I’d like to think that maybe this company will be better after Vince McMahon is dead. But the fact is, it’s going to be taken over by his idiotic daughter and his doofus son-in-law and the rest of his stupid family.
CM Punk
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit que vous connaissez par cœur. La nouvelle est tombée lundi dernier, juste avant RAW, pendant que votre serviteur tentait d'apporter sa pierre à l'édifice de la nouvelle formule des CDCs en rédigeant un article sur la manière dont la WWE gérait sa manière d'écrire ses shows. Brian Gewirtz, le head-writer de RAW a été plus ou moins démis de ses fonctions …
J'ignore qui est responsable de ce truc nommé "3 Men Band" mais c'est un scandale qu'il n'ait pas été licencié sur le champ.
Réflexions sur la mise à l'écart du Head-Writer de RAW
I’d like to think that maybe this company will be better after Vince McMahon is dead. But the fact is, it’s going to be taken over by his idiotic daughter and his doofus son-in-law and the rest of his stupid family.
CM Punk
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit que vous connaissez par cœur. La nouvelle est tombée lundi dernier, juste avant RAW, pendant que votre serviteur tentait d'apporter sa pierre à l'édifice de la nouvelle formule des CDCs en rédigeant un article sur la manière dont la WWE gérait sa manière d'écrire ses shows. Brian Gewirtz, le head-writer de RAW a été plus ou moins démis de ses fonctions …
J'ignore qui est responsable de ce truc nommé "3 Men Band" mais c'est un scandale qu'il n'ait pas été licencié sur le champ.
Réflexions sur la mise à l'écart du Head-Writer de RAW
J'ai donc gentiment interrompu ce que je faisais et commencé à réfléchir un peu à ce que cela pouvait bien signifier et, bizarrement, j'ai eu un mal fou à en tirer des conclusions positives. C'est quand même assez étrange, compte-tenu que j'ai passé des semaines à déplorer la qualité du produit proposé par la WWE, mais, non, définitivement, la nouvelle de l'éviction de Gewirtz ne peut pas me réjouir.
Commençons par présenter sommairement le bonhomme : dix ans de bons et loyaux services à la WWE. Une carrière commencée en bas de l'échelle avant de devenir progressivement « Head Writer » de RAW et « Senior Vice President » du département Creative & Development, soit globalement le type responsable de l'écriture de RAW et le bras droit de la direction du département créatif (i-e Stephanie MacMahon). D'un point de vue purement technique, la WWE, compte-tenu de son statut et du droit du travail américain (pourtant mince comme du papier à cigarette) ne pouvait pas procéder à son licenciement direct sans payer pléthore d'indemnités, il a donc été nommé « Creative Consultant » et n'a plus le besoin professionnel de se déplacer avec le grand cirque de la WWE pour s'occuper des shows. Autant dire qu'il est mis au placard avant que son contrat n'expire et ne soit pas renouvellé.
Toutes les semaines, c'est la même chose : un membre de la rédaction des CDCs regarde RAW et communique son enthousiasme débordant au CDC Universe.
Le propos de cet article n'est pas de discuter des compétences ou des talents de Gewirtz. Néanmoins le bilan de ses années à la tête de RAW est assez mince. Toutes les grandes stars que la WWE a réussi à créer ont quasiment eu leurs moments importants à Smackdown : CM Punk est véritablement devenu un Main Eventer lors de son passage dans le show bleu pour la Straight-Edge Society, John Cena a fait ses premiers pas le lundi en étant drafté avec la ceinture de SD. On ajoutera à ce tableau assez sombre un bel historique de gachis avec quelques stars de Smackdown extrêmement populaires qui sont tombées dans l'oubli à la faveur d'un draft à RAW comme MVP ou Mr Kennedy. Mais là n'est pas le propos, le type était visiblement compétent et brillant aux yeux du management, sinon il ne se serait pas hissé si haut dans l'organigramme. On notera néanmoins qu'un bilan assez peu flatteur doublé d'une telle série de promotions le classerait assez facilement dans la catégorie des « glad-handed, nonsensical, douchebag yes men » que CM Punk a rendue populaire depuis un certain lundi à Las Vegas.
Il y a tant de choses à dires sur l'éviction de Gewirtz qu'on va commencer par le plus élémentaire : sa mise à l'écart survient après une série d'audiences catastrophiques et surtout quelques mois après le passage du show rouge à un format de trois heures. Cela ressemble donc assez fortement à une sanction et surtout à un constat d'échec. Et suite à ce constat, on peut se poser légitimement la question de savoir à quel point la WWE était préparée à augmenter de 50 % la durée de son show majeur. Pour moi, la mise au placard du Head writer de RAW quelques mois seulement après un tel changement est un bon moyen de ne pas se poser la bonne question : celle qui consiste à savoir si un RAW de trois heures tous les lundis est une bonne idée. Et s'il y avait quelqu'un à sanctionner, ce serait plutôt le type qui a décidé de faire des RAWs de trois heures plutôt que celui qui a (mal, certes) fait tout ce qu'il a pu pour concevoir trois heures de télé hebdomadaire. Gewirtz semble donc être un excellent bouc-émissaire pour ne pas se poser la question du manque de préparation de ce changement majeur.
