The eye of the seashell

So many times, it happens too fast
You trade your passion for glory
Don't lose your grip on the dreams of the past
You must fight just to keep them alive

Survivor, Eye of the Tiger

 

Survivor, c’est un groupe totalement oublié exception faite de la chanson de Rocky III, l’œil du tigre. Encore que dans le cas de Stallone, ce soit plutôt l’œil du veau. Mais je m’égare, ce qui finalement avec le groupe totalement oublié fait une allégorie tout à fait acceptable de ce PPV. En un mot, ça va saigner, le Ryback de la Rédac, c’est moi, et là, je suis feedé jusqu’à plus faim.

 

 

L'intégralité des points d'intérêt de ce PPV est tatouée sur le visage de Tensaï…

 

 

Nalyse de Survivor Series

 

So many times, it happens too fast
You trade your passion for glory
Don't lose your grip on the dreams of the past
You must fight just to keep them alive

Survivor, Eye of the Tiger

 

Survivor, c’est un groupe totalement oublié exception faite de la chanson de Rocky III, l’œil du tigre. Encore que dans le cas de Stallone, ce soit plutôt l’œil du veau. Mais je m’égare, ce qui finalement avec le groupe totalement oublié fait une allégorie tout à fait acceptable de ce PPV. En un mot, ça va saigner, le Ryback de la Rédac, c’est moi, et là, je suis feedé jusqu’à plus faim.

 

 

L'intégralité des points d'intérêt de ce PPV est tatouée sur le visage de Tensaï…

 

 

Nalyse de Survivor Series

 

 

« Scorbut et choléra », éructait Doc Emmet Brown à l’intention de Marty McFly il y a quelques années de cela. « Mais qu’arrive-t-il donc à la WWE ? » aurait-il pu ajouter de nos jours. Les voltigeurs se font de plus en plus rares et de plus en plus discrets à part, un peu, en Tag Team, grâce à l’apport précieux de HHH qui confirme qu’il est aussi nul au recrutement qu’excellent au micro. Les Divas ont disparu corps et biens, et à l’idole des kidz à la morale irréprochable, à savoir « faites ce que je dis mais pas ce que je fais » est venu s’ajouter un molosse de Neandertal, bien sympathique certes, mais qui fera inévitablement douter les adultes devant leur poste, se demandant s’ils sont devant la WWE ou Cartoon Network. Ajoutons encore des scénarii éculés (dans les coins), des embouteillages problématiques au sommet… Heureusement, finalement, que nous avons Yes We Kane, qui sont quand même un bon réservoir à grands moments pour les fanatiques d’humour absurde et décalé.

 

 

Tire sur mon doigt ou je t'EGORGE!

 

 

Honnêtement, on en a quelque chose à foutre de savoir si Cena a joué à la bête à deux dos avec AJ ? Ça intéresse encore quelqu’un de voir Punk, aka le turn le plus raté depuis longtemps, demander du respect semaine après semaine, poursuivant ainsi la chaîne des heels faisant la même requête ? Vous savez, ces heels qui sont le gage de bookers en panne d’inspiration ?

 

En ce moment, je suis sur WWE’13 (je sens bien que ma vie vous passionne). Alors d’accord, point de vue catch, ça cassait pas trois pattes à un canard, mais au moins, il y avait du rythme, du spectacle, de l’inventivité. Aujourd’hui, on assiste à un programme mou, indolent, PG à mort (dans tous les sens du terme), où ne surnagent que quelques trouvailles que l’on pressure jusqu’au bout (Yes We Kane, Maddox en étant clément, Sandow)… Autant dire que si des fées se sont penchées sur le berceau de ce PPV, ce sont les mêmes qui se sont penchées sur la composition du gouvernement actuel : des fées alcooliques et déterminées à faire n’importe quoi.

 

Ah, sur le packaging, on ne peut rien dire. En retenant vingt secondes du déroulement d’une rivalité qui dure parfois des heures et des semaines, ça permet d’élaguer. Et on ne dira jamais à quel point la voix-off de leurs vidéos est extraordinaire. Mais pour ce qui est du reste…

 

 

C'est NUL bon sang!

