Un go-home, ça n’excuse pas tout…

Zzzzzzzzzzzzzzzzzz

Le nalyste

 

Bonjour, et d’abord bien entendu bonne année à tous. Après le Wrestle Kingdom dont Major Tom nous a vanté les mérites, et dont il faut reconnaître que c’est l’un des shows les plus somptueux que le catch ait produit, retourner dans le train-train de Raw, surtout pour un go home, laissait augurer d’une purge qui donne envie d’affûter son couteau pour tuer les « créatifs » ou de s’ouvrir les veines selon que l’on est psychopathe ou dépressif. Alors, la WWE nous a-t-elle mis l’eau à la bouche avant un Rumble qui pourra s’avérer légendaire comme complètement pourri ? Eléments de réponse.

 

 

Fan de Cena, voilà ce qui t'attend lorsque viendra la puberté.

Tu es prévenu.

 

 

Review de Raw du 21 janvier

 

Zzzzzzzzzzzzzzzzzz

Le nalyste

 

Bonjour, et d’abord bien entendu bonne année à tous. Après le Wrestle Kingdom dont Major Tom nous a vanté les mérites, et dont il faut reconnaître que c’est l’un des shows les plus somptueux que le catch ait produit, retourner dans le train-train de Raw, surtout pour un go home, laissait augurer d’une purge qui donne envie d’affûter son couteau pour tuer les « créatifs » ou de s’ouvrir les veines selon que l’on est psychopathe ou dépressif. Alors, la WWE nous a-t-elle mis l’eau à la bouche avant un Rumble qui pourra s’avérer légendaire comme complètement pourri ? Eléments de réponse.

 

 

Fan de Cena, voilà ce qui t'attend lorsque viendra la puberté.

Tu es prévenu.

 

 

Review de Raw du 21 janvier

 

 

Sache-le, lecteur, la WWE est bonne pour les grognons. Chaque semaine, elle nous donne du grain à moudre, face à sa frilosité, ses feuds sympas qui deviennent insupportables à force d’être interminables, Ziggler qui fait passer le temps à un Cena attendu sous d’autres cieux, le plafond de verre qui en bloquent toujours autant, etc. Autant dire qu’à l’approche d’un go-home show, on se prépare à déverser des litres de bile, et il y a de quoi, finalement : le Raw Supershow, de trois heures, qui aurait pu et dû donner la parole à tous, s’est transformé en un show rassemblant toutes les stars et y ajoutant des segments souvent inutiles et trop longs pour meubler, tout en vidant Smackdown de sa substance, puisqu’on y voit des Raw Rebounds comme dans le premier NXt venu, et on poursuit les événements de Raw, comme une petite digression sans conséquence. Bien sûr, personne n’a oublié le match de Del Rio contre Show, qui s’est passé à SD, mais la brand bleue a perdu de sa superbe, en tous cas pour ce qui concerne votre serviteur.

 

De ce fait, par contrecoup, le show rouge devrait tutoyer les sommets, et comme nous avons dit un peu plus haut que ce n’était pas vraiment le cas… de quoi déprimer.

 

Intro du show

 

Ah, le Martin Luther King’s day… En ce troisième lundi du mois de janvier, nos camarades américains fêtent la personnalité historique, bien sûr, dont une fédération bien conservatrice et souvent soupçonnée de racisme (jusque dans ces colonnes aux termes d’une tirade enflammée de TDS) doit changer les louanges avec délice. Il s’agit aussi d’un jour férié dédié à l’aide de son prochain, mais ce dernier point laisse les américains plus perplexes, qui retiennent davantage le côté férié de la chose. Du socialisme, en fait : de belles idées, tant que ce sont les autres qui le font.

