Le B+ show

Ce n'est pas la destination qui compte mais le chemin emprunté.

Proverbe

 

Si la fusion des rosters de Raw et de Smackdown a un avantage, c'est bien de pouvoir permettre de construire sur deux shows au lieu d'un. Depuis Summerslam, la WWE met le paquet sur le combat de Daniel Bryan contre l'establishment, sait où elle veut aller et ça donne des shows non seulement intéressants mais qui donnent l'impression d'être tous aussi importants les uns que les autres.

 

 

Qu'il est con celui-là, je suis tranquille ici, c'est Smackdown ! YES ! YES ! YE…

 

 

Nalyse de Smackdown du 6 septembre

 

Ce n'est pas la destination qui compte mais le chemin emprunté.

Proverbe

 

Si la fusion des rosters de Raw et de Smackdown a un avantage, c'est bien de pouvoir permettre de construire sur deux shows au lieu d'un. Depuis Summerslam, la WWE met le paquet sur le combat de Daniel Bryan contre l'establishment, sait où elle veut aller et ça donne des shows non seulement intéressants mais qui donnent l'impression d'être tous aussi importants les uns que les autres.

 

 

Qu'il est con celui-là, je suis tranquille ici, c'est Smackdown ! YES ! YES ! YE…

 

 

Nalyse de Smackdown du 6 septembre

 

 

Chassez le naturel…

 

Ces derniers temps, j'ai vraiment apprécié le travail de HHH. Je l'ai beaucoup haï au moment où j'étais censé l'adorer, j'ai pesté contre son inclusion dans le main event mais son travail de heel a été excellent depuis Summerslam et il a beaucoup joué justement sur toutes ces critiques que lui font les fans (sur son ego, notamment) pour les remettre dans le contexte kayfabe de la WWE et ça marche parfaitement. Il a été brillant ces dernières semaines. Pourquoi ? Parce qu'il a tout pour être détesté, ses petites mimiques, son ton condescendant… Bon, ne faites pas les innocents, vous avez tous compris que je ne peux pas faire autant de compliments à Triple H sans balancer quelques scuds derrière. Alors pourquoi je vais l'allumer dans ce paragraphe ?

 

 


L'association des catcheurs enterrés par Triple H s'est réunie dans une ambiance chaleureuse pour partager le verre de l'amitié.

 

 

Il n'essayait pas d'être le mec le plus cool, badass et fort du monde, juste de se faire haïr, c'est une grosse ordure qui humilie ceux qui s'opposent à lui, parfait. Sauf qu'on dirait que ça lui manque déjà de ne plus tout faire pour qu'une foule chante son nom. On a déjà eu un exemple à Raw où il prend une bonne pop en prenant une décision contre Paul Heyman (ce qui est logique vu leur historique, soyons clairs, mais il n'a rien à faire ans ce segment) et ici on revient aux fondamentaux. Comme à chaque show ou presque, on retrouve le Game dans sa maison le ring pour parler de business et comme souvent, tout le roster est aligné pour l'écouter. Il prend même le temps de placer un petit "Cody screwed Cody" bien senti. Petit changement : ici, ils doivent aussi parler et donner leur avis sur les événements récents.

Damien Sandow prend le premier la parole et déclare qu'il approuve totalement la décision de virer Cody Rhodes… Avant de se faire traiter de lèche-cul par le COO. Un peu plus tard, Heath Slater prend lui aussi le parti de Triple H mais ce dernier, pendant qu'il le remercie pour sa participation, en profite pour le traiter de débile, hop, en passant. Le seul qui échappe aux bons mots de HHH est Ryback. Ca n'a aucune logique, la réaction du public est contraire au personnage et ça humilie sans raison des jeunes catcheurs dont un futur champion poids-lourd. Même le coup de pied dans les valseuses de Wade Barrett était au moins fait dans une opposition d'alignement. Pour situer un peu le truc, Damien Sandow vient de perdre clean contre R-Truth à Main Event, ce n'est pas comme s'il avait de la crédibilité à revendre. Rien qu'un match contre le pire des jobbers à Superstars serait une avancée.

