The roodest team that ever lived

Si on n’avait pas ce qui est rude, comment saurait-on ce qui est doux ?

Richard Bausch, Les puissances rebelles

 

Foi de Taiji77, cette balade en Angleterre a vraiment fait du bien à la TNA. Si la fédération donnait raison aux mauvaises langues (macociennes) quant au manque de rebondissements et à la platitude de ces dernières semaines, on a eu cette fois-ci de vraies avancées, et surtout la naissance d’une nouvelle équipe de légende, même si tout ne fut pas exceptionnel. Si Totoboy la semaine dernière vous avait narré (avec brio, tu es fait pour ça petit) les débuts de la TNA à Manchester, cette semaine, c’était Tag Team à tous les étages.

 

 

 – Ca veut dire que je vais pouvoir te remplacer à plein temps, Taiji ?

– Petit, tu es doué, très doué ! Mais sache que tant que je serai dans le métier, tu ne seras toujours que…

–  le second, je la connais !

– Non le troisième, petit ! Le second, c’est moi.

– C’est qui le premier?

– Big Botch Man, of course!

– Mais oui, suis-je bête!

 

 

Nalyse de l’Impact du 7 février

 

Si on n’avait pas ce qui est rude, comment saurait-on ce qui est doux ?

Richard Bausch, Les puissances rebelles

 

Foi de Taiji77, cette balade en Angleterre a vraiment fait du bien à la TNA. Si la fédération donnait raison aux mauvaises langues (macociennes) quant au manque de rebondissements et à la platitude de ces dernières semaines, on a eu cette fois-ci de vraies avancées, et surtout la naissance d’une nouvelle équipe de légende, même si tout ne fut pas exceptionnel. Si Totoboy la semaine dernière vous avait narré (avec brio, tu es fait pour ça petit) les débuts de la TNA à Manchester, cette semaine, c’était Tag Team à tous les étages.

 

 

 – Ca veut dire que je vais pouvoir te remplacer à plein temps, Taiji ?

– Petit, tu es doué, très doué ! Mais sache que tant que je serai dans le métier, tu ne seras toujours que…

–  le second, je la connais !

– Non le troisième, petit ! Le second, c’est moi.

– C’est qui le premier?

– Big Botch Man, of course!

– Mais oui, suis-je bête!

 

 

Nalyse de l’Impact du 7 février

 

On va attaquer tout de suite le gros morceau de cette soirée : le title shot pour les ceintures par équipes obtenu par Austin Aries et Bobby Roode face à Chavito et Hernandez. Et je ne dis pas "gros morceau" que par affinité personnelle : plus de quinze minutes de match, du suspens, de l’awesome (Austin Aries, quoi !)… On regrettera qu’un autre tag match ait eu les honneurs du main event, mais ce match était LA pépite de la soirée, d’autant que la foule ne se laissait pas dicter sa conduite, ayant d'abord pris fait et cause pour Aries, contre les faces, puis se divisant à parts égales. L’histoire du match fut assez originale, les heels essayant de s’impressionner l’un l’autre autant que de faire de l’intox envers leurs adversaires, puis se déchirant à la moindre occasion pour, in fine, se concentrer sur leur but commun et travailler de concert. Il y aurait de nombreux bons moment à pointer (la manière dont Aries a refusé de faire face à Hernandez, le double german suplex, les TRES nombreuses fois où les heels se sont rentré dedans dès que les faces esquivaient …), mais on retiendra que malgré le booking des heels, nous avons eu droit à un vrai tag match que la foule a bien supporté vocalement, et pour ça merci Manchester.

 

Sur le match en lui-même : il a vu s’alterner de manière assez équanime les périodes de domination, sur base de chants « let’s go Aries/ Let’s go Chavo », jusqu'à ce qu’après une énième dispute chez les heels (avec des Kiss my ass dedans), Roode fasse mine de se barrer, laissant Aries seul face à Chavo et Hernandez ; mais le It Factor revint à point nommé pour faire tomber Chavito du turnbuckle. A double ayant effectué un low-blow sur Hernandez, puis l'ayant évacué du ring dans le dos de l’arbitre, Chavo fut impuissant et isolé face à la combinaison létale « Missile dropkick- Spinebuster- 450 splash » qui permit aux challengers de rafler les ceintures par équipe. Un gros changement donc dans le paysage TNA, et alors qu’Aries devient le cinquième Triple Crown Champion de la fédération (WHC, X et tag team, il faut le TV title en plus pour être Grand Slam), on peut espérer que cette tag team soit le point focal d’un renouveau de la division dont le sommet est désormais occupé par deux des plus grandes stars made in Orlando (j’en profite de pouvoir placer Orlando comme synonyme de TNA ou fédération, bientôt ce sera impossible). cela dit on s’était dit la même chose avec la prise de pouvoir de Hell No à la WWE, on a bien vu que ce ne fut pas le cas. Espérons que la TNA, en plus de nous donner de la comédie comme ces deux-là savent si bien le faire, se rappelle que le catch à plus de deux ça peut être pas mal (ils peuvent aussi réécouter le podcatch pour s’en convaincre).

