Nouveau look pour une nouvelle vie

– Mon père était écrivain. Il vous aurait plu. Il disait que les artistes utilisaient les mensonges pour dire la vérité, et que les politiciens le faisaient pour cacher la vérité.

– Un homme selon mon cœur.

Evey Hammond et V, V pour Vendetta

 

Bon, je vous préviens, cette nalyse va être un peu spéciale. J'ai passé un très bon moment pendant la majeure partie de ce Raw, mais il y a un passage qui m'a énormément énervé. Même que je dis des gros mots, c'est vous dire ! Alors je vais d'abord vider mon sac sur ce segment infâme, et après on repartira sur une tonalité plus joyeuse, promis.

 

 

– Qu'est-ce qu'il dit, Zeb ? Je vois rien à cause de mes cheveux…

– On s'en fout, c'est qu'un sale étranger de toute façon.

 

 

Nalyse de Raw du 18 février

 

 

– Mon père était écrivain. Il vous aurait plu. Il disait que les artistes utilisaient les mensonges pour dire la vérité, et que les politiciens le faisaient pour cacher la vérité.

– Un homme selon mon cœur.

Evey Hammond et V, V pour Vendetta

 

Bon, je vous préviens, cette nalyse va être un peu spéciale. J'ai passé un très bon moment pendant la majeure partie de ce Raw, mais il y a un passage qui m'a énormément énervé. Même que je dis des gros mots, c'est vous dire ! Alors je vais d'abord vider mon sac sur ce segment infâme, et après on repartira sur une tonalité plus joyeuse, promis.

 

 

– Qu'est-ce qu'il dit, Zeb ? Je vois rien à cause de mes cheveux…

– On s'en fout, c'est qu'un sale étranger de toute façon.

 

 

Nalyse de Raw du 18 février

 

 

On va donc commencer tout de suite par quelque chose qui m'a bien mis les nerfs en regardant le Raw de cette semaine : la nouvelle gimmick de Jack Swagger. Depuis son retour, le tout américain américain est conseillé par Zeb Colter, un enfoiré de la pire espèce. Première question qui m'est venue à l'esprit en écoutant cet empaffé débiter ses conneries : que fait ce facho de merde dans mon show de catch ? Ceux qui me connaissent un peu savent que je n'aime pas quand on mélange la politique, un sujet sérieux et important (même si je suis rempli de désillusions sur le sujet, mais ce n'est pas la question), et le catch, un produit de divertissement que je regarde pour me vider la tête et m'amuser. Mais là, on a décroché le pompom : Colter, censé parodier le peu recommandable Tea Party et dont la présence semble être une sorte d'exorcisme des échecs électoraux de Linda McMahon et du manque de soutien de l'épouse de Vince de la part de son propre parti, me débecte. Il n'y a pas d'autre mot, il me donne envie de vomir. Ses discours anti-immigration et l'idéologie nauséabonde qui s'en dégage sont tout simplement dégueulasses. On pourra me répondre que pour obtenir une telle réaction de ma part, il fait très bien son boulot de Heel, mais encore une fois, utiliser une posture aussi puante me semble totalement hors de propos dans un monde censé être déconnecté de la réalité.

 

 

– Tiens, prends ça, sale étranger !

– Putain, elle t'a rendu vraiment très con, ta nouvelle gimmick…

 

 

Si au moins les discours de Colter avaient une cible logique, à la limite (et encore), ça pourrait faire sens, mais même pas ! Ce bouseux s'attaque au rival de Swagger, Alberto Del Rio, en expliquant que le champion du monde poids lourds actuel représente tous ses immigrés clandestins qui font rien qu'à prendre le pain de la bouche des vrais Américains et qui plonge le pays dans la crise. Sauf que, Einstein, Del Rio n'est pas un immigré clandestin qui vient profiter du système ! C'est un Mexicain, engagé par McMahon, qui est entré aux États-Unis légalement, qui est riche en plus (donc on peut dire sans trop se tromper qu'il ne doit pas des masses profiter du système d'allocations de l'oncle Sam), et qui fait vendre plein de tickets dans les shows, ce qui en fait du coup un atout économique qui participe à la prospérité de la compagnie ! Si Colter s'intéressait vraiment à la grandeur des États-Unis d'Amérique et de son peuple soi-disant opprimé à cause des méchants étrangers, pourquoi il ne s'attaque pas plutôt au champion des États-Unis justement, ce sale Suisse qui ose dire que le peuple américain n'est qu'un ramassis de tocards (d'ailleurs, des mecs comme Colter donnent finalement raison au raisonnement de Cesaro, mais passons) ?