 

 

And the winner of this match…

 

 

 

Plafond de verre et ceinture de carton

 

Il n'y avait pas que des bons soldats dans ce segment d'ouverture mais aussi de sales bolcheviks qui s'en prennent aux entrepreneurs courageux. L'un d'entre eux s'appelle Kofi Kingston, qui dit en somme que l'ambiance au sein du roster est à la peur depuis le licenciement de Cody Rhodes et qu'il ne comprend pas comment tout cela peut être bon pour le business. Pourtant, pas de triple powerbomb ou de RKO, le petit impertinent se voit même récompenser par un match (sans ceinture en jeu) contre Curtis Axel pour qui c'est d'ailleurs un retour dans son Minnesota natal. Axel. Mais si, le champion intercontinental. Bon, ok, le mec qui est debout à côté de Paul Heyman pendant ses promos.

 

 

Mais si Vince, je te jure, ils chantaient "Cur-tis A-xel Cur-tis A-xel" !

 

 

Passons sur le match qui n'est pas très long mais correct et concentrons nous sur son résultat puisqu'il se termine sur une victoire de Kofi Kingston sur un SOS (qui est un excellent move et qui devrait être utilisé comme un finisher un peu plus souvent, à mon goût). Là encore, pas d'intervention pour punir l'insolent ni même de coup de trafalgar de la part de Paul Heyman. Nada. Je ne vois qu'une seule explication : la corporation a oublié son heel-turn de Summerslam et voulait vraiment récompenser Kofi.

 

L'autre information à tirer de ce combat, c'est que Kingston va se diriger vers la ceinture intercontinentale. Déjà parce qu'il ne fait que ça, ensuite parce que les bookers sont incapables de bâtir une feud autrement qu'en faisant perdre le champion dans un non-title match. Sauf que cette fois-ci il pourrait tout à fait perdre son bien : je ne serais pas étonné de voir le Ghanéen récupérer le titre en urgence et le remettre en jeu contre un heel que la WWE veut pusher (Ryback, Fandango ?) à Night of Champions. Vous savez, histoire que tous les titres soient défendus, ce qui est un peu le principe du bouzin. Enfin bref, un petit règne de transition quoi.

 

 

'CAUSE THAT'S WHAT I DO !

 

 

 

Wellness, drugs and Ric'n'Rob

 

Tant qu'on était sur les feuds sorties de nulle part à base de "le champion perd un match en weekly contre son futur challenger numéro 1", je vais en profiter pour parler de celle qui oppose Rob Van Dam à Alberto del Rio. Ah, on me dit dans l'oreillette que Ricardo Rodriguez porte à présent un T-Shirt moche, toutes mes excuses donc, cette rivalité est passionnante et logique. Enfin bref, RVD avait lui aussi des trucs à dire à Triple H lors de ce segment d'ouverture : l'ambiance à la WWE n'est pas meilleure qu'avant finalement, il ressent des vibrations "pas cools" et appelle Triple H "dude".

 

 

Rob Van Dam a ensuite fait remarquer que HHH à l'envers, ça faisait toujours HHH avant de noter que le mot "business" était marrant quand on y pensait. Il a terminé sa tirade pour aller voir le vendeur de chips passé dans les premiers rangs.

 

 

Lui aussi est récompensé, et affrontera Randy Orton en opener. Je dois avouer qu'autant je ne suis pas un grand fan des deux catcheurs (surtout du plus huileux), autant leurs combats sont étonnemment bons. Je veux dire, les deux ont leurs qualités mais le même problème : leurs matchs sont terriblement prévisibles et lents. Pour je ne sais quelle raison, lorsqu'ils sont tous les deux dans le ring, ça s'annule. Les signature moves sont mélangés ou contrés avec brio (le Rolling thunder en Snap powerslam, Orton qui évite un Spinning leg drop sur la barrière de sécurité…), le rythme du match ne m'a pas fait tiquer et il faut admettre que c'était vraiment pas mal. Là non plus pourtant, aucune intervention du côté de HHH et de ses sbires. Orton est le champion de la WWE mais n'a pas un profil de destructeur comme le Big Show, Mark Henry ou Ryback, donc difficile de considérer que l'affronter est une punition. Là encore, c'est une décision carrément favorable à RVD puisqu'elle lui permet de se montrer.

