Summermania!

Voilà l'été

Voilà l'été

Voilà l'été

Voilà l'été

Les Négresses vertes, Voilà l'été

 

Pas toujours facile d'écrire l'introduction d'une nalyse, il faut donner envie, faire un peu de teasing sans trop en dire… Mais cette fois c'est facile : si vous n'avez pas vu Summerslam vous avez forcément envie de savoir ce qu'a donné ce show très bien préparé et à la carte alléchante ; et si vous avez vu Summerslam vous avez forcément envie de vous replonger dans ce qui fut le PPV le plus brillant de l'année. En route !

 

 

J'y crois pas, comment il est trop bien ce show !

 

 

Nalyse de Summerslam 2013

 

Voilà l'été

Voilà l'été

Voilà l'été

Voilà l'été

Les Négresses vertes, Voilà l'été

 

Pas toujours facile d'écrire l'introduction d'une nalyse, il faut donner envie, faire un peu de teasing sans trop en dire… Mais cette fois c'est facile : si vous n'avez pas vu Summerslam vous avez forcément envie de savoir ce qu'a donné ce show très bien préparé et à la carte alléchante ; et si vous avez vu Summerslam vous avez forcément envie de vous replonger dans ce qui fut le PPV le plus brillant de l'année. En route !

 

 

J'y crois pas, comment il est trop bien ce show !

 

 

Nalyse de Summerslam 2013

 

 

À force de vouloir faire de Summerslam l'incontournable rendez-vous de l'été, la WWE a même réussi à faire mieux : Summerslam est aujourd'hui le meilleur PPV de l'année ! Les PPV « ordinaires » peuvent se révéler très bons certes, mais Wrestlemania et Summerslam sont clairement à part : construction intensive, affiches de top niveau, il faut qu'on s'en souvienne de ces soirées. Et Summerslam a à mon sens l'avantage sur son illustre rival printanier : là où Wrestlemania est contraint de se la jouer « mainstream », avec des affiches de gala et des guests pas toujours heureux (coucou Dwayne), Summerslam se concentre sur l'essentiel, le catch, et c'est sacrément bon !

 

La carte de cette année validait parfaitement l'arrivée au sommet du show du mois d'août dans la hiérarchie de la WWE : des matches solides, que du haut niveau (euh, Natalya et Brie ça compte pas, si ?), et un vrai suspense pour chaque match. La crème de la crème qu'on vous dit ! Sans pour autant enterrer le Grandest of Them All : Summerslam c'est aussi le début de la Road to Wrestlemania, l'écrin des grandes et belles histoires de la fédération qui nous accompagneront jusqu'à l'année prochaine. Carton plein !

 

 

Pour être sûr de ne pas rater Wrestlemania, Damien Sandow a décidé de dormir sur le ring jusqu'à l'année prochaine !

 

 

Vous êtes prêts ? Vous avez une bière, des cacahuètes, vous avez coupé le portable (de toute façon vous passez trop de temps sur ce machin) ? Parfait. Non parce qu'on parle quand même du match de l'année là ! Une baston mémorable, une ligne de plus au Hall of Fame personnel du meilleur au monde. Quant au main event, il s'est conclu par une trahison, mais une de ces trahisons dont naissent les vrais héros ! Pas mal hein ? On y vient, on y vient, mais commençons par le commencement et savourons ce qui nous mena à ces grands moments, les cacahuètes sont là pour ça.

 

Il y eut donc d'abord un preshow d'une heure, pas moins, destiné à présenter une dernière fois les rivalités en cours avant de lâcher les fauves. Booker T, Shawn Michaels et Vickie Guerrero étaient là pour jouer les experts, HBK lançant parfaitement une des thématiques du soir : le poil. Eh oui, avec sa barbe sauvage c'est un vrai redneck désormais le Shawn, du genre qui ne dépareillerait pas en mentor des Wyatt !

 

 

Les barbus sont partout, vous ne nous échapperez pas !

