En route pour la Summer Salad

Big bad Leroy Brown he got no common sense
No no he got no brains but he sure gotta lotta style

Queen, Bring back that Leroy Brown

 

Comme Christopher Froome sur le Ventoux, la WWE s'est mise à l'attaque et propose la plupart du temps de très bons shows (en gros depuis l'extraordinaire Raw Post-WM). Ce lundi soir n'est pas forcément à ranger dans les annales des shows rouges dont on va parler dans les années à venir, puisqu'il a été assez pauvre niveau combats. Mais il a tenu ses promesses du côté du E de la compagnie, l'Entertainment.

 

 

– JBL, fais pas cette tête d'entertainment!

 – Michaël, on t’a jamais dit que t'étais aussi lourd que Bastoune?

 

 

Nalyse de Raw du 5 août 2013

Big bad Leroy Brown he got no common sense
No no he got no brains but he sure gotta lotta style

Queen, Bring back that Leroy Brown

 

Comme Christopher Froome sur le Ventoux, la WWE s'est mise à l'attaque et propose la plupart du temps de très bons shows (en gros depuis l'extraordinaire Raw Post-WM). Ce lundi soir n'est pas forcément à ranger dans les annales des shows rouges dont on va parler dans les années à venir, puisqu'il a été assez pauvre niveau combats. Mais il a tenu ses promesses du côté du E de la compagnie, l'Entertainment.

 

 

– JBL, fais pas cette tête d'entertainment!

 – Michaël, on t’a jamais dit que t'étais aussi lourd que Bastoune?

 

 

Nalyse de Raw du 5 août 2013

 

On sent vraiment la WWE sûre d'elle dans la façon dont sont menées les feuds en cet été 2013, même si on ne voit parfois pas là où elle veut nous emmener (et c'est tant mieux, ça apporte son lot de surprises). Bon, c'est vrai, il y a cette storyline de la famille McMahon ; on se demande ce qu'il se passe, on a l'impression que tout se répète. Hier encore (j'avais vingt ans, je caressais le temps et jouait de la vie – dégueulasse cet Aznavour), enfin je veux dire lundi dernier, on a vu le père, la fille et le simple d'esprit (pardon le beau-fils) continuer leurs disputes assassines et leurs turpitudes familiales. Si vous vous souvenez bien, la semaine dernière, Stéphanie, pour essayer de rassurer son père à propos du challenger pour la ceinture de champion de la WWE Daniel Bryan, a proposé d'embaucher Christina Cordula pour lui faire un « Nouveau look, pour une nouvelle ceinture ». The Billion Dollar Princess ouvre donc le bal; mazette (et non pas musqué). Elle nous propose donc de voir ce « makeover » et invite Daniel à venir sur le ring.

 

 

Youhou, c'est moi !

 

 

L'homme à la tête de chèvre s'avance donc et se présente au milieu du ring. Il remercie Steph pour ce relooking, mais il ne pense pas que la WWE veut vraiment ce changement. Elle préfère les hommes avec des baggys et des t-shirts immondes que personne ne va jamais acheter. Daniel dit quand même avoir du respect pour John Cena, puisqu’il l’a choisi comme adversaire, mais que c’est seulement parce qu’il pense qu’il ne peut pas perdre contre le maillon non faible. En effet, John représente la compagnie depuis plusieurs années, a joué dans des films et est même l’égérie (sans Tom) d’une marque de céréales. Alors que lui est petit et porte une barbe bizarre.

 

 

Si vous trouvez que je suis petit et que j’ai une barbe bizarre, dites « yes » 

 

 

Daniel continue sa comparaison avec le Marine en disant que lui est un « wrestler » alors que John est un « Entertainer » et que si les deux venaient à être virés aujourd'hui, Cena retournerait dans sa villa de millionnaire avec ses vingt voitures et ne lutterait plus jamais, alors que Dany B. retournerait dans les gymnases avec trente personnes dans le public, comme à ses débuts. « Pour être champion WWE, je suis prêt à m'habiller en costume, à coiffer mes cheveux, à entretenir ma barbe, mais à SummerSlam, je ferai ce que le public me demande, et le public veut que je fasse abandonner John Cena. » conclut-il avant de faire interrompre par le chairman of the board.