 

Bref, Colter est une caricature bien sûr, mais il n'en reste pas moins que ses discours sont puants et que tout cela me dégoûte profondément. Le bon côté de tout ça, c'est que ces inepties sont proférées uniquement par Zeb justement, Swagger se contentant d'acquiescer bêtement comme s'il avait été embrigadé. Ça me donne l'espoir d'une rédemption de Jack après Wrestlemania une fois que celui-ci aura ouvert les yeux sur la nocivité de son mentor… Je croise les doigts pour que ça se produise ainsi : virez-moi cette saloperie de Colter (et ce nouveau thème d'entrée tout pourri : j'aimais "Jack One Two !" moi), remettrez en piste le Soaring Eagle s'il le faut, et rendez-moi mon Biff Tannen au patriotisme concon mais rigolo ! Parce que Swagger en mode sérieux, ça ne marche pas : la dernière fois qu'il se l'est joué comme ça, il a certes touché au titre mondial, mais il avait quand même perdu pas mal de son intérêt… Cela dit, je vais peut-être voir mon vœu se réaliser

 

 

Sauvez un aigle, tuez un vétéran !

 

 

Bon, voilà, le coup de gueule est passé. En attendant des jours meilleurs, Jack Swagger a quand même livré un très joli match contre l'American Dragon. Daniel Bryan, légèrement diminué par son combat de la veille dans la chambre de l'élimination à cause de l'impitoyable Mark Henry comme ses bandages nous l'ont rappelé, a effectivement été vaincu par le Swag au terme d'un combat âprement disputé et terminé comme il se doit donc par la victoire du challenger au titre mondial grâce à son Patriot Act (alias l'Ankle Lock quand Jack était cool).

 

L'autre champion par équipes, Kane, était lui présent dans le main event de la soirée et devait affronter Randy Orton. Un peu plus tôt dans l'émission, le gros montre rouge, la face de chèvre et la vipère se sont rencontrés en coulisses : Bryan promettait de ne pas déranger son collègue pendant son combat, histoire de faire amende honorable après leur mésentente de la veille. Mais Kane déclara qu'il n'avait pas entièrement confiance envers son partenaire, qu'il compara à un immonde serpent. C'est alors qu'évidemment Orton débarqua et se moqua de Kane en lui disant qu'il ne faisait plus peur à personne depuis sa thérapie. Voilà qui mit bien en place ce match, grâce à ce petit segment bien joué par les trois hommes. Même Orton m'a fait rire, c'est dire ! Le combat fut en plus très sympa à regarder, la vipère tirant profit du fait que Kane se soit blessé au bras tôt dans le déroulement du duel. Le gros monstre rouge reprit le dessus, mais ce qui devait arriver arriva : Bryan débarqua, ce qui distrait Kane, qui se mangea un RKO fatal. Je me garderais néanmoins d'y voir là un quelconque indice sur la possible séparation ou non des Hell No, vu que ce n'est pas la première fois que ses dissensions existent. La route est longue jusqu'à Wrestlemania, et ce jour-là il est tout aussi possible que Kane et Bryan s'affrontent l'un contre l'autre ou qu'ils défendent leur titre contre une équipe désignée à la dernière minute… Ce genre de prévision est trop aléatoire pour moi !

 

 

Bon là, par contre, pas de risque de se planter : epic fail en vue !

 

 