 

 

Au milieu de ce preshow il y eut aussi un match : Dean Ambrose contre Rob Van Dam, pour le titre US. Assez rapidement on a vu arriver les renforts des deux camps, le Shield, Mark Henry et le Big Show, mais ces esthètes ont eu le bon goût de ne pas tout casser et de regarder le match sans intervenir : tant mieux, il était bon et intéressant, autant que possible pour un affrontement pas très long. Pour la forme, Roman Reigns est finalement monté sur le ring pour sécher d'un Spear RVD, qui allait réussir le tombé. Victoire du challenger donc mais sans que le titre change de main. Et sans baston générale, non plus ! Elle était tellement prévisible que son absence était une bonne surprise, on s'est contenté d'un bon match pour lancer la soirée, c'était l'essentiel.

 

Vint ensuite le fil rouge du show : le Miz en tant que M. Loyal, interrompu par Fandango venant danser devant lui. On a eu trois séquences comme ça je crois, et à la fin Mizou Mizou (dommage, il n'avait pas le costume) balança une bonne mandale au bellâtre. C'est bien, c'est en heel qu'on l'aime ! Quoique je ne suis pas sûr du tout qu'il faille y voir un turn. En fait je ne sais pas à quoi sert Miz en ce moment (se dirige-t-il vers un rôle hors ring à plein temps ?) ; quant à Fandango, il a le gimmick du type bizarre qui fait plutôt bien réagir la foule, c'est toujours ça de pris. Après ça JoJo, de Total Divas, a chanté l'hymne national. Aux États-Unis c'est un rituel avant tous les événements sportifs, la WWE veut sans doute se donner ainsi un air plus respectable et important. J'espère quand même que ça ne va pas devenir un rituel à chaque show, ou on n'est pas rendu à Loches ! Puisqu'on en est là évacuons tout de suite aussi la séquence Ryback, qui a de nouveau terrifié un serveur de la cantoche. C'est amusant : Fandango a plus de momentum en ce moment que Ryback. Sic transit gloria mundi, Skip !

 

 

Au fait, c'est une catcheuse elle à un moment ou bien ?

 

 

Le premier match de Summerslam proprement dit opposait Kane à Bray Wyatt – dans un match « Ring of Fire », et non « Inferno ». Il y a une vraie différence : les matchs Inferno du passé consistaient à envoyer son adversaire dans les flammes, alors qu'ici la victoire s'obtenait classiquement par tombé ou soumission. Le hardcore n'a plus la cote… Assez curieux ce match : il n'a pas été très long, on ne peut pas dire qu'il ait été hyper spectaculaire (il y avait quand même des flammes partout là où les mecs font leurs acrobaties d'habitude), et pourtant le spectacle de ces types bizarres, dans la pénombre, au milieu d'un ring en feu, était assez captivant.

 

Kane, pyromane reconnu dans ce monde et bien d'autres, eut facilement le dessus. Mais les acolytes de Bray étaient là ; après plusieurs tentatives infructueuses ils parvinrent à envahir le ring, offrant la victoire à leur maître. Ce succès fut suivi d'un petit cérémonial que mes modestes connaissances en ethnologie parviennent difficilement à décrypter ; une sorte de décapitation du Big Red, à coup de marches en fer. S'agit-il d'une exécution symbolique – ou au contraire d'un rituel initiatique indiquant une nouvelle alliance ?! Il faudra attendre Raw pour en savoir plus. C'est d'ailleurs là l'état d'esprit commun du spectateur à l'issue de la plupart des matchs de la soirée : et maintenant, que va-t-il se passer ? Un spectacle réussi et l'envie pressante de voir le prochain épisode, l'idéal pour un PPV !