 

 

Ainsi donc, ce dimanche soir, la WWE était à Indianapolis et le show commençait, si l’on peut dire, par son pré-show. Seulement diffusé sur Youtube, la WWE se doit de proposer un produit un minimum sexy si elle veut attirer du monde… Las, le combat du soir était Mahal et Slater contre Santino et Ryder… Drame en vue. D’abord, le résultat était écrit : la « stable » avec de gros guillemets de scepticisme des trois rockers étant en formation, il était certain qu’elle gagnerait, et c’est ce qu’elle a fait. Mais c’est le niveau du match qui a le plus laissé à désirer : que peut-on attendre de Mahal et Slater ? Et avec un peu plus de 100.000 vue pour le préshow sur Youtube, on dirait que cette « innovation » va avoir du mal à s’imposer.

 

Revenons-en donc au début du show stricto sensu. On avait droit à un match traditionnel de ce PPV, à savoir un 5vs5 : Brodus Clay, Justin Gabriel, Tyson Kidd, Sin Cara & Rey Mysterio contre Tensai, Primo, Epico, Darren Young & Titus O'Neil . Comment dire ? Ce n’est pas à proprement parler que le match a été mauvais, il a même eu quelques fulgurances très agréables, et après avoir laissé sceptiques ceux qui les avaient découverts lors de NXT, les Prime Time Players ont fait des progrès pour devenir une équipe plutôt sympathique et divertissante. Le problème général, c’est qu’à l’exception de Clay, il y avait un gros déficit de charisme pour ce match. On parle de l’opener, un match qui a quand même une importance stratégique cruciale, et on a un peu l’impression de se faire cueillir à froid par un match solide mais sans génie… Le problème, entre autres, vient de ce que depuis quelques semaines on voit toujours les mêmes duos s’affronter, et dans la division Tag Team comme ailleurs il faut du renouvellement, ce que la WWE peine à proposer.

 

 

Renouvellement en moins bien

(peinture sur boîte de Benco, WWE, 2012)

 

 

Ensuite, deux constats s’imposent : en voyant les faces écraser les heels, quatre d’entre eux n’étant pas éliminés (à part Clay, donc, malheureuse et unique victime), l’issue  de l’autre match 5vs5 de la soirée ne laissait plus guère de place au doute. Ensuite, quand on voit Kidd en action, ou même des lutteurs comme Justin Gabriel, on ne peut que regretter que la division Cruiserweight revienne un jour, à l’image de la X-Div à la TNA. La WWE a largement les talents pour valoriser cela, et rien qu’avec Primo, Epico, Kidd, Justin, Sin Cara ou Rey, on aurait de superbes affiches. On pourrait même y rajouter quelques techniciens mal exploités comme Rhodes. Rey appelait récemment à la résurrection de cette ceinture, et je ne peux qu’adhérer pleinement.

 

En revanche, la WWE nous a quand même servi une entrée plutôt copieuse : avec vingt-cinq minutes au compteur, on a eu un peu de temps pour voir chacun à l’œuvre, alors qu’on pouvait craindre qu’un tel match ne soit balancé en quelques minutes.

 

Le match des Divas, au moins, a fait l’effort de prolonger scénaristiquement la storyline actuellement en cours. Il faut dire qu’avec les trois Divas restantes (toutes les autres étant manifestement portées disparues), il vaut mieux maintenir un semblant d’intérêt : la WWE n’a pas besoin de paraître encore plus misogyne qu’elle ne l’est déjà. Ainsi donc, la fameuse « blonde » attaquait à nouveau Kaitlyn, mais cette fois la jeune femme était prête et tabassait son ennemi en coulisses, révélant qu’il s’agissait de… Aksana… Je ne sais pas pourquoi la WWE s’obstine à vouloir faire lutter cette jeune femme, mais il faut clairement qu’elle trouve vite un oligarque russe et disparaisse des écrans. Evidemment, la présence d’Eve à proximité de l’assaut laissait planer le doute quant à son implication…

 

 

Oups, j'y suis allée un peu fort je crois…

 

 

C’est toujours impressionnant de voir Kaitlyn aujourd’hui quand on se rappelle la jeune top-modèle qui concourait lors de NXT… Ses progrès sont vraiment spectaculaires (on partait du point zéro, rappelez-vous), mais surtout elle a pris plus de muscle que Zidane en arrivant à la Juventus…

 

Il n’empêche que la WWE doit quand même accorder un peu de crédit aux deux jeunes femmes, puisqu’elles ont eu droit à pas moins de 7 minutes pour exprimer leur talent ce qui, dans le cas d’Eve, n’est pas un vain mot, puisqu’elle arrive toujours à sortir des matchs tout à fait corrects et parfois, comme ce soir, quelques moves plutôt réussis.

