CDC Awards 2012 : la meilleure feud

Pour faire un film, premièrement, une bonne histoire, deuxièmement, une bonne histoire, troisièmement, une bonne histoire.

Henri-Georges Clouzot

 

Des mecs qui simulent une baston en slip de cuir, c’est bien. Mais pour que cela suscite un certain intérêt, il faut que ceux qui se foutent sur la gueule aient une bonne raison de le faire, nous racontent une histoire ; et que celle-ci soit émaillée de plusieurs combats, d’affrontements physiques et verbaux, pendant des semaines voire des mois. Bref, sans feud, tout ceci n’aurait aucun sens.

 

Pour faire un film, il faut une bonne histoire. Ou a défaut, premièrement, des gros plans sur des gros nichons, deuxièmement, des gros plans sur des gros nichons, et troisièmement, des gros plans sur gros nichons.

Vince McMahon

 

 

CDC Award : meilleure feud

 

Pour faire un film, premièrement, une bonne histoire, deuxièmement, une bonne histoire, troisièmement, une bonne histoire.

Henri-Georges Clouzot

 

Des mecs qui simulent une baston en slip de cuir, c’est bien. Mais pour que cela suscite un certain intérêt, il faut que ceux qui se foutent sur la gueule aient une bonne raison de le faire, nous racontent une histoire ; et que celle-ci soit émaillée de plusieurs combats, d’affrontements physiques et verbaux, pendant des semaines voire des mois. Bref, sans feud, tout ceci n’aurait aucun sens.

 

Pour faire un film, il faut une bonne histoire. Ou a défaut, premièrement, des gros plans sur des gros nichons, deuxièmement, des gros plans sur des gros nichons, et troisièmement, des gros plans sur gros nichons.

Vince McMahon

 

 

CDC Award : meilleure feud

 

 

Après avoir décerné le trophée consacrant le meilleur match de l’année, nous nous penchons aujourd’hui sur les feuds qui ont marqué 2012 de leur empreinte indélébile. Notez bien que nous ne parlons pas ici de storylines, mais bien de rivalités identifiables entre un ou plusieurs catcheurs et un ou plusieurs autres. Ainsi, et pour ne citer que cet exemple, l’angle du Shield n’entre-t-il pas dans notre réflexion, puisqu’aucun ennemi du gang n’est clairement perceptible pour le moment. C’est une formidable storyline, mais ce n’est pas une feud au sens où nous l’entendons dans le cadre de notre Hall of Fame annuel.

 

 

Ça non plus

 

 

Avouons-le tout de go : nous avons dû nous creuser un peu la tête au moment de sélectionner cinq rivalités véritablement enthousiasmantes. L’année 2012 de la WWE se caractérise en effet par une certaine pauvreté en la matière, un grand classicisme et des confrontations assez brèves, peu marquantes, et manquant d’originalité. Alors qu’en 2011, la guerre de CM Punk à l’establishment de Stamford, tout comme celle ayant opposé Randy Orton à Christian, avaient survolé les débats et s’étaient imposées clairement dans nos esprits et nos Awards, très loin devant la concurrence. En 2010, Nexus versus Stamford et son icône John Cena avait réalisé le perfect (premier avec 25 points sur 25 possibles), tandis qu’en 2009, CM Punk et Jeff Hardy avaient atteint des sommets et une intensité dramatique jubilatoires. Rien de tout cela cette année.

 

 

Et parfois bien pire

 

 

Notre vainqueur ne se détache que timidement et est loin de faire l’unanimité puisque Kovax, Wrestlemaniac, Silvernights et Jyskal ne le citent même pas dans leur Top5 ! Quant à ses deux poursuivants, ils sont au coude à coude. La faute sans doute à une absence de feud longue et intense ctb. John Cena et The Rock auraient pu écraser l’année, mais le caractère sporadique des apparitions du Brahma Bull a considérablement nui à la storyline, de même que la quasi absence de contact physique entre les deux hommes avant leur grande explication du Biggest Stage of Them All. Le même problème ou presque se pose avec Brock Lesnar : le nombre de ses apparitions est limité, ce qui impose aux bookers de l’utiliser avec parcimonie. Cela a sûrement porté préjudice à la rivalité qui l’a opposé au Marine, certes excitante, mais très, très courte. Trop pour véritablement marquer les mémoires. On est par exemple bien loin du niveau de la feud entre Bobby Roode et James Storm à la TNA (doigt tendu en direction des fans d’Orlando), qui a véritablement rythmé l’année de la fédération de Dixie Carter.