 

 

Salut, c'est moi, Super Connard !

 

 

Vince vient sur le ring et commence par moquer le costume de D-Bryan (pantalon trop court, chemise non assortie, faudrait demander à Jyskal pour les détails) puis déclare qu'il n'aime pas Cena champion, mais qu'il détesterait voir « The American Dragon » détenir la ceinture après le 18 août (date du PPV) parce qu'il n'y a jamais eu de nain à tête de gargouille champion. Et la seule chose qui ferait remonter Daniel dans son estime (ainsi que dans celle de Pal), ce serait que ce mini-Mick Foley accepte de se faire raser la barbe, ici et maintenant !

 

 

– Dites les gars, pourquoi vous portez tous des casques ?

– Tu vois le vieux monsieur en bleu sur le ring ?

– Oui, et alors ?

– Tu vas comprendre tout de suite !

 

 

La chaise arrive donc à côté du ring, suivie de près par Wade Barrett qui a dû arriver deuxième à un concours de circonstances pour se retrouver aussi mal embarqué depuis quelques mois. S'en suit un moment de flottement lorsque Bryan tergiverse et hésite à se laisser raser par le Mancunien. Finalement, il attaque le pauvre Wade qui se retrouve rasé d'un seul côté par la chèvre volante qui célèbre ensuite son mauvais coup en révélant un nouveau t-shirt: celui de John avec la flèche vers le haut et cette inscription sibylline (je ne suis pas trop sûr de ce que ça veut dire, mais je trouve ça joli) : « The Beard is here » !

 

 

Tiens, il s'était pas coupé les cheveux, Hunter ?

 

 

Roh, j'en tiens une belle moi !

 

 

Cette rivalité marquera le rythme de ce show avec plusieurs rebondissements durant la soirée, les matchs n'étant là que pour aérer et continuer les rivalités en cours (la guerre entre CM Punk et Paul Heyman/Brock Lesnar marquant un autre sommet de ce lundi soir, mais j'en parlerai ensuite). Ce soir, on a donc vu Alberto Del Rio perdre contre RVD dans un joli petit match, Ryback se barrer après avoir été mis en difficulté par Mark Henry, les Wyatts gagner contre Tons of Funks, Christian venir à bout de Heath Slater, Kofi Kingston allonger pour le compte Fandango, et enfin les Reals Americans arnaquer les Usos. Je ne parlerai pas beaucoup plus de ces matchs (il y en a d'autres qui feront avancer le schmilblick) puisque l'important était ailleurs aujourd'hui : le développement des feuds.

 

 

Ma pourquoi il ne parle pas plus de nous ?

 

 

Mon bon Ricardo, ce soir vous n'étiez là que pour permettre aux grands de pleinement s'exprimer. Alors oui, on a bien vu la feud entre la Wyatt Family et Kane continuer, avec l'annonce de ce qu'on peut penser être un Inferno Match à SummerSlam, les retours combinés (nordique ? Vivement le début de la saison hivernale, mais je digresse – de fuck) de Ricardo Rodriguez, revenu de son transfert à l'ASM et de Kofi, revenu de Kingston.

 

 

Et ça, c'était pas important ?

 

 

Effectivement, je me dois de faire un petit résumé de ce qu'il s'est passé pour Ricardo et Alberto. Le Mexicain tout fraîchement revenu de suspension coûte le match à l'aristocrate à grosse paire à cause du seau à champagne qu'il porte toujours avec lui. Alberto pique donc une colère et se venge sur son valet en lui infligeant un bon passage à tabac dans les règles de l'art. Passons maintenant si vous le voulez bien à la suite du déchirement entre les anciens meilleurs amis des Rhodes Scholars, Damien Sandow et Cody Rhodes.