 

Précisons par acquis de conscience qu’un peu plus tard, AJ et Vickie allaient encore causer chiffons, Tamina relookée venant aider la nouvelle Manager de Raw. Passionnant.

 

Nous avons, déjà, évacué le tout-venant, aussi nous allons pouvoir passer aux titres, sachant bien entendu que le titre Intercontinental ne serait pas défendu ce soir.

 

Le titre US ne l’est pas toujours, mais depuis que Cesaro l’a autour de la taille, les choses ont changé. Mea culpa, je n’ai pas trop accroché au Suisse à son arrivée, mais il faut bien admettre qu’il est loin d’être mauvais au micro, mais surtout qu’il a un bagage incroyable dans le ring : puissance, technique, vraiment un catch efficace et agréable, d’autant que l’on sait depuis le fameux incident où il avait tant pris soin de préserver son partenaire qu’on avait pensé à un botch que l’homme est en plus sans aucun doute un partenaire agréable pour ses comparses de vestiaire. Ce soir, donc, Jason Statham affrontait l’homme qui murmure la vérité vraie à l’oreille de n’importe qui, postillons à l’appui : R-Truth. Sur fond de guerre patriotique pour reprendre le titre US à ce salopard d’européen qui venait encore une fois de lâcher une bordée de missiles sur la bannière étoilée, Truth a livré un très bon match, digne de ses meilleures prestations, et c’est d’autant plus méritoire qu’il pourrait, comme on dit, « manquer de rythme », après de longues périodes sans exposition. Il n’en a rien été, et le bon Ron a, à 40 ans tout rond, livré une belle prestation, face à un Cesaro toujours solide, peut-être un peu plus en dedans ce soir pour laisser briller le Face patriote. Et précisément, dans ces conditions, on peut regretter que Truth n’ait pas eu un peu plus l’occasion de faire valoir ses pirouettes et son catch agile, Cesaro lui opposant un catch au sol qui s’il est pertinent face à ce genre d’adversaire a tendance à limiter le rayonnement du face adverse. Problématique quand le public ne demande qu’à s’enflammer.

 

 

Ils sont chauds! Vite, Antonio, cloue-moi au sol! Ca ne peut pas durer!

 

 

En revanche, et sans réelle surprise, Cesaro a conservé son titre, et semaine après semaine la question se pose : qui parviendra à l’en débarrasser ? On peut penser, par exemple, à Swagger. Disparu des écrans radars, qui de mieux que le All American American, à la faveur d’un turn ? Il est tout de même dommage qu’un tel lutteur soit laissé à l’abandon : on parle d’un ancien champion poids-lourds, et surtout d’un vrai lutteur qui pourrait livrer d’excellents matchs face à Cesaro. Wait and see

 

Et nous arrivons, tranquillement, au World Heavyweight Championship Match, opposant Show, nouveau tenant du titre, à Sheamus. On ne peut pas dire que les deux hommes soient des voltigeurs, ça non, mais leur match de Hell in a Cell a été très agréable à suivre. Tout l’enjeu de celui-ci était de ne pas sentir exagérément le réchauffé, et on pouvait se demander si les deux hommes pourraient franchir encore un niveau dans la brutalité de leurs affrontements, puisque c’était la promesse faite depuis trois semaines.

 

Tuons le suspense : non, le match n’a pas été meilleur. Il a été du même niveau, la  même intensité, pendant quinze minutes bien remplies, mais le match dans son ensemble manquait un peu de fraîcheur et de nouveauté… C’est dommage, mais pas incompréhensible, et il ne viendrait à l’idée de personne de sain d’esprit de reprocher à l’un de ces deux-là de ne pas mouiller le maillot, en particulier Sheamus qui finit toujours ses matchs au bout de ses forces. Quoi qu’il en soit, c’est Show qui a conservé le titre via une disqualification consécutive à une victoire litigieuse. Un sacré bazar dont les détails ne présentent hélas que peu d’intérêt.

