L’Histoire est un éternel recommencement

We ride with kings on mighty steeds
Across the devils plain

(…)

We rei-eign, supreme, ooooh god!!

Tenacious D, History

 

Où l'on verra que ça ne date pas d'hier que Triple H est un être machiavélique animé par des pulsions malsaines aussi lubriques que vénales, l'on philosophera sur la condition de CM Punk qui, tel un Oreste des temps modernes, est pourchassé par ses vieux démons, l'on rigolera avec AJ Lee de Total Divas et l'on se fera des tacos et des burritos avec Alberto del Rio. Le tout en profitant des derniers rayons estivaux du soleil avant d'entrer dans la nuit des héros.

 

 

C'est bien beau de partir à Ibiza, toussa toussa, mais faudra travailler ton bronzage la prochaine fois mon petit Jyskal.

 

 

Nalyse du Raw du 26 août

 

We ride with kings on mighty steeds
Across the devils plain

(…)

We rei-eign, supreme, ooooh god!!

Tenacious D, History

 

Où l'on verra que ça ne date pas d'hier que Triple H est un être machiavélique animé par des pulsions malsaines aussi lubriques que vénales, l'on philosophera sur la condition de CM Punk qui, tel un Oreste des temps modernes, est pourchassé par ses vieux démons, l'on rigolera avec AJ Lee de Total Divas et l'on se fera des tacos et des burritos avec Alberto del Rio. Le tout en profitant des derniers rayons estivaux du soleil avant d'entrer dans la nuit des héros.

 

 

C'est bien beau de partir à Ibiza, toussa toussa, mais faudra travailler ton bronzage la prochaine fois mon petit Jyskal.

 

 

Nalyse du Raw du 26 août

 

 

Le menu fretin :

 

Dans un moment épique de l'histoire du catch, Cody Rhodes et le Miz ont vaincu Fandango et Damien Sandow. Au départ Rhodes et Fandango étaient les seuls prévus au programme. Mais l'homme au peignoir, qui était à la table des commentateurs, s'en prit soudainement à son ancien partenaire tandis que le Miz fit irruption sur la rampe vêtu uniquement d'un pantalon à paillettes et gesticulant comme s'il avait un rat coincé dans le slip.

 

Voulant mettre fin à ce massacre, Brad Maddox surgit et, s'inspirant des plus grands General Managers, ordonna la mise en place d'un match par équipes avec les heels d'un côté et les faces de l'autre. Dès lors, la victoire de ces derniers devenait inévitable.

 

Croiser deux feuds dans un match par équipe est un grand classique et il faut bien occuper la midcard. Mais était-ce vraiment nécessaire de nous infliger le spectacle du Miz en pantalon à paillettes sur un ring ? Et même, était-ce vraiment nécessaire de nous infliger le spectacle du Miz sur un ring ?

 

 

Mais Damien Sandow lui, il s'en fout. Il a une mallette en chocolat rien que pour lui et un beau peignor.

 

 

Pour leur part, les Prime Time Players profitent à fond de la vie. Darren Young bénéficie d'une popularité énorme et Titus O'Neil est venu à bout d'un Jack Swagger qui n'a pas fini de payer ses écarts de fumettes ainsi que les quelques kilos en trop qu'aborde son bide bien gras. Quelle misère !

 

Il est clair que Swaggie a laissé passer sa chance. Que ça soit dû ou non à son arrestation en pleine Route vers Mania peu importe, l'important est de sortir Antonio Cesaro de cette galère. Si les bookers veulent qu'il écume la division par équipe, soit. Mais alors qu'ils le mettent avec un gars que Cesaro connaît bien. Un type avec qui le Suisse catcha pendant de nombreuses années sur la scène indépendante. Un catcheur qui, ô joie, se trouve en plus déjà dans le roster de la fédération de Stamford.

 

 

Avant Antonio Cesaro faisait équipe avec un surfeur blondinet et une ravissante demoiselle. Mais ça c'était avant.

 

 

Et puisque nous parlons d'association et de clan, la famille Wyatt s'est peut-être trouvé une copine puisque le bon Bray évoqua celle qui l'inspira, la Sœur Abigail. Alors attention, par « sœur » il peut tout aussi bien désigner une nonne comme il peut s'agir de sa frangine, sa fille ou même de sa mère. Vous savez dans le bayou les rapports familiaux ne sont pas tout à fait les mêmes que dans le monde civilisé.

 

Mais qui donc peut bien être cette sœur Abigail ? Beth Phoenix ? Sacha Grey ? Sœur Marie-Thérèse des Batignolles ? Mc Ocee (qui est, à peu de choses près, le résultat de l'association des trois personnes précédemment citées) ? Mystère et boule de Bill…

 

De toutes ces questions Alberto del Rio n'a cure. Lui son problème c'est Ricardo Rodriguez, qui s'est dégoté un nouveau maître à penser en la personne de Rob Van Dam. Et visiblement l'apport du plus déjanté des managers apporta un second souffle à RVD puisqu'il décrocha une opportunité pour le titre poids lourds à la Nuit des Champions grâce à sa victoire obtenue lundi contre le terrible Mexicain.