 

J’avais été un peu choqué de voir le soutien de la WWE à la lutte contre le cancer du sein dans les WTF moment. D’abord parce que ce n’était pas un moment (soyons pointilleux), mais aussi et surtout parce que peu importe que la WWE veuille s’acheter une bonne conscience, elle en faisait profiter une cause qui en a grand besoin. Dans le cas du MLK’s Day, en revanche, on sent vraiment la récupération putassière, car au-delà de toute considération de racisme ou non, il reste que MLK était une grande figure syndicale, et on connait la sympathie de la WWE pour les syndicats…

 

 

Vickie a un nouveau mec

 

Et on peut dire qu’elle a tapé dans le mille cette fois, puisqu’il s’agit de Paul Heyman. Du glamour à la Brangelina, voilà ce que nous offre la WWE ce soir, mais aussi l’union de deux immondes manipulateurs, et on ne peut pas ne pas avoir un sourire mauvais en voyant ces deux-là ensemble. Juste avant d’avoir les yeux écarquillés devant le look « motarde moulée dans le cuir » de Vickie. Evidemment, elle n’a que modérement goûté les plaisanteries de Rock la semaine passée, ce qui se conçoit assez bien, le Brahma Bull étant resté au niveau du collège lors de son « concert ». Heyman, plus malin, sort la brosse à reluire pour en frotter généreusement les formes accueillantes de Vickie (comprendre qu’elle peut tout à fait remplacer un pouf). Nous passerons allégrement sur les réponses des deux victimes, dans la mesure où on peut se demander dans quel monde adulte on répond à des invectives aussi basses et faibles…

 

Cela dit nous sommes toujours face à un heel qui a le pouvoir : des lutteurs grimés en policier doivent empêcher Rock d’entrer, et s’il essaie toutefois de le faire, il sera arrêté. Dwayne part donc dans un délire sur ceux qui mériteraient d’être arrêtés avant lui, mais le moins que l’on puisse dire c’est que le People’s Champ n’est pas en grande forme, en dehors de son body language ahurissant.

 

Bref, s’il s’est déplacé, c’est qu’il va entrer. Wahou, en voilà un fil rouge qui dépote…

 

 

Oh Barnabé celle-là je sens que tu vas te la faire!

 

 

Match #1 : Cesaro vs Orton

 

Ah, en voilà une affiche appétissante ! Cesaro est devenu en un temps record plus qu’une valeur sûre, quant à Orton il est toujours capable de sortir un bon match quand il en a envie (envie qui l’avait un peu déserté ces derniers temps). Précision d’importance : ce match est le premier d’une série de Beat The Clock, et celui qui sera le plus rapide pour vaincre son adversaire lors des trois matchs proposés pourra choisir son numéro d’entrée dans le Rumble. Qu’est-ce que c’est que cette connerie ? Le nouveau projet de Hollande ? A part Cena, qui avec son insupportable démagogie choisirait le 1, qui serait assez bête pour choisir autre chose que le 30 ? Même si le numéro 30 est loin de garantir la victoire, c’est le choix le plus logique, sans contestation. Du coup, la stipulation parait intéressante, soit, mais son effet beaucoup moins. Orton et Cesaro n’ont en tous pas vraiment tiré le bon numéro, dans la mesure où chacun est un adversaire redoutable qu’il ne sera pas simple de coucher.

 

Match de très bonne figure, on sent qu’Orton et Cesaro sont satisfaits de bosser ensemble.  Un catch assez brutal, assez physique, très marqué par les prises multiples, que Cesaro domine grâce à un catch plus varié et ses prises dont on se demande, comme le relevait JBL lors du dernier SD, comment on peut s’en sortir. Mais au bout du compte, entre un champion US et un futur WHC, il y a un décalage certain dans la carte, et même un certain décalage, et Orton l’emporte en 11:36. Pas mal, mais on devine que ce genre de temps ne devrait pas suffire.

 

 

Randy, nous allons voir jusqu'où tu es patriote. Oui, jusqu'où.

 

 

The quoi ?

 

Encore une promo de The Shield. D’ordinaire, les vidéos de la WWE sont plutôt bien foutues, mais cette caméra posée au sol ne me convainc pas, à vrai dire. Ensuite, The Shield peut bramer à qui mieux-mieux, prétendre être le bouclier contre l’injustice, dire qu’ils vont ouvrir les yeux des gens, mais la question demeure : à quoi servent-ils ? Pas de revendication réelle, pas d’objectif, leur seul objectif semble être de servir de machine à faire perdre les faces pour des créatifs paresseux. C’est tout de même malheureux de voir un groupe avec de telles qualités, qui a sorti LE match de l’année 2012, végéter ainsi, avec deux interventions par semaine sans queue ni tête.