Ce qui me semble beaucoup moins risqué comme pronostic, c'est le résultat des deux affiches prévues pour la semaine prochaine et annoncées lors de cet épisode. D'abord, Vickie Guerrero a invité Paul Heyman à venir sur le ring pour lui faire une surprise. L'agent de CM Punk crût d'abord qu'il s'agissait de la nomination de Brad Maddox au poste d'assistant de la Cougar en remerciement de son rôle dans la révélation du lien entre le Shield et Heyman, ce qui laissa ce dernier et moi-même de glace tant Brad nous indiffère. But wait, there's more ! Vince McMahon apparut sur le titantron via satellite comme le Rock en son temps, et expliqua à Heyman que s'il lui avait fait une fleur avec la stipulation favorable à Punk à Elimination Chamber, cette faveur avait un prix… Et ce prix, ce n'est pas un simple renvoi, mais un combat entre le patron de la WWE et Paul Heyman ! Bon, c'est sûr que ce n'est pas une affiche qui fait rêver : dans une certaine mesure, sur le coup ça m'a fait autant d'effet que l'annonce d'un match entre Jerry Lawler et Michael Cole… Mais n'oublions pas que nous sommes sur la route de Wrestlemania, et que nous avons quelques matchs de légende à préparer ! Voilà pourquoi, comme pas mal de monde j'imagine, je présume que le match se passera ainsi la semaine prochaine : Vince fracasse Heyman, mais Brock Lesnar arrive pour aider son mentor, va pour coller un F5 au patron, qui sera sauvé in extremis par Triple H, et paf ! Voilà un match fixé pour Wrestlemania !

 

 

Godammit ! Comment il a su ?

 

 

On notera d'ailleurs que depuis quelque temps, Vickie a une attitude assez Face : elle obéit sans souci à VKM, a fait réengager personnellement l'idole des suiveurs qu'est Chris Jericho (joli cadeau, non ?), se réjouit du tour pendable qui attend Heyman… Mais pourtant, le public, peut-être plus par automatisme qu'autre chose, continue de la huer… Va comprendre, Charles.

 

L'autre affiche à ne pas manquer la semaine prochaine décidera qui affrontera le Rock à Metlife Stadium du New Jersey pour le titre WWE (oui, on parlera de la ceinture plus tard, un peu de patience !). En effet, en début de show, John Cena, après avoir eu la gentillesse de faire un peu de pub pour le match pour le titre mondial qui nous attend à Mania (vous savez, le championnat suprême de l'opener), nous a sorti son discours habituel d'homme super déterminé à devenir le prochain champion de la WWE. Il fut bien entendu interrompu par CM Punk, qui déclara qu'il méritait bien plus que le Marine d'affronter le Rock en main event de Wrestlemania, d'autant plus qu'il s'est bien fait avoir la veille (il a quand même eu un tombé de dix-huit secondes, qui aurait pu être validé sur le second arbitre avait fait son job plutôt que de se la jouer assistant infirmier). Punk ajouta que comme Cena lui-même l'avait avoué plus tôt, de nombreuses critiques estiment que le meilleur pote de Fred Pierrafeu ne mérite pas cette place en main event de Mania : après tout, il a certes gagné le Rumble, mais Cena n'a jamais été foutu de battre le Rock, et plus important il a passé une bonne partie de l'année dernière à se faire botter les fesses par Punk, qui a son règne de plus de quatre cents jours qui parle pour lui.

 

Soucieux à la fois de montrer qu'il mérite sa place et de clouer le bec du straightedge une bonne fois pour toutes, Cena accepta donc de mettre son ticket d'entrée à Wrestlemania en jeu, en proposant à Punk de l'affronter sur le champ. Mais Phil avait piscine ce soir, aussi accepta-t-il d'avoir un match contre John (tu m'étonnes, c'est quand même une belle opportunité)… mais la semaine prochaine. Bon, on sait bien que les Heels n'acceptent que rarement les défis que leur font les Faces à brûle-pourpoint rien que pour enquiquiner le public, mais il est quand même un peu regrettable de voir Punk imposer si facilement ses conditions pour un match dont l'enjeu dépendait finalement uniquement du bon vouloir de Cena. Heureusement, ce dernier est honorable (et a vraiment envie de faire fermer sa bouche à Punk) et accepta donc de laisser à son meilleur ennemi le temps de se préparer. Comme pour le match Heyman/McMahon, l'issue reste néanmoins assez évidente pour le théoricien du complot du Triple Threat que je suis : la semaine prochaine, on aura sans doute droit à une fin de match litigieuse qui à terme mènera Punk et Cena face au Rock à Mania, permettant au Roi Scorpion d'avoir le temps de souffler pendant le match (qui sera très bon s'il se réalise), et surtout de perdre son titre sans prendre le tombé. Tout le monde sera content. En tout cas, je serai content, et c'est le principal.

