Very superstitious, nothin' more to say,
Very superstitious, the devil's on his way
Stevie Wonder, Superstition
On le sait, le Rumble est affaire de numérologie, malchance et autres superstitions. Spanishannouncetable et Axl vous ont déjà concocté, en leur temps, une liste des pires numéros d’entrée, à savoir le 14 et le 17. Mais qu’en est-il des numéros de sortie qui attirent le mauvais œil ? Voici un tour d’horizon des vingtièmes éliminés de chaque Royal Rumble. Là aussi, la malédiction frappe quasi systématiquement…
Et quand la malédiction s'avance, toute résistance est inutile.
Nouvelle contribution aux sciences numéro-rumbliennes
Very superstitious, nothin' more to say,
Very superstitious, the devil's on his way
Stevie Wonder, Superstition
On le sait, le Rumble est affaire de numérologie, malchance et autres superstitions. Spanishannouncetable et Axl vous ont déjà concocté, en leur temps, une liste des pires numéros d’entrée, à savoir le 14 et le 17. Mais qu’en est-il des numéros de sortie qui attirent le mauvais œil ? Voici un tour d’horizon des vingtièmes éliminés de chaque Royal Rumble. Là aussi, la malédiction frappe quasi systématiquement…
Et quand la malédiction s'avance, toute résistance est inutile.
Nouvelle contribution aux sciences numéro-rumbliennes
1988 : Aucun maudit ?
Ah ben elle commence bien, ma démonstration ! 1988 est la seule année ou le 20e éliminé n’existe pas, puisque cette année-là le Rumble ne compte que 20 participants, et il n’y a donc que19 éliminations. On peut cependant considérer que le 20e sortant de cette année-là est tout simplement… le vainqueur, Jim Duggan, puisqu’il a effectivement été le vingtième homme à quitter le ring. Et pour ce qui concerne ce bon vieux Duggan, je ne peux que paraphraser Axl, qui avait déjà traité le cas du bûcheron dans son excellent article sur les maudits ayant tiré le numéro 17.
AND I QUOTE !
« (…) en 1998, il contracte un CANCER DU REIN. Ah ça calme hein ? Il revient quand même fin 1999, mais il est fini. […] Pour résumer : (…) une longue série d’échecs, avec en prime une putain de sale maladie dégueulasse. »
1989 : Bad News Brown
De son vrai nom Allen Coage, cet homme a laissé une trace dans le judo, en remportant une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Montréal de 1976 — la seule médaille d’un judoka des Etats Unis dans la catégorie poids lourds. Allen passera au catch juste après, se faisant remarquer au Japon et dans quelques fédérations US, notamment dans la Stampede Wrestling pour une feud sanglante avec Dynamite Kid, avant de signer à la WWF en 1988.
Dès 1989, mauvaise nouvelle (haha) : il est le 20e à passer par-dessus la troisième corde. Il quitte la WWF en 1990, non sans avoir eu deux ou trois feuds avec Bret Hart et Roddy Piper, mais sans avoir garni son palmarès non plus. Par la suite, il fera souvent part de sa frustration, affirmant notamment que McMahon lui avait promis d’en faire le premier champion du monde noir avant de revenir sur sa promesse. Il continuera le catch jusqu’en 1999, année où une blessure du genou le force à prendre sa retraite.
Allen est mort en 2007, à l’âge de 63 ans, d’une crise cardiaque.
Merci pour ce titre de premier maudit !
1990 : Haku
Cette année-là, Haku cumule : il tire le numéro 14 et il est le 20e éliminé. Comment parler de chance après cela ? Ce « beau bébé » tonguien était à l’époque champion du monde par équipes avec notre André national. Le duo perd ensuite les ceintures à Wrestlemania, Haku descend rapidement dans la carte et n’a plus un seul run notable avant de partir chez la rivale WCW, où il sévira sous le nom de Meng, essentiellement lower midcard. Il reviendra chez Vince en 2001 former une équipe avec Rikishi, équipe rapidement avortée suite à la blessure du blond. Si vous voulez le rencontrer le mieux c’est de vouloir acheter une voiture, son métier actuel étant de les vendre. La malédiction du vingtième sortant n’a pas seulement signifié le début de sa descente dans la carte, puisqu’elle semble s’être propagée à sa descendance : il est le père de Camacho, davantage connu pour ses talents de cycliste que de catcheur.