 

 

Georges, il est doux, mais Georges n'est vraiment pas pratique.

 

 

Dans ces conditions, en revanche, difficile de comprendre un point : cela fait déjà deux PPV que Show finit ses matchs champion et à bout de forces. A l’heure actuelle, qui pourrait prendre le titre de la taille d’un géant heel ? Si sa force ne suffit pas, il lui suffit de tricher et l’affaire est close. Ne reste plus que la mallette bleue. Il aurait été pertinent que Ziggler cashe lors de Hell in a Cell ou ce soir, et pourtant il n’en a rien été, le blondinet préférant ne rien faire. Pourtant, il aurait largement pu le faire, puis la jouer « à la Punk » en en faisant le moins possible lors de son 5vs5 voire en quittant le ring. La seule réserve, je pense, est de voir un heel casher sur un heel, ce qui conduirait à une feud difficile à mener. On ne peut pas trop en demander aux bookers actuels, manifestement, mais il y a un petit regret de ce côté-là, qui se rajoute donc à l’impression de rediffusion du match.

 

Poursuivons avec le WWE Title, qui était le main-event. J’ai beau savoir que Cena et Ryback sont les idoles des kidz, comment peut-on justifier de placer ce match en ME à la place du 5vs5 ? Un Tag Team match qui en plus a quand même très fière allure ? Cena et Punk n’en finissent plus de s’affronter, Ryback est amusant mais est loin d’être le catcheur du siècle… De plus, si vraiment il fallait finir par un titre majeur, Show contre Sheamus offrait d’autres garanties en termes de qualité du spectacle.

 

Je poursuis donc ma propre hiérarchie de l’importance des matchs avecla ceinture de WWE, et je vous dois une confession : j’adore Ryback. Oh je sais, je bougonne et tempête souvent contre la WWE et me moque régulièrement des marks, mais j’adore Ryback.  Par exemple, si vous cherchez celui qui s’est régalé devant le main-event de Hell In A Cell, et bien c’est moi. Bien sûr le match était médiocre, mais j’ai toujours eu une tendresse particulière pour les béhémoths bas de plafond, les gros bourrins dont les cordes à linge donnent l’impression de décapiter l’adversaire. Le « Feed me more », les tours de force, je marke comme un fou, sans doute parce que ça me rappelle Obelix poursuivant une division de romains.

 

Le problème, c’est que l’âge aidant, on n’a pas envie de revoir un Asterix tous les mois, du coup revoir Ryback en main-event, accompagné, comble de l’erreur, par le kryptonien qui s’est mué en donneur de leçons 2.0 récemment, c’est beaucoup pour un seul homme.

 

 

Encore que sur ce point les avis divergent.

 

 

Punk a toujours une sacrée pop auprès d’une partie du public, et en s’en servant comme figure de proue de son jeu de fin d’année WWE’13, la WWE offre une consécration nouvelle au natif de Chicago.

 

Le match commence de façon assez comique, Punk courant autour du ring pour échapper à Cena, le tout sous l’œil vide de Ryback qui regarde le manège comme d’autres les trains, avant que Ryback et Cena n’échangent les places.

 

Sale temps pour le heel, forcément, les deux autres ayant de bonnes raisons de le tabasser. Aussi les deux hommes se brûlent-ils la politesse régulièrement pour passer le champion à tabac. On sait, pourtant, que ce genre de période ne dure qu’un temps, et qu’à un moment, il faut bien songer à gagner le match aussi les deux faces finissent-ils toujours par s’entretuer.

 

Difficile de situer Ryback : on le présente comme un débile profond, un genre de Festus bis, qui ne pense qu’à détruire. Aussi, il ne devrait se soucier ni de Cena ni du titre et passer le match à démolir Punk. Mettons donc le fait qu’il attaque Cena sur le compte des représailles après les assauts du Marine durant le match mais, et je n’arrive pas à croire que je vais écrire ça, il serait temps d’approfondir un tout petit peu le personnage de Ryback… Faute de quoi l’étau de la comparaison avec Goldberg va l’écraser.

