Fall of Punk

Triste est l’automne pour celui qui ne sait l’égayer.

Celine Blondeau (apparemment une poétesse québecoise contemporaine qui a mis des citations d'elle-même sur Evene, parce que y a pas de raison de pas se mettre over avec la technologie, Zack Ryder style!)

 

Et si le calendrier des gars de Stamford était juste différent du nôtre cette année? Et si l’été tombait en automne en 2013? Après le Summer of Punk de l’année dernière, qui s’inscrivait dans la digne lignée des storylines estivales dont la WWE a le secret, coup de projecteur sur ce qui pourrait bien être les prémices d’un nouveau chapitre rocambolesque de l’histoire de CM Punk à la WWE.

 

 

Hey John ! Comment va ? On va au paradis des smarts avec CM, je te dépose quelque part ?

 

 

Nalyse de Raw du 3 septembre

 

Triste est l’automne pour celui qui ne sait l’égayer.

Celine Blondeau (apparemment une poétesse québecoise contemporaine qui a mis des citations d'elle-même sur Evene, parce que y a pas de raison de pas se mettre over avec la technologie, Zack Ryder style!)

 

Et si le calendrier des gars de Stamford était juste différent du nôtre cette année? Et si l’été tombait en automne en 2013? Après le Summer of Punk de l’année dernière, qui s’inscrivait dans la digne lignée des storylines estivales dont la WWE a le secret, coup de projecteur sur ce qui pourrait bien être les prémices d’un nouveau chapitre rocambolesque de l’histoire de CM Punk à la WWE.

 

 

Hey John ! Comment va ? On va au paradis des smarts avec CM, je te dépose quelque part ?

 

 

Nalyse de Raw du 3 septembre

 

 

Je me faisais pourtant la remarque, dans le dernier « Gros oui / Grognon » de mon estimé collègue Major Tom, que j’avais souvent tendance à tout pardonner à la WWE, sous prétexte que celle-ci était incroyablement douée (c’en est presque énervant) pour calmer nos appétits en faisant constamment miroiter des promesses. Des paroles, toujours des paroles, mais peu d’actes et ça suffit ! Depuis Mania, nous n’avons rien à nous mettre sous la dent et nous avons attendu en vain le feu d’artifice de l’été qu’on nous offre habituellement.

 

Eh oui, c’est que nous sommes un peu devenus des enfants gâtés. En 2009, la période estivale avait été animée par la division par équipes. Souvenez vous de la victoire jouissive de l’association Edge-Jericho, qui finit par aboutir à un match à WrestleMania l’année suivante entre les deux hommes. Puis de la naissance de Jeri-Show et de leurs joutes contre les revenants de DX qui s’étaient déjà farcis la Legacy dans le même temps !

 

 

Ouais moi et mes potes on sort tout juste du bureau de Vince. On voulait lui proposer un proposer de faire un Triple Threat Ladder Match pour le titre à WrestleMania 29. Il matait le DVD de Mania 17 je crois. Il m'a dit de fermer ma gueule et d'aller me pendre avec le slip de Titus. C'est bon non ?

 

 

L’été 2009 était également celui de la feud mémorable entre Jeff Hardy et CM Punk ! Comment oublier cette rivalité dingue qui aboutira au départ du Charismatic Enigma? Et en 2010 ? Le Nexus bien évidemment avec un des segments les plus incroyables de l’histoire de Monday Night RAW et cette invasion encore dans toutes les mémoires! Le tout culminera en une mobilisation épique du roster contre les membres du clan jaune et noir et aura également vu éclore le fantastique Daniel Bryan au grand jour.

 

2011 n’était pas en reste non plus avec le chassé-croisé intense de Randy Orton et Christian qui nous auront offert en à peine trois mois autant de candidats au titre de MOTY. Mais l’été 2011 restera surtout dans les mémoires pour la promo légendaire de CM Punk à Vegas et les deux matchs contre John Cena tout simplement sensationnels qui ont suivi.

 

 

WWE.com exclusive : Cena n'aurait toujours pas digéré de ne pas avoir fait le main event du RAW de la semaine dernière.

 

 

Et cet été, me direz-vous ? Et bah on s’emmerde.

