Un cadeau sous le sapin

Les meilleurs choses ont besoin de patience.

Jean Anglade, Le Temps et la Paille

 

Voilà ! Il aura fallu attendre presque huit longs mois pour revoir un PPV digne de ce nom. Après un enchainement WrestleMania-Extreme Rules qui nous avait pourtant mis en appétit pour la saison, c’est l’ultime événement payant de l’année qui sauve une cuvée 2012 bien tristoune. Mais l’heure n’est pas aux regrets mes amis. Tournons tous nos petites mirettes vers l’avenir. Revue d’un PPV d’exception qui donne le coup d’envoi idéal à la Road to WrestleMania juste après les fêtes et qui nous dépose un joyau au pied de notre sapin.

 

 

– Purée quel PPV Dean !

– Ouais Roman, c'est un miracle qu'on s'en soit tous sortis indemnes, mate ce carnage !

– …

 

 

Nalyse de TLC 2012

 

Les meilleurs choses ont besoin de patience.

Jean Anglade, Le Temps et la Paille

 

Voilà ! Il aura fallu attendre presque huit longs mois pour revoir un PPV digne de ce nom. Après un enchainement WrestleMania-Extreme Rules qui nous avait pourtant mis en appétit pour la saison, c’est l’ultime événement payant de l’année qui sauve une cuvée 2012 bien tristoune. Mais l’heure n’est pas aux regrets mes amis. Tournons tous nos petites mirettes vers l’avenir. Revue d’un PPV d’exception qui donne le coup d’envoi idéal à la Road to WrestleMania juste après les fêtes et qui nous dépose un joyau au pied de notre sapin.

 

 

– Purée quel PPV Dean !

– Ouais Roman, c'est un miracle qu'on s'en soit tous sortis indemnes, mate ce carnage !

– …

 

 

Nalyse de TLC 2012

 

 

 

On va commencer ce tour d’horizon par une petite anecdote rigolote. En tout cas, elle m’a bien fait sourire. Du coup, elle devrait vous amuser aussi.

 

 

RIEZ !!

 

 

Sachez que c’est mon anniversaire ! La nalyse de TLC 2011 était un de mes tout premiers papiers sur ce site. Plus précisément, mon premier en tant que membre officiel de la sacro sainte Rédaction. Institution que je préside maintenant officieusement. Si. C’est donc avec une certaine émotion que je relisais mon papier d’il y a un an jour pour jour (trop de symboles !!).

 

Et alors que l’édition de l’année dernière marquait un événement sans précédent avec l’absence totale de John Cena de la carte après pourtant une série incroyable de onze Main Events sur les douze derniers PPVs, la version 2012 sonne comme un pied de nez à l’histoire avec un Marine en clôture de soirée, sans aucun titre en jeu.

 

Et c’est d’ailleurs par ce match que nous allons commencer. Je me suis drôlement émancipé en un an hein ? Genre je prends les matchs dans le sens que je veux. 

 

 

Enfin l’essentiel c’est que je vous garde le meilleur pour la fin hein.

 

 

Ce match avait fait naitre un beau paquet d’idées toutes aussi intéressantes qu’appétissantes sur le forum. Mais parmi la myriade de scénarii imaginées par le CDC Universe, c’est finalement le plus classique qui a été choisi. Pas d’opener ou de match de milieu de show donc afin de permettre au vainqueur d’aller cash dans la foulée. Pas d’utilisation sauvage de la mallette par Ziggy afin de transformer le Ladder Match en un affrontement pour le titre poids lourds. Pas d’intervention de Punk, du Rock, de Lesnar ou du Great Khali.

 

Non. Juste un pur Main Event dans la plus simple tradition du Marine préféré des enfants. Et au final on se dit qu’il ne pouvait en être autrement. D’ailleurs, j’aurais bien aimé que ce match soit encore plus « pur » pour reprendre un concept cher à l’Undertaker en avril dernier quand il avertissait HBK de ne pas intervenir dans son match contre Triple H. A savoir un vrai match entre Cena et Ziggler avec une victoire incontestable d’un des deux hommes, sans aucun overbooking.