 

 

Va expliquer après ça que le catch est un divertissement sain et bon enfant…

 

 

Revenons au poil pour parler du match suivant, Cody Rhodes contre Damien Sandow. L'événement d'avant-match était en effet pilaire ; Cody a rasé sa moustache ! Le symbole est évident : c'est le dernier lien qui existait entre les deux anciens amis qui a ainsi disparu. Du temps de leur alliance les deux compères arboraient en effet fièrement leur amour commun du poil, siège assumé de leur force selon un principe bien connu remontant à Samson et à ses sept tresses. Aujourd'hui cette fraternité a pris fin ; Cody a trahi le poil ! Il a rejoint le camp des glabres… Il faudra vraiment un jour faire l'histoire du poil à la WWE, en particulier du lien fluctuant entre le poil et l'alignement des catcheurs ; ici Cody rejoint le camp du bien en adoptant comme Cena (le non-velu par excellence) le look zéro poil, dans le même temps la barbe hirsute de Bryan est devenue le symbole de son lien avec le public…

 

Bref, il y a aussi eu un match. Pas le plus marquant de la soirée mais un excellent affrontement de début de soirée, avec deux combattants très offensifs, marquant bien leur opposition désormais irréversible. C'est Cody qui l'a emporté, renforçant ainsi l'idée, pas forcément très bonne à mon avis, d'un match avec la mallette comme enjeu (pas bonne parce qu'idiote, pourquoi un heel comme Sandow accepterait-il un match pareil ?) : et maintenant, que va-t-il se passer ?

 

 

C'est la guerre du poil, Cody essaie de raser Sandow avec un dropkick !

 

 

L'affrontement suivant n'avait hélas pas été très bien préparé : la rivalité entre Alberto Del Rio et Christian ressemblait plus à une feud de circonstance, parce qu'on ne peut quand même pas oublier complètement le titre mondial poids lourds… Pas grave : le match a été excellent ! On connaît le talent entre les cordes de ces deux-là, et ils s'en sont donné à cœur joie. Ils ont multiplié les prises et les enchaînements les plus spectaculaires, utilisant en particulier beaucoup les coins, sous les chants « this is awesome » du public. Le match n'a duré que douze minutes mais la tension est malgré tout bien montée, jusqu'au final : Christian réussit un spear sur Del Rio mais se blesse au bras dans l'action, bras dont ce fourbe de Mexicain se saisit immédiatement pour un armbreaker fatal.

 

Le résultat apparaît assez surprenant ; Del Rio est plus efficace en challenger qu'en champion… Et maintenant, que va-t-il se passer ? Christian va-t-il obtenir « one more match », ou Del Rio va-t-il se trouver un autre adversaire ? Mystère. Je suis néanmoins en mesure de percer un autre mystère, après une investigation approfondie de ma part (je l'ai lu sur deux sites différents) : le beau cocard qu'arborait Del Rio est dû à une bagarre, bien réelle et visiblement bien poussée, avec Drew McIntyre, qui a pris sa part de coups lui aussi. Oui, c'est amusant.

 

 

– Relève-toi crapule, tu me dois one more match !

– OK, mais tu veux pas qu'on finisse celui-là d'abord ?

 

 

Bon. Ok. Il n'y a pas eu que du bon dans ce Summerslam. Parce que la WWE s'est lancée dans la télé-réalité (avec un certain succès apparemment), nous avons eu droit à un match entre Natalya et Brie Bella – avec Cameron, Naomi, Nikki et Eva Marie en ring side. J'aime bien les Bella, mais là vraiment c'était n'importe quoi. Brie a tenté plusieurs fois de faire abandonner Natalya, mais ses prises de soumission étaient vraiment ridicules et pas crédibles pour deux sous ; et vu la crédibilité de beaucoup de prises de soumission, c'est dire si c'était mauvais.

