Ryback : Simplet comme bonjour

Feed me feed me more ! Feed me more ! Feed me feed me more !

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Feed me feed me more ! Feed me more ! Feed me feed me more !

Britney Spears (à peu près)

 

Ryback histoire simple. Ryback fort. Ryback vouloir taper. Taper beaucoup. Taper plus. Taper toujours. Ryback recevoir grosse pop. Histoire simple être histoire efficace ? Big Botch Man expliquer.

 

 

– Un article ? Pour moi ? Ch'uis trop jouasse ! Tope-la Primo !

– Okay !

CRAAAAAAC

– Putain mes doigts !

– Ha ha ha, t'es vraiment un cave, Primo.

 

 

Mais qui est donc ce Ryback ?

 

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Britney Spears (à peu près)

 

Ryback histoire simple. Ryback fort. Ryback vouloir taper. Taper beaucoup. Taper plus. Taper toujours. Ryback recevoir grosse pop. Histoire simple être histoire efficace ? Big Botch Man expliquer.

 

 

– Un article ? Pour moi ? Ch'uis trop jouasse ! Tope-la Primo !

– Okay !

CRAAAAAAC

– Putain mes doigts !

– Ha ha ha, t'es vraiment un cave, Primo.

 

 

Mais qui est donc ce Ryback ?

 

Il ne vous a sans doute pas échappé que depuis le mois d’avril, la WWE abrite un cyborg chauve qui aplatit ses adversaires avant de brailler FEED ME MORE. Si vous l’apprenez par ces lignes, c’est que vous ne regardez pas la WWE et que vous vous êtes probablement trompé de site. Ici ce sont les Cahiers du Catch, pas les Cahiers de la Chatte ! Mais trêve de digressions, penchons-nous sur le cas de Ryback, cet homme qui, à l’instar d’un Yul Brynner, d’un  Bernard Blier, d’un Bruce Willis ou d’un Pascal Obispo, a su faire contre mauvaise chevelure bon cœur et se hisser au sommet de son art.

 

 

 

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Intéressons-nous d’abord à l’enfance de ce prodige : né à Las Vegas, Ryan Reeves alias Ryback a probablement eu des parents, mais peut-être pas, et a vécu une enfance somme toute heureuse. Ou malheureuse. En tout cas un homme a fécondé une femme, ça, c’est sûr puisque les unions entre humains et singes sont infructueuses, et Ryback fut enfant avant de devenir adulte, sinon je plains la génitrice au moment de l’accouchement. Puis Ryback est apparu à la WWE (oui je sais j’ai sauté quelques trucs, mais qui ne se passaient pas dans un ring, alors on s’en cogne) dans la première promo de NXT, au côté de Wade Barrett, David Otunga, Heath Slater, mais surtout de Michael Tarver, sous le doux sobriquet de Skip Sheffield.

 

 

 

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Puis Skip fit forte impression en incarnant avec conviction le Powerhouse de la Nexus, qui n’hésitait pas à déniaiser les adversaires du clan au sens beatdown du terme et à les sécher à l’aide de sa puissante corde à linge venue de l’enfer. Déjà à l’époque, l’ami Skip montrait une sacrée puissance brute et une belle intensité, et nombre de lecteurs de ce merveilleux site attendaient avec impatience de le voir plus souvent en action, peut-être même libéré de la Nexus, afin qu’il donne libre cours à son potentiel. Malheureusement cette mauviette se blessa, car c’est ce qui arrive lorsqu’on essaye de courir avec son string sur les chevilles.

 

 

J'ai l'cuir sensible, et les calbars m'irritent le derche. Ça t'défrise ?

 

 

Horreur ! Malheur ! Les amateurs de catch technique et de voltige étaient orphelins ! Plusieurs membres de l’IWC ont d’ailleurs tenté l’irréparable (mais se sont loupés, parce que les fans de catch sont des ratés jusqu’au bout) et je dois avouer que moi-même je ne prenais plus que 8 desserts par repas. Et encore, le dernier je ne le savourais même plus. J’ai même brûlé un Serge pour souhaiter son prompt rétablissement, et on m’a remis en prison, allez savoir pourquoi.