 

Il faut quand même admettre que voir Cena et Ryback s’affronter, c’est un peu Hulk contre Superman, on se demande qui est le plus fort.  Et c’est prouvé : Ryback est le plus fort. Le voir soulever d’autres lutteurs comme s’il s’agissait de fétus de paille a toujours quelque chose d’impressionnant. Le match opposait donc un monstre de puissance brut, un autre moins puissant mais un poil plus technique, et un technicien qui ne pouvait pas rivaliser en force pure. Une opposition de style sympathique, mais comme trop souvent, les trois larrons n’ont pas été assez souvent ensemble dans le ring pour en profiter pleinement.

 

A noter tout de même que Ryback a enduré le STFU pendant un long moment (c’est un critère comme un autre dans la hiérarchie des lutteurs, Cena ne se soumet jamais et sa soumission est l’une des plus efficaces…), et qu’il a fallu les efforts conjoints de Punk et Cena pour qu’il se tienne tranquille un moment.

 

Or, c’est bien gentil de pousser les limites concernant la puissance « officieuse » de Ryback, mais quand tous les expédients auront été utilisés, comment la WWE justifiera-t-elle qu’il ne glane pas tous les titres sans exception ? Il faut être prudent dans la construction d’un monstre…

Néanmoins, on peut reconnaître à la WWE qu’elle a respect à la lettre tous les codes du genre : on survit aux finishers adverses, on interrompt les tentatives de tombé, on se fait tirer hors du ring, alliances, trahisons, l’abécédaire du match « chacun pour soi » au grand complet…

 

Et qui donc a gagné ce match ? Nous sommes dans un match à trois, sans disqualification… Et alors que Ryback est au bord de gagner, après avoir atomisé ses deux adversaires, une groupe de trois hommes surgit de nulle part et massacre le monstre. Punk, à bout de forces, rampe jusqu’à Cena et fait le tombé victorieux ! Il sera donc champion au moins un an, et quatorze mois sur les seize derniers…

 

 

Punk est un modèle, ok, mais pour la coupe de cheveux,

ce n'est pas nécessaire…

 

 

Pause. Qui sont ces trois agresseurs ? Il s’agit de Dean Ambrose, Seth Rollins et Roman Reigns. Les trois viennent de NXT : Rollins est une ancienne gloire de l’Indy, Reigns un « fils de ». Leurs motivations seront certainement révélées bientôt, mais hasardons quelques conjectures : la WWE ne peut pas déjà refaire le coup du Nexus. De plus, les attaques n’ont pas ciblé Punk. Peut-on, alors, imaginer une stable formée par Heyman? Cela rappellerait la SeS, SAUF si certains, comme Rollins, peuvent aller conquérir des titres mineurs (et il en a plus que le niveau). Le fait que la WWE ait fait récemment sur son site et sur Facebook plusieurs sondages autour de la NWO (qu’en avez-vous pensé, qui verriez-vous dedans aujourd’hui) est peut-être un indice sur ce qu’il peut se passer dans les jours à venir.

 

Le match en lui-même, en revanche, a été classique, mais il a surtout montré les limites de Ryback : il est amusant, c’est une force de la nature, mais son catch est beaucoup trop limité. Il s’en tient aux mêmes trois ou quatre moves, ad libidinem, or ce qui pouvait convenir pendant l’Attitude ou avant ne fonctionne plus aujourd’hui, ou les exigences sont un peu plus élevées. On peut donc s’attendre à le voir redescendre un peu dans la carte (en cherchant un titre moindre ?). Quant au sommet, on peut peut-être anticiper le déroulement suivant : lors de TLC, Punk affronte X et l’emporte. En janvier, il rencontre Rock et perd. En février, rematch, et lors de WM, The Rock affronte Cena mais pour le titre cette fois et perd. Cela implique d’avoir The Rock dans le roster pour deux mois, trois le temps du rematch, ce qui est un minimum pour celui qui disait ne plus jamais partir, et parait un développement naturel. A Wrestlemania, Punk affronterait Austin si ce dernier peut lutter, les références du premier cité au second étant trop nombreuses pour être innocentes, ou dans le cas contraire Lesnar dans une storyline impliquant Paul Heyman dont les deux hommes sont les protégés.

