À la bonne heure

Les amis d'aujourd'hui sont les ennemis de demain.

Alexandre Dumas, le Comte de Monte-Cristo

 

Peut-être une nouvelle formule de Raw ? On l'a souvent dit, trois heures c'est bien long à gérer pour nos pauvres bookers ; du coup cette semaine ils ont mis des trucs un peu en vrac pendant deux heures, et une foutue bonne émission de catch pendant la troisième. Pas si bête comme idée.

 

 

… et c'est ainsi que naissent les héros.

 

 

Nalyse de Raw du 22 juillet

 

Les amis d'aujourd'hui sont les ennemis de demain.

Alexandre Dumas, le Comte de Monte-Cristo

 

Peut-être une nouvelle formule de Raw ? On l'a souvent dit, trois heures c'est bien long à gérer pour nos pauvres bookers ; du coup cette semaine ils ont mis des trucs un peu en vrac pendant deux heures, et une foutue bonne émission de catch pendant la troisième. Pas si bête comme idée.

 

 

… et c'est ainsi que naissent les héros.

 

 

Nalyse de Raw du 22 juillet

 

 

Il y a toujours un petit côté fastidieux à nalyser un épisode de Raw : il y a souvent de bonnes choses évidemment, mais on sait aussi qu'on aura tout un tas de petits segments, de petits matchs un peu en désordre et qu'on tentera comme on peut de placer dans l'article. Cette semaine les bookers ont pensé à nous et à nos vacances : ils se sont concentrés sur la dernière heure, que je vous conseille vraiment de voir si ce n'est pas encore fait et que je vais me faire un plaisir de vous narrer.

 

Mais bon avant on va parler des trucs en vrac des deux premières heures quand même. Parce que c'était pas vraiment mauvais, non non ; c'était juste, eh bien un peu léger, pas trop de storylines, mais pas mauvais. Prenez le match qui suivit l'opener, par exemple, Sheamus contre Alberto Del Rio. Un duel souvent vu, pas de parlotte avant ni après, mais un bon gros match de weekly, avec des catcheurs qui connaissent parfaitement leur boulot et une histoire rigolote autour du bleu énorme que se trimbale Sheamus à la cuisse et que Del Rio s'est fait un plaisir de viser en priorité. C'est le Mexicain qui l'a emporté, champion oblige ; bon ce serait quand même bien qu'il suscite plus de passion ce titre poids-lourd, j'espère que ça viendra avant Summerslam.

 

 

Ils n'ont jamais de bleu et quand ils en ont un il a le visage d'un démon, quelle classe ces catcheurs !

 

 

On a retrouvé Bokker T et Teddy Long, désormais sans emploi après avoir été virés de Smackdown, nouveau royaume de Vickie. Long a fait remarquer qu'il avait dû faire le boulot de Booker ces derniers temps, en gros que c'était sa faute. Je ne sais pas où ça va mais ce serait quand même bien sympa que Long achève enfin sa mue, qu'il devienne manager d'un catcheur ou chef d'une petite stable heel par exemple, je suis sûr que ça marcherait.

 

Après tout tout le monde turne en ce moment, Henry par exemple, qui nous a offert une petite promo toute en cheap pop (« je suis fier d'être Texan » devant un public texan, forcément…) et a reçu l'aide des Uso contre le Shield. Je ne suis pas sûr d'aimer Henry en face, quant au Shield on dirait qu'il régresse bel et bien dans la carte, n'empêche ces deux trios peuvent nous donner de bonnes choses – mais, je me répète mais tant pis, il faudrait vraiment donner un peu de personnalité aux Uso, ça aiderait à ce qu'ils décollent vraiment…

 

 

Pause – jeu d'été !

Sauras-tu retrouver les différences entre ces deux images ?

 

C'est ce qu'il fallait retenir du Miz TV spécial « Total Divas ». Ah si, Eva Marie a gifflé Lawler, elle a l'air bien cette fille.

 

 

Et on a eu des « matchs divers » aussi. En résumé : Christian a battu Titus O'Neil, Dolph Ziggler a battu Darren Young, Cody Rhodes a battu Fandango, Rob Van Dam a battu Wade Barrett. Que dire de tout ça ? Eh bien jeunes padawans, il y a quatre leçons à retenir, sortez vos cahiers (de vacances). 1/O'Neil et Young ont vaillamment combattu et même dominé leur adversaire avant de s'incliner – c'est bien, je ne suis pas vraiment pas fan des deux gugusses mais quitte à les utiliser autant leur donner de la crédibilité. 2/ Christian et RVD sont toujours à la recherche d'une feud, pas vraiment de piste sérieuse à dire vrai. Comme Del Rio manque un peu de challengers ça pourrait leur convenir ; je me demande aussi s'ils ne pourraient pas faire équipe, à défaut de titre mondial le titre Tag ferait bien l'affaire. J'en suis bien triste mais 3/ l'avenir de Barrett ne s'annonce pas des plus radieux. MITB aurait pu être l'occasion de le remettre d'un coup au premier plan mais c'est Sandow qui a décroché la queue du Mickey, du coup l'Anglais végète en bas de la carte et perd beaucoup. Snif.