 

Pas d'intervention du Shield ne veut pas dire pas d'intervention du tout : c'est Alberto Del Rio, présent aux côtés de JBL et Michael Cole pour assurer les commentaires, qui attaque Ricardo Rodriguez sur le bord du ring, causant une distraction suffisante pour qu'Orton porte son RKO. Pas de quoi m'intéresser outre mesure à une rivalité très banale (qui devrait quand même donner un match sympa dimanche prochain) mais un rappel pas inutile de "pourquoi ce match, déjà ?".

 

 

Comme toujours dans les séparations, ce sont les enfants qui trinquent.

 

 

 

Well, it's THE BIG GUY

 

Un autre rappel pas inutile vu le reste du show : Triple H est un méchant en vrai, et il prend aussi des décisions défavorables aux gentils. Comme lorsqu'il donne raison à Ryback qui se plaint d'être traité de bully alors qu'il a disputé son match dans les règles et que ce n'est pas de sa faute si Ambrose a attaqué Ziggler avant qu'il arrive. Il lui offre un rematch contre le Show-off.

 

 

Les héros incompris : Ryback aidait juste ce jeune homme à nettoyer le sac qu'il avait malencontreusement laissé dans le vestiaire de Randy Orton.

 

 

Et là cette fois, une intervention ! Le pauvre Ziggler étant la chair à canon de la WWE dans cette histoire, il en a encore pris plein la gueule. Dean Ambrose débarque pendant le match à la table des commentateurs sans y être invité (et y a été mortel d'ailleurs, un paquet de phrases cultes), provoque Ziggler qui le course mais qui se retrouve du mauvais côté du Meat hook. Shell Shock, fin.

 

Ah, le Big Show a eu lui aussi un match préparé aux petits oignons par Triple H, un handicap match contre le trio destructeur à la solde du pouvoir en place… Le géant a battu les 3MB en deux minutes après avoir porté un KO, un WMD – ou un autre acronyme qu'ils utilisent pour qualifier son coup de poing – sur Heath Slater, donc. Je ne sais pas si c'était censé être un geste amical ou si la WWE pense vraiment qu'on n'a jamais vu un seul de leurs shows avant celui-là mais bon, c'était plutôt fun et j'aime bien voir le Big Show en face. C'est con, mais c'est juste par rapport à son entrée babyface avec la banane, il a le sourire communicatif du mec qui est vraiment content d'être là.

 

 

Sauf des fois.

 

 

 

Renaissance de la division féminine de la WWE, scène 1, prise 185

 

Une semaine après sa promo géniale et son intervention un poil moins réussie dans le #1 Contender match entre Naomi, Natalya et Brie Bella, AJ Lee continue sa croisade contre les nouvelles héroïnes de télé-réalité. Mais cette fois, elle n'est pas seule. En effet, en croisant Aksana, Layla et Alicia Fox en train de discuter dans le couloir, elle leur confie qu'elle préférerait défendre son titre contre l'une d'entre elles que contre une des Total Divas. Elles ne sont pas considérées en tant que telles à leur juste valeur mais la championne des Divas a un plan…

 

 


– Hey AJ il paraît que tu cherches des catcheuses pour t'accompagner dans ta croisade contre les Total Divas qui sont juste là pour leur physique, Alicia, Layla et moi on est avec toi !
– Désolé Aksana, je ne vois pas de quoi tu parles. Sinon, sans aucun rapport, tu n'aurais pas vu Kaitlyn, Paige et Emma ?

 

 

Alors certes, on peut râler tant qu'on veut sur ses coéquipières, le roster étant ce qu'il est, il n'empêche qu'une alliance de ce type était ce que beaucoup d'entre nous attendaient ! De plus, avec une coéquipière en plus (pitié une des trois que j'ai cité au-dessus qui auraient pour chacune un vrai intérêt scénaristique et pas une connerie type Eva Marie qui change de camp…), on pourrait avoir un enjeu sympa autour des Survivor Series. Ca me fait un peu chier qu'il faille attendre le succès d'une télé-réalité pour que les catcheuses de la WWE soient concernées par une feud majeure qui occupe tout le roster féminin mais on ne va pas se plaindre que ce soit finalement le cas.