 

 

Il faut dire que James Storm a le catch dans le sang. Il l'a prouvé à Bound for Glory l'an dernier.

 

 

À cela, il faut ajouter la paresse des scénaristes de la WWE. L’an dernier, CM Punk était en guerre contre le monde entier, en 2010, le Nexus déboulait en force pour s’opposer frontalement au pouvoir de Stamford. Et en 2009, la feud ayant mis aux prises le Second City Saint au Rainbow-Haired Warrior allait bien au-delà de « ta ceinture est trop belle, viens, on se bat ! » ou de « je suis plus fort que toi, viens, on s’en fout plein la gueule ! »

Le bilan de 2012 est tout autre. Nul grand dessein : Johnny et Dwayne l’ont joué sur l’air du « on va bien voir qui est le meilleur », Punk a été opposé à des Superstars qui n’en voulaient essentiellement qu’à son titre WWE, tandis que Sheamus et le Big Show ne sont pas allés plus loin que l’enjeu de la ceinture consacrant le champion du monde poids lourds. Tout ceci peut donner de très bons matchs, d’excellents moments, mais il manquera à l’an dernier ce petit je-ne-sais-quoi qui fait d’une bonne feud une rivalité faisant uriner les fans de plaisir semaine après semaine.

 

 

En 2013, vous n'aurez pas ce problème, bitches.

 

 

Mais assez de palabres, remémorons-nous le palmarès de 2011 avant de nous plonger dans les résultats de cette année. 

 

 

1. CM Punk – WWE, 28 points sur 30 possibles

2. Randy Orton – Christian, 26

3. The Rock – John Cena, 6

4. Zack Ryder – Dolph Ziggler, R-Truth – les conspirateurs, 5

6. Cody Rhodes – Rey Mysterio, 4

7. Edge & Christian – Alberto Del Rio, John Cena – The Miz, 3

9. Triple H – The Undertaker, Edge – Dolph Ziggler, Mark Henry – Big Show, 2

12. Christian – Sheamus, Randy Orton – Wade Barrett, 1

 

 

 

 

Cinquième : Sheamus vs. Big Show (avec 22 points sur 75 possibles)

 

Tout ne fut certes pas parfait dans cette rivalité entre le colosse aux poings d’acier et le Celtic Warrior. Cette feud pour le titre poids lourds a débuté de la façon de la plus classique qui soit : le Big Show marave Randy Orton, le 28 septembre, à SmackDown, et s’arroge le droit de disputer sa ceinture au Great White, lors du PPV à venir. L’angle scénaristique est des plus banal, aucune promo brillante n’est venue sublimer l’histoire simple d’une embrouille entre deux Big Men qui se prétendent les plus forts, et quelques épisodes discutables, comme celui de l’épreuve du punching-ball, étaient probablement dispensables. Mais si l’on passe sur ces quelques détails, il reste une storyline classique, mais efficace, comme on les aime, qui sert les deux personnages et accouche de matchs dantesques.

 

 

Sheamus s'est même essayé aux danses juives traditionnelles pour confirmer son Jewish Turn.