Rassurez-vous, c'est le petit mec qui vient de recevoir une promotion, pour la'utre, c'est la ceinture de plomb.
D'un point de vue corporate, Brian Gewirtz a été remplacé dans ses fonctions par deux personnes : d'une part un de ses collègues auteurs prend la responsabilité de RAW – pour l'anecodte, on notera qu'il est connu de tous sous le nom de Ranjin Singh puisqu'il incarnait on-screen le frère/manager du Great Khali – et d'autre part, par un employé venu de l'extérieur recruté il y a quelques mois par Stephanie McMahon qui en fait officiellement son bras droit. La creative team de la WWE est donc assez peu modifiée mais on notera surtout que Stephanie a profité de l'occasion pour « placer un de ses hommes » à un poste stratégique dans l'organigramme, tout comme il y a quelques mois, Triple H avait dans la partie Relations Humaines placé « un de ses hommes », lui aussi venu de l'extérieur, pour l'aider à remplacer John Laurinaitis. Il semblerait donc qu'à la faveur de chaque éclair de lucidité de Vince McMahon, ceux qui semblent destinés à le remplacer choisissent de s'entourer de gens de confiance et avec qui ils ont envie de travailler.
Le choix peut paraître légitime et positif pour l'avenir de la compagnie mais quand on a, depuis peu, à sa disposition un des plus grands bookers de l'histoire en la personne de Paul Heymann (qui a de nombreux défauts en tant qu'acteur backstage mais pas celui d'écrire de la télévision fade et sans intérêt), il demeure néanmoins très discutable.
– Vous êtes probablement l'un des meilleurs head-writer que la WWE pourrait embaucher, vous êtes déjà sous contrat avec la WWE, on va donc tout naturellement surtout ne pas envisager de vous recruter pour redresser la barre d'un show qui se barre en cacahuètes depuis des mois.
Mais la vraie raison pour laquelle je suis dubitatif à propos de la présence (ou l'absence) de Gewirtz, c'est qu'il semble faire figure de bouc-émissaire idéal. Cela faisait presque dix ans qu'il faisait partie de la WWE mais cela faisait autant de temps qu'il a toujours agi sous la direction de la même personne, à savoir Stephanie McMahon directrice du departement « Creative ». S'il y a effectivement un problème d'écriture dans les shows sur les cinq dernières années à la WWE, c'est elle qui doit être considérée comme responsable et s'il y a des sanctions à prendre, c'est elle qui doit rendre des comptes, pas le premier lampiste venu qui se trouve juste en dessous d'elle dans la pyramide hiérarchique de la WWE.
Depuis la prise de fonction de Stephanie McMahon à la tête du département Creative en 2007, RAW est passé d'audiences moyennes annuelles de 3,67 points à des audiences moyennes annuelles de 3,21 en 2011 (en attendant que 2012 donne des chiffres encore plus bas), soit un baisse de 13 % en cinq ans, ce qui, même dans un marché en crise comme la télévision, n'est pas vraiment une performance glorieuse. Certes, on peut toujours blâmer tel ou tel catcheur sur son manque d'habileté à mobiliser les téléspectateurs devant leur écran, certes on peut toujours se dire que c'est de la faute de tel ou tel auteur qui donne au produit une mauvaise direction ou chercher une amélioration notable des programmes en concurrence directe mais sur une période aussi vaste que celle-là, il faut parfois se rendre à l'évidence et réaliser que c'est de la direction que viennent les problèmes plutôt que des exécutants.
– Euh … Attends, si ma femme n'est plus la boss des mecs qui écrivent les storylines, comment je fais pour être en Main Event tous les six mois et jamais à l'antenne entre deux pseudo-départs à la retraite ?
C'est sur la base de ce constat que Dixie Carter a pris cette année la décision de se séparer de Vince Russo qui s'occupait de superviser la division Creative de la TNA et depuis non seulement le produit a vu une nette amélioration en qualité mais les audiences se portent mieux. On sait donc tous ce qu'il reste à faire pour sauver la WWE et ce n'est pas la place de Brian Gewirtz dans l'organigramme qui y changera quoique ce soit. La meilleure preuve en est peut-être le RAW de ce 15 octobre, premier show d'une nouvelle ère où Gewirtz n'écrit plus directement l'émission, la différence avec les émissions précédentes est totalement imperceptible : la structure du show est globalement la même, les longueurs des matchs sont quasi identiques, le stwists scénaristiques du même ordre, les qualités et défauts globaux du produits aussi.