 

N’ayons pas peur des mots, on ne peut pas dire que la WWE ait fait quelque chose qui aura eu un autre effet que de m’en faire remuer une sans faire bouger l’autre. Le règne de CM Punk post-Mania a été d’une platitude sans précédent, les bookers n’ayant jamais voulu presser la détente totalement pour une feud Bryan/Punk en mano à mano. Le retour de Brock Lesnar a été mis entre parenthèses beaucoup trop longtemps et ce n’est pas son dernier match contre un quasi retraité (aussi incroyable et grand soit-il) qui va changer la donne auprès de la foule. Et à Smackdown ? C’est le calme plat autour d’un champion presque jamais menacé depuis les 18 secondes tragiques de Miami en avril dernier.

 

Alors je ne jette pas tout à la poubelle, de nombreux matchs de qualité ont jalonné ces cinq derniers mois et les PPVs ont été tout sauf mauvais. Mais rien d’exceptionnel à se mettre sous la dent. La WWE ne serait-elle plus capable de nous fournir qu’un voire deux évènements par an dont elle annonce à présent les matchs principaux à l’avance ? Mes amis, ne tombons pas dans ce pessimisme que j’exècre au plus haut point et malheureusement trop souvent présent sur Internet, et réjouissons-nous une fois de plus des promesses affichées par la WWE ce lundi. Car oui, cette fois, c’est peut-être la bonne.

 

 

Mardi matin, 8h35, chez Jyskal. Aujourd'hui encore la WWE a frappé.

 

 

Ce RAW avait de quoi redonner le sourire à bien des égards et surtout pour ce qui concerne le développement du champion de la WWE, CM Punk. Mais ça, c’est du main event, alors nous en parlerons plus tard.

 

Commençons par remonter la carte tranquillement en partant du bas.  Peu de choses marquantes ce lundi et certainement rien qui mérite qu’on s’y attarde réellement, donc ça devrait aller vite. Néanmoins, cet épisode n’a pas été désagréable pour autant avec encore une fois beaucoup de temps accordé à la midcard. Une constante depuis les débuts du RAW de trois heures.

 

On notera par exemple le réjouissant Zack Ryder vs. Heath Slater. Malheureusement il a été assez court, à peine trois minutes, mais a permis aux deux hommes de se montrer autrement que dans un squash, pour se prendre un chokeslam ou faire le clown dans un comedy match. Cela n’était plus arrivé depuis une éternité j’ai l’impression. C’est donc plutôt encourageant pour au moins un des deux hommes. En tout cas le Miz a assez clairement montré sa préférence pour le Long Island Iced Z, sorti vainqueur de l'affrontement, avec des commentaires positifs tout au long du match, faisant notamment mention à plusieurs reprises de son show Youtube ou bien du fait qu’il se soit créé seul avec son talent naturel.

 

Que faisait le Miz aux commentaires ? Eh bien il remplaçait tout simplement Jerry Lawler le temps d’une soirée suite à son passage à tabac en fin d’émission la semaine dernière des mains de Punk. Et une chose est sûre, j’en redemande ! L’Awesome One a illuminé la soirée de ses commentaires étrangement tweener, en tout cas certainement pas heel, et a très souvent éclipsé un Cole qui peinait même parfois à reprendre les choses en main.

 

Le Miz a mis over pas mal de catcheurs, s’est montré drôle, divertissant, technique et son duo avec Michael Cole fonctionnait du tonnerre. On sent la complicité entre les deux hommes qui ont passé la soirée à se taquiner de façon bien plus amusante que la guéguerre souvent à sens unique menée entre Cole et Lawler.

 

 

Miz et Cole, professionnels jusqu'au bout, s'installent directement sur les escaliers du ring pour être au plus près de l'action.

 

 

Quoi d’autre de sympatoche en midcard…  Ryback vs Mahal ? Bah c’est mieux que Ryback contre une crevette quand même. Bon il serait temps de passer à autre chose certes mais ce match aura au moins eu le mérite d’ouvrir la porte vers une fin de feud justement avec une victoire nette, mais aussi de montrer le nouveau t-shirt de l’homme à la conjonctivite qui est de plus en plus over auprès du public.

 

 

Il a déjà mangé les manches, FEED HIM MORE vite !

 

 

Les filles ont également eu du temps d’antenne. Comme vous commencez à le savoir je m’en fous et j’ai avancé jusqu’au résultat, dont je me fiche royalement aussi. Mais toujours est-il qu’elles ont eu du temps et c’est tant mieux pour elles. Surtout qu’une petite histoire semble se développer dans ce manège à trois entre Kaitlyn, Eve et Layla. Et ça c’est déjà énorme.

 

 

– Vous avez remarqué Michael, ces lacets roses sur le haut de Kaitlyn ? Peut-être un hommage aux Hart non ?

