Piñata et pommes de terre

L'homme qui n'a rien à se glorifier sauf de ses illustres ancêtres est semblable à la pomme de terre: la seule qualité qu'il possède se trouve sous terre.

Thomas Overbury

 

La WWE nous régale depuis quelques semaines. On a eu un petit chamboulement des cartes établies, Christian et Punk sont revenus, AJ est championne des Divas et les Usos ont enfin un title shot. Mais, car il y a toujours un mais, cette cadence folle devait un jour décélérer afin que nos cœurs et nos cerveaux aient un temps de repos.

 

 

C'est fait.

 

 

Nalyse de Smackdown du 28 juin

 

L'homme qui n'a rien à se glorifier sauf de ses illustres ancêtres est semblable à la pomme de terre: la seule qualité qu'il possède se trouve sous terre.

Thomas Overbury

 

La WWE nous régale depuis quelques semaines. On a eu un petit chamboulement des cartes établies, Christian et Punk sont revenus, AJ est championne des Divas et les Usos ont enfin un title shot. Mais, car il y a toujours un mais, cette cadence folle devait un jour décélérer afin que nos cœurs et nos cerveaux aient un temps de repos.

 

 

C'est fait.

 

 

Nalyse de Smackdown du 28 juin

 

 

Encore sous le choc du main-event du dernier Raw avec ce street fight dantesque entre Daniel Bryan et Randy Orton, c’est avec délectation que je me préparais à voir la suite de l’histoire entre les deux hommes à Smackdown.

 

Cette fois-ci, on nous annonce un Randy Orton – Kane sans stipulation particulière. le soufflé tombe un peu comme ça, mais étant donné qu’on nous promet un Dublin street fight entre Sheamus et Sandow, la WWE n’allait pas nous gâter avec un deuxième match du même tonneau.

 

 

C’est dommage mon ami, j’ai sûrement galvanisé les foules lundi soir et toi, tu passes un vendredi soir, quand les gens sortent boire des verres avec leurs potes. Ils ne verront jamais ta prestation.

 

 

Cependant, pendant que Kane s’échauffe, Daniel Bryan arrive en sifflotant l’air de “c’est bon pour le moral” en repensant à lundi soir. Kane lui rétorque que c’était un coup, un ‘upset’ comme on dit dans le sport (en comparaison, c’est la victoire de Darcis sur Nadal à Wimbledon cette année) et qu’il commence sérieusement à le faire chier à traîner là. Bryan voulant aider son ami le prévient qu’il sera aux commentaires, et D-Bry aux cotés de JBL (et Michael Cole), moi je dis Yes Yes Yes !

 

Et évidemment, même dans cette position, qui vole le match? Enthousiaste à ce que le public de péquenots de Columbia, Caroline du Sud (et tous les heels ont insisté sur leur accent de bouseux dès qu’ils avaient un micro entre les mains) encourage the big red monster, Daniel Bryan se dresse sur la table des commentateurs et lance des Yes à toute berzingue. Puis, lorsque qu'il parle de sa propre victoire sur Orton, il n’hésite pas à dire que c’est la plus grande de sa carrière de catcheur. Prends ça, Nigel Mc Guinness.

 

 

C’est trop cool d’entendre ses propres louanges, mais à un moment, y a un gros sploutch…

 

 

Le match, lui est d’un classicisme légendaire joué par deux professionnels connaissant parfaitement leur partition et ne verra pas de rebondissement… enfin, sauf à la fin où ce bon vieux Randy assène son DDT depuis les cordes sur Kane, ce dernier se laissant ensuite glisser en dehors du tapis.

 

Daniel Bryan, pour éviter qu’il ne soit compté dix (et dans un superbe “he needs help” ), vient au secours de son partenaire en le renvoyant sur le ring où l’attendait donc qu’un RKO not out of nowhere pour une fois.  Mais, c’est sans tristesse et plutôt avec un dérangeant sourire que Bryan voit son ami perdre. Savoure-t-il ce moment qui montre qu'il n'est pas le maillon faible du duo? J’avoue craindre, mais c’est surtout par extrapolation malsaine, que la WWE nous prépare doucement à un possible turn du barbu. En tout cas, il y a là, dans ce sourire, tout le profil type du heel sûr de lui avec ce petit air supérieur, ces petites mains manucurées, cette façon de dire "oui euh, laissez la police faire son travail"…

 

 

Attention! Kane, t’as un bout de pomme de terre sur la joue!

 

 

Toujours dans la continuité du dernier Raw, nous avons vu Kaitlyn déguisée et boudinée en AJ venir perturber le match de sa rivale face à Natalya en jouant sur le même registre. Kaitlyn énuméra les derniers rencards de la championne (en oubliant toutefois sa période NXT) en évoquant tour a tour Daniel Bryan, CM Punk, Kane, John Cena et Dolph Ziggler, puis en révélant aussi ses rendez-vous avec le type qui gère le temps, le médecin en ringside et Lilian Garcia…

 

 

Aaaah, on reve d’un threesome hein, vieux sacripant!