 

 

Écoute John, c'est super sympa de ta part de remettre en jeu ton title shot. C'est franchement un cadeau tombé du ciel, je ne pouvais pas rêver mieux après ma double déconvenue face au Rock. Tu m'offres là la plus grosse opportunité de ma carrière de main eventer Wrestlemania. Sauf qu'aujourd'hui j'aime pas ta sale gueule et je le sens bof. Donc on va remettre ça à lundi prochain.

 

 

NON, RIGHT HERE RIGHT NOW ! DEVANT LES GOOD PEOPLE DE LAFAYETTE LOUSIANA !!!

 

 

J'm'en branle. Lundi prochain.

 

 

Okay…

 

 

– Comment je l'ai trop feinté ce con !

– T'es trop fort, Punk !

– Ouais, je sais.

 

 

Avant de nous intéresser aux matchs le plus importants de la soirée et du segment final, un petit mot sur ce que j'appellerai les segments de remplissage de cet épisode. Sin Cara, malgré les progrès dont il a fait preuve ces derniers temps, a subi un bon gros squash des familles de la part de Mark Henry, décidément toujours aussi impressionnant et d'une puissance phénoménale. Cela fut hélas accompagné d'un moment assez ubuesque où Khali est venu à la rescousse du catcheur masqué, une initiative tellement choquante que le dirigeant du Hall of Pain ne daigna même pas s'en prendre au géant sans genoux. Par pitié, ne mettez pas le formidable Henry en face de ce boulet…

 

Antonio Cesaro s'est de son côté incliné face au Miz, dans un match-revanche ne comptant pas pour le titre de champion des États-Unis, bizarrement. Enfin, bizarrement, oui et non : le combat était sans disqualification, et Cesaro a perdu et a donc pu malgré tout conserver sa ceinture. Jolie prestation de la part des deux hommes en tout cas avant la victoire du Miz par soumission grâce à son Figure-4 Leglock, l'Awesome One profitant du genou blessé du Jason Statham suisse malgré sa propre blessure à l'épaule. Brodus Clay, Tensai et Naomi ont quant à eux facilement disposé du trio El Sandwicho (Primo, Epico et Rosa Mendes) dans un match qui a bien mis en valeur Naomi, à l'origine d'un superbe rana sur Epico ! Si seulement on pouvait voir plus d'ambition dans les matchs féminins de la WWE, ce serait le paradis…

 

 

– Youpi Brodus, on a encore gagné !

– C'est génial Naomi, tu t'es bien débrouillée… Maintenant viens, on rentre à la maison, une turcatch et au lit !

 

 

Damien Sandow, après avoir révélé que sa famille a conseillé de nombreux présidents américains à travers l'histoire (ce qui est super classe, je l'avoue), décida de fêter le Presidents Day en explosant la tronche de Kofi Kingston avant même que la cloche sonne, le virevoltant Ghanéen ne devant son salut qu'à l'arrivée surprise de R-Truth. Pas le truc le plus transcendant du monde, mais ça annonce une bonne petite rivalité de milieu de carte entre l'intellectuel et le frappadingue qui peut être assez marrante à suivre.

 

 

Émile Gravier approuve ce message.

 

 

Enfin, Wade Barrett, absent du pay-per-view de la veille, était présent à Raw, mais non pas pour se battre pour une fois, mais pour nous présenter la bande-annonce de Dead Man Down, le film qui selon lui fera du champion Intercontinental une star mondiale du cinéma. Bon, en fait, on l'a vu un dixième de seconde (et encore, je ne mettrais pas ma main à couper là-dessus), vu qu'en réalité la star du film est le sympathique Colin Farell, ce que n'a pas manqué de souligner son compatriote Sheamus, qui en profita pour ramener Barrett à la réalité. Doit-on y voir un signe d'une rivalité anglo-irlandaise pour le titre Intercontinental à Wrestlemania ou avant ? Voilà qui me séduirait en tout cas, on verra bien ce qu'il en sera…

 

Je termine ce passage de la nalyse consacrée aux moments de remplissage par un petit détail personnel : je n'aime pas les liners Twitter qui s'affichent en bas de l'écran pendant les matchs. Non seulement ils ont une fâcheuse tendance à me déconcentrer de l'action, mais en plus ils sont souvent d'un inintérêt navrant : Bo Dallas qui s'extasie devant le retour de Truth pendant le match entre Kane et Orton, paye ton sens des priorités par exemple (et surtout, qui ça intéresse, l'avis de Bo Dallas ? Ou plutôt qui s'intéresse à Bo Dallas en premier lieu ?). Et Layla, je ne pense pas que "#LOL" soit le mot-dièse (spéciale cassedédi à l'Académie) le plus adapté pour commenter le choix de la Nouvelle-Orléans pour accueillir Wrestlemania XXX (soit trente, pas une quelconque version porno, bande d'obsédés). Bref, osef. Jolie phrase-choc tiens, je la ressortirai.