 

Mais cette sale garce d’AJ en avait décidé autrement. Au terme de près de vingt-cinq minutes d’une qualité rarement atteinte cette année, Cena place enfin son AA sur un Ziggler qui roule néanmoins hors du ring. C’est le moment choisi par Vickie pour surgir et tenter d’asséner un coup de chaise à Johnny ! AJ accourt alors jusqu’au ring et s’occupe de la Cougar en lui assénant les fameux « 5 moves of doom » de Cena, en n’oubliant rien des deux shoulderblocks, de la simili protobomb, du you can’t see mee et du five knuckle shuffle. Séquence amusante et presque déconcertante tant le rythme du match qui l’a précédée était enlevé.

 

Vickie est hors course, Ziggler est toujours K.O, plus rien ne peut empêcher le nouveau top couple de la WWE de s’emparer de la mallette malgré les supplications d’un JBL aux commentaires, persuadé que cette situation n’a aucun sens.

 

 

Merde merde merde ! Je vais être en retard ! Je dois pécho Cole à 45, rouler un patin à Josh à 50 et traverser toute la ville pour aller tailler une pipe à un gamin de la fondation Make a Wish.

 

 

Et alors qu’on pensait voir la mallette bleue prendre la succession de sa grande sœur rouge dans l’escarcelle de John Cena, en quelques mois de temps, l’impensable se produit. AJ interrompt sa gambade autour de l’échelle et renverse son supposé boyfriend. Les joies du timing dans le catch faisant, Ziggler rentre sur le ring à cet instant, claque un Sweet Chin Music à Cena et grimpe récupérer son bien, sous les vivats d’une foule en délire.

 

Ziggler conserve donc son contrat MITB au terme d’un match assez fou. Les deux hommes n’auront pas révolutionné les codes du Ladder Match traditionnel, mais ils auront indéniablement proposé un spectacle de très haute volée avec de beaux spots, de la technique et plein de beaux moments pour faire réagir la foule. Cette dernière avait décidé de prendre en grippe un John Cena qui n’hésitera pas à s’amuser avec elle en proposant une planchette japonaise lors des premiers « You can’t wrestle » ou bien un improbable Hurricanerana en impulsion au sol qui en aura sûrrement laissé plusieurs sur le derch’. Mais le highlight du match restera tout de même cette démonstration de force ahurissante.

 

 

– Scusez moi m'sieur l'arbitre, z'auriez pas vu Dolph par hasard ?

– E.. E… Eloignez-vous de moi, monstre ! 

 

 

Cena prouve encore avec ce match qu’il est un worker hors pair. Sa capacité à élever son niveau et à rendre les matchs à enjeu si spéciaux et si électriques est vraiment bluffante. On a bien hâte de connaitre la suite maintenant pour lui. Car si la feud avec Ziggler ne semble pas tout à fait terminée, on peut imaginer que le Show-Off va lentement mais surement se diriger vers la ceinture poids lourds. Et Johnny Boy ne devrait pas retourner aux affaires avec un Punk la tête déjà au Rumble. Alors la réponse se cache peut-être derrière une attaque surprise: à l’instar de presque tous ses débuts de feud, avec ou sans ceinture il reste l’homme à abattre.

 

En tout cas, voilà qui mettait un point d’orgue à une soirée assez dingue. Une soirée comme on n'en avait plus vu depuis longtemps du côté de la WWE. Le preshow ne restera pas dans les annales. Même si j’aime beaucoup le concept de Battle Royale en début d’émission pour donner une chance pour un titre secondaire au vainqueur, il faut un minimum de soin dans la réalisation de la dite Bataille Royale. Et ce n’était pas le cas dimanche.

 

Contre toute attente, c’est Naomi, une des Funkdactyles, qui décroche la timbale. Habituellement de sortie pour faire le nombre, l’ex pensionnaire de NXT remportait donc le droit d’affronter Eve un peu plus tard dans la soirée pour la ceinture au papillon rose, sans succès. Et ce match fut à chier.

 

 

Wouhou dropkick hihi !

