaient prévus dans deux matchs différents. Orton a affronté Kofi Kingston ; un vrai match, qu'il a remporté sur RKO. Mais Bryan a déboulé comme un dément après le match, il a résisté aux interventions des arbitres et de la sécurité et a poussé Orton à fuir. Bryan, lui, était programmé dans le dernier match, à six : associé aux frères Rhodes contre le Shield – sous les yeux de HHH, venu lui-même s'assurer que ce match serait bon pour le business. Bryan a brillé pendant le match, le Shield a dû se résoudre à utiliser une chaise, se faisant disqualifier. Mais Hunter a relancé le match, sans DQ ; Orton est arrivé, a collé un RKO à Bryan, le Shield a gagné et a commencé son beatdown rituel. Sauf que Superman est arrivé !

 

 

Et il est d'humeur taquine, le bougre.

 

 

Et comme je le disais, Superman aujourd'hui ce n'est plus cette petite nature de Cena, c'est le Big Show. Il s'était fait sortir du bâtiment, mais a donc réussi à rejoindre le ring du main event sans souci ; c'est n'importe quoi, mais au moins les commentateurs ont relevé que c'était bizarre que la sécurité ne soit pas intervenue (c'est une façon de dire « on sait bien que c'est n'importe quoi, mais au moins on ne fait pas comme si on pensait que vous ne verriez rien »). Bref, le Shield s'est opposé au géant, qui s'en est d'abord débarrassé, puis qui a semblé devoir céder, avant de les envoyer balader d'un geste et d'expédier HHH au tapis dans la foulée. Bryan est revenu ricaner au dessus du corps de son ennemi, mais aucun doute : ce soir la star c'était bien le Big Show.

 

Plus rien ne lui résiste, il est capable d'aligner de son poing magique les deux prétendants au titre, une stable entière, le big boss/légende vivante… Ce qui évidemment pose question pour la suite. Déjà, ce n'est pas très bon pour vendre le match de championnat WWE à venir : quelle valeur a un match pour un titre vacant si le meilleur catcheur du moment n'y participe pas ? Bon, techniquement ce n'est plus un catcheur de la WWE, certes ; mais raison de plus : la suite de ses aventures devrait continuer à prendre le dessus sur celles de Bryan et Orton, qui n'ont qu'à gentiment attendre Hell In A Cell. Ce Raw nous laisse donc sur une impression paradoxale : on nous offre deux beaux cadeaux, Michaels et Cena ; mais dans le même temps l'histoire principale reste pour le moins incertaine, et la midcard dramatiquement faible. Pour que Hell In A Cell ressemble plus à Summerslam qu'aux deux derniers PPV en date, il va encore falloir faire des efforts !

 

 

Parce que les concours de grimaces, ça va deux minutes.


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