 

 

Match #2 Big Show vs Ryder

 

Ryder sort de sa reserve pour se faire détruire par Show. Même pas une minute. Pour l’ancien champion US, la dégringolade continue, et son show sur le net étant fini, ce même show qui le faisait apprécier de l’IWC, sa dernière barricade disparait. Je ne donne hélas pas cher de sa peau. On peut aussi ajouter que Maddox était aux commentaires, et n’a apporté aucune plus-value. Rien de rien. Un segment inutile pour un match dispensable, je veux bien que ce soit un go home, mais à ce compte-là, il aurait mieux valu multiplier les beat the clock… Booking inversé, Show devrait perdre, mais quel intérêt de lui faire affronter un adversaire plusieurs crans en-dessous de la carte ?

 

 

C'est donc ça du catch? Très intéressant.

 

 

Maddox va voir Heyman en coulisses

 

Quel segment original. Maddox va donc en coulisses gaver Heyman, qui cette fois décide de jouer le jeu. On n’en apprendra pas plus, aussi on peut se demander l’intérêt de la chose. Maddox aura-t-il un rôle à jouer dans le match de dimanche ? Sur ordre de Heyman ? Ce dernier laisse planer le doute, alors sans doute y’aura-t-il une conséquence… Peut-on imaginer comme l’a souligné l’un de nos CDCistes que Rock se fasse posséder au Rumble, qu’il aille ensuite gagner le Rumble et décide de défier Punk, avec Cena qui s’intercale en se faisant avoir à son tour lors d’Elimination Chamber ? La bave me pend d’ors et déjà aux lèvres, car un Rock/Cena II serait aussi inintéressant que peu inspiré…

 

 

Match #3 Ryback vs Slater

 

S’il fallait encore une preuve de ce que les trois « rockers » sont des losers de lowcard, la voilà… Ici encore, que dire face à un remplissage aussi visible ? Au lieu de virer du monde, la WWE ferait mieux de profiter de ce temps d’antenne pour donner de la visibilité à ses midcarders ou lowcarders, plutôt que de les faire squasher par untel ou untel…

 

 

King-kong a toujours été un peu con, mais là on nage en plein gare au gorille

 

 

CM Punk, pipebomb et tradition. Vous avez deux heures.

 

Ce soir, la pipebomb de Punk sera pour dire à quel point le titre de WWE Champion est l’aboutissement absolu de sa carrière. Dans l’idée, d’ailleurs, difficile de ne pas faire le lien avec Cena, dont c’est l’un des leitmotivs, ce qui confirme deux choses : désolé Silver, mais je persiste à penser que Punk enterre Cena au micro, et un heel se distingue essentiellement d’un face par ses cibles. Certes, Punk a tenu des propos injurieux envers le CDC Universe, ou accompli des actes qui sont ceux d’un heel, mais le début de sa promo de ce soir est tout à fait celle d’un face. Et après tout, le dernier à avoir attaqué des gens dans le dos avant d’en couvrir d’autres de merde, c’est Cena… Cena n’est de toutes façons, effectivement, plus vraiment un face, parce que cela fait un moment que la loyalty qu’il revendique si fort est partie aux putes, et que le comportement de son personnage est celui d’un connard qui affirme avec angélisme que la fin justifie les moyens tant qu’il s’agit a) de punir les heels et b) de redevenir champion…

 

Le discours de Punk, cela étant, en étant honnête, ne révolutionne pas le genre : on ne l’a pas attendu pour savoir à quel point porter un jour ce titre exige des sacrifices énormes et un travail foncier (comme on dit en sport, semble-t-il) quotidien. On notera aussi que Punk casse une régle officieuse en s’opposant au Rock qui est quelqu’un qui divertit et électrise, alors que lui est là pour combattre, blesser et être champion : en un mot, lutter, le mot honni entre tous. Plus intéressant, en revanche, est son retour sur son moto du moment : opposer ceux qui ont réussi grâce au soutien du public, et ceux qui ont réussi parce qu’ils ont du talent dans le ring. Cela rejoint, d’ailleurs, ce débat éternel entre fous de l’Attitude et ceux qui la rejettent : le catch y était de moindre qualité, pour les seconds, mais la fusion avec le public à travers des histoires moins insipides était plus intense, objectent les premiers. En gros, selon Punk, être champion, ça se mérite, ça ne se revendique pas comme un titre qu’on n’obtient que parce qu’on a le soutien d’une bande de veaux.