 

4/ Big E n'a toujours pas galoché AJ, mais qu'attend-il non de non ! Et là je pose la question : la WWE a-t-elle souvent (a-t-elle déjà…) mis en scène le couple d'une catcheuse blanche et d'un catcheur noir, ou l'inverse ? On parle quand même d'un pays communautariste en diable (alors que chez nous tout va bien et tout le monde s'aime, ah ah), je lisais par exemple il y a peu que l'acteur (noir) qui jouait Benton dans Urgences avait demandé à l'époque à ce que les scénaristes mettent un terme à la relation de son personnage avec une collègue blanche parce qu'il ne voulait pas qu'on croit qu'il voulait ériger les couples interraciaux en exemple. Oui je sais, j'ai de sacrées références. Bref, le Dr Benton est un con mais je laisse néanmoins cette question, pas si bête, ouverte à votre réflexion et à vos commentaires.

 

 

Bon, il est peut-être seulement un peu con le gros E.

 

 

Si j'oublie une double conversation de Brad Maddox avec HHH puis Stephanie (la feud familiale n'en finit pas de démarrer…), on en a fini avec ce preshow de deux heures, on peut passer à l'essentiel ! Et oh my god que ce fut bon. Punk et Bryan, tout est dit ! CM Punk d'abord, et donc Paul Heyman. Nous avons eu droit à de nouvelles promos mémorables ce soir. Non que le fond fût franchement original : une trahison, un match à venir, rien de nouveau. Mais quel talent bon sang, quel talent ! Punk a commencé seul dans le ring ; pour dire l'essentiel (parce que pour le détail vous devez voir cette dernière heure, je le répète), il a réussi à la fois à renforcer Lesnar comme le plus terrible monster heel qu'on puisse imaginer et en même temps à se présenter lui-même comme l'homme capable de le battre.

 

Heyman, qui avait dit l'essentiel la semaine précédente, a joué cette fois le supporting role comme on dit aux Oscars, déversant sur son ancien ami des flots de mépris qui venaient renforcer la rage de ce dernier. Ce duo est franchement magique, et avec Lesnar en prime la construction de ce match de Summerslam, « The Best vs The Beast », est une vraie réussite. Si la feud tient le niveau jusqu'au bout elle entrera dans la légende et rien que pour ce match, la grand-messe estivale s'annonce sous les meilleurs auspices. Et pourtant ce n'est pas le seul grand rendez-vous qui nous attend…

 

 

Si vous croisez un ours il faut essayer de vous grandir pour lui faire peur (véridique). Par contre face à Lesnar je suis pas sûr que ça marche, Phil…

 

 

Parlons en effet de Bryan, la vedette incontestable de la soirée. Il est depuis la semaine dernière le challenger au titre WWE, mais Maddox ne le trouve pas à la hauteur et il paraît que c'est le chef, alors… Bref ce soir Bryan a dû affronter non pas un adversaire mesdames et messieurs, non pas deux adversaires mesdames et messieurs, mais trois adversaires à la suite, pour votre plaisir à tous mesdames et messieurs ! Le catch vient des foires et ce soir il y est un peu retourné avec ce triple défi étonnant qui occupa toute la fin du show.

 

Swagger, Cesaro et Ryback ont été les trois victimes du génial barbu. Le premier match contre Swagger était une mise en bouche mais réussie, avec victoire par soumission contre un spécialiste du genre. Mais l'affrontement contre Cesaro, d'un bon quart d'heure, fut franchement génial et d'une intensité rare pour un match de weekly finalement sans enjeu. Enfin vint Ryback, l'homme qui fait peur à… à Josh Matthews, c'est déjà ça. Passons. Ryback est méchant et ne put s'empêcher de tricher, envoyant Bryan à travers la table des commentateurs. Ce qui provoqua l'arrivée de Superman.

 

 

Jamais il prend des vacances lui ?!

 

 

Car John Cena fut très présent dans cette soirée. Dès l'opener il prit la défense de Bryan face aux critiques de Maddox, on retrouva les deux hommes plus tard et Cena renouvela son admiration, Bryan répliquant néanmoins qu'il n'avait pas besoin d'aide – et donc, Cena vint l'aider en fin de match… On peut voir les choses de plusieurs façons. Déjà, un belle stratégie du coucou : Cena vient prendre la défense de Bryan pour bénéficier d'un peu de son énorme popularité, c'est classique. Pour finir le show on a eu Bryan au sol, au pied d'un Cena qui venait de faire fuir Ryback ; arf…

 

Mais en même temps il y a un match de championnat au bout de l'histoire, et pas mal de possibilités avec Orton en embuscade. Je n'ai jamais cru à l'Arlésienne d'un heel turn de Cena et je n'y crois toujours pas ; et en même temps cette storyline est construite de telle façon que Cena aurait là une magnifique occasion de turner, contre un adversaire qui n'en finit pas d'être acclamé sans nuance à chaque apparition. Spéculons, spéculons mes amis, c'est aussi pour ça qu'on aime le catch ! Des heures comme ça j'en redemande toutes les semaines, quant à Summerslam j'en salive déjà.

 

 

Yes! Yes! La semaine prochaine je me fais un tigre et un éléphant ! Et Kane.


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