 

 

En fait si Ricardo Rodriguez a quitté Alberto del Rio c'est uniquement parce que celui-ci voulait qu'il fasse un régime.

 

 

Après avoir tenté de décrocher une mallette et de s'emparer du titre US, RVD s'attaque désormais à la ceinture dorée. En langage panda on appelle ça « bouffer à tous les râteliers ». Mais ça révèle surtout que les bookers ne savent pas trop quoi faire de celui que Major Tom nomme « le goret ». C'est bien de mettre over des jeunes pour son retour (Christian et Jericho sont également passés par là) mais serait-il possible qu'il gagne au moins un ou deux matchs de PPV ? Car pour qu'il puisse aider les nouvelles têtes d'affiche, il faut qu'il remporte quelques succès probants et récents ainsi que des rivalités qui s'inscrivent un peu plus dans la durée. On ne peut se reposer éternellement sur son passé, surtout quand celui-ci commence à sentir la naphtaline.

 

Ah et dernière chose, deux nouvelles vidéos présentant les Matadores ont été diffusées. La gimmick paraît curieuse et quelque peu datée mais depuis combien de temps n'avions-nous pas eu une vraie promotion pour une équipe ? Et je ne parle pas du clan du gros Wyatt dont les acolytes ne sont là que pour servir ses noirs desseins. Non, là il s'agit d'une vraie équipe qui, même s'il s'agit d'un repackaging de Primo et Epico, devrait venir garnir la division et rejoindre les Usos, les 3MB et autres équipes de jobbers.

 

 

À moins que ça soit pour récupérer les chants destinés à El Generico  (mais oui SuperCena j'y travaille).

 

 

Total Divas Action :

 

 

Tournicoti ! Tournicota !

 

 

Les chipies de Total Divas continuent de faire des leurs. Il y eut un nouvel l'affrontement à Raw, cette fois-ci entre Natalya (normal les Funkettes ne savent pas catcher donc c'est Nattie qui doit faire tout le boulot à chaque fois) et Nicki Bella (qui doit être la moins pire des trois heels présentes). Ce fut la jumelle qui l'emporta mais qu'importe, le résultat est tout à fait anecdotique.

 

Non ce qui compte réellement c'est la promo d'AJ Lee qui vint présenter ses griefs envers le nouveau show de télé-réalité de la fédération. La championne exposa ses critiques qui sont en fait un résumé de ce que pense la majorité des fans de catch au sujet de Total Divas. En clair, ce sont des potiches qui ne sont là que parce qu'elles sont « filles de » ou qu'elles sont passés sous la table (oh ça va, le sous-entendu était gros comme le postérieur du Big Show). Tandis qu'elle s'est battue pour mériter sa place et aujourd'hui elle a atteint un tel niveau que nulle ne peut la rattraper.

 

Peut-être que cette promo d'AJ vise à introduire l'arrivée de Paige qui, maintenant qu'elle est enfin majeure, peut faire son entrée dans le roster principal. Néanmoins si la douce Sarah del Rey pouvait mettre son rôle de formatrice de côté afin d'aller corriger l'impertinente et récupérer l'ignoble papillon rose pour en faire une vraie ceinture ça serait, mais alors, merveilleux.

 

 

Et ça réjouirait au moins une personne.

 

 

Punk is dead :

 

 

Ces fous sont allés jusqu'à lui tirer les oreilles ! Ils ne reculeront devant rien.

 

 

C'est la conclusion que l'on pourrait tirer de ce Raw après le massacre que CM Punk a subi des mains de Paul Heyman et de Curtis Axel. Un Punk outragé. Un Punk brisé. Un Punk martyrisé. Mais un Punk qui sera sans doute enfin libéré une fois qu'il en aura fini avec les deux affreux à Night of Champions.

 

Il est fort regrettable que Paul Heyman prenne part à ce match. Pourquoi Curtis Axel ne défend-il pas sa ceinture alors qu'il s'agit du PPV où toutes les ceintures sont censées être mises en jeu ? Certes la WWE tient sans doute à conserver Axel encore champion pendant quelque temps, et il faut bien tenir certains catcheurs cadres loin du titre mondial afin de renouveler un peu les têtes d'affiche (ce qui se déroule actuellement avec Daniel Bryan et Randy Orton qui n'avait plus été à pareille fête depuis bien longtemps). Mais après ses défaites contre les monstres sacrés du business (depuis le début de l'année, Punk a quand même perdu contre Cena, le Rock, Lesnar et l'Undertaker. Ça commence à faire beaucoup) le fils chéri de Chicago a besoin de se relancer.