 

C’est d’ailleurs, hélas, en cela que la fin est plus convenue : The Rock est le champion du peuple, mais le peuple ce sont un ramassis de bouseux, grosso modo.

 

En revanche, ce qui est toujours étonnant chez Punk, c’est la qualité des promos de Punk en termes de précision : chaque mot est dit avec rythme, aucune chute d’attention, aucune hésitation, aucun bafouillage, et il a cet art si particulier qui consiste à varier le tempo d’une phrase pour garder son auditoire. C’est un art dans lequel il est maître, et même si d’autres ont ce talent, et reconnaissons-le même s’il le gaspille à dire des âneries Cena est un bon tribun, chez Punk on sent que c’est naturel, c’est donc d’autant plus percutant.

 

 

Et hop, ça fait aussi parapluie!

 

 

Match #4 Dolph Ziggler vs The Miz

 

Ah! Enfin débarrassé de Cena dont il était devenu le sextoy temporaire, Ziggler passe le temps en affrontant cette fois Miz, un adversaire à sa mesure qui devrait permettre de le consolider en tant que postulant crédible à un titre mondial. Même si le match est un Beat The Clock, la seule chose qui peut aller dans le sens du Miz c’est que les champions grâce à une mallette trainent souvent une image tenace de champion par accident (il en sait quelque chose), et que du coup Ziggler n’a pas un besoin impérieux de cette victoire.

 

Curieux match, d’ailleurs, avec un Ziggler qui joue le Ring General, et un Miz qui n’est pas dans le rythme, relâchant ses nearfalls avec molesse et vendant assez mal ses coups et ceux de Ziggler. C’est d’autant plus flagrant lorsqu’il affronte un adversaire comme Ziggler, qui lui excelle dans cet exercice. Même si sur la fin du match, The Miz a enfin pris la mesure de son adversaire et de son match, on ne peut pas dire que la confrontation rendre grâce aux deux adversaires.

 

Evidemment, Miz tente de porter sa soumission toute neuve à Ziggler, qui s’en sort grâce à ses deux acolytes, et c’est sur le fil que Ziggler s’impose avant la limite de temps. Un match moyen, donc, mais bien raconté.

 

En revanche, revenons un instant sur Big E Langston. Son nouveau surnom, Ryblack, n’est évidemment pas mal trouvé, mais à mon (très) humble avis, il y a une maturité intéressante chez ce garçon : pendant le match, il n’a pas quitté l’action du regard, oscillant parfois entre le ring et l’horloge, et tournant autour du ring de manière à pouvoir toujours intervenir pour sauver son blondinet favori. C’est un détail, sans doute, mais j’ai la faiblesse de penser que c’est sans doute le signe de quelqu’un qui « sent » bien le ring, ce qui est plutôt encourageant.

 

 

M'enfin, Henri et Taiji ne me contrediront pas, le principal intérêt du match est ici.

 

 

Ce soir, c’est remise de diplômes

 

Et pas n’importe quels diplômes, puisque ce sont ceux des deux fous furieux de Hell No que l’on récompense pour avoir triomphé de leur colère. Pas la peine de revenir dessus, je pense que nous serons à peu près tous d’accord pour dire à quel point les deux mélangent un talent énorme dans le ring, Bryan en tête, et une vista comique très inattendue, à telle enseigne que lors du SD précédent ils ont quand même réussi à intégrer Orton à l’un de leurs délires sans que la Vipère ne soit totalement ridicule. Bon, on aurait un peu dit Mr Loyal entre deux clowns, mais c’est dire, car autant il est dur de sortir un bon match d’un balai, autant il doit être surréaliste d’impliquer Orton dans un segment comique.