 

 

Sans transition, passons maintenant à l’opener.  Les scénaristes de Stamford avaient donc décidé de nous envoyer le match pour le titre d’aspirant numéro un aux championnats par équipe. J’aime ça. D’autant que j’apprends sur le moment que ce match était un Tables Match ! Stipulation déjà fort intéressante en un contre un (certes un seul spot possible mais beaucoup de suspense !), je n’ai pas souvenir d’un match par équipes de ce format et j’étais donc bien curieux de voir ce que cela pouvait donner.

 

Et je n’ai pas été déçu. Le match a certes été un peu court (neuf minutes quand la moyenne des openers de l’année avoisine plus les quinze minutes), mais il était rythmé, inventif et surtout magnifiquement conclu par une projection de Sin Cara ô combien impressionnante. Respect éternel à l’homme sans visage pour avoir accepté de prendre ce risque. Alors qu’il prenait une impulsion sur la troisième corde pour se projeter sur Sandow au milieu du ring, Cody Rhodes surgit de nulle part et le repoussa en arrière pour qu’il s’écrase sur une table à l’extérieur du carré sacré. Wow.

 

La victoire des Rhodes Scholars est un excellent résultat à l’approche de la Road. Même si j’envisageais il y a quelque temps un court run de champions par équipes pour les Mexicains avant le split en vue de Mania, voir les érudits remporter cette rencontre leur offre une chance de rallumer la feud avec les Hell No, ce qui n’est pas pour me déplaire.

 

 

Hey Rey t'aurais pas vu où j'ai foutu mon trampoline par hasard ?

 

 

On passera rapidement sur la revanche Cesaro/Truth qui suivit. Sans saveur ni ingéniosité, ces six-sept minutes passeront comme celles de Survivor Series, à savoir un peu trop lentement à mon gout. La rivalité ne m’intéresse pas, l’alchimie entre les deux hommes ne m’intéresse pas. Même le gag Little Jimmy ne me fait plus sourire. Il est grand temps que le Suisse passe à autre chose et vite. Il a suffisamment prouvé au cours des dernières semaines qu’il était capable d’avoir des matchs extras avec des mecs au-dessus de lui dans la carte.

 

 

Geschenk !

è Presente !

Regalo !

Gift !

C'est cadeau allez venez !

 

 

Le match IC en revanche a été une belle surprise. Alors que la rivalité entre l’Anglais et le Ghanéen ne m’intéressait pas spécialement, ils ont su constuire un match bien sympathique avec le peu de temps à leur disposition. Et c’est aussi à cela qu’on reconnait deux mecs de talent.

 

La fin ne laissait guère de place au doute, Kofi n’en a pas encore fini avec sa ceinture Intercontinentale et on peut également imaginer assez facilement que le bon Barrett va s’en aller vers des cieux bien plus prestigieux, arrivée la Road. C’est donc le plus grand champion secondaire de l’histoire qui remporte ce match avec une variante du Trouble in Paradise placé sur la tentative de finisher de Wade, effet réussi.

 

 

Wade pris en flagrant délit pendant son passe-temps favori : détruire des figurines en forme d'arbitre avec de grandes descentes du coude

 

 

On fait une pause dans le match par match pour revenir un poil en arrière. Entre les deux rencontres pour les titres mineurs, il s’est produit un fait assez incroyable. Dessablez-vous les McOcee, c’est stupéfiant. OK, prêt ? La WWE a booké un segment micro en plein milieu de PPV pour mettre en place un match surprise à venir plus tard dans la soirée.

 

 

– BWHAHAHA ROCK'N'ROLL YEAAHHHAH !!!

– YEAAAH BABAAYYYYYY !!! YEAAHHH !!!

– THRRRREEE AIM BEEEE ! YEAHH ! WOUHOU !

 

 

AWWWESSOOOOMMMMEEEEEE !

 

 

– OK Miz, on accepte le défi ! Rendez-vous dans le ring dans une demi-heure !

– Ouais !

– Voilà ! 

 

 

Comme quoi tout arrive. Moi qui exècre au plus haut point les prétendus cadeaux des bookers avec les matchs out-of-nowhere lors des PPVs, les boys de Vinnie Mac me font  ici un bien beau cadeau de Noël.