 

Enfin, et pour conclure, notre 5vs5. Vous le savez, Rhodes a été blessé lors de main-event (et salement) si vous revoyez les images, et il fallait donc le remplacer, aussi Ziggler a-t-il choisi… Otunga. Really ? Au moins, si l’équipe heel avait besoin d’un motif de discorde, elle l’avait, et on a pu voir à plusieurs reprises les heels s’écharper autour de ce choix plus que surprenant, surtout quand on voit que Swagger, encore lui, n’avait rien de prévu ce soir-là… Même McIntyre aurait été un meilleur choix. Une récompense, sans doute, de la WWE qui semble bien apprécier Otunga, comme le montre son statut au sein de WWE’13 (je me répète, je sais, mais les choix ne sont pas anodins).

 

Du côté des faces, c’est carrément la guerre : les deux champions Tag Team s’engueulent, comme d’habitude, The Miz et Kofi aussi, et Orton méprise les quatre autres, ce bon camarade. Du coup, on sent bien que l’équilibre est très précaire. The Miz, d’ailleurs, parlons-en. On l’a vu au bord d’un face turn présumé lors de l’avant-dernier smackdown. Puis rejoindre la team Foley. S’il trahit tout le monde, ce sera un remake du Big Show à Bragging Rights il y a deux ans, autant dire une très mauvaise idée car beaucoup trop fraiche dans l’esprit des spectateurs. En revanche, s’il confirme son face turn, je suis très curieux de voir ce qu’un Miz face au moveset libéré peut donner.

 

 

The Miz, je l'ai mangé! La star, c'est MOI!

 

 

Pour le savoir, au moins en partie, une seule solution : le match.

 

Assembler dix bons lutteurs, enfin neuf et Otunga, ça ne fait pas une équipe. D’une part. Même de bon niveau. Et d’autre part, le match n’avait aucun enjeu. Les feuds impliquées étaient vues et revues, et le reste n’avait aucun poids sur les événements de la WWE. Du reste, Foley et Ziggler n’ont, sauf erreur, pas eu de segment ensemble depuis des lustres, autant dire que l’objectif du match était flou. J’évoquais en début de papier le manque de charisme des équipes du premier match, mais le charisme ne fait pas tout, comme celui-ci nous l’a prouvé.

 

En termes de survie, il faut le dire, nous avons été servis : tous éliminés sauf Ziggler qui a offert, comme prévu, la victoire à son équipe. Mais pourquoi donc ne pas avoir un peu plus travaillé ce match ? Tout sentait l’approximation, l’improvisé, et l’élément décisif du match, The Miz, a été complètement abandonné. Il n’a pas trahi non. Ni même servi loyalement et efficace son équipe pour bien commencer un turn. Il a été sur le ring une poignée de minutes sans exister.

 

L’histoire du match, quant à elle, n’a fait que recycler des éléments existants sans rien créer de nouveau, et c’est en cela que ce match est coupable (écrit-il en laissant tomber son gros marteau). On a bien vu Kane exécuter Sandow, Bryan et Kane s’enguirlander jusqu’à l’élimination de Kane, et ainsi de suite… Finalement, le seul point intéressant, c’est de voir Orton se préparer à infliger son Punt Kick à Ziggler, les deux étant alors derniers survivants, et se faire cueillir par un superkick. Un coup réputé dangereux et interdit ? Une défaite qui est celle d’un heel piégé à son propre jeu ? Le turn de Randy, annoncé imminent et en faisant la nouvelle force de Smackdown, pourrait être déjà en route… aux dépens d’un Ziggler auquel il ravirait un titre nouvellement acquis qui sait ?

 

Au final, ce PPV n’était pas mauvais. En tous cas pas autant qu’on pouvait le craindre. Le problème, c’est qu’on l’oublie aussitôt qu’on l’a vu, comme l’essentiel des programmes de la WWE ces derniers temps. Autant on retient un match d’Aries, ou de la X-Div, autant ceux de la WWE finissent par tous se ressembler et devenir soporifiques. Un PPV quelconque, donc, à l’image de ses matchs, dont le seul point vraiment positif est l’arrivée de Rollins au sommet. Dommage.

 

 

En même temps, Cena et Ryback, ça ne pouvait pas

donner grand chose de bon…

 


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