 

Il faut d’ailleurs les voir, tous les deux, arriver, en peignoirs de coiffeur, Bryan ayant d’ailleurs les cheveux plaqués sur la tête dans ce qui constitue sans doute la coiffure la plus laide depuis l’inoubliable Rudy Voller. Comme on peut s’en douter les choses ont dégénéré lorsqu’il a fallu désigner l’étudiant qui devrait évoquer ses sentiments, et tout cela s’est résolu dans leurs embrassades aussi traditionnelles qu’homériques, embrassades dans lesquels ils ont impliqué le WWE Universe dans son intégralité. Surréalisme de rigueur, donc, pour ce qui pourrait être la fin de cette storyline, preuve que la WWE sait parfois s’arrêter avant qu’une storyline ne tourne en eau de boudin. Les problèmes de colère sont résolus, et les deux tarés sont devenus des prophètes du câlin… Jusqu’au bout, cette storyline aura été complètement folle, mais totalement réussie.

 

 

– Dans mes bras!

– Ca va pas? T'es majeur!

 

 

Match # 5 Kaitlyn vs Alicia Fox

 

Trop court, mal maîtrisé, malgré quelques mouvements intéressants de part et d’autre, notamment un plongeon de Kaitlyn plutôt sympathique, et un panorama sur le décolleté de la championne qui a dû coûter deux rouleaux de sopalin à Kovax. Kaitlyn l’emporte sur un spear correct, mais encore une fois les Divas ne sont et ne restent que des bouche-trous. BBM, silence.

 

 

Exclusif! Le premier saut à l'élastique en binôme s'achève tragiquement!

 

 

La PaulBomb devient… n’importe quoi

 

Heyman est seul sur le ring, et a annoncé à Punk, assis dans les loges, qu’il allait lui offrir un cadeau spécial. Quand on connait le niveau de Heyman en promo, difficile de ne pas être impatient, d’autant plus quand il annonce qu’il va se faire l’interprète de Punk auprès du public, dont il pense qu’il ne peut pas comprendre un champion aussi intelligent. Comme quoi ce n’est pas si difficile de se faire haïr par une foule.

 

Le discours de Heyman, pourtant et hélas, est assez convenu : « au lieu de se concentrer sur moi, cet abruti de Rock devrait se concentrer sur Punk ».

 

Il n’en fallait pas plus pour que The Rock arrive, et houla qu’il est astucieux, il a acheté une place pour le show pour pouvoir rentrer. Ah tiens, la WWE ne joue pas à guichets fermés. Du coup, prudent, Heyman quitte les lieux, et au temps pour ceux qui comme moi espéraient une promo dévastatrice.

 

A la place, nous avons un Rock que l’on peut craindre en méforme, mais dont le charisme fera, comme d’habitude, le boulot pour lui. Encore une fois, The Rock tape à côté : depuis dix ans, il aurait bossé pour prétendre au titre suprême. Non, coco, perdu, tu as fait du cinéma, avec un certain succès, mais personne ne croit que tu aies pensé au titre avant que VKM ne vienne te voir il y a deux ans avec un très gros chèque. En revanche, on ne peut pas lui reprocher un manque de détermination : si le discours est convenu, comme prévu, l’énergie démentielle du Rock traverse l’écran et donne envie de boire ses paroles. Bon, en gros, il va casser la gueule de Punk, et libérer le WWE Universe de ce Sauron à tête de drogué (encore qu’on ne sache pas bien quelle tête a Sauron en réalité). Seulement, quand il le dit, non seulement on y croit, mais on pense vraiment que Punk pourrait être Sauron (mais je m’égare).

 

 

Les lumières s’éteignent, The Shield attaque The Rock. Oui ils ont les mêmes pouvoirs que le Taker, ou alors ils sont les voisins de palier de MacGiver ou de Sheldon Cooper.  Juste ciel, comme cela est intéressant ! Cela entretient le doute quant à savoir vers qui se tourne la loyauté de The Shield et… ah non on s’en fout, en fait, ils attaquent n’importe qui, ennemis de Punk ou non. Et d’ailleurs, où est Cena pendant que The Rock se prend un permis de démolition pointure 47 dans les valseuses ? Où sont les faces ? Comment ? Ils n’interviennent que quand ça arrange les scénaristes ? Comme The Shield alors ?

 

Deux petits mots encore : The Rock a quand même fini en crachotant du sang, et du coup après cette dérouillée les pronostics semblent plus que jamais à son avantage dimanche.