 

La Miz TV était donc de sortie dimanche soir à Brooklyn. Et les invités n’étaient nuls autres que les 3MB. Alors soyons clairs. J’ai trouvé le segment était assez moisi en soi. Les blagues tombaient plutôt à plat et la provocation des rockers du dimanche contre les commentateurs espagnols a été bof. Il y’a bien la perspective d’un turn de Del Rio pour sauver tout ça et encore c’est franchement tiré par les cheveux pour le moment. Bref c’était moyen, mais j’étais tellement sur le cul de les voir annoncer un 3MB vs. Miz, Del Rio et le partenaire de leur choix (on notera les « We Want Ryder » qui descendaient des travées et qu’on avait plus entendus depuis un bail) que j’applaudis des deux mains ce segment !

 

Surtout que le match était rigolo en soi. Intercalé entre le Sheamus/Show et le Main Event pour nous faire respirer, il a rempli son job. Le choix du Brooklyn Brawler peut sembler décevant, surtout pour des fans plus jeunes comme moi, mais l’ensemble était frais et surtout à prendre au second degré.

 

Et cela nous montre aussi que quoiqu’il arrive, la WWE semble à présent vouloir caser les mecs comme le Miz ou Del Rio coûte que coûte sur sa carte de PPV, même quand les places principales sont prises, à l’instar d’un Orton par exemple.

 

Je regrette néanmoins le fait que Slater ne prenne pas le tombé, malgré son passé de victime des légendes pas si lointain.

 

 

Quoi ? Vous avez retrouvé l'hélice de ma casquette ?!

 

 

Concernant Berti, il est encore bien trop tôt pour parler de face turn. Néanmoins, il est intéressant de l’envisager. Je suis personnellement très curieux de voir ce qu’il pourrait donner. Il m’a toujours fait plutôt bonne impression en méchant depuis ses débuts. Et même si sa jeune carrière à la WWE a connu des hauts et des bas, il reste une valeur sûre. On parle souvent de sa technique et peu de son charisme, mais je trouve Dos Cojones bien burné de ce côté-là aussi.  Et ça ne me surprendrait pas qu’il fasse forte impression en face, surtout considérant le duo qu’il forme avec Ricardo, voire l’éventuel trio avec Rosa la shagasse.

 

 

Je pourrais rester assis sur ma chaise à mater son petit cul se trémousser devant moi toute la journée. Quoi ? Chaise ?

 

 

Attends ma chaise est un peu tordue tu permets ?

 

 

Et une transition de rêve pour le Chairs Match entre Sheamus et le Big Show, une ! Ce match mettait un terme à une trilogie qui m’a personnellement enthousiasmé. J’ai découvert une alchimie entre les deux que je ne connaissais pas et surtout un côté de Sheamus qui me plait beaucoup.

 

Le Sheamus du début d’année était un vrai rouleau compresseur. Non content de ridiculiser Bryan à Mania en dix-huit secondes après avoir vaincu vingt-neuf superstars au Royal Rumble, il pètera les dents de Jericho, Orton, Ziggler et surtout Del Rio « with the greatest of ease » comme dirait cette andouille de Booker T.

 

Et arriva le Big Show. La feud était bien bourrin, les matchs n’ont pas été des sommets de technique, mais putain, qu’est-ce que ça a cogné ! Trop habitué à voir le rouquin arracher des têtes à coup de Brogue Kick, je me suis pris au jeu de cette incroyable violence dégagée par les deux hommes et qui semblait inévitablement tourner à l’avantage du Gros Spectacle. Sheamus le tout puissant n’était plus. Il avait trouvé plus fort que lui. Et pourtant, il en redemandait ! Il n’en avait jamais assez. Lui ce qu’il aime, c’est la baston et la bière. Et je l’ai immédiatement trouvé éminemment plus sympathique et attachant (je l’aimais déjà bien avant soyons clair !).

 

Et ce qui m’a le plus impressionné, c’est surtout le soin pris par les bookers à montrer Sheamus fort dans la défaite. Son White Noise sur le géant est juste ahurissant à tous les niveaux. C’est à se prendre la tête à deux mains à chaque fois qu’il le soulève avec cette facilité déconcertante. Cette série de trois matchs a donné le tout petit quelque chose qui manquait encore à Sheamus selon moi pour s’installer définitivement tout en haut de l’affiche pour la décennie à venir.