 

De plus, le brave Curtis est l'adversaire idéal pour relancer la machine Punk étant donné que c'est un adversaire d'un moindre calibre que les autres catcheurs que Punk a affrontés en PPV cette année (même Chris Jericho est un cran au-dessus d'Axel).

 

 

À la pêche au Punk Punk Punk, je n'veux plus y aller maman…

 

 

Mais on en revient toujours au même point. Pourquoi ne pas mettre la ceinture intercontinentale dans la balance ? Admettons que ce soit parce que Punk n'en a pas besoin, il a déjà gagné le titre une fois et, suite à son année 2012, il est clairement passé dans une autre catégorie que celle qui concerne la lutte pour les ceintures mineures.

 

Mais prenons le problème par l'autre bout. La ceinture Intercontinentale a une valeur sacrée, que l'on peut attribuer à la nostalgie qui l'entoure. Sans repartir sur les poncifs maintes fois répétés sur le prestige propre à cette ceinture, la voir de nouveau autour des hanches de CM Punk n'aurait rien d’infamant pour l'un comme pour l'autre. En clair, ça enverrait du bois.

 

Pourtant, il faut croire qu'il est plus important de protéger Axel en lui épargnant une perte de titre face à un catcheur bien plus fort que lui. Et l'ajout de Paul Heyman dans le match est sans doute un moyen de lui éviter de prendre le tombé.

 

 

Plus ça va et plus il ressemble à Gargamel le Heyman.

 

 

Le Roi des Rois :

 

 

Laissez-moi vous conter le temps jadis.

 

 

Qu'il est bon de revoir Triple H en heel. C'est quand il se comporte en mauvais garçon que Paul Levesque parvient à donner sa pleine mesure. Certains ont évoqué la période Evolution où il s’acoquina avec le légendaire Ric Flair ainsi que deux autres faire-valoir tout juste bons à jouer les potiches et servir de chair à canon. En compagnie de ces trois malandrins il fit régner la terreur et s'imposa définitivement comme une figure dominante de la fédération.

 

Mais nous pouvons remonter encore plus loin. Ce qui se passe actuellement est surtout une variante de la Corporation qui sévit dans la période 1998-1999. Les McMahon père et fils (mais pas la fille notez bien, elle elle se faisait crucifier par le Taker et ses sbires en pleurant comme une madeleine, si si) avaient alors réuni sous leur coupe aussi bien des figures d'autorité comme les trois Stooges (Sergent Slaughter, Pat Patterson et Jerry Brisco), ce qui n'avait pas été difficile puisqu'ils servaient de paillassons, que des catcheurs à l'image de Kane, Dude Love (pendant un temps), le Big Boss Man, Test, Ken Shamrock, le Big Show (pendant un temps) et surtout le Rock qui rejoignit la faction lors de sa première victoire pour le titre WWF au Survivor Series 1998.

 

 

Ah elle ne faisait pas la maligne à l'époque !

 

 

Comme Test, Shamrock et Bossman, le Shield constitue la garde rapprochée du leader de la stable (VKM à l'époque, Triple H maintenant). Et en bon champion protégé qu'il est, Randy Orton représente le Rock. Ce dernier n'était pas forcément un fan des McMahon avant de les rejoindre mais il se rendit compte de l'avantage qu'il pouvait tirer en rejoignant cette association. Orton a suivi le même chemin en mettant de côté ses sentiments envers les McMahon-Levesque afin de décrocher la ceinture mondiale qu'il n'avait plus touchée depuis près de trois ans (le WWE championship hein, pas le WHC).

 

Parmi les membres de la Corporation, nous trouvions aussi un jeune loup aux dents longues qui avait auparavant profité de la blessure de son compère pour prendre le contrôle total du clan formé par celui-ci. Il s'agit bien entendu de Triple H qui, après s'être enfin débarrassé de cette gimmick d'aristocrate qui lui collait au train depuis son arrivée à la WWF en 1995, n'avait pas hésité un seul instant à quitter la Degeneration-X pour rejoindre le puissant groupe des McMahon, emmenant Chyna avec lui dans un premier temps, puis Billy Gunn.

 

 

– Et là tu vois Randy, je lui ai dit à Vince :"Écoute t'as intérêt à me filer une augmentation sinon j'épouse ta fille".

– Faut croire qu'il ne tient pas à sa fille alors.

 

 

C'est pourquoi, quand Daniel Bryan rappelle à HHH qu'il était autrefois un rebelle, il montre surtout qu'il a quelques trous de mémoire. Triple H n'a jamais été intéressé que par l'argent et le pouvoir. C'est sans doute le catcheur le plus vénal de ces vingt dernières années (kayfabement parlant hein, car l'homme adore le catch). Et ça n'est pas pour rien qu'il a repris son vieux thème "King of Kings". C'est lui le roi de la Jungle et il entend le montrer.