Et le maudit de la tag team est…
1991 : Shane Douglas
Encore un homme qui, la même année, tire l’un des deux numéros maudits (ici le 17) et sort en vingtième position. Douglas s’était pourtant vu offrir un contrat à la WWF, et réussi une excellente performance lors de ce Rumble. Malheureusement, peu après il dut aller assister son père mourant pendant de longs mois. Sa chance à la WWF était passée. Il passera donc l’essentiel de sa carrière à se faire péter les côtes à l’ECW.
On sent bien que la malchance cible ses victimes.
1992 : Virgil
Eliminé numéro 20, approchez. Nom ? Virgil. Profession ? Valet des DiBiase. Vous avez fait quoi après votre élimination ? Vous êtes resté dans le lowcard, et avez servi à pusher les petits qui montaient ? Ensuite ? Vous avez servi de valet au fils DiBiase qui vous a traité comme de la bouse ? Ted DiBiase, on parle bien du futur Cena… ou pas ? Ok merci, au revoir…
On vous laisse vaquer à vos occupations.
1993 : Tatanka
Tout avait bien commencé à la WWF pour Chris Chavies par un push du à une streak d’invincibilité pendant un an et demi, et un titre de champion intercontinental. Rien ne laissait donc augurer que l’Indien allait être frappé par le grand esprit maudit. Mais en quelle année a-t-il vu sa streak se briser ? 93, celle où il fut le vingtième à dégager du Rumble. Et après ? Pas grand-chose de bien notable. Il turne heel, rejoint la Million Dollar Corporation, ne fait rien d’intéressant, quitte la WWE en 1996, passe dix ans dans des féds secondaires, revient en 2005, jobbe, et repart en 2007. Apres une telle streak inaugurale, on pouvait s’attendre à ce qu’il devienne un main eventer en puissance, au moins un mid-carder bien établi ; mais Tatanka n’a jamais su ou pu s’imposer. On sait maintenant pourquoi.
Le mauvais œil lui a volé dans les plumes.
1994 : Adam Bomb
Avec une gimmick de survivant d’un incident nucléaire, Adam Bomb était surtout connu pour le nuage atomique qui s’élevait à la fin de son entrée. Il ne fit rien dans son premier passage a la WWF, notamment lors de ce Rumble 1994 où il entra pourtant en dernier, et partit dès 1995 à la WCW où il fit équipe avec Brian Adams (Crush, pas le crooner romantique que vos grandes soeurs avaient en poster dans leur chambre), remportant les ceintures a deux reprises. Il revint ensuite deux mois en 2001 à la WWF pour tenter en vain de reprendre les ceintures aux Brothers of destruction. Aujourd’hui, Adam bosse dans la pub.
En même temps, ça ne pouvait que lui péter à la gueule.
1995 : Billy Gunn
Bon la, y a eu une impasse. Monty Sopp de son vrai nom est l’un des catcheurs les plus titrés en équipe de la WWF/E avec notamment Bart Gunn et Chuck Palumbo mais il a surtout formé les New Age Outlaw avec Road Dogg, dont TDS vient de nous narrer la genèse. C’est aussi un membre de D-Generation X. Rien de bien maudit dans l’histoire, c’est ce qu’on appelle l’exception qui confirme la règle.
Dans ta face, malédiction !
1996 : Barry Horowitz
Horowitz ? Un jobber assez populaire dans le WWF Universe. Depuis 1991, il avait sa place au chaud en tant que jobber officiel de la fédération. Mais une élimination en vingtième du Rumble, ça vous brise une carrière, aussi low level soit-elle : l’année suivante, son contrat n’est pas renouvelé, il se casse à la WCW, y passe deux ans et arrête les frais. Aujourd’hui, il officie en tant que nutritionniste en Floride.
Mais attention: j'explique seulement à mes clients comment PERDRE du poids. Gagner, je sais pas faire.