 

C'est la Canadienne qui l'a emporté, grâce au Sharpshooter familial. Le public, qui ne pouvait pas regarder ailleurs, en a pris son parti et s'est lancé dans une série de chants sonores, du genre de ceux qu'on entend pendant les très bons matchs ; mais là il chantait, eh bien, n'importe quoi. Je n'ai d'ailleurs pas tout compris, si certains ont mieux entendu n'hésitez pas à m'éclairer ! Autant le nombre de divas à NXT me rend optimiste pour la division féminine, autant Total Divas me laisse perplexe quant à la place laissée aux catcheuses…

 

 

C'est pourtant simple à comprendre !

 

 

Et donc… on y est ! C'est maintenant tout de suite, on va se régaler. On savait qu'il serait spectaculaire ce Punk/Lesnar, mais pas à ce point-là ! C'est pourtant simple la recette d'un grand match : des catcheurs de haut niveau, une bonne histoire, et c'est dans la poche. Dans la réalité ça donne des bons matchs, des très bons matchs – et des grands matchs, comme cet « instant classic » que nous avons savouré dimanche soir. Plus tôt dans la soirée on avait appris que ce serait un match sans disqualification : c'est amusant mais pour moi c'était une évidence et sans y penser j'étais convaincu que ça avait été prévu comme ça ! Il fallait bien que la sauvagerie de ce combat s'exprimât pleinement, et que cette géniale fripouille de Paul Heyman pût mettre son grain de sel dans l'histoire.

 

Pour ce qui est du poil, sur ce match (comme sur le Cena-Bryan) il était évidemment associé au Bien : Lesnar et Heyman sont aussi glabres, et donc aussi méchants, violents et vicieux, l'un que l'autre. Il y a bien des raisons pour lesquelles CM Punk est mon catcheur favori, mais son rapport au poil n'est pas la moins importante : un homme qui prend autant soin de sa pilosité faciale est forcément un héros. Et en plus il est soucieux de bonne grammaire ! Ça n'a rien à voir avec le match de ce soir mais ça ne peut que réjouir l'amateur de belles lettres que je suis.

 

 

Il apprend même à lire aux enfants, quel homme !

 

 

Bon alors, qu'est-ce qu'il avait de si génial ce match ? Bonne question. Ceci dit je ne vous ferai pas l'affront de vous le raconter de bout en bout ; d'abord parce que je ne sais pas bien faire ça (c'est terrible mais je maîtrise toujours mal le nom des prises), et ensuite parce que vous allez le voir et le revoir, alors… Dès les premières secondes le ton était donné : Punk se rue sur Lesnar, qui l'attrape et le repousse ; traduction : Lesnar est évidemment le plus puissant mais Punk ne va pas jouer les petits choses ou se contenter de se faire massacrer en attendant de placer son finisher (suivez mon regard), il est venu pour se battre ! Pendant tout le match il parviendra régulièrement à prendre le dessus, à dominer Lesnar en ne se montrant ni moins violent ni moins déterminé que son adversaire.

 

Un des moments forts du match est d'ailleurs un « sale coup » de Punk : dominé depuis plusieurs minutes, il reprend le dessus en mordant l'oreille de Lesnar, Tyson style ! Il n'a pas recraché un petit bout de lobe mais le cœur y était… Rebelote un peu plus tard : le Best in the World n'échappe à un coup de chaise que grâce à un coup de poing dans les valseuses de son adversaire. Son répertoire habituel de prises s'est également mis au niveau de ce match : plus violentes, plus brutales, comme cet Elbow Drop effectué avec une chaise à la main après ledit coup bas.

 

 

– Qu'est-ce qui est gros, dangereux et qui porte un bonnet ?

– Brock Lesnar avec un bonnet ?

– T'es trop fort !

 

 

Un grand catcheur peut faire un bon match tout seul, mais il faut être deux pour livrer un grand match. Brock Lesnar aussi a donc réalisé un excellent match. Puisque le scénario n'était pas celui d'une domination totale, où il se serait contenté de massacrer son adversaire coup après coup, il a dû être davantage dans le registre d'un combat proprement dit ; et ça, il sait faire aussi. Il est un peu moins apparu comme un destructeur sans pitié mais plus comme un combattant implacable, et ce n'est pas plus mal.

