Le catch, c’est avant tout de la psychologie

La psychologie est la science qui vous apprend des choses que vous savez déjà en des termes que vous ne comprenez pas.

Jean Nohain

 

Chers confrères psychologues, ayant étudié pendant plusieurs années le cas complexe du milieu du catch et des acteurs qui l’entourent, je vous livre ici mon rapport de conclusion et c’est peu de dire que le constat est inquiétant. Après examen d’un comité d’experts reconnus, une question est clairement ressortie du lot: les catcheurs sont-ils des sociopathes ?

 

 

Et on ne peut pas dire que le comité d’experts ne s’est pas investi dans l’exercice.

 

Les catcheurs sont-ils des sociopathes ?

 

La psychologie est la science qui vous apprend des choses que vous savez déjà en des termes que vous ne comprenez pas.

Jean Nohain

 

Chers confrères psychologues, ayant étudié pendant plusieurs années le cas complexe du milieu du catch et des acteurs qui l’entourent, je vous livre ici mon rapport de conclusion et c’est peu de dire que le constat est inquiétant. Après examen d’un comité d’experts reconnus, une question est clairement ressortie du lot: les catcheurs sont-ils des sociopathes ?

 

 

Et on ne peut pas dire que le comité d’experts ne s’est pas investi dans l’exercice.

 

Les catcheurs sont-ils des sociopathes ?

 

 

Tout d’abord, il semble important de définir ce qu’est la sociopathie. Les symptômes en sont variés, et vont de l’incapacité à se plier aux normes sociales à l’agressivité pulsionnelle, de l’absence de culpabilité à l’impossibilité de prévoir les conséquences de ses actes sur le court ou le long terme. Force est de constater que beaucoup de ces symptômes se retrouvent chez la plupart des catcheurs.

 

Commençons par le plus flagrant : le manque d’empathie. Il semble impossible pour la majorité des catcheurs de ressentir la douleur d’autrui. Ainsi, non seulement se frappent-ils entre eux lors de matchs de plus en plus violents, mais ils impliquent également des personnes tierces qui sont souvent dans l’incapacité de se défendre. On ne compte plus le nombre d’agressions d’interviewers, de commentateurs ou même, de personnes de petite taille.

 

 

Oui, mais j’ai pas envie de parler !!!!

 

 

Le fait est que ce genre d’agressions ne soulève aucune émotion chez l’agresseur. Il s’attaque à une personne sans défense pour la seule raison qu’il le peut. Mais le constat s’étend à tout le roster : ce genre de comportements ne suscitera que très rarement la désapprobation de ses collègues qui, dans le cas contraire, n’y verront qu’une occasion supplémentaire d’engendrer plus de violence.

 

Les violences envers les personnes dont ils s’estiment supérieurs ne sont pas simplement physiques, elles sont également verbales. Ainsi a-t-on pu observer des humiliations dirigées sur le physique, sur l’orientation sexuelle ou sur des évènements tragiques récents.

 

 

 

Ça y est, je vais encore me faire chambrer…

 

 

– Hey Jerry, pourquoi tu tiens ta poche urinaire ? On dirait un vieux pédophile qui donne un donut au GHB à un mineur.

– OK Abraham, c’était un bon exemple, mais un peu limite quand même.

– Quel exemple ???

 

 

Autre victime de ces sanctions arbitraires, et non des moindres, les arbitres sont souvent pris pour cible. Maîtres de cérémonie par excellence, on peut remarquer que ces derniers sont régulièrement malmenés, voire carrément maltraités. On peut y voir clairement un problème envers les figures d’autorité et ces agressions répétitives ne sont pas sans conséquence. Entre décembre 2005 et janvier 2006, l’un d’entre eux tenta plusieurs fois de mettre fin à ses jours.

 

 

Oui, mais avant, je descends tout le monde !!!!

 

 

Autre caractéristique de la maladie, le mensonge et la manipulation pour obtenir satisfaction sont monnaie courante dans le milieu du divertissement sportif : un champion qui feint la blessure pour éviter un combat, une femme qui utilise ses charmes, un manager qui engage des petites mains pour le protéger… Cette tendance se rapproche d’une autre, dominante chez les sociopathes : l’absence de remords. Les protagonistes sont tellement conditionnés à un esprit de compétition qu’ils utilisent tous les moyens nécessaires pour gravir les échelons. Pour eux, ce comportement est tout à fait normal et adopté par tous. Cette absence de culpabilité devient flagrante lorsque des alliances se créent entre d’anciens ennemis. En effet, ces derniers ne passent quasiment jamais par une phase de conciliation, aussi simple qu’« oublions nos querelles passées. Unissons nos forces et pétons-leur les genoux. » Cela démontre bien le caractère tout à fait normal que présente ce genre de retournements de situation pour eux.