 

Passons maintenant aux deux plus belles affiches de la soirée. La première d'entre elles mettait en scène le Shield, opposé cette fois à Sheamus, Ryback et Chris Jericho, remplaçant John Cena après le combat de la veille qui a vu le trio maléfique remporter une nouvelle victoire. Y2J embarqua dans l'aventure au début du show, en coulisses, en essayant de calmer les dissensions entre Ryback et Sheamus, le monstre affamé étant très énervé d'avoir encore dû reporter son repas sauce kevlar par la faute de ses partenaires de la veille selon lui. Jericho rappela aux deux machines de guerre que plutôt que de se détruire mutuellement, il fallait se focaliser sur le Shield, qui constitue une menace pour la WWE au moins aussi importante que la NWO ou le Nexus. Belle mise en valeur de Chris (que j'aime beaucoup en Face d'ailleurs), et très bon discours de motivation qui a de nouveau scellé l'entente dans le camp Face.

 

 

– Bon, les petits, vous vous calmez maintenant, sinon je vous pète la gueule, c'est clair ?

– Pardon…

– Pardon qui, rouquemoute ?

– Pardon, monsieur Jericho.

– Je préfère ça.

 

 

Mais il en faudra plus pour vaincre le Shield, qui comme toujours a montré à quel point ses trois membres forment un groupe soudé et efficace. Ryback l'a durement appris à ses dépends, Ambrose, Rollins et Reigns ayant fait de l'ex-Skip Sheffield la cible principale de leur attaque. Sheamus et Jericho tentèrent de renverser la vapeur, mais encore une fois la cohésion du Shield a donné l'impression de voir à chaque changement dans le camp des gentils que le Face présent sur le ring devait affronter les trois mercenaires en même temps. Cette symbiose du Bouclier de l'injustice a permis encore une fois au trio Heel de remporter la victoire, Rollins profitant du fait d'être démarqué pour sauver son pote Ambrose des Walls of Jericho, portant un superbe coup aérien qui mit Y2J KO et permit à Dean de faire le tombé final. Qui pourra vaincre le Shield ? Il semble maintenant assez difficile de voir ce clan perdre dans un match à trois contre trois, le trio est tellement soudé que la seule solution paraît être "diviser pour mieux régner". J'ai hâte de voir Ambrose, Rollins et Reigns nous servir un match de folie à Wrestlemania !

 

Terminons le passage en revue des matchs de ce lundi avec le combat de la soirée, opposant Dolph Ziggler à Alberto Del Rio. Comme d'habitude, le champion et le propriétaire de la mallette bleue ont fait un boulot impeccable, avec notamment une superbe Reverse Superplex qui m'a mis bouche bée. Ni le blondinet ni le Mexicain ne lâchèrent quoi que ce soit pendant leur affrontement, et ce n'est qu'après de nombreux efforts que Del Rio remporta la victoire, par soumission, grâce à son Crossed Armbreaker. Mais le moment le plus génial s'est déroulé après que la cloche ait sonné. Big E Langston monta sur le ring et écourta la célébration du champion en lui portant son finisher, assez peu impressionnant à l'écran mais qui kayfabement parlant neutralisa Del Rio. Ziggler voulut bien évidemment en profiter pour encaisser sa mallette, mais c'était sans compter sur le fidèle Ricardo Rodriguez, qui la prit des mains d'AJ Lee et s'enfuit avec ! Coursé par Langston, Ricardo laissa tomber la mallette en cours de route, et Ziggler tenta d'encaisser de nouveau son contrat… Mais Del Rio avait eu assez de temps pour récupérer, et sécha Dolph d'un Enzuigiri qui donna le dernier mot au champion. Voilà un moment bien écrit, bien joué, original et génial à suivre ! J'espère que Dolph en vivra quelques autres du même tonneau, avant d'encaisser pour de bon son contrat et de prendre le titre, probablement à Mania, ce qui aurait de la gueule pour celui qui vit pour voler le show.