 

 

Au Géant, qui sort victorieux de cette confrontation musclée, ce scénario offre un second souffle, le consacre en heel dominateur et déterminé et conclut en beauté une année en dent de scie. Mais paradoxalement, c’est probablement Sheamus qui a le plus bénéficié de cette rivalité virile, malgré ses trois défaites contre le Géant qui lui a servi de rival. Considéré comme un champion plutôt fadasse par le WWE Universe, il s’est révélé en trois duels épiques comme un combattant acharné qui ne cède pas un pouce même dans les situations les plus compromises. Il a pris une ampleur extraordinaire, a gagné en consistance. Et le public l’adore. C’est d’ailleurs à mon sens ce qu’il faut retenir de cette feud qui s’impose à la cinquième place de notre classement : a star is born, comme disent nos amis anglo-saxons. Sheamus régnera un jour sur la fédération de Stamford et nous nous souviendrons que c’est contre le Big Show que tout a commencé.

 

 

Dave  Meltzer propose une théorie intéressante sur les vraies raisons de la guerre en Irak. Selon lui, le Big Show aurait passé quelques jours de vacances à Bagdad, au début de l'année 2003, ce qui aurait induit les services secrets américains en erreur au sujet de la présence d'armes de destruction massive dans le pays. Comme quoi l'Histoire, ça tient parfois à bien peu de choses.

 

 

Quatrième : Cena vs. Lesnar (26 baffes dans la gueule sur 75 possibles)

 

Court, mais bon. Et d’une intensité complètement folle. Voilà comment nous pourrions résumer en quelques mots la feud décapante qui a mis aux prises la bête fauve au Marine. Le choix du Freak retraité des octogones s’est porté sur Johnny le jour même de son retour fracassant, au lendemain de WrestleMania, sous les hurlements de plaisir de fans chauffés à blanc : alors que l’andouille au sourire béat tend la main à la brute, en guise de bienvenue, il se mange un F5 implacable qui lance les hostilités. La semaine suivante, c’est une bagarre générale qui ponctue un épisode de Raw musclé. Lesnar a déjà frappé : John Cena en ressort le visage en sang. Ils régleront ça entre hommes, à Extreme Rules dans un match du même nom. Le jour J, le public a droit à un déferlement de sauvagerie rarement aperçu sur un ring de la WWE. Et surtout, voit un John Cena complètement dépassé par les événements, dominé comme jamais il ne l’a été, par un adversaire qui ne lui offre aucun répit et le détruit méticuleusement. Ces dix-huit minutes de duel sanglant ont dû paraître une éternité au Champ. Mais le 29 avril, le credo du Marine, Never Give Up, prend tout son sens : meurtri, diminué, virtuellement vaincu depuis que la cloche à sonné le début du combat, il puise au plus profond de lui même et exécute Lesnar sur les escaliers métalliques qui trônent en bonne place au centre de l’arène. La bête est terrassée et l’a bien dans le cul, turlututu, chapeau pointu. Le leader de la Cenation, titubant et exténué, triomphe les bras levés sous les cris de joie d’une foule qui l’acclame. Une ovation pour Johnny, phénomène assez rare cette année, justifiait bien que cette feud soit distinguée par les Cahiers du Catch.

 

Leçon de blading à l'intention de la TNA et de James Storm

 

 

Troisième : CM Punk vs. Chris Jericho (35 points sur 75 possibles)

 

C’était la feud que tout le WWE Universe attendait, tout du moins sa composante la plus smart. Les chemins des deux auto-proclamés Best in a World allaient enfin se croiser et, c’était entendu, de leur confrontation forcément appelée à s’inscrire dans la légende de Stamford naitrait LA storyline de l’année. Nous en étions intimement persuadés, le talent des deux hommes crèverait l’écran, les joutes verbales entre ces spécialistes du genre atteindraient des niveaux jamais connus sur les rings de la fédération de Vince McMahon et relégueraient toutes les autres rivalités de l’année au rang d’historiette sympathique, mais dispensable. C’est bien là le problème : lorsque la barre est placée si haut, le risque est grand d’être finalement déçu, malgré tout la classe des deux acteurs. Et c’est ce qu’il s’est produit à l’occasion de ce Chris Jericho vs. CM Punk dont nous attendions certainement beaucoup trop.

 

 

Q, W, E, R, T, Y euh...