 

Si je parle plus des retombées de cette feud, c’est parce que le match en soi n’aura pas été un chef d’œuvre. J’ai beaucoup apprécié, pour le simple et bonne raison qu’ils ont réussi à me faire suivre un Chairs Match de A à Z sans avance rapide, mais je reconnais qu’il ne plaira certainement pas à tout le monde. Le coup de la chaise géante était tout de même bien trouvé, même si certains auront pu trouver cela ridicule.

 

 

– Alors comme ça je suis gros hein ? C'est ça que tu voulais dire en m'offrant cette chaise pour Noël ?!

– Non non.. pas du tout…

 

 

Au final, c’est probablement le moins bon de leur série, mais cela restait un match de championnat très solide avec ses moments forts, ses nearfalls, beaucoup de suspense et de l’inédit. Il a clairement contribué à rendre ce PPV spécial.

 

Et à ce sujet, un autre élément qui a su rendre ce PPV vraiment spécial, c’est bien le public. Quelle foule incroyable à Brooklyn dans ce Barclays Center plein comme un œuf. Autant quand je me tape les matchs souvent infâmes des Brooklyn Nets en NBA, ça sonne souvent creux et ça a encore un peu de mal à trouver son public, autant dimanche soir l’ambiance était juste surréaliste.

 

Ils sont rentrés dans le cercle fermé des foules les plus chaudes des US chez qui on a vraiment hâte de retourner au plus vite. Ils n’auront fait l’impasse que sur les Divas, comme tout le monde au final, et auront illuminé la soirée de multiples chants oldschool ou improvisés sur le moment. Ils auront mordu avec joie dans le spectacle proposé sans jamais laisser retomber le soufflé.

 

 

Une pépite parmi tant d'autres !

 

 

En même temps, la WWE ne leur en a jamais vraiment laissé l’occasion non plus dimanche. Une programmation d’un équilibre, d’une homogénéité et d’une intensité qu’on n’avait plus vus depuis Extreme Rules je pense.

 

La World Wrestling Entertainment au sommet de son art et qui semble enfin avoir retrouvé la formule magique pour construire des shows de trois heures sans jamais donner envie de changer de chaine. Et ce notamment grâce à un match de milieu d’émission absolument hallucinant.

 

Mes amis, si ce TLC cuvée 2012 a été un succès, il le doit certes à son public, à son Main Event, à la solidité de sa midcard, à sa cohérence globale avec la Miz TV pour booker un match… mais il le doit surtout à un match. A un putain de match. Une gemme comme il en passe peut-être une fois par an et encore dans le paysage catchesque de la WWE. Ce TLC qui marquait les grands débuts du Shield était juste IN-CROY-ABLE.

 

 

Avec des spots totalement INEDITS !

 

 

Regardez-le. Puis re regardez-le encore. Puis sortez un coup. Et puis re re regardez-le ! C’est une merveille. Peu de matchs, hors 1v1 de légende type Taker à Mania ou Punk/Cena, peuvent me faire prendre mon pied à ce point. Ce TLC était un modèle du genre, dans la plus pure tradition du style. D’une brutalité incroyable, ce match m’a surtout frappé par l’incroyable intensité qui ne semblait plus pouvoir redescendre une fois les trois coups de cloche donnés. Aucun temps mort, des spots de malade mental (littéralement), une maitrise de l’espace et du timing hallucinante… Tous les ingrédients étaient réunis.

 

Et l’histoire racontée dans le ring était diablement efficace. Pendant tout le match, le Shield s’est appliqué à isoler les membres adverses un à un. Ryback ou Kane n’ont jamais été en mesure de faire valoir leur puissance face à l’intelligence collective des trois jeunes loups. Et chacun d’entre eux avait un rôle bien défini. Rollins était le voltigeur, capable de prendre des risques insensés pour donner l’avantage à son équipe, comme s’il était habité d’un incroyable fanatisme. Reigns était le muscle de la bande, mais pas que, avec son rythme lent et méthodique, parsemé de fulgurances assez impressionnantes. Et enfin Ambrose était clairement le sadique du trio. Le mec qui vous dérange rien qu’avec ses expressions.