– Sans doute Mike, j’avais remarqué un sourire en backstage la semaine dernière entre elle et Nattie avant leur match. C’est probablement le début d’une tagteam avec Natalya qui pourrait culminer en un match à Mania contre Karma et Beth Phoenix pour les nouvelles ceintures féminines par équipes.

– Sûrement oui. En tout cas, quelle paire de loches! A poil !

 

 

La midcard a également été le théâtre d’un match de championnat ce lundi. Bon. C’était le titre US, ce n’était pas du tout build (ça en dit long sur la vision qu’on a du titre chez les î) et il a été bouclé en deux minutes, donc on ne peut pas franchement parler d’incontournable. Toujours est-il que le rematch est maintenant utilisé et cela va peut-être permettre à Cesaro de passer à autre chose.

 

Antonio Cesaro m’intéresse mais il est urgent de lui trouver un vrai programme. Il reste un RAW et deux Smackdown avant Night of Champions pour construire un semblant de rivalité. Ce n’est pas trop demander quand même que de voir dès vendredi un mec comme Kidd, Gabriel ou des mecs qui pourraient revenir comme DiBiase (il devient quoi lui ?) provoquer le champion en amont, si ?

 

Le seul problème que j’ai eu avec ce match en réalité c’est que je voulais voir Antonio combattre à un autre moment du show. En effet, même si nous verrons cela plus en détail tout de suite après, Sheamus devait se taper contre CM Punk ce soir. Ouais ouais, champion contre champion, la classe ! Sauf que le Second City Saint a choisi de planter l’Irlandais et tout son public. Du coup AJ a dégoté un remplacement express en la personne.. de Jack Swagger. Really ? REALLY ? C’est stupide bordel ! Elle nous promet un match champion versus champion et ne pense même pas à nous offrir un inédit Sheamus contre Antonio Cesaro ?! Une défaite contre le champion du monde poids lourds n’aurait absolument pas heurté le momentum du « Suisse », bien au contraire. Cette rencontre de prestige aurait même relevé l’honneur de la ceinture US. Bref, une belle occasion de loupée.

 

 

Santino avait à peine retrouvé sa chaussette que ce bon Antonio lui retirait déjà sa chaussure. Classe.

 

 

Le Sheamus-Swagger fut oubliable au mieux, si ce n’est pour un détail. Le champion l’a emporté par soumission. Vous avez bien entendu, une victoire par soumission grâce à un Texas Cloverleaf encore à travailler mais qui me fait très plaisir. Sheamus est indéniablement buildé comme un futur très grand depuis des mois maintenant. Outre son invincibilité impressionnante, il étoffe sa panoplie de prises mortelles à un rythme soutenu et c’est un peu la marque des tout meilleurs. Il a longtemps utilisé la High Cross avant de développer le terrible Brogue Kick que Ziggler connaît bien. Puis est arrivé le White Noise, plus souvent ravalé au rang de « signature move » en PPV. Il ne lui manquait qu’une prise de soumission pour être totalement armé. C’est donc une très bonne nouvelle et on devrait la voir à l’œuvre dès le 16 septembre contre le Cross Arm Breaker.

 

Finalement, c’était peut-être pour ne pas faire taper Cesaro qu’ils ont choisi Jacky… Mais bon c’est très dommage ! Sachez d'ailleurs qu'après la rencontre, Swagger a annoncé qu'il allait prendre un pause à duree indéterminée…

 

 

Une soumission ? Mais non, Sheamus aidait juste le pauvre Swagger qui s'étouffait avec le peu de fierté qui lui restait.

 

 

Mis à part ça, Sin Cara et Mysterio ont de nouveau été associés en ouverture de show pour affronter Rhodes et Tensai. Et ils ont gagné ! J’aimerais assez voir les deux luchadors se muer en tagteam fixe et entrer dans la danse pour les ceintures. La division tagteam manque d’un duo à la JeriShow de la grande époque ou autre qui rassemble deux noms plus ou moins prestigieux. Les équipes actuelles sont tout de même assez vertes on va dire et je trouve que ces deux-là ne seraient pas de trop à côté de Kofi et Truth pour donner l’impression au public qu’il se passe des choses chez les tagteams.

 

 

Images insoutenables, les larmes de Tensai apprenant que sa demande d'embrocher Sakamoto par l'urêtre avec un sabre ancien a été refusée.

 

 

Comme la semaine dernière, le fil rouge de l’émission a encore mis en scène les hilarants Bryan et Kane dans leur cours d’« Anger Management ».  Je suis totalement client, ces deux-là sont géniaux et il ne faut pas non plus oublier de féliciter les acteurs de ces petites saynètes. Ca ne serait pas pareil sans Harold et le Docteur Shelby !