 

Au niveau de l'intensité aussi, le match était hors normes. Il y avait du Braindead dans ce match : au-delà de ses situations grand-guignolesques ce film a surtout une incroyable « scène de fin » de 45 minutes ! Ici la scène de fin a occupé un tiers du match ou pas loin, plus ou moins à partir du moment où Brock contre avec une chaise un saut de Punk hors du ring, avec un enchaînement incroyable et presque sans temps de récupération de situations extrêmes qui auraient pu à chaque fois clore l'affrontement. Alors, puisqu'il faut bien en venir au dénouement, évidemment Heyman est intervenu, et pas qu'une fois, évidemment ça a énervé Punk qui a essayé de s'en prendre à son ancien mentor – à chaque fois tout ça était très bien intégré, comme quand Lesnar est obligé de relâcher sa prise parce que Punk tire sur la cravate de Paul et l'étrangle.

 

 

– Et tu peux me fouetter aussi Phil ? Une dernière fois !

– Non Paul, c'est fini tout ça.

 

 

Et donc… Lesnar a gagné ce choc de titans ! La tête de Brock après le match était terrible, une vraie tête de tueur… J'avais comme toujours misé sur Punk, et je suis toujours navré de le voir perdre, mais c'était évidemment le meilleur scénario. Brock Lesnar reste une menace très sérieuse pour son prochain adversaire, alors qu'une nouvelle défaite aurait entamé son crédit de monster heel. Quant à Punk, il a montré qu'il était bien le meilleur, capable de matchs incroyables, qu'il peut battre n'importe qui et même cette terreur de Lesnar sans la présence d'Heyman. C'est peu de dire que la rivalité entre les anciens amis va continuer ; la question est de savoir comment. Lesnar n'est pas là pour catcher très souvent, il va donc falloir un nouvel adversaire à Punk, et tant qu'à faire un meilleur que Curtis Axel, qui n'est vraiment pas à la hauteur de la situation. Bref : et maintenant, que va-t-il se passer ?

 

Sur le coup en tout cas, c'est le match mixte qui a fait la transition avec le main event. Pour une fois ce n'était pas de trop, il fallait vraiment un moment pour souffler ! Du coup il ne s'est pas passé grand chose ; c'est Kaitlyn qui est apparue la plus à son avantage, sauvant Ziggler d'un tombé ou servant un Spear à AJ au bord du ring. Et les faces ont gagné, avec un Zig Zag de Dolph (ça fait pas très face comme finisher quand même !).

 

 

Sérieux, est-ce qu'un mec vraiment humain peut avoir une tête pareille ?

 

 

Reste donc encore ce main event très attendu, le championnat WWE entre Cena et Bryan. Très attendu parce que c'est un duel qui fait saliver, et parce qu'il pouvait focaliser d'autres histoires : la rivalité des McMahon, la mallette d'Orton. Disons-le d'entrée il y eut un facteur important dans ce match : Cena portait une grosse protection au coude, il avait « séché » plusieurs house shows, et il n'était sûrement pas à 100 % de ses capacités. Le match s'en est ressenti, certaines prises semblaient retenues, les temps de récupération étaient assez longs… Il a donc été un peu en dessous du Punk/Lesnar, mais quand même : compte tenu des circonstances Cena et Bryan ont sans doute livré le meilleur match qu'ils pouvaient !

 

Daniel Bryan était clairement le plus encouragé des deux (à son entrée Cena a même été très majoritairement sifflé). C'est banal à dire mais il a été au top du top ; son registre est vraiment énorme, il sait tout faire, jouer les acrobates mais aussi les costauds ! Et, désolé les haters, mais Cena aussi est très bon… On peut dire tout ce qu'on veut sur son personnage, sur la façon dont il est booké dans ses histoires, sur la façon même dont sont bookés certains de ses matchs, mais rien à faire : quand on le met dans un vrai match, serré, disputé, spectaculaire, il est largement au niveau ! Les huées ont d'ailleurs diminué en cours de match, pas facile de siffler un type qui offre du grand spectacle. Contre Punk dans ce match génial un peu avant Wrestlemania, contre Bryan dans ce match de Summerslam : on retrouvera Cena dans les meilleurs matchs de l'année !