 

Amitié brisée, allégorie

 

 

Depuis Money in the Bank, les deux sont dans une guerre fratricide (de Corneille?) parce que Cody reproche à Damien d'avoir profité de lui pour gagner son Ladder Match. Lors des derniers shows (lisez les nalyses, elles sont bien), la mallette a d'abord atterri dans la Seine, pardon dans le Rio Grande, puis le Sauveur intellectuel des masses (populaires de c'pays! Pardon, j'ai mon Marchais qui pousse) a demandé à Vickie de virer sur le champ le voleur. Ce soir, Cody arrive donc sur le ring avec un paquet postal, c'est un cadeau d'excuse pour Damien, et c'est la mallette repêchée. Le moustachu dit au barbu que s'il veut la récupérer, qu'il vienne la chercher. Damien arrive alors et demande au voleur de poser la mallette et de s'éloigner. Cody s'exécute dans un premier temps avant de se raviser et d'attaquer par derrière le pauvre Sandow. Il ouvre ensuite la mallette pour qu'on y découvre un contrat mouillé et des algues.

 

Voilà ce que j'en fais, de ton amitié !

 

 

John Cena arrive après ce segment (avec entre-temps un moment Diva en coulisse dans lequel on voit Natalya gifler une Bella, celle avec les seins qui tombent.) et nous délivre une très bonne promo dans le ring. Il nous déclare qu'il a l'habitude d'être la cible (puisque c'est le Champ, même son t-shirt le dit). Il ne cherche pas à contredire Bryan sur le fait qu'il n'ira pas dans les gymnases s'il se fait virer, parce que sa vie, c'est la WWE et qu'il ne veut pas combattre en dehors de la compagnie. Il a toujours tout donné à l'entreprise, il a recommencé l'entraînement 24 heures après s'être brisé le cou (ça doit être kayfabe ça). Il ajoute en outre (de mauvaise piquette, on est aux États-Unis) que Daniel n'est pas original quand il l'accuse de ne pas savoir catcher, puisque c'est toujours là-dessus qu'il se fait attaquer, mais qu'il a quand même gagné 11 titres majeurs et que ça ne doit pas être dû qu'à la chance. Et que s'il venait à perdre à SummerSlam, ce serait vraiment la honte pour un « Wrestler » de ne pas battre l'« Entertainer ».

 

 

Bouh, le nul !

 

 

Arrive Randy Orton, pour dire à peu près la même chose que précédemment: « Je me fiche de savoir qui sera champion à SummerSlam, je casherai comme un gros bâtard ". Le Shield se pointe alors (j'ai jamais compris pourquoi, à part faire du booking à la Teddy Long) et entoure le ring, Bryan débarque aussi et paf, ça fait des chocapics ('fin un match à 6 en main event).

 

 

Je voulais des Golden Grahams moi !

 

 

Après un match pour se reposer de nos émotions (Tons of Funk contre Wyatt Familly), on voit une interview en coulisse de CM Punk qui dit que Curtis Axel est un mouton, qu'il suit aveuglément Paul Heyman et que c'est pour cette raison qu'il a subi un passage à tabac. Punk précise qu'il va finir le travail ce soir.  Puis on revoit les actions de Layla lors du dernier SmackDown ; elle explique alors qu'elle n'a rien contre Kaitlyn, mais qu'elle veut de nouveau avoir les projecteurs sur elle. On assiste ensuite à un match entre la fiancée de Kovax (le veinard) et Layla. Là normalement, vous devez vous demander pourquoi je parle de ce match en particulier alors que j'en sacrifie d'autres; c'est tout simplement qu'il trouve sa résonnance avec le match entre Big E et Ziggler.

 

Et puis c'est pour ça aussi !