 

 

Les échanges furent loin d’être mauvais et la feud a démarré sous d’excellents auspices, Y2J contestant le statut de meilleur au monde du natif de Chicago et le présentant comme une pâle copie de son propre personnage. Puis, le Canadien appuya là où cela fait le plus mal : l’alcoolisme du papa du straightedge et la toxico dépendance de sa frangine, à quelques jours de leur superbe affrontement à WrestleMania. Mais avec cet angle en or, la WWE s’est pris les pieds dans le tapis lors d’une séquence de contrôle d’alcoolémie surréaliste, pas crédible pour un sou et terriblement mal menée. À tel point qu’on la retrouve dans la liste des candidats au WTF Moment de l’année… De cette feud un peu frustrante entre deux vaches sacrées de la profession, nous retiendrons néanmoins quelques promos brillantes et surtout, deux matchs de haute volée, au Biggest Stage of Them All et à Extreme Rules. Et une troisième place à nos Awards.

 

On dit parfois de Chris Jericho qu'il a la grosse tête,

mais en fait, c'est vrai.

 

 

Deuxième : The Rock vs. John Cena (avec 37 points sur 75 possibles)

 

Cette deuxième place tend à démontrer que la rédaction des Cahiers du Catch n’est pas aussi Smart qu’il n’y paraît et n’est finalement pas si insensible aux storylines essentiellement dirigées au grand public. Avec pas moins de dix-sept titres WWE cumulés pour les deux hommes (sept pour le Bramah Bull et dix pour le leader de la Cenation), il était difficile de faire mieux en terme de starpower. Avouons-le : la principale figure de l’ère Attitude contre le top guy du moment, c’était une perspective particulièrement excitante et même bandante, pour celles et ceux d’entre vous qui sont munis d'une bite. L’enjeu était énorme puisqu’il s’agissait en quelque sorte de trancher la question de la suprématie d’un cycle sur un autre. Mais si sur le papier cette feud avait tout pour devenir celle de l’année, elle s’est heurtée à trois écueils majeurs, trois récifs sur lesquelles elle s’est fracassée et qui lui valent une deuxième place flatteuse, mais la situe assez loin du lauréat de notre classement.

 

 

En revanche, c'est bien Johnny qui remporte le trophée récompensant la plus belle pelle de l'année.

 

 

D’abord, d’un simple point de vue technique, la storyline souffre de s’être essentiellement déroulée en 2011, car c’est en février de cette année que The Rock a placé ses premières banderilles en s’en prenant frontalement à Cena. Elle s’est certes intensifiée à l’approche de WrestleMania XXVIII, mais pâtit logiquement du fait d’avoir commencé lors d’une période qui n’entre pas dans le cadre de notre analyse. Ensuite, deuxième problème de taille : Dwayne, dont l’agenda de star ferait passer celui d’un ministre pour une sinécure, n’aura joué que les intermittents du spectacle. La feud a connu plus de temps forts par satellite et sur Twitter qu’en live, ce qui ôte tout de même un peu de piquant à l’affaire. Enfin, on ne déconne pas avec ça à Hollywood : pas question qu’un mec qui doit tenir le rôle titre dans des blockbuster familiaux se pète un membre en faisant le guignol sur un ring, les assurances disent niet, ce qui est parfaitement compréhensible. Du coup, les confrontations physiques entre le Champ et le Brahma Bull ont été réduites à la plus simple expression jusqu’à leur affrontement sur le ring du Granddaddy of Them All. Et à cela non plus, nous ne sommes pas habitués. Malgré tous ces défauts, les deux superstars ont cependant été à la hauteur de ce que l’on attendait d’eux, ont balancé des promos dignes des meilleures de l’année et ont livré un excellent match à Mania XXVIII. En racontant en prime une histoire classique, mais drôlement chouette. Cette place sur la deuxième marche de notre podium nous semble donc tout ce qu’il y a de plus mérité.

 

 

Seulement deuxième? Mais alors qui est le premier?