 

C’est Punk qui a le mot de la fin : c’est beau d’avoir des rêves, mais parfois il faut s’en réveiller.

 

 

Elle va avoir du boulot la fée des dents.

Hin hin hin.

 

 

Match # 6 Sheamus vs Wade Barrett

 

Sheamus a affaire à forte partie, et les matchs entre deux-là sont toujours excitants. Barrett est le champion intercontinental en exercice, il est improbable qu’il se fasse démolir, quant à Sheamus il est un ancien champion booké extrêmement puissant.

 

Comme prévu, le match ne déborde pas de voltige, mais les coups sont puissants, les prises impressionnantes, et chaque impact fait mal, très mal. Barrett a eu grand raison de faire évoluer son moveset, car sa boxe représentait une entrave trop importante et limitait sa capacité d’expression dans un ring, surtout quand on se rappelle à quel point le garçon a de la ressource.

 

Un match plaisant pour qui apprécie les affrontements de Big Guys (et donc la WWE actuelle), remporté par Sheamus. Mais évidemment, au-delà de la limite de temps, Ziggler ayant décidé d’intervenir avec sa clique pour faire durer le match plus que de raison. Habile manœuvre, plutôt originale, et qui nourrira la soif de revanche de Sheamus. On peut objecter que Sheamus aurait pu, et dû, n’en avoir rien à foutre et se concentrer sur Barrett, puisque toute intervention extérieure lui aurait fait gagner le match immédiatement, mais un peu d’originalité ne fait jamais de mal. Surtout à la WWE…

 

 

Il y en a un peu plus, je vous le mets quand même?

 

 

Je passe délibérement sur la pub pour le Rumble qui nous montre de soi-disant fans en train de pronostiquer le Rumble, et pas un seul ne donnant Cena vainqueur, alors que celui-ci, assis dans un coin de la pièce, affiche un sourire narquois. Est-ce que la WWE essaie de nous faire croire qu’il n’est pas favori ? Nous annonce la couleur en nous signalant d’ors et déjà qu’il sera champion ? En tous cas cette nouvelle et agaçante mise en avant ne donne pas envie d’en parler…

 

 

Deux garçons, une fille et un boudin, une tonne de possibilités si on n'est pas difficile

 

Dolph, AJ, Big E et Vickie sont dans un bureau. A votre avis, qui va se faire enfler ? Alors que Ziggler est déjà en train de conjecturer sur le chiffre à choisir, trente, évidemment, ou le vinst-sept, qui a gagné quatre fois, Vickie l’interrompt : il n’a pas gagné le droit de choisir n’importe quel chiffre, mais bien le numéro un ou le numéro deux… On imagine d’ici la bataille mythique que va livrer Ziggler, mais son sort semble déjà scellé, le privilège d’arriver en premier et de remporter le Rumble étant d’une part fort rare et d’autre part pas spécialement destiné à quelqu’un du statut de Ziggler, qui n’est pas encore au sommet (rappelons-le, malgré son omniprésence actuelle bienvenue), et qui détient déjà la mallette bleue. Toujours est-il que comme le dit Lawler, la Cougar a eu le dernier mot…

 

 

Trois garçons, mais comme ils sont un peu féroces il n’y a  pas trop de possibilités

 

Continuons notre petit jeu : Heyman, Punk et VKM  sont dans les coulisses. Ce coup-ci, je ne vous demande pas qui va se faire enfler… Evidemment, Heyman ayant annoncé une grande surprise à Punk, et se réjouissant que Rock ait enfin appris à fermer sa gueule, on appelle cela une orgie de preuves, suffisamment en tous cas pour que VKM soit chafouin. C’est ainsi, Vince est chafouin. Et quand il est chafouin, il est mesquin, aussi décide-t-il que si The Shield intervient durant le Rumble pour soutenir Punk, il prendra des mesures de représailles sévères : retirer la ceinture à Punk. Voilà, en une phrase, de quoi donner du grain à moudre aux suiveurs et leur donner envie de regarder, et n’oublions pas que c’est quand même un peu la fonction principale d’un go-home show. Si le Shield intervient, cela exclura des liens entre Punk et lui. S’il n’en fait rien, cela peut tendre à prouver qu’ils roulent bien pour Punk, car sinon pourquoi se priveraient-ils de démolir Rock encore une fois, même si ce ne sont pas les cibles qui manquent pour eux dimanche soir ? C’est d’ailleurs ce que relève Heyman. Du coup, on peut les imaginer autour du ring, comme une présence sourde et menaçante. Ils serviront donc à quelque chose, ce qui n’est pas du luxe, même si d’aucuns auraient préféré les voir lutter.