 

 

La rivalité continue donc sur le même registre et ce n’est pas pour nous déplaire. A part ça, Natalya, sans ses monstres de foire, a remporté  ce match via un roll up, puis Kaitlyn speara de forte belle manière la tenante du titre.

 

Sans transition aucune, intéressons-nous au dernier match de la journée, à savoir une confrontation entre les trois membres du Shield et un étrange mais logique assemblage de catcheurs: Christian et les Usos (ça fait très groupe de AB production ça). Les deux Samoans en tant que challengers au titre tag team étaient venus au secours du Capitain Charisma assailli par les amis de Dean Ambrose lors de Main Event. Pour dire à quel point ils sont bookés suffisamment costauds pour lutter face à Reigns & Rollins, ils avaient réussi a les faire quitter le ring lors de ce show.  Oui, Jey & Jimmy ont fait ce que n’ont pas vraiment réussi à faire des Ryback, Sheamus ou John Cena. Bon… on va bien suspendre notre crédulité hein. On va la mettre tout là haut.

 

 

– Mais… qu’est-ce qu’ils font les deux sauvages?

– Un haka, Seth.

– Ben ça fait peur, allez hop. Perché.

 

 

D’ailleurs, ça doit être la première fois que le dernier match de la carte d’un show hebdomadaire est tenu par les deux frangins si j’occulte toutes les battle royales et les lumberjack matchs. Et les trois faces furent intouchables, entraînés par une énergie folle et dingue ressemblant à l’équipe féminine suédoise de basket lors du quart de finale de l’Euro en cours contre nos ‘braqueuses’, ils réussissaient a peu près tout ce qu’ils voulaient, ne donnant presque aucun répit aux membres du Shield. Rollins se faisant même envoyer valdinguer comme une grosse merde par Christian.

 

Et après un classique de ce genre d’affrontement, tout le monde se retrouve à envoyer l’autre par dessus la troisième corde (Reigns ne l’aurait jamais vu venir à mon avis), Ambrose subit un spear assez mou de Christian et se retrouvera compté trois. Incroyable. Kane parlait d’upset sur la victoire de Bryan sur Orton mais on vient d’assister à plus fort que ça! C’est Clovis Cornillac qui gagne le tour de France là! On peut comprendre l’énervement post match de Seth Rollins.

 

Outre les Usos, ce match nous a permis de voir que Christian semble se positionner de plus en plus dans une conquête pour la ceinture US qu’il n’a jamais remportée.

 

 

First contender, une evidence pour certains, la finalité pour d’autres.

 

 

Passons maintenant assez vite sur les quelques moments assez peu intéressants de ce Smackdown, avant de nous attaquer à la signification étrange de ce titre de nalyse.

 

– Ryback a battu Justin Gabriel puis s’est fait chambrer par Jericho qui arrive à le faire appeler par le public Cryback tout simplement parce qu’il a mal au genou. Super. Perso, j’aurais plutôt choisi Tryback pour sa belle streak de 0 victoire en ppv.

 

– Teddy Long, en se moquant de Booker T. par ailleurs, a révélé à Vince McMahon les participants du match Money in the Bank pour la ceinture WHC. Un groupe qu’il qualifie de “the future of WWE” en comparaison avec le line up All Stars annoncé par Stephanie côté Raw. Il y aura donc Jack Swagger, Dean Ambrose, Antonio Cesaro, Cody Rhodes, Damien Sandow, Wade Barrett et Fandango. Youpi, que des heels. Il s’annonce beau, le futur. Je pense que les deux vont être remaniés prochainement pour avoir un nombre égal de heels et faces dans chacun des deux matchs.

 

– Enfin, on a eu un Miz TV absolument inutile avec Paul Heyman comme invité puis avec l’intervention de Curtis Axel. Deux vannes a retenir peut-être, et encore c’est parce que je les ai notées sur dans un coin:  Miz à Heyman: “You sound like Yoda, you smell like Chewbacca, you look like Jabba the Hut."  Miz à Axel: “Luke, Luke… you are not your father.”  Arf, Arf, Arf, qu’est ce qu’on se marre… ça intéresse vraiment des gens, ce segment récurrent?

 

 

 

Prochainement dans Miz TV, André Santini nous expliquera le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

 

 

Pomme de terre donc! Eh bien oui l’Irlande et Dublin sont bien connus en Amérique pour être le pays de la patate et on se bat souvent avec dans les rues de Dublin! Car oui, l’opener de ce Smackdown était un Dublin street fight avec tout le coté habituel de la représentation façon image d’Epinal de la belle verte Irlande.