1997 : Jerry Lawler
Qui ne connaî pas Jerry Lawler ? Catcheur puis commentateur à la WWE, Lawler n’y aura récolté que des Slammy, dont on connaît la si grande importance. Pourtant, il aura été un heel important du milieu de la décennie 1990, mais à partir de 1997 (CURIEUSEMENT), sa carrière prend un cap descendant. Il catche de moins en moins, et reste de plus en plus collé à la table des commentateurs. La malédiction a été clémente : OK, elle a détruit son statut de catcheur, mais elle lui a quand même permis de subsister dans le catch jusque bien au-delà de la date de péremption. Le but de la malédiction était en réalité de le faire crever comme un chien en direct d’une crise cardiaque, mais le vieux sagouin a dupé la mort comme dans un Woody Allen, et ne mourra probablement jamais.
La mort? Je voulais juste la baiser avant d'être trop vieux!
1998 : Savio Vega
Comprenant que la malédiction l’avait frappé, Savio Vega décida sagement de quitter la WWF dès 1999, année ou il partit en semi-retraite. Il fut ensuite agent à la TNA pour les Knockout, mais aussi pour la version indienne, la Ring Ka King.
Ce haussement de sourcil, ce teint un peu halé… Savio Vega est au Rock ce que Darren Young est à John Cena.
1999 : X-Pac
Par où commencer, par la « X-Pac Heat », de plus en plus forte ? Par le fait que sa carrière commence à être derrière lui en 1999 ? Par la nuit avec Chyna, par ses problèmes d’alcool et de drogue ou encore par sa tentative de suicide, vue dans son cas comme un « accident » survenu suite a un mélange d’alcool et d’antidépresseurs ? Si X-Pac est en voie de réhabilitation, cette liste nous montre qu’il a quand même assez morflé. A partir du moment où il a été projeté dehors en vingtième position.
Ah c'était pour ça? Hébé. Ca me sidère. Je vais aller prendre un cocktail de drogues de synthèse pour m'en remettre.
2000 : Val Venis
Val Venis, un ex-acteur porno devenu lutteur : une gimmick plus Attitude que ca tu meurs. C était le personnage qu’a joué Sean Morley de 1998 à 2000 avant de rejoindre la stable Right to Censor. Bingo, le personnage est mort la même année que la malédiction a frappé. Apres ça, Morlaix oscille entre la lowcard, la midcard et le jobbage to the stars jusqu’en 2009. Une carrière honorable pour Sean, une gimmick en voie d’extinction pour Val Venis (qui est réapparu de temps à autre mais de manière très sporadique, mais bon c’est le personnage qui est maudit).
Maintenant, il vient plus aux soirées…
2001 : Albert
Encore un combo du numéro 17 et de la 20e élimination ! Albert est l’un des Big men les plus talentueux de sa génération. S’il est limite un dieu au Japon, à la WWE son impact aura été bien moindre. Un exemple plus flagrant ? Il fait quoi sous la gimmick de Tentai, actuellement ?
Je me suis tatoué une formule pour conjurer la malédiction, mais apparemment le mauvais sort ne pige pas le japonais.
2002 Test
Bon vu que ce sont toujours les mêmes qui tirent la poisse je vais encore une fois paraphraser Axl qui a su trouver les mots justes pour parler de Test, qui cumule vingtième élimination en 2002 et entrée en 17ème position en 2003.
« Longtemps partenaire du précédent. Jeune, puissant, correct dans le ring, impliqué dans des storylines de haut niveau… [20e éliminé en 2002], tire le 17 en 2003. La suite ? OK, vous l’aurez voulu. Opéré de la colonne vertébrale quelques mois plus tard. Viré avant d’avoir pu revenir dans les rings. Accro aux painkillers, ce qui flingue son retour à la WWE en 2006. Meurt d’overdose début 2009.
AND I QUOTED !
2003 et 2004 : Charlie Haas
Shelton Benjamin était maudit (entré 17ème en 2004 puis en 2008), son partenaire aussi, avec ce double coup du sort qui ne pardonne pas. Viré en 2005, Haas revient la même année pour reformer un tandem avec Shelton mais vu que ce dernier est drafté à la ECW… L’équipe disparaît. Haas servira de jobber quelque temps, notamment avec un gimmick d'imitateur plutôt rigolo, avant de prendre la porte et d’aller retrouver son comparse à la ROH.
Haas a vraiment tout tenté pour échapper à la malédiction.
