Enfin !

Anything Raw can do, Smackdown can do better.

Booker T

 

Après une fin d’année 2012 gentiment ennuyeuse, il semblerait qu’en ce début 2013, la WWE ait décidé de passer enfin la seconde. Et dans la foulée, elle a aussi passé la troisième, la quatrième, la cinquième et elle a fini par péter la boîte de vitesse. Nalyse d’un épisode formidable.

 

 

Vous voyez que c'était bien !

 

 

Nalyse de Smackdown du 11 janvier

 

Anything Raw can do, Smackdown can do better.

Booker T

 

Après une fin d’année 2012 gentiment ennuyeuse, il semblerait qu’en ce début 2013, la WWE ait décidé de passer enfin la seconde. Et dans la foulée, elle a aussi passé la troisième, la quatrième, la cinquième et elle a fini par péter la boîte de vitesse. Nalyse d’un épisode formidable.

 

 

Vous voyez que c'était bien !

 

 

Nalyse de Smackdown du 11 janvier

 

 

Booker T nous a donné envie de regarder Smackdown jusqu’au bout

 

 

Toujours très élégant avec son costard et son chignon, le general manager a ouvert l’émission en expliquant que si le dernier Raw avait été exceptionnel, Smackdown n’aurait sûrement pas à rougir ce soir, vu que le programme était putain d’alléchant. Jugez-en : un match opposant le champion des États-Unis Antonio Cesaro à Randy Orton, la présence du Rock après dix ans d’absence au show du vendredi, un last man standing match de championnat entre le Big Show et Alberto Del Rio…  Même si Booker s’est bien gardé de dire que Khali allait être là lui aussi, il faut bien reconnaître que ça avait de la gueule.

 

 

Ce show sera exceptionnel en tous points ! Sauf ma cravate.

 

 

Le Big Show se pointa sur ces entrefaites pour couiner, accuser Booker d’avoir un problème personnel contre lui, et n’hésita pas à se montrer presque raciste : selon lui, le match contre Del Rio n’avait été organisé qu’en raison de la forte présence latino dans le coin (l’émission était enregistrée à Miami), mais de toute façon, les latinos, c’est rien que des voleurs, des drogués et des feignasses qui vivent des allocs (je résume, hein). Le gros chauve s’en prit physiquement à son patron, ce dernier étant derechef sauvé par un Alberto Del Rio désormais gentil, défenseur des petits enfants et des catcheurs retraités.

 

 

J'ai failli buter le Père Noël, c'est pas un troll des montagnes qui va me faire peur !

 

 

Les gars du Shield ont encore fait chier leur monde

 

 

Ils sont tout de même bien pratiques, ces petits jeunes. Imaginez que vous soyez booker à la WWE, et en charge du premier Smackdown depuis dix ans où Dwayne « the Rock » Johnson sera présent. Vous vous dites que vous allez en profiter pour écrire un spectacle prestigieux et de qualité, et vous cherchez donc à organiser de bons matchs, avec des gars bien établis. Et là, hop, vous choisissez un combat entre Randy Orton et Antonio Cesaro. Mais finalement, vous êtes bien emmerdé. Ben oui : parce que si vous faites gagner Orton, vous cassez l’ascension de Cesaro qui est en train de se construire un personnage invincible semaine après semaine. Mais vous ne pouvez pas non plus faire gagner le Suisse, vu qu’Orton reste quand même plus haut dans la carte. Du coup, hop, une petite intervention du Shield qui s’en vient casser la gueule à Randy, la Vipère gagne par disqualification, l’aura des deux adversaires est préservée, et en plus vous en profitez pour continuer le push du Shield. Et vous pouvez vous permettre d’organiser un match très équilibré, dans lequel Cesaro perd tout en ayant l’air dangereux face à un gars comme Orton. Ce n’est certes pas d’une inventivité folle, mais ça reste relativement cohérent, et la cohérence est une qualité souvent trop rare à la WWE.

 

 

Randy, on te shield à la gueule !

 

 

CM Punk et Paul Heyman se sont foutu de la gueule du Rock

 

 

Au milieu du stade qui fut le théâtre de Wrestlemani XXVIII, et donc du dernier match en date du Rock, CM Punk a expliqué que le temps du Rock était fini. On est loin du brio de la dernière promo du champion à Raw, mais ça reste efficace.

 

 

Johnson. Mais qui va ouvrir ?

 

 

Les 3MB sont toujours aussi bêtes

 

 

À grands renforts de « yeeaaaaah », de « you got it » et de « wooooh », les clones dégénérés des Guns and Roses ont expliqué qu’ils allaient briller au Royal Rumble, Heath Slater renforçant sa brillante argumentation en expliquant que sa maman lui avait dit qu’il avait dix pour cent de chances de remporter la bataille royale (analyse que ne partage pas JBL)… Les joyeux benêts ont ajouté qu’ils n’aimaient pas beaucoup Sheamus.

 

 

Et elle s'y connaît en catch, la mère de Heath ! Parce que sa mère, c'est Mae Young !