 

Même si je suis très friand comme je le disais, je suis également content de voir le séminaire refermer ses portes. Même s'ils retombent encore assez facilement dans leurs travers, Bryan et Kane semblent avoir fait des progrès et du coup leurs personnages évoluent encore un peu auprès du public. Si le tout pouvait conduire à une tagteam « instable » entre les deux ça serait juste génialissime. J’ai longtemps caressé l’espoir d’une associassion Miz-DBry mais je dois avouer être encore plus chaud pour cette perspective.

 

Ils ont fini par se retrouver dans le ring après un vote Twitter du WWE Universe qui a décidé qu’ils ne feraient ni équipe ensemble, ni ne s’affronteraient mais plutôt qu’ils allaient régler une bonne fois pour toutes leur différend en se faisant un calin ! Scène cocasse qui devait inévitablement mal finir entre les deux hommes. Après plusieurs tentatives et un câlin finalement viril mais sacrément serré, les artistes semblaient pouvoir s’en sortir sans bagarre. C’était sans compter la petite tape amicale de Goatface, lol, qui entrainera une série de plus en plus virile pour finir par des coups de chaises, des projections dans les escaliers, des mandales et des big boots…

 

 

– J'ai parlé aux bookers Daniel, on a enfin notre Handicap Match contre Harold la semaine prochaine.

– YES !

 

 

En termes d’évolution de personnages et de gimmicks, nous avons également eu le droit à une passe d’armes intéressante entre AJ Lee et Vickie Guerrero. Après leur altercation de la semaine dernière, Vickie comptait bien entendre des excuses de la bouche d’ange de la GM de RAW. Contre toute attente, c’est ce qui s’est passé car l’ex-geekette s’était fait passer un savon par le tout-puissant Board et a donc dû s’écraser face à la Cougar. Cette dernière ne s’est pas privée de remuer le couteau et vider la salière, conduisant AJ une fois de plus sur le chemin de la folie, voire un peu plus.

 

En effet, ce fut carrément une crise de nerfs digne d’un enfant de cinq ans privé de Schokobons dans un supermarché (même si on aurait pu la comprendre dans ce cas-là). Elle s’est arraché les cheveux, a martelé le sol de ses poings et avec une chaise, et a hurlé de toutes ses forces devant un public un peu médusé. Retrouverait-on enfin la AJ que nous avions quittée lors de la folle storyline entre Kane, Punk et Bryan ? J’en serais ravi tant la nouvelle AJ m’exaspère. Affublée d’un tailleur, on lui a coupé les ailes depuis un mois maintenant et elle fait un GM des plus ternes. Probablement une des pires depuis bien longtemps pour l’instant.

 

 

Par pitié, que quelqu'un l'aide à déplier sa chaise bébé.

 

 

Avant de passer à ce que nous appelerons bientôt le Fall of Punk (vous verrez !!), finissons ce tour d’horizon avec une revanche on ne peut plus alléchante entre Dolph Ziggler et Randy Orton.

 

Eh oui, après un main event à Smackdown ce vendredi dernier qui avait tant bien que mal essayé de relever le niveau d’une émission bien triste (c’est finalement She Mamuse qui s’en est chargé avec un talent qui m’émeut encore ici), les deux hommes ont remis le couvert à RAW et le résultat a encore été au rendez-vous.

 

Après 13 minutes que je qualifierais d’encore plus intenses et techniques que celles de vendredi, Dolph Ziggler arrache cette fois-ci la victoire à la faveur d’un roll-up des familles. Enfin ! Pas de RKO vengeur ce soir, pas de Brogue Kick non plus, juste une victoire plutôt propre contre un Orton qui fait décidément le job depuis son retour et on l’en remercie.

 

 

Bah ouais Randy, c'est pas si simple que ça de toucher ses pointes de pieds.

 

 

Allez, cette fois on y est. CM Punk. Le champion de la WWE depuis 288 jours. L’alpha male quoi. Et il serait grand temps qu’il soit reconnu en tant que tel. C’est d’ailleurs tout l’angle développé depuis maintenant quelques semaines par le natif de Chicago qui a été comme toujours accueilli comme un roi dans sa ville.