 

J’ai toujours dit que ce type était génial !!!

 

 

Cette atmosphère incertaine, instable, dans laquelle l’ennemi d’hier peut être l’allié d’aujourd’hui, et vice versa, entraîne forcément des troubles du comportement. Les changements radicaux d’attitude sont fréquents chez les catcheurs, mais ce qui en fait un symptôme à part entière est leur soudaineté. La mauvaise tournure prise par Hulk Hogan en 1996, comme la posture populaire qu’a empruntée Alberto Del Rio en 2012, ont choqué par leur caractère inattendu qui souligne que même les superstars les plus stéréotypées sont sujettes à ces perturbations.

 

 

Quoi ? J’étais pas censé être méchant aujourd’hui ?? Pourtant on est un jour impair…

 

 

Le terme sociopathe, pour désigner les catcheurs, a toute son importance. En effet, selon David Lykken, la sociopathie dépend, en partie, de l’environnement social entourant l’individu, contrairement à la psychopathie dont les sujets naissent avec des prédispositions psychologiques telles que l’impulsivité ou l’absence de peur. Exemple :

 

 

On place deux psychopathes ensemble.

Brock, t’es une tapette…

 

 

On place une bande de sociopathes ensemble.

 

 

Ainsi, nous observerons que le diagnostic concernant les catcheurs d’une manière générale tend plutôt vers la sociopathie, tant leur environnement les pousse à agir plus que leur nature propre. Certains cependant, échappent à la règle…

 

 

J’assume et je vous emmerde !!!

 

 

Ce n’est pas là la seule maladie mentale que l’on peut rencontrer chez cette population. Un petit échantillon de maladies rencontrées :

 

 

Syndrome de la personnalité multiple

 

 

Crise d’angoisse

 

 

Schizophrénie

Tu les entends toi aussi les voix, hein Jack ???!!!!

 

 

Boulimie

 

 

Dysmorphophobie

 

 

Et la liste est longue…

 

Mais le plus étonnant est que les cas les plus sévères ne s’observent pas nécessairement chez les « mauvais garçons ». Ils peuvent apparaître chez les plus iconiques des superstars. En effet, la WWE a beau promouvoir sa campagne « Don’t be a bully, be a star », ses porte-drapeaux en sont également les principaux détracteurs. Cachés derrière des discours assaisonnés de démagogie – plus ou moins subtile -, ils n’hésitent pas à se comporter comme les pires des truands face à leurs adversaires. Ainsi, on a pu voir Sheamus assommer un Christian venu manifester pacifiquement, Steve Austin s’attaquer directement à son supérieur ou une Degeneration X arroser de toutes sortes de substances leurs adversaires, deux procédés repris récemment par John Cena, l'emblème même de la fédération.

 

 

Don’t be a bully…

 

 

On m’a appelé ?

 

 

… ouais « Be a star » et tout !!! Bon je dois te laisser, il y a quelqu’un qui m’attend dans le parking.

 

 

T’embêtes pas j’ai fini de « Be a star » avec celui-là. T’en veux un bout ?

 

 

Ces idoles se complaisent d’autant plus dans ce rôle de superhéros qu’ils ont la sensation que leurs crimes ne seront pas punis. Quelle que soit leur cible, la foule les soutiendra et même, les encouragera.

 

 

BE…

 

 

…A…

 

 

…STAR !!!

 

 

Pas vrai les fellas ??!!!!

 

 

Dans les cas les plus graves, cela peut tourner à la psychose. On peut citer l’invasion de la maison de Randy Orton par Triple H à coups de masse ou la recherche incessante de respect par le plus grand champion de ces vingt-cinq dernières années.

 

 

Psychose vous avez dit ?

 

 

Remettons maintenant tous ces faits dans le contexte. Ils ont lieu dans le cadre privé d’une fédération de catch. N’importe lequel de ces actes, replacés dans le cadre public, les emmènerait tous en prison.

 

 

D’ailleurs certains ont commencé à se tatouer des plans d’évasion, au cas où.

 

 

Ma conclusion, que je tournerai sous forme de question : tout ceci ne serait-il pas la conséquence d’un cercle vicieux ? Les catcheurs rejoignent des fédérations afin de pouvoir céder à leurs pulsions sans risquer la prison, mais la nature même des fédérations, de par leur cadre, leur exposition publique et leur environnement émotionnellement instable, cultive et aggrave leurs tendances sociopathes, les rendant par là même plus inaptes encore à se sortir de ces défouloirs. Au final, sont-ils victimes de leur maladie ou victimes d’un conditionnement qu’on leur impose ?

 

 

Un article sur les maladies mentales où on ne parle pas de moi. Suis-je réelle ?

 

 


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