 

À l'époque Triple H ne désirait qu'une seule chose : le titre WWF. Sachant qu'il ne pouvait vaincre la Corporation, il se joignit à la faction car comme il le dit si bien : « If you can't beat them, join them ». Un credo qu'Orton a volontiers suivi.

 

 

Ah et au fait, ils n'étaient pas censés combattre l'injustice ces trois-là ?

 

 

Il ne parvint toutefois pas à capturer le titre mais il put néanmoins se rapprocher d'une certaine Stephanie McMahon avec qui il incarna le couple dominant de la WWF fin 1999-début 2000 au point de former le premier couple à détenir les titres mondiaux masculins et féminins en plus d'un certain pouvoir sur la fédération. Et pendant cette période, il imposa sa loi tout comme il le fait actuellement lorsqu'il regarde le Big Show et Dolph Ziggler droit dans les yeux pour leur montrer qui est le patron.

 

La fin des années 1990 voit donc la création du personnage du Cerebral Assassin, celui qui vainc son ennemi avant même que le combat ait commencé. Et c'est exactement ce que HHH est en train de faire subir à Daniel Bryan. Tous ces beatdowns infligés devant ses petits camarades (tout ça pour montrer aux autres qu'il ne faut pas rigoler avec HHH), ce ton méprisant qu'il a envers lui (il est quand même allé jusqu'à chanter la chanson de Jiminy Cricket), même sa façon de dire qu'il reconnaît le talent de Daniel Bryan, tout pue le top heel.

 

 

Oh mais qu'il est mignon ce petit être. Il ne lui manque que la parole.

 

 

Par exemple il affirme à Bryan que le mettre en main event de Raw face au Shield dans un Gauntlet Match est bon pour le business (un terme qui justifie toutes ses actions depuis le début de sa carrière car Tripeul est avant tout un businessman) car les gens veulent le voir catcher… mais ça n’est qu'un prétexte pour qu'il se fasse massacrer. En plus les ratings du Raw de cette semaine sont moins bons que ceux de la semaine précédente. Ainsi 4,19M de téléspectateurs contre 4,28 lors de l'épisode du 19 août et 4,151M de personnes ont regardé la dernière heure contre 4,333 précédemment (source : PWInsider).

 

Pour les McMahon, Daniel Bryan est tout juste bon à amuser la galerie, il n'a pas la carrure d'un champion. Tout comme Mick Foley à l'époque qui, en plus d'être encore plus poilu que Bryan, s'acharna pour conquérir son premier titre mondial au grand dam de Vincent Kennedy McMahon et de toute sa clique. Et à l'image de la Hardcore Legend, le jour où Daniel Bryan prendra la ceinture pour de bon, il y a fort à parier qu'il déclenchera une sacrée vague d'émotion parmi les fans de catch, grands et petits. Et ce jour-là il franchira un énorme palier comme CM Punk avant lui.

 

 

Non seulement il n'est là que pour amuser la galerie mais en plus il manque d'imagination puisque Kofi Kingston avait déjà repeint la voiture d'Orton en son temps.

 

 

C'est pourquoi Bryan ne doit pas gagner à Night of Champions. Il est vrai que WrestleMania est encore très loin mais un triomphe sur le Grandest Stage serait l'idéal, à l'instar de ce qu'ont accompli Eddie Guerrero et celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom avant lui. Néanmoins se pose la question des moyens employés pour faire tenir une telle feud sur autant de temps, surtout à une époque où on peut se retrouver GM d'un show et se faire virer trois mois après.

 

Mais la Nuit des Champions est un PPV beaucoup trop anecdotique. Comme Money in the Bank, ce n'est rien qu'un show de remplissage. Il ne fait pas partie des quatre grands. En clair, il n'est pas à la mesure d'un moment aussi fort que le couronnement de Daniel Bryan. Le même problème s'était déjà posé pour CM Punk qui avait quitté la WWE avec la ceinture mondiale qu'il avait conquise dans un match de haute lutte dans un PPV dont le nom évoquait une stipulation.

 

C'est pourquoi ça serait dérengeant si Bryan venait à l'emporter dans un show dont l'intitulé rappelle une émission autrefois animée par Laurent Cabrol puis Michel Creton.

 

Donc les allumés du Fantasy Booking, faites marcher votre imagination et envoyez un truc pas trop crade aux bookers de la WWE afin que Daniel Bryan reprenne le titre à Mania (c'est facile, y a le Rumble au milieu).

 

 

Et puisqu'on en parle, le Fantasy Booking ça a vraiment un effet narcoleptique.

 

 


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