2005 : Snitsky
Bon, regardons le palmarès du loustic à la WWE. … … … Bon qu’ est-ce qu’il a fait sinon ? Il a été contender à plusieurs ceintures sans succès, était en feud avec Kane quand Lita était enceinte (et est resté dans l’histoire pour ses protestations d’innocence consécutives à la fausse couche de la punkette provoquée par une collision accidentelle), a fait deux main events de RAW face à Cena, les deux perdus, a eu une série de victoires en 2007 interrompue par Jonnny Boy et a été viré la même année. Bon ben merci, ravi d’avoir joué.
C'est à cause de la malédiction! It wasn't my fault!
2006 : Goldust
Il commence à se faire un palmarès dans les malédictions lui. Bon le « fils de » a assez bien mené sa barque dans la fédération. MAIS. En 2006, Goldust quitte la WWE pour voir ailleurs. Après deux ans sans relief au Japon et à la TNA, il revient une dernière fois à la WWE, où blessures et statut de jobber s’allieront pour rendre sa fin de carrière tout à fait oubliable.
Mais la WWE, royale, lui a proposé une reconversion en tant que secrétaire.
2007 : The Miz
Un rescapé ! Il a eu un immense coup de chance car sa malédiction a duré uniquement le soir du Rumble. Le Miz entre 29e à son premier Rumble, un sacré chiffre. Il est prêt, il est jeune, il va tout défoncer pour gagner, il… Bon OK, il se fait éliminer après sept secondes sur le ring, par… wait for it… The Great Khali. Vraiment une soirée maudite.
Celui qui me trouvera une image de l’élimination du Miz gagnera un Khali Kiss.
2008 : Mick Foley
Encore une exception. Nous allons dire que la malédiction était en vacances, car pourrir des catcheurs pendant toutes leurs carrières à la WWE c’est pas de tout repos.
A moins que la malédiction soit capillaire ?
2009 : Rey Mysterio
Bon, le mauvais sort a fait un petit break en 2007-2008, mais il est de retour, et en forme. Cette année la, Rey sera suspendu pour la première fois suite à une violation de la Wellness Policy, ce qui l’obligera à céder son titre de champion Intercontinental. Suivront une nouvelle grosse blessure au genou, une autre suspension et une prise de poids qui indiquent un déclin inexorable. Pas très spectaculaire, mais froidement efficace. La malchance avance masquée.
Masque en vente à 299 dollars bien entendu.
2010 : Chris Masters
Eliminé en 30 secondes, Chris continue son jobbage entamé après une infraction à la Wellness Policy. Un an et demi plus tard, le temps de choper le 14 au Rumble 2011, le « chef d’œuvre » est libéré de son contrat. Certaines rumeurs le renvoient à Stamford à brève échéance. Maso, le bonhomme.
Sans doute pour avoir cette fois le numéro 17 et devenir le 1er triple loser champion.
2011 : Michael McGillicutty
En mot compte triple, l’homme au nom que personne ne sait écrire, j’ai nommé Mr Perfect Jr ! Un court passage dans le Nexus puis retour à NXT, dans l’antichambre de la WWE, pour s’améliorer. Avec son face-turn imminent dans celle-ci, cela semble annoncer soit un changement de gimmick et de nom, soit un test infructueux dans le labo. Souhaitons lui la première option, il a quand même fait équipe avec Otunga, le pauvre !
Eh les gars, si on jouait à « le moins vêtu aura la meilleure carrière ? »
2012 : Jey Uso
Les Usos. Une équipe appréciée, divertissante et efficace dans un ring. Qui arrive quand la division tag team est en perdition. La division est ensuite ressuscitée. Ca change rien : ils servent de jobbers, les bookers leur préférant une équipe comme les PTP. Ils cherchaient une explication ? Qu’ils aillent voir du côté du rang de sortie de Jey en 2012.
En même temps le père avait tiré le numéro 14…
Voilà, cette plongée mathématico-historique est désormais terminée — enfin, en attendant le Rumble de cette année. En le visionnant, ne vous contentez pas de remarquer qui entrera en 14ème et en 17ème position. Essayez aussi de calculer qui sort en vingtième…
Fouyaya, quand je vois le nombre de malédictions liées au Rumble, je suis bien content de ne jamais y avoir participé, moi.