 

 

AJ a mordu Natalya et a presque montré ses nichons

 

Un match mixte fort court opposa Khali et Natalya à Dolph Ziggler et AJ. C’est la petite cinglée qui donna la victoire à son équipe, après avoir mordu Natalya et relevé son très court t-shirt, ce qui fait toujours plaisir à voir.

 

 

Allez, encore une fois. On ne s'en lasse pas.

 

 

Enfin, histoire de rappeler qu’il est méchant, Big E. Langston a ensuite pété la gueule à Khali et à Hornswoggle. Ce garçon commence à m’être très sympathique.

 

 

Tu passes à la maison ce soir, coquinou ?

 

 

Le Rock n’a toujours pas haussé le niveau de son humour

 

 

Ne répétons pas ce qui a été dit mille fois en ces colonnes. Le Rock, c’est du charisme, de l’électricité, un sourcil élastique, une foule en délire, et toutes ces sortes de choses. Oui. Mais nom d’un petit bonhomme, ne pourrait-il pas de temps en temps changer de registre, varier un peu son vocabulaire et surtout s’en prendre verbalement aux autres autrement que par des blagues de cour de récréation ?

 

 

Ouais, mais je me rattrape par mon jeu d'acteur.

 

 

De surcroît, outre la désagréable impression d’assister à la même séquence à chaque fois que le Rock vient à la WWE depuis son retour, je ne peux m’empêcher de déplorer le fait que M. Johnson arrive à faire gober n’importe quoi à son public. Il est en effet horripilant de le voir faire huer CM Punk par tout le public sous prétexte qu’il n’est pas présent ce soir et se contente de vidéos enregistrées à l’avance, alors que lui-même ne fait pratiquement que ça depuis des mois !

 

 

Et la semaine prochaine, je vais me foutre de la gueule de tous les catcheurs qui ont joué dans des films de merde.

 

 

Dans ce contexte, l’intervention de Cody Rhodes et Damien Sandow sonna finalement très juste, le gars Sandow apparaissant bel et bien, ainsi qu’il le prétend, comme un pur génie comparativement au Brahma Bull. Et lorsque le barbu robe-de-chambré proposa au Rock de participer à son petit jeu des trois questions, l’on se plut à imaginer la vieille gloire sur le retour s’humilier publiquement. Malheureusement, il n’en fut rien : le Rock est aussi un fin lettré et il fut capable de citer sans sourciller le nom du dix-neuvième président des États-Unis.

 

Soyons cependant francs : passé l’impression de déjà-vu du début de la séquence, on se laissa prendre au jeu et force est de reconnaître que même si le Rock ne vole pas toujours très haut, il sait y faire quand il s’agit de s’attirer le soutien du public. Les Rhodes Scholars ont eux aussi été très bons et tout ça fut finalement très agréable à suivre. C’est également un bon signe pour Sandow et Rhodes de voir que la WWE leur a fait confiance au point de leur accorder une confrontation avec la grande star du moment. Bien évidemment, tout s’acheva par un cassage de gueule en règle, un Rock triomphant et un public en délire.

 

 

Sheamus est aussi pâle qu’il est fort

 

 

Dans un match à handicap contre les 3MB, Sheamus a squashé Heath Slater et obtenu la victoire en quelques secondes. Les trois pseudo rockers sont certes rigolos, mais s'ils continuent à être bookés aussi faibles, on se demande bien si leur association durera et surtout si l’exposition nouvelle dont bénéficient les trois hommes se prolongera.

 

 

Arrive.

 

 

Meet Sheamus.

 

 

Leave.

 

 

Je hais les Prime Time Players et leur gimmick de crétins pathétiques

 

 

Et je suis bien content quand ils se font éclater par Kane et Daniel Bryan qui, eux, sont formidables.

 

 

Lui, il est fort minable.

 

 

Alberto Del Rio est deve… QUOI ? OH PUTAIN !!!

 

 

Brisons là tout suspense.

 

 

S'il ne faut retenir qu'une seule image de ce Smackdown, c'est celle-ci.

 

 

Ah oui, et celle-là aussi, du coup.

 

 

Ben oui. Au terme d’un last man standing match plutôt rythmé et impressionnant, durant lequel chacun subit son lot de coups de chaise dans le dos et brisa une table avec son corps meurtri, Del Rio parvint à assommer son adversaire, à renverser sur lui la table des commentateurs, devint le nouveau WWE World Heavyweight Champion et entérina son face-turn à la grande joie du public de Miami, au milieu duquel il célébra fraternellement sa victoire.

 

Ce couronnement était assez inattendu. La feud a été extrêmement courte (même si l’on ne doute pas qu’elle durera encore un peu) et les changements de titres sont très rares en dehors des PPV. Alors une question se pose : pourquoi ce nouveau champion ? Et pourquoi ce face turn ?

 

La réponse paraît a priori évidente. Le porteur de la mallette du MITB étant heel, il faut en face un champion face. En conséquence, Del Rio semble s'acheminer vers un règne de transition probablement assez court, destiné à permettre à Ziggler d'obtenir le titre à court ou moyen terme.

 

Mais si la WWE continue sur sa lancée, soyons fous, et autorisons-nous à espérer une suite un peu moins prévisible. Gardons espoir, mes frères.

 

 

Bon allez, une dernière fois pour la route.

 


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