 

 

Le match est court et sans beaucoup d'intérêt, si ce n'est qu'AJ vient perturber Kaitlyn qui perd le match. Mais juste avant le main event, Big E. (accompagné d'AJ) et Ziggler s'affrontent : l'ancienne bodybuildeuse arrive pour cogner sur la Crazy Chick, et les choses dégénérant, elle provoque la défaite de Ziggler. Dolph et le garde du corps de la bondissante diva vont sûrement en venir aux mains lors de la grande messe estivale de la WWE.

 

 

Hey Baby, on va voler le show à SummerSlam!

 

 

On retrouve alors Punk sur le ring pour son combat contre le champion intercontinental (qui est accompagné de son mentor). Après quelques minutes de combat, la Straight-Edge Superstar se fait disqualifier pour avoir attaqué Paul Heyman. Brock Lesnar arrive alors et tabasse à coups de chaise le natif de Chicago. Par la suite, en coulisse, The Beast prend la parole pour dire qu'il fait ce qu'il sait faire, amocher ses adversaires, et demande à Paul de dire quelque chose de stupide : Heyman annonce alors que Punk est tellement défait que même lui pourrait le battre, il annonce donc un match pour le prochain Raw.

 

Zut, c'était stupide, pas inconscient !

 

 

Après un petit segment dans les coulisses entre Stéphanie qui pleure parce que son père l'a pourrie après le fiasco du relooking de Bryan et Triple H qui s'énerve parce que son beau-père (le visionnaire, le fondateur) a perdu la boule ; on en arrive au bouquet final de la soirée. Le match à six (comme à peu près un match final sur deux en ce moment à la WWE). Le déroulement de l’affrontement se faisant comme d'habitude, avec Bryan assumant le plus gros du combat et Cena et Orton intervenant quand il faut.

 

Ça va comme ça ?

 

 

Le match se termine, après le quota d'interventions et near falls en tout genre, par la victoire des trois protagonistes suprêmes (comme les joints d'étanchéité pour conduites d'évacuation de climatiseurs de morgues). Pendant la célébration, Randy porte son RKOFOON sur Daniel, les deux restants repoussent le Shield, l'Apex Prédator réfléchit alors au Cash in de sa mallette, mais le Shield revient et Orton renonce. Cena et Bryan se relèvent alors pour mieux se faire détruire par les trois lascars sous l'œil froid de la vipère.

 

Comment faire un œil froid pour les Nuls.

 

 

J'aurai été tenu en haleine (de verre) durant les deux heures quinze, surtout grâce à l'extraordinaire trame narrative de ce show, avec une feud principale (pour la ceinture de Cena avec l'implication de la famille dirigeante) très bien ficelée, avec des catcheurs qui sont en feu, une rivalité secondaire, mais très importante quand même (The Best vs. The Beast) qui nous prend aux tripes, et le rappel des autres histoires mineures, soit par une pastille ou segment, soit par un match (même si la midcard a été délaissée aujourd'hui au profit de la Grande Histoire).

 

 

Moi, j'aime les tripes !

 

 

Bref, ce n'est pas le show de l'année, mais c'est une étape indispensable à la construction de SummerSlam, et il faut absolument le voir. Dernier point et j'en aurai fini…

 

Mais tais-toi donc, on s'en fiche !

 

 

J'ai beaucoup entendu ces derniers temps le CdC Universe se plaindre des actions des faces (attaques par-derrière sans préavis, vannes lourdes et méchantes, etc.) et du coup trouver l'alignement des heels plus lisible. On est d'accord pour dire qu'un bon heel ne doit pas faire ce que veut le public, mais l'inverse. Donc, si je pousse le raisonnement, un bon face fait ce que le public veut qu'il fasse ; or le public est frustré par les heels, il veut donc qu'on « s'occupe » d’eux et le face a donc toute la latitude nécessaire aux attaques par-derrière et aux coups bas. Le public est dans la position du public de guignol, il a vu les mauvaises actions du méchant, il veut donc qu'il soit puni, n'importe où, n'importe quand et même sans mauvaise action préalable.

 

 

Aïe ma tête, t'es abscons Bastoune.

 

 


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