 

Car oui, RAW était ce lundi à Chicago. Hasard du calendrier ou coup prémédité de la part de Vinnie Mac? Peu importe et CM Punk s’est amusé comme un petit fou pendant sa promo inaugurale. Sheamus avait ouvert le bal mais a rapidement été interrompu par le champion de la WWE. Ce dernier ne trouvait pas à son gout que le rouquin vienne parler à SA ville natale en ouverture comme cela.

 

Il entreprit donc d’ignorer tout simplement le Great White et à relater les faits avant que RAW prenne l’antenne. Punk a attaqué backstage Lawler ce qui a provoqué son absence pour toute la soirée. Il s’est défendu en affirmant que le King avait voulu s’en prendre à lui en premier, ce qui n’a bien évidemment pas été filmé… Il embraye ensuite sur John Cena qui est bien évidemment copieusement hué par les milliers de fans présents qui n’ont d’yeux que pour leur héros.

 

Sheamus tente bien de reprendre la parole pour dire à Punk de ramener son cul et de lui parler face à face (après tout il poirote au milieu du ring depuis le début) mais il est de nouveau immédiatement interrompu par un Punk en feu qui lache alors une pipebomb dont il a le secret. Il a déjà tabassé un bouffon ce soir et il ne ressent pas le besoin de remettre ça, bam. Après tout c’est peut être le champion du monde, mais lui il est le meilleur du monde, ce qui fait de Sheamus le second meilleur au mieux, double bam. Donc il ferait mieux de fermer sa gueule car il est derrière lui dans la hiérarchie des catcheurs à la WWE, triple bam. Ambiance.

 

Et encore, je vous ai pas lu le texto que ma petite soeur vient de m'envoyer. "O.M.G. Je pensais que ma télé était cassée et n'affichait plus que le orange. W.T.F. What a ghost. L.O.L"

 

 

Et tout ça sous les vivats de la foule s’il vous plaît ! Il aurait de toute manière fallu au minimum le meutre d’une grand-mère pour qu’il soit hué lundi soir.  Quoiqu’il en soit, ce n’était pas forcément très habile de la part des bookers de placer un tel segment à Chicago selon moi. En tout cas, si c’était voulu, je suis curieux de savoir ce que cela entrainera à l’avenir mais dans l’immédiat le bon Sheamus a été franchement ridiculisé.

 

Et ça ne s’arrêtera pas là car bien évidemment qui dit altercation de début d’émission dit GM qui débarque pour officialiser un combat. Nous aurons donc Del Rio contre Cena et Sheamus contre Punk ce soir ! Avance rapide jusqu’au début de la deuxième heure de show et voilà Sheamus qui fait son entrée, rapidement suivi par Punk… en jean. Et avec un micro. Champion contre champion, c’est selon lui digne d’un main event de WrestleMania, il ne s’abaissera donc certainement pas à lutter en milieu d’hebdo. On ne le blamera pas, cela fait des mois qu’on le martèle en ces lieux. Il profite donc du fait que ce lundi soit la fête du travail aux Etats-Unis pour dire qu’il prend un congé et laisse Sheamus planté comme un con. Pour la deuxième fois de la soirée.

 

Mais l’Irlandais n’est pas le seul à être planté. C’est également tout le public qui ne sait plus sur quel pied danser et on sent que la réaction est à présent nettement moins franche. Nous-mêmes, devant nos écrans, nous sentons floués par un tel revirement de situation. AJ est catastrophée et finira comme vous le savez par jeter Swagger en pâture plutôt que de profiter de l’occasion pour offrir un coup de projecteur à Cesaro et sa ceinture US.

 

 

Bon Punk, j'avais prévu un tag match avec toi et Rollins contre Cesaro et Ohno lundi prochain, mais ils sont grippés alors finalement tu feras équipe avec Sin Cara contre les PTP.

 

 

C’est le jour et la nuit niveau booking entre la semaine dernière et ce lundi. Enfin un champion badass ! Il arrive, il dit ce qu’il pense, il se barre quand il veut, cogne qui il veut. Oui ! Arrive, raise hell, leave ! Un Punk plus Austinesque que jamais. J’en redemande. Quelle horreur que le Punk de la semaine dernière qui chouine pour du respect et qui martyrise des vieillards au lieu de s’occuper de son vrai adversaire. Là on se dirige vers quelque chose d’intéressant et on a l’impression de faire un bond d’un an en arrière.