 

Mais après une attente de près de neuf mois (qui en ont paru dix tellement le gazier nous manquait), l’homme nous revint. Et il avait changé.

 

 

 

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En effet les scribes de la WWE avaient décidé qu’un cow-boy débile léger qui s’exprime avec des « YEP YEP YEP ! » était un personnage voué à l’échec, car trop en avance sur son temps. Exit donc Skip Sheffield, Ryback pointa le bout de son crâne luisant. Pourquoi Ryback ? Est-ce un hommage à Casey Ryback, héros du film Piège en Haute Mer interprété par Steven Seagal ? Pourtant les deux personnages ne se ressemblent guère. Ryback est plutôt grimaçant, tandis que Seagal est aussi expressif qu’une couille. Mais les deux Ryback sont des machines à tuer. Est-ce une référence à Silverback, le surnom de Reeves dans sa jeunesse ? Est-ce un jeu de mots visant à souligner le retour de cette Superstar en laquelle Vince McMahon n’a jamais cessé de croire (RYan is BACK) ? Ou bien un clin d’œil au vainqueur du concours de l’Eurovision 2009, Alexander Rybak ? Personnellement cette dernière hypothèse a ma préférence, mais en réalité nul ne le sait. Et encore moins Ryback lui-même, qui ne sait strictement rien. D’ailleurs si d’aventure vous osez prétendre devant lui qu’il sait quelque chose, il vous arrachera la tête pour vous chier dans le cou. Vous êtes prévenus.

 

 

La prochaine fois, t'y réfléchiras à deux fois avant d'me d'mander si j'sais où s'trouve la gare ! Non mais est-ce que j'ai une gueule d'intello qui sait des trucs ?!

 

 

Qui est Ryback ? Au départ, c’est un cyborg genre Terminator. Il éclate des jobbers locaux sous le regard d’autres jobbers (mais de la WWE) qui suivent le match en coulisse. On ne sait pas trop si les jobbers WWE se moquent de Ryback ou sont impressionnés. L’idée du cyborg est abandonnée, et c'est tant mieux. Les gimmicks old school pourquoi pas, mais là c’était complètement con.

 

Puis les segments backstage des jobbers WWE matant le squash sont également abandonnés (sûrement parce que les mecs jouaient trop mal), mais Ryback éclate toujours des jobbers.

 

Puis il s’attaque à ceux-là mêmes qui riaient de lui en coulisse (ou étaient impressionnés, difficile à dire).

 

Puis il décide qu’un seul catcheur ne lui suffit pas, il fait donc des matchs à deux contre un. Tous les Lowcarders de la compagnie y passent, Reks, Hawkins, Slater…

 

Puis il entame une merveilleuse rivalité avec Jinder Mahal. Le suspens était à son comble ! L’Indien allait-il battre la brute invincible ? Ceux qui ont sincèrement pensé que oui, vous pouvez cesser de lire cet article dès maintenant, vous ne le méritez pas.

 

Puis Ryback décide qu’un numéro 14 au Royal Rumble, ce n’est pas suffisant non plus. Il s’attaque à de plus gros poissons, Jack Swagger, ancien World Heavyweight Champion, The Miz, ancien WWE Champion et actuel IC Champion au moment où Ryback l’a aplati comme un camion néerlandais rencontrant un brave daim sur l’autoroute, et enfin Primo et Epico, anciens champions par équipe, vaincus ensemble par le surhomme.

 

Puis Ryback le destructeur, Ryback le Rybackien, lassé de ces joutes stériles contre des adversaires indignes laisse errer son regard et aperçoit…

 

 

Étrange, un frisson me parcourt l'échine. J'ai comme l'impression que quelqu'un me veut du mal.