 

 

Première place : CM Punk vs. Daniel Bryan (avec 46 points, sur 75 possibles)

 

Logique, c’est le mot que vient à l’esprit au moment d’évoquer le lauréat de ce palmarès. Ce sont les deux meilleurs catcheurs de la WWE qui s’arrogent l’Award de la meilleure feud, tout simplement. Comment pouvait-il en être autrement ? Ils bénéficient de l’amour inconditionnel de la plupart de nos rédacteurs, et certainement de celui de nos lecteurs, mais vous le confirmerez en commentaires. Ils ont tous deux pris une dimension exceptionnelle au sein de la fédération de Stamford, même si à ce petit jeu, Cihaime conserve une bonne longueur d’avance sur son rival. Ils sont l’un comme l’autre deux excellents techniciens, ce qui a naturellement accouché de matchs extraordinaires. Et ils ont reçu le renfort de celle qui a illuminé 2012 de sa seule présence et a transformé en or toutes les storylines auxquelles elle a mis son grain de sel, miss AJ « Crazy Chick » Lee en personne.

 

 

Plus porte poisse que le chat noir ou la messe noire, la galoche d'AJ

 

 

Le chemin des deux hommes se sont déjà en croisés en janvier, à l’occasion d’un duel champion WWE vs champion poids lourds, perdu par le Best in the World à la suite d’une intervention de Jericho. Mais c’est à Over the Limit, le 20 mai, que la feud démarre pour de bon, le plus simplement du monde : Bryan s’est imposé à un Beat the Clock challenge et obtient un title shot pour la ceinture suprême. Bref, rien que de très classique. Et pas d’AJ au centre du jeu, juste le titre WWE. À OTL, les deux artistes délivrent le grand match tant attendu, classé troisième de notre Award du meilleur affrontement de l’année. Et les smarts se masturbent des deux mains.

 

 

Et lorsqu'ils n'y arrivent pas, la WWE leur offre un petit stimulant.

 

 

Ce n’est qu’après le PPV que la Geekette est entrée en scène. Kane s’est incrusté dans le paysage, et le cœur d’AJ commence à se balader entre CM Punk et le Big Red Monster. À No Way Out, les trois catcheurs se retrouvent dans un Triple Threat Match, mais la vedette, c’est déjà la Crazy Chick, qui offre la victoire sur un plateau à CM Punk en hypnotisant Kane de son charme infantile et envoutant. À Money in the Bank, les deux athlètes remettent le couvert en un contre un. Arbitre de la joute, AJ est devenue le personnage central de la storyline. Car entre temps, elle a demandé le natif de Chicago en mariage, avant que l’American Dragon ne lui quémande sa main. Elle a giflé les deux hommes. Leur a fait traverser une table. Les a menés en bateau. La feud est sienne. À MITB, CM Punk et Bryan s’affrontent, sans disqualification possible et le Best in the World s’impose en faisant passer son adversaire au travers d’une table et en le couvrant pour le décompte de trois d’AJ. Fin de la feud de l’année 2012, et c’est le Champion WWE qui gagne à la fin. Les smarts du monde entieur se masturbent avec les deux mains, et maintenant aussi avec les deux pieds.

 

 

Hi hi hi, mais ça risque de faire beaucoup de sperme, non?

 

 

Palmarès 2012 complet

 

  1. 1. CM Punk vs. Daniel Bryan, 46 points sur 75 possibles
  2. 2. The Rock vs. John Cena, 37 points
  3. 3. CM Punk vs. Chris Jericho, 35 points
  4. 4. John Cena vs. Brock Lesnar, 26 points
  5. 5. Big Show vs. Sheamus, 22 points
  6. 6. Sheamus vs. Bryan, 18 points
  7. 7. Bryan vs. Kane, 10 points
  8. 8. Taker vs. HHH, 7 points
  9. 9. CM Punk vs. Laurinaitis, 6 points
  10. 10. Ziggler vs. Jericho, 5 points
  11. 11. Kane vs. Cena, 4 points
  12. 12. Ryback vs. Punk, Ziggler vs. Cena, Sheamus vs. Del Rio, 2 points

15. Cena vs. Punk, 1 point


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