 

 

– Quand je vous disais que ces métèques, c'est rien qu'une bande de voleurs !

– Ta gueule, Zeb.

 

 

Mais évidemment, tout ça, ce n'est pas le plus important. Le clou du spectacle que nous a offert Raw cette semaine, ce qui a fait couler le plus d'encre virtuelle sur la Toile, ce n'est pas le discours xénophobe de Zeb Colter, ce n'est pas la nouvelle victoire du Shield, ce n'est pas la tentative de prise de titre de Dolph Ziggler… Non, ce qui provoque pas moins de quatre pages de débats enflammés sur le forum (vous êtes de grands malades, sachez-le), c'est la nouvelle ceinture de champion WWE bien sûr !

 

Le segment final du show a été lancé avec tambours et trompettes, au sens propre puisque la fanfare de Lafayette se déploya tout au long de la rampe d'accès au ring pour accueillir le Rock, qui venait célébrer sa victoire de la veille contre Punk. Une victoire claire et nette (et non pas clarinette comme dirait Christian Morin) selon lui, ce qui me fit doucement rigoler, mais passons. Car Dwayne avait une annonce importante à faire : il allait à Wrestlemania XXIX en tant que champion de la WWE, et s'il éprouvait le plus grand respect pour ce titre empreint d'histoire, de légendes et de prestige, il ne voulait pas entrer dans le Metlife Stadium en avril prochain avec une ceinture qui ressemblait à un jouet. C'est bien typique des goûts de chiotte de Cena, déclara en substance le Caillou, qui annonça donc qu'il avait décidé de relooker la ceinture de champion de la WWE…

 

 

– C'est nul, il tourne même pas le logo…

– Ta gueule John.

 

 

Le débat sur le look de cette nouvelle ceinture vont donc bon train, aussi vais-je moi aussi y aller de mon petit avis perso : je l'aime bien. Bon, le design global est un peu feignant sur les bords, vas-y que je te colle le logo WWE en grand sur le blason et basta, mais elle est globalement mieux à mes yeux que la Spinner Belt. Après, je suis plus sensible personnellement au classicisme du titre mondial poids lourds, mais pour une ceinture un peu bling bling, c'est suffisamment sobre pour me satisfaire. J'espère juste que les petits logos du Brahma Bull sont amovibles et que chaque futur champion aura son propre symbole sur la ceinture, c'est le seul détail qui me gênerait vraiment si ce n'était pas le cas. Donc voilà : la nouvelle ceinture de champion de la WWE, elle est bien.

 

Évidemment, une célébration du champion en exercice ne pouvait pas ne pas être interrompue par son challenger, et ça n'a pas loupé. Cena est arrivé sur la rampe, pleurant sans doute la disparition de la ceinture qu'il avait créé et pour dire au Rock que ce nouveau titre serait à lui après leur match à Wrestlemania… Mais il n'eut le temps de ne rien dire, car CM Punk l'attaqua avec la Spinner avant de pointer du doigt le nouvel objet de ses désirs. "C'est celle-là que je veux !" s'écria-t-il comme un enfant gâté en jetant l'ancienne ceinture sur la carcasse fumante de John Cena comme un jouet passé de mode dont il se serait lassé, apportant un nouveau signe vers un possible match à trois pour le titre suprême à Wrestlemania… Ce qui serait quand même mieux qu'un pauvre Twice in a Lifetime, mais on en a déjà parlé plus haut.

 

Au final, la route vers Mania se poursuit tranquillement, et la WWE, si elle peine à nous surprendre, continue de nous proposer un programme globalement de qualité, avec de matchs très prenants (The Shield/Sheamus, Ryback & Chris Jericho, Alberto Del Rio/Ziggler, Jack Swagger/Daniel Bryan) et des segments bien joués qui m'ont accroché. À l'exception notable de Zeb Colter que je ne supporte pas (mais ça, vous l'aurez compris), j'ai passé une très bonne soirée. Espérons que ça continue comme ça jusqu'à Wrestlemania !

 

 

Phil Brooks, Ace Attorney, disponible en avril 2013 sur Nintendo DS !

 

 


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