 

Le final est habile avec Ryback projetant Rollins du haut d’une échelle directement sur quatre tables empilées sur la scène près du titantron, tandis que les deux heels restants se chargent de la Team Hell No et surtout de D-Bry avec une powerbomb bien brutale à travers une table pour le compte de trois.  On conserve donc un Ryback très fort, bien qu’incapable d’empêcher la défaite de son équipe face à un trio qui aura géré son match de main de maître, malgré quelques frayeurs.

 

Le tout a fonctionné à merveille et a accouché d’un combat qui décrochera sans mal le titre de meilleur match de l’année à mon sens lors de nos récompenses de fin décembre. Il ne peut pas en être autrement.

 

 

– Et vous aussi cher public votez pour votre match préféré de l'année avec CDCActive ! Tapez 1 pour le TLC avec le Shield, 2 pour Khali-Otunga, 3 pour…

– 2.

– 2 !

– 2 héhé !

– Je vote 2 perso.

 

 

Et au-delà du match en lui-même, fut-il inoubliable, c’est surtout ses implications qui sont importantes pour la suite. A quelques semaines du début de la Road to WrestleMania, Vince et ses gars envoient un signal fort au public. Il va falloir compter avec ces trois jeunes talents qui ont réussi haut la main leur baptême du feu WWE-esque.

 

Et c’est aussi un peu le triomphe de l’école WWE que peuvent être la FCW ou NXT. Car même si ces prodiges ont fait leurs gammes dans les enceintes les plus impitoyables et les plus exigeantes du monde indépendant, c’est une toute autre paire de manches de venir divertir 20.000 personnes plutôt qu’un millier et de le faire de la sorte. La WWE a su prendre son temps avec Seth Rollins, avec Dean Ambrose, avec Roman Reigns tout comme elle a su le faire avec Daniel Bryan et Antonio Cesaro. Mais aussi tout comme elle est en train de le faire avec Kassius Ohno par exemple ou les autres potentiels affirmés qui poussent fort derrière.

 

Et elle a également su prendre son mal en patience avec Ryback, Wade Barrett voire même Sheamus (qui n’a pas commencé il y a si longtemps) qui seront incontestablement des acteurs majeurs de ces prochaines années ! Quand on redescend la liste de ce qui est sorti de NXT/FCW ces derniers mois voire années, il y a de quoi se réjouir. On a longtemps décrié la fédération des McMahon pour être fermée sur elle-même et avoir énormément de mal à renouveler ses effectifs. Mais nous sommes peut-être en train de récolter les fruits d’années de travail en ce moment même.

 

Ce PPV consacre, à travers l’incroyable show qu’a proposé le Shield, une nouvelle génération de talents, aptes à reprendre le flambeau des Michaels, des Jericho, des Edge, des Batista, des Taker. Si on continue dans cette direction, 2013 et après s’annonce radieux. Alors que 2012 a été morne et sans réelle saveur, la WWE nous prend encore une fois à contrepied à l’ultime seconde pour nous laisser une bonne note et l’envie d’attaquer l’année à venir avec plaisir.

 

 

Et dire qu'il n'était même pas sur la carte…

 

 

Au final, cette année 2012 pourrait bien être celle du grand renouveau, couronnée par cet excellent TLC. Cette année, certaines stars ont mis le pied dans la porte (Shield, Ryback, Sandow), d’autres commencent à l’ouvrir avec confiance (Bryan, Ziggler, Rhodes) quand les derniers l’ont totalement fracassée avec brio (Punk, Sheamus). La qualité n’a peut-être pas été au rendez-vous tous les mois, mais quand on se dit que la moyenne d’âge des mecs cités ne doit pas aller bien plus haut que la trentaine, on peut se réjouir et finalement considérer que l’année passée a été tout sauf un échec.

 

A présent, il ne nous reste plus qu’à passer de belles fêtes de fin d’année et à se préparer pour les quatre mois les plus excitants du calendrier catchesque, et plus si affinités. Une chose est sûre, on est désormais bien équipés.

 

Bonnes fêtes à tous !

 

 

ET UNE TRES BONNE ANNEE !


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