 

Punk a donc quitté le building au grand désarroi de tout Chicago. Heureusement il était dit qu’un RAW dans cette magnifique ville ne pouvait qu’être spécial. John Cena est en plein main event (comme d’habitude) contre Alberto Del Rio dans un Falls Count Anywhere, stipulation rajoutée en catastrophe par une AJ dépassée qui voulait se rattraper auprès des fans. Elle l’a d’ailleurs annoncé en méprisant d’une façon assez inexplicable le pauvre Striker en coulisse. Je suis assez curieux de savoir pourquoi elle a fait passer un des commentateurs/intervieweurs les plus calés de la WWE pour un total inconnu en live de la sorte…

 

 

– Waah King, quelle magnifique clotheline de la cinquième corde de Ziggler !

– Ah ça oui Michael, ahah nichons bite cul chatte ! Où est Layla ?

 

 

John et Del Rio se foutent donc sur la gueule. Le match est d'un très bon niveau et ils nous offrent une partition plus que réjouissante et parsemée de spots que ne renierait pas un PPV avec notamment une table brisée et quelques projections sur les escaliers et sur la rampe bien stiff. Le tout se poursuit inévitablement backstage et alors que Cena réussit un AA victorieux sur Del Rio qui s’écrase sur une caisse en métal, qui voilà donc !? CM PUNK ! Miz grille même la politesse à Cole sur l’exclamation du moment alors que le Roundhouse Kick du champion vient frapper sèchement la nuque de Cena. Punk s’empresse de trainer Del Rio pour qu’il couvre John et empoche ainsi la victoire.

 

Il se saisit alors de Cena encore totalement groggy et  lui inflige un Go To Sleep modifié en remplaçant son genou par le capot rutilant de sa grande berline noire avec laquelle il avait quitté l’arène deux heures auparavant.

 

Il remonte alors dans sa voiture, côté passager. Celle-ci démarre. Et alors qu’elle arrive à hauteur d’un Cena inerte, la vitre côté conducteur se baisse.

 

Paul Heyman.

 

 

Je sais je sais, cette annonce est juste incroyable. Mais je vous demande de vous calmer maintenant et de faire un gros câlin au fan de catch le plus proche de vous.

 

 

En quelques secondes, à la fin d’un show qui aurait pu n’être qu’un épisode de plus dans une période bien morose pour la fédération de Stamford, tout est bouleversé. Ces quelques secondes nous transportent plus d’un an en arrière et nous ramènent à cette promo ahurissante d’un Phil Brooks assis en tailleur sous le titantron et faisant référence aux « Heyman guys ». Alors qu’on pensait cette éventualité de rêve, ce fantasy booking jouissif chiffonné et jeté dans la corbeille au fond de la salle des bookers de la WWE, voilà que les morceaux se recollent les uns aux autres soudainement.

 

CM Punk et Paul Heyman travaillent à présent de concert. Peu importe leur relation. Amis, collègues, représentant légal comme il est pour Lesnar. L’avenir se présente maintenant totalement chamboulé. La complexité du match entre Cena et Punk à Night of Champions change du tout au tout. Ce match, qui allait souffrir de la comparaison avec les deux chefs d’œuvre de l’année dernière, est maintenant un événement à ne surtout pas manquer.

 

CM Punk est totalement heel. Encore une fois, clin d’œil l’histoire ou habile manigance des bookers depuis des mois, le match se déroulera à Boston, dans l’antre de John Cena. Comme un air de match retour pour régler une bonne fois pour toutes qui de Punk ou du top face incontesté de la décennie est le meilleur.

 

Paul Heyman, Brock Lesnar et peut-être d’autres seront dans l’histoire. Tout est réuni pour propulser le Straightedge définitivement dans la catégorie des plus grands.

 

Après la déconfiture de la fin du Summer of Punk qu’a parfaitement retranscrite lecharentais dans un papier brillant, nous allons peut-être assister au second volet de cette histoire qui s’étale depuis qui sait combien de temps. Et si les main events échapaient à Punk depuis si longtemps pour cette raison ? Et si le build de Cena n’avait pas d'autre objectif que ce point culminant du 16 septembre 2012 ? Et après Cena, si Punk finissait bel et bien par s’attaquer au Great One au Rumble ? Et si c’était ensuite le tour d’Austin à WrestleMania ? Et si le Summer of Punk ne s’était en réalité jamais terminé ?

 

Nous saurons tout ça très bientôt. Tout ce que je sais pour le moment, c’est que j’ai sans doute rechuté.

 

 

En attendant, vous pouvez déjà voter sur twitter pour le main-event RAW Active de la semaine prochaine :

#WWEAnaconda

#WWEVipère

#WWEGroscoupdebitedanslaMILFcasuffitlesmétaphoresreptiliennes


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