 

Bref, en tout cas en attendant c'est à un beau beatdown auquel on a assisté durant un Naomi – Brie Bella qui a confirmé que le moveset complet des Bellas était "prendre son adversaire par la tête et le balancer". Un vrai beatdown ! Pas juste du tirage de cheveux ! On dirait que les temps changent vraiment, finalement. Même si c'est un peu lent. A bit slow.

 

 

Weeeell…

 

 

 

Le reste (ling)

 

Avant d'évoquer le main event je vais quand même parler de ce que j'avais un peu laissé de côté jusque là. La promo de Bray Wyatt lundi sur Kane et Icare a été rediffusée et c'est l'occasion de se rendre compte que la disparition du Big Red Monster passe assez inaperçue et que seuls les commentateurs la mentionnent, uniquement avant les vignettes de la Family. Je comprends que tu aies des problèmes, Daniel, mais tu es un très mauvais ami. Backstage, Paul Heyman revient, lui, aux côtés de Renee Young sur la défaite de Curtis Axel qui n'est qu'une erreur de jugement de sa part, due au fait que le duo heel a sous-estimé son adversaire, erreur qui ne se répétera pas à Night of Champions.

 

Enfin, il y a eu un match très sympa entre les Usos et les Real Americans, court, mais agréable et rythmé. Comme souvent les quatre protagonistes se retrouvent rapidement tous dans le ring et ce sont les Colter boys qui gagnent le match lorsque Jimmy Uso, sur la troisième corde, se fait pousser par Swagger sur le toujours mortel uppercut de Cesaro. Vous me croyez si je vous dis que c'est leur  première victoire depuis qu'ils sont en équipe ? Des mecs aussi talentueux, c'est quand même un sacré gâchis et un gros défaut. A big flaw.

 

 

Weeeell…

 

 

 

Un jour sans fin

 

Mais le Main Event, évidemment, concernait l'inévitable Daniel Bryan qui n'en rate plus un. Le barbu avait le choix dans l'adversaire (non, il n'y a pas de contrepétrie) parmi les trois membres du Shield. Mais il n'est pas con non plus l'ami D-Bry, il sait que peu importe lequel sera dans le ring au moment où moment où l'arbitre fait sonner la cloche, il se retrouvera à se battre contre les trois à la fin, donc il laisse cette décision au Shield qui présente Roman Reigns sur le ring.

 

 

Tiens, il a maigri Reigns.

 

 

Après une feinte du meilleur goût, c'est finalement une confrontation qui va donner le ring post à un paquet de fans de catch : Daniel Bryan contre Seth Rollins. Pas la première fois mais, on l'espère, pas la dernière. Car si le match était très court, il était aussi très bon et sur un rythme effréné. Je me tâte toujours pour me décider entre "Rollins est un seller incroyable" et "bordel lui je vais le voir mourir en live". Ce type est un malade mental qui prend des risques pas possibles dont une Release german suplex où il retombe sur sa tête… Rien de surprenant de voir la qualité de ce match et rien de surprenant non plus quand Dean Ambrose et Roman Reigns tentent d'intervenir alors que Daniel Bryan porte son Yes lock. Il parvient à repousser les deux champions et porte son Running knee sur Rollins pour la victoire !

 

J'ai entendu pas mal de trucs sur le booking très faible de la faction face sous prétexte que les shows télévisés se terminent tous sur Bryan au sol depuis Summerslam… Mais le gars prend des victoires de prestige et là, il arrive quand même à gagner un match presque seul contre trois ! Une nouvelle fois, la diffusion se termine alors qu'il se prend un cheap shot d'Orton qui pose, dominant, ceinture en main, devant son challenger mais c'est normal, le mec est seul contre 5 gars dont un qui est littéralement le patron ! Il est loin d'être faible, au contraire il est montré très dominant, il bute simplement sur la machine… Pour l'instant. Et quand ce ne sera plus le cas, ce sera une explosion gigantesque qui fera de lui une énorme star.

 

 

– MY GOD King ! Cena est de retour ! Cena est de retour !

– The champ is here !

– Il vient aider Daniel Bryan qui est en bien mauvaise posture… Ca y est, John Cena a repoussé le Shield, Triple H et Ryback ! MY GOD, Attitude Adjustment sur Randy Orton ! Ca y est, John Cena a permis à Daniel Bryan de redevenir champion !

 

 

Enfin… Probablement.


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