 

 

Match # 7 Alberto del Rio vs Tensai

 

Même commentaire que pour Big Show : à quoi cela leur sert-il d’affronter des seconds, voire troisièmes couteaux ? En quoi cela est-il sensé les montrer forts avant le match ? Tensaï aura donc existé, pas trop mal du reste, mais guère plus que Ryder. Au moins aura-t-il réussi à frapper Del Rio. En revanche, Del Rio a encore montré sa popularité dans la communauté latina, le show se déroulant à San José et le public le suivant avec passion. Reste à voir ce que cela donnera dans des villes dans lesquelles la communauté est moindre, et de toutes façons il est à craindre que le règne de Del Rio ne dépasse pas Wrestlemania (si tant est qu’il l’atteigne).

 

 

Ryback a montré à Tensaï comment faire des pompes.

 

 

There’s a new sheriff in town

 

Bob Backlund, membre historique de la WWE, a connu l’un des plus longs règnes de champion de la WWE. Sorte de gendre idéal, il est devenue par la suite un heel vicieux, et a dans tous les cas marqué les esprits. Cette année, pour l’instant, il faut l’avouer, le casting du Hall of Fame est séduisant, puisqu’il le rejoint lui aussi.

 

 

Scoop ! Cena veut gagner le Rumble !

 

Aussi incroyable que cela puisse paraître, et malgré une direction qui lui tourne le dos avec insistance et une année de merde ponctuée d’à peu près tous les main-events de PPV, Cena entend gagner le Rumble, quels que soient ses adversaires, pour aller à Wrestlemanie, car il ne sera pas sur la carte sinon. Il n’a aucun soutien en interne, alors qu’il hustle, qu’il loyalty, qu’il respect, et pour le Rumble, bien sûr, il ne givera pas up.

 

Au cas où vous ne le sauriez pas, Cena m’emmerde, et si j’en crois la réaction du public à son entrée, je ne suis pas le seul… Je sais bien qu’il vend du merchandising par camions entiers, mais la façon dont la fédération ignore ces huées et dont lui semble s’en moquer a quelque chose de très agaçant. Et de très frustrant aussi.

 

Toujours est-il que Cena a voulu se la jouer biblique, sur fond de « le dimanche c’est repos », avant d’embrayer sur son public favori (le seul qui lui reste, dirais-je si j’étais mauvaise langue) : le kidz. Et ça déconne sur les jeux vidéo («  ah ah ah sale gosse c’est toi qui me fragge à Black Ops II hein ? », « mon pseudo c’est kidzmark187 »), où l’on notera que dans le monde de Cena les enfants de 7 ans jouent à Black Ops II. Edifiant. On enchaine sur les filles (autre bonne cible pour lui) qui vont sur les réseaux sociaux, les garçons « solitaires », etc, et on sait déjà où il va : dimanche, lui, il ne se repose pas, parce que (cf supra).

 

 

Mais enfin merde! Ce type a le body language de Le Pen!

Détestez-le!

 

 

Et bien sûr, comme tous les ans, le show s’est terminé en mêlée générale entre tous les participants de dimanche.

 

Un go-home assez médiocre, en fait, qui ne fait pas vraiment la publicité du PPV : un ou deux matchs corrects sans plus, quelques coups de vice plus ou moins prévisible, un show plutôt mou, en fait. Alors, bien sûr, le Rumble fait partie de ces shows qui se vendent un peu tout seul, c’est entendu, mais il n’empêche qu’une nouvelle fois les créatifs ont été particulièrement paresseux, et que la Road to Wrestlemania risque d’être bien morne cette année…

 

 

Tu préfères subir la Road qui s'annonce ou coucher avec ça?

Réponse sur Twitter, n'oubliez pas le mot-dièse #Vickiegrossecochonne

 


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