 

 

Tiens, il aime le catch le père Fouras ?

 

 

Et donc… c'est Daniel Bryan qui l'a emporté. Ce n'est pas forcément une surprise, beaucoup avaient prédit une victoire suivie d'un cash-in. Là où il y a eu surprise en revanche c'est sur la forme : Bryan a gagné mais il a surtout gagné clean, sans aucune intervention ou incident de match (par exemple avec l'arbitre spécial HHH, invisible comme tout bon arbitre pendant le match) ; et des types qui à la WWE ont battu Cena clean, ça ne court pas les rues ! Il y avait de quoi se réjouir et c'est bien ce qu'a fait Bryan, célébrant longuement sa victoire avec un public aux anges, serrant la main de Cena sans friction. Bryan, champion WWE. Daniel Bryan, 1,73 m, ancienne star indy, est le 44e champion WWE !

 

Quand soudain… Orton. On pouvait s'y attendre mais ce cash-in s'annonce mal : on entend sa musique avant de le voir (ça aurait été plus logique de le voir débouler sans musique, comme tout bon crevard venant encaisser sa mallette MITB), et puis il a quand même attendu des plombes avant de venir – OK c'était bien de laisser Bryan fêter sa victoire mais ce n'est pas très logique, un cash-in ça se fait quand le champion est au bord de rendre ses tripes après un match terrible, on ne le laisse pas reprendre son souffle. Un peu fainéants ces bookers, sur le coup…

 

 

S'il neige au mois d'août et à l'intérieur, Daniel Bryan peut bien être champion WWE !

 

 

Quand soudain… HHH. Pedigree en traître sur Bryan, Orton encaisse sa mallette, match, tombé – Randy Orton est champion WWE ! Une bonne grosse trahison de la part du Cerebral Assassin, une trahison qu'on n'avait pas trop vu venir (on le voyait plutôt du côté de Bryan) et qui a été bien amenée en toute fin de show. Une bonne scène, certes ; et maintenant, que va-t-il se passer ? Une alliance HHH/Orton, très franchement, ça a un goût de revenez-y qui ne fait pas très envie, si on doit se les taper jusqu'à Mania… Car c'est bien de ça qu'il s'agit (peut-être) : une bonne grosse feud tournant autour des McMahon, avec le pouvoir en jeu, qui ne saurait trouver sa conclusion qu'à Wrestlemania.

 

Mais c'est loin Mania, très loin… On en saura plus ce soir à Raw. Il y a déjà l'inconnue Cena : on parle d'une grave blessure et d'une longue absence… Et puis qui sera avec qui, comment, jusqu'à quand, ça en fait des possibilités. Il faut espérer que Vince et HHH n'auront pas l'ego trop démesuré… Mais il y a des raisons d'espérer. Il y a CM Punk, le meilleur catcheur de la fédération, sur lequel on peut faire reposer les plus grosses storylines ; et il y a Daniel Bryan, désormais martyr et dont la popularité n'est plus un épiphénomène. On rêve évidemment de voir ces deux Wrestling Class Heroes dominer la WWE et avoir ensemble des storylines dont nous n'avons eu qu'un avant-goût l'an passé ; on rêve d'un Wrestlemania se terminant par trente minutes d'un face-à-face légendaire entre eux… On y viendra je pense. L'an prochain ? Peut-être pas, mais la WWE sait qu'elle a des joyaux dans les mains, des joyaux dont ce Summerslam aura été un formidable écrin.

 

 

Ça va pas être facile quand même !


Publié

dans