 

Le match en lui même a été plutôt de bonne qualité, mais le décor était plutôt faiblard si on excepte les deux pompes à bières présentes autour du ring et le drapeau. Les deux hommes en rivalité depuis quelque temps maintenant, ont donc utilisé ce qu’ils pouvaient pour se foutre allègrement sur la gueule et entre les kendos sticks verts, les tabourets verts et les fûts vides, on a eu, donc, des patates trouvées sous le ring. Histoire de les renverser sur la figure de Damien Sandow.

 

 

Dites donc Sheamus, votre grand oncle Loebhan McCabe ne vous a pas appris à ne pas jouer avec la nourriture? Ramassez ça et allons faire un gratin.

 

 

Le street fight était inévitablement moins puissant et intense que le dernier en date. A ce sujet, ce n’est pas très bien vu d’utiliser une stipulation identique sur deux shows qui se suivent, notez le, scénaristes de la WWE, ce n’est pas la première fois qu’on vous le dit.

 

Donc, dans un match où je m’attendais à voir sortir de nulle part le nabot Hornswoggle, Sheamus s’en est donné a cœur joie. Allant même jusqu’à jeter au visage de Sandow une chaise. Ce dernier n’a rien pu faire lors de ce combat sauf, quand l’occasion lui a été donnée, de se montrer original. Son utilisation d’une chaise était inédite et fort impressionnante. Renversée et les pieds en l’air, elle était d’un danger supérieur à d’habitude et quand il fit tomber Sheamus dessus, on eu craindre une énucléation pas PG du tout.

 

 

De source sûre, un tabouret peut faire mal, très mal.

 

 

Sheamus terminera sa partition en faisant s’asseoir Sandow sur deux chaises pour le crucifier d’un Brogue Kick classique. La feud entre les deux semble, et je l’espère, terminée. Qu’on leur donne quelque chose d’autre que de l’humiliation.  Les patates, elles, finirent jetées au public par le vainqueur du match.

 

 

Donner du caviar aux cochons, allégorie.

 

 

Et enfin Piñata! Car oui, comme à chaque titre remporté, Alberto del Rio célèbre avec un groupe de mariachis, des nachos, des ballons verts, blancs et rouges et enfin une grosse piñata en forme de baudet (ou de Kaitlyn c’est selon) avec, ici,  une tête de Dolph Ziggler.

 

Le nouvellement heel, toujours accompagné de son comparse Ricardo Rodriguez, a été suffisamment bon pour récolter des chants “USA! USA! USA!” qui feraient bander Zeb Colter simplement pour avoir parlé en espagnol. Venant d’un public dont l’équipe universitaire locale s’appelle les coqs de combat, on peut dire que les péquenots du coin n’ont pas que les pieds dans la merde.

 

 

 

Alors les ploucs, parés pour faire une chenille de tous les diables?

 

 

Arrête tout Guillermo, ils ne veulent que du madison redneck, ces cons.

 

 

Alberto éclata alors l’âne suspendu et appela Dolph Ziggler à venir festoyer avec lui. Ziggler qui avait, apparemment, prévu de ruiner la fête. Pas cons, les musiciens ont préféré s’éclipser dès que les premières notes du theme song du Show Off ont résonné dans le Colonial Life Arena (aaah c’est pour ça, les chants “USA! USA! USA!”).

 

Ziggler, donc, tout en élégance et t-shirt rose, enleva sa montre et sa veste avant d’avancer sereinement vers le ring où l’attendait le duo. Pif paf, il évite le coup de bâton et se jette sur Alberto del Rio, puis envoie par dessus la troisième corde l’annonceur personnel de ce dernier. Dans un moment de reprise, Alberto projette Dolph dans le bol de sauce mexicaine.

 

Ce dernier reprend de plus belle et après avoir donné un coup de pied à Del Rio, récupère Rodriguez sur le turnbuckle et le propulse sur la table de fête qui s’écroule comme un château de cartes. Et, s’armant d’une guitare sèche installée sur un des coins du ring, il l’écrase sur le visage de Rodriguez comme à la grande époque de Jeff Jarrett.

 

Dolph, sans t-shirt, célèbre alors avec les mariachis, la victoire de Del Rio à sa façon, appuyant ainsi de fort belle manière son revirement du bon coté de la force.

 

 

– Un mexicain basané ééé

Est allongé sur le sol

Le sombrero sur le nez ééé

En guise en guise en guise en guise en guise en guise de parasol…

 

 

Il fallait bien ça pour clore un show moyen ayant trop appuyé sur les stéréotypes des pays mis en vedette. Que va-t-il donc se passer dans les Raw à venir? Doit-on s’attendre à un Kane – Bryan dès lundi? A une nouvelle victime désignée pour Sheamus? A plusieurs matchs entre participants des deux ladder matchs de Money in The Bank? Maintenant qu’on a eu du répit, on en redemande plus!

 

 

– Ecoutons leurs souhaits, mon cher Teddy et trouvons de quoi satisfaire ce bon peuple

– Euh… tag team match playa?


Publié

dans