 

 

BTM ? Non NTM, Hernandez ! Et en plus c’est pas le bon pays ! Ah l’amateurisme de la TNA, je vous jure.
 

 

Pour ce qui est des KO, la championne a été vaincue par son ex-partenaire, Miss Tessmacher, dans un match sans enjeu. Le fait que Brooke Hogan ait bannit son homme des abords du ring semble ne pas y être étranger et on peut regretter que le booking de la championne la rende désormais incapable de gagner un match sans intervention extérieure de Jesse. Tara a jouée l’amoureuse transie et désemparée qui semblait perdue sans son mec dans le coin, mais le match lui-même fut long et poussif, avec quelques séquences très décousues. Pas le meilleur match possible, donc, et la championne semble très en danger, ce qui devrait aboutir à un ou des titles match dans les temps prochains. Il est temps d’ailleurs, avant que le booking de Tara ne plombe entièrement la division et sa carrière, les deux méritant beaucoup mieux.

 

 

Dire que ça ne date que d'il y a un an, en Angleterre (merci Wrestlingwithtext pour la nostalgie)

 

 

Plus tôt, Jesse avait souffert une défaite humiliante face au Cowboy James Storm, en roue libre et sans vraie storyline à se mettre sous la dent depuis quelque temps. Si cela fait la deuxième semaine consécutive qu’il se trouve dans un match contre Jesse, le cowboy semble gérer sa mini-feud de la tête et des épaules, ou plutôt ici d’un superkick bien senti. Au vu du potentiel de Storm, il est dommage de le voir tourner en rond et ce en gros depuis la perte de son title shot face à Bobby Roode. Je serais très heureux de le voir s’associer avec un autre face pour s’intéresser aux titres par équipe une fois que Chavito et Hernandez auront épuisé leur rematch (peu de chances pour moi qu’ils le gagnent), mais rien n’est moins sûr. En réalité, n’importe quoi pourvu qu’un talent comme Storm ne soit pas gâché dans de tels matchs sans but. Ok, la foule est contente, mais il n’y a pas grand-chose à retenir de tout ça. Storm a désormais moins d’exposition et surtout moins de direction qu’un Joseph Park qui, lui, semble avoir un objectif clair en ligne de mire.

 

 

Ouais, ça y est, ce soir, JE BAISE AUTRE CHOSE QU’UNE POUPÉE GONFLABLE EN PLASTIQUE !

 

 

– Qui a dit « plastique » ?

– Oh, son of a bitch !

 

 

Sinon, pour se rappeler que nous sommes bien en Angleterre, la TNA a exhibé le vainqueur du concours « British Bootcamp », une sorte de téléréalité locale qui donne accès à un contrat dans le roster principal. Rockstar Spud, car tel est son nom, semble bien malingre (enfin, dans le catch, ça ne veut pas forcément dire grand-chose, cf Aries) et n’a pas eu vraiment de temps pour s’exprimer, mais il semblait très over avec la foule (et le fait d’être le régional de l’étape ne le garantissait pas pour autant) et j’attends de voir ce qu’il vaut avant de le juger, probablement dans un programme contre Robbie E. Ce dernier, toujours aussi inutile, voulait rabattre le caquet du nouvel impétrant, mais n’a réussi qu’à se faire blackbouler par un Robbie T toujours en plein face turn et lui aussi totalement supporté par la foule, qui ne fait pas de distinction entre un Anglais et un Gallois dans ses pops. Qu’on officialise ce changement d’alignement rapidement et qu’on passe à autre chose, histoire de ne plus revoir Robbie E.

 

 

– Alors, Rockstar Spud, qu’est-ce que ça te fait d’être le prochain Silent Rage ?