 

 

Résumons. Ryback, ancien Rookie de NXT qui a fait partie de Nexus, est revenu de blessure il y a six mois. Il squashe des jobbers à tour de bras, même en PPV (regardez un peu les notes que les rédacteurs sagaces lui ont octroyées, c’est édifiant), il n’a même pas fait un véritable match depuis son retour. Ni même avant, d’ailleurs, puisque la Nexus, c’était beatdown et compagnie. Certes il a battu Swagger et le Miz, mais les deux hommes ne sont plus que les ombres d’eux-mêmes. Et là il se pointe comme une fleur, et il défie le WWE Champion en titre, le numéro un de la compagnie, le Best in the World en personne, CM Punk ? C’est un peu fort de café. Néanmoins…

 

 

Oui ?

 

 

…Néanmoins, il faut bien reconnaître que la mayonnaise prend. Les squashs de Ryback se savourent comme un plaisir coupable, et les apparitions du bougre provoquent des chants et des pops assez impressionnantes, ce qui est bien mieux que quasiment tous les catcheurs de la WWE actuellement. Le public accroche à cet enfoiré. Le mec n’a participé à aucune storyline, si ce n’est une feud de deux matchs et demi avec Mahal, et il a simplement détruit une douzaine d'anonymes mal nourris. Il s’impose comme challenger à CM Punk -donc au titre suprême- et ça devrait marcher ? En tout cas, c’est ce que les gens dans les spectateurs ont l’air de penser, ils étaient par exemple ravis que Ryback vienne sauver son patron des sales pattes de Punk lundi dernier.

 

 

Ouais ben si mes pattes sont sales, c'est à cause de Lita qui se lave pas la chatte, alors poupougne !

 

 

Pourquoi le public accroche-t-il à un personnage aussi dénué de build ? Eh bien c’est peut-être la simplicité de Ryback qui fait son succès.  Car le Samson sans cheveux veut tout simplement devenir le mâle dominant de la compagnie en battant CM Punk, maintenant qu'il a  dérouillé tous les pauvres bougres qui ont eu la malchance de se trouver sur son chemin. C’est tellement simple que même les lions, les loups ou toutes les saloperies pleines de poils et de dents font ça depuis toujours (et comme ces sales bêtes, Ryback veut être mâle alpha pour se taper des gonzesses, car facialement parlant il est de type vilain ascendant pou). Certes un type qui veut juste être le plus fort peut paraître réducteur, mais les Faces n’ont pas une personnalité très creusée : ceci est l’apanage des Heels. Ryback, qui a détruit tous les mecs qui lui ont fait face, et qui ne réclame rien d’autre que plus de compétition est le parfait pendant du CM Punk Heel, qui lui tente de fuir l’affrontement tout en réclamant plus de respect. Surtout, le personnage de Ryback n’a pas l’hypocrisie de John Cena, avec son mantra « Hustle Loyalty Respect » qu’il ne suit que quand ça l’arrange.

 

 

Je ne respecterai jamais Punk. Je vais l'humilier et ensuite je vais le tabasser. Parce qu'il est méchant. Aimez-moi.

 

 

Alors bien sûr, il est possible que Rybackounet serve juste de bouche-trou en attendant que la direction soit rassurée quant à l’état physique de John Cena. Ainsi Punk choisira-t-il d’affronter le Marine, et le cyborg partira casser des gueules sous d’autres cieux. Il est possible aussi que le personnage de Ryback fasse au final un flop total, ou qu'il ne saura pas assurer lors d'un match important. Et il est certain (à 99,9%) que si Ryback affronte le champion à Hell in a Cell, il ne remportera pas la ceinture, ni ne prendra le tombé, donc l’issue semble prévisible. Mais la WWE a tellement de mal à créer de vraies stars ces derniers temps que pour une fois qu’un mec provoque des réactions du public ET qu’il a la bénédiction de Vince le Père (oui pas comme Zack Ryder, par exemple), on ne va pas bouder notre plaisir !

 

 

Qui c'est qui m'a demandé si je saurais assurer un gros match ? T'es mort mecton, t'as pas l'droit de sous-entendre que j'sais des trucs ! Fumerolle !

 


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