– Je sais pas Robbie, ça te fait quoi d’être le prochain Zack Ryder ?

– Ah Ah quel nul, je n’ai strictement rien de Zack Ryder

Evidemment, lui il sait jobber au moins !

 

 

Petit aparté dans la X Division, pour signaler la tenue d’un match pour le titre entre Kenny King, Zema Ion et RVD. J’en parle ici puisque nous en sommes à évoquer les choses à ne plus voir, et RVD en fait partie. Encore une prestation à oublier dans une rencontre aux protagonistes qui se tournent autour depuis plusieurs mois, et où, donc, l’originalité ne peut sauver les prestations des protagonistes. Alors un RVD qui s’en fout, un King qui doit commencer à se demander ce qu’il fout là et un Ion qui sur ce match là a fait ce qu’il a pu (un magnifique Tornado DDT), le résultat fut très… décevant. Certes, la foule était très chaude en faveur du champion, qui garda son bien après avoir fait le tombé sur Ion, mais ce furent bien les moments où Ion et King se faisaient face qui étaient les plus intéressants. Je pense que je vais juste arrêter de m’intéresser à cette division tant que RVD gardera son or, et je trouve ça vraiment dommage, d’autant que la TNA a de quoi recruter de très nombreux talents pour revivifier la course au titre avec un X rouge.

 

Enfin, parlons du fil rouge de la soirée et même de la fédération depuis plusieurs mois, les Aces and Eights. La soirée avait commencé par l’intronisation des deux nouveaux membres de la fratrie, les fraichement turnés Garrett Bischoff et Wes Briscoe, dont les promos ne resteront certainement pas dans les annales, pour sûr. On ne sait pas trop pourquoi Bischoff s’est embarqué dans le truc, par contre pour Briscoe, ce serait en réaction à Hogan, qui n’aurait pas tenu compte du prestige de son nom de famille et l’aurait forcé à démarrer en bas de l’échelle, lui, un Briscoe. Une promo qui aura confirmé mon avis positif sur Wes et mon avis négatif sur Garrett, mais bon, au moins le cercle des cagoulés toujours cagoulés diminue pour laisser la place aux cagoulés démasqués. Cela dit, il serait temps de donner un nom à Mike Knox, non ? Je veux dire à part celui de Hé-mais-t’as-vu-ce-mec-il-était-à-la-WWE-avant-c’était-quoi-son-blaze-déjà ?

 

 

Et pourquoi il lui faudrait un nom, d’abord ? « L’homme sans nom », c’est quand même plus classe que Rockstar Spud, Bo Dallas ou Lord Tensaï, non ?

 

 

Tout cela nous mena au main event, un tables match entre Sting et le fraichement sorti de suspension Bully Ray, contre D.O.C et Devon. Un Bully au speech très intense face à Hogan, rappelant de bonne manière les racines heel de son personnage badass, ainsi que ses gimmick phrases, et résumant de fort belle façon son propos (I ain’t no good guy !). Le match fut sympa, avec une foule très investie et demandeuse de tables, et où les faces eurent très clairement l’avantage  pendant plusieurs minutes ; on se serait crus dans un house show tellement les gentils cassaient la gueule des méchants sans que ces derniers puissent ne serait-ce qu’esquisser une réplique. Après la pub la situation s’équilibra, mais Sting et Bully restèrent dominants, jusqu’à l’arrivée des tables qui permit de voir quelques esquives sympathiques, et ce notamment lors de la Superplex de Sting sur DOC, qui ne trouva pas la table écartée par Mike Knox. Le Stinger et Bully gagnèrent finalement, ce dernier  se  comportant comme le Hulkster no sellant les coups de Devon et le chokeslammant à travers une table. Arrivée de Hogan père et fille, célébration de la foule, clap de fin.

 

 

Cet épisode d’Impact fut donc mitigé, mêlant le mauvais et l’épique, le RVD et l’Aries, avec la même intensité. Au moins, les choses bougent-elles un peu, mais la X Division a un grand besoin de renouvellement, ainsi que les KO. Espérons que la suite des aventures de la TNA au pays des Mongrels continue de secouer le cocotier de la fédération, sans quoi ces vacances anglaises n’auront été qu’un rêve éveillé, sans lendemain.

 

 

Un rêve vous dites ? Alors si c’est un rêve… BUKAKKE !


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