Tu seras différent, mon show.

Nous mourons tous, mais nos tombes sont différentes

Un mec hyper optimiste qui voulait vous mettre de bonne humeur !

 

Avant, la WWE c’était un business taylorien où Raw montait le chassis, Smackdown le moteur tandis que les PPV se chargeaient de donner à l’ensemble une allure digne d’un véhicule d’Alberto Del Rio. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, on est pas loin d’assister à des shows aussi différents que pourraient l’être un photocopieur d’une activité maraîchère, le tout devant toujours conduire à l’aboutissement naturel de shows du dimanche suffisamment vendeurs et réussis pour assurer la pérennité financière de la fédération des McMahon. Pari réussi pour ce go-home Smackdown ?

 

 

La réponse est inscrite sur la pancarte que je tiens dans ma main gauche, mais le cadreur est une bille. Tant pis pour vous : vous allez devoir lire la nalyse !

 

 

Nalyse de Smackdown du 17 août

Nous mourons tous, mais nos tombes sont différentes

Un mec hyper optimiste qui voulait vous mettre de bonne humeur !

 

Avant, la WWE c’était un business taylorien où Raw montait le chassis, Smackdown le moteur tandis que les PPV se chargeaient de donner à l’ensemble une allure digne d’un véhicule d’Alberto Del Rio. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, on est pas loin d’assister à des shows aussi différents que pourraient l’être un photocopieur d’une activité maraîchère, le tout devant toujours conduire à l’aboutissement naturel de shows du dimanche suffisamment vendeurs et réussis pour assurer la pérennité financière de la fédération des McMahon. Pari réussi pour ce go-home Smackdown ?

 

 

La réponse est inscrite sur la pancarte que je tiens dans ma main gauche, mais le cadreur est une bille. Tant pis pour vous : vous allez devoir lire la nalyse !

 

 

Nalyse de Smackdown du 17 août

 

Bon, mon camarade Axl (notez comme cette expression me valorise) vous l’a brillamment démontré, les recettes du lundi pour faire monter la sauce ont connu des fortunes diverses, nous menant à des sentiments hétéroclites sur les différents matchs de la carte. L’épisode de ce vendredi devrait donc logiquement avoir poursuivi cet ouvrage en nous vendant à la perfection les affrontements restés précédemment en retrait non ? Eh bien, franchement, non. Et pourtant ce show fut bon, très bon même, mais pour des raisons toutes autres.

 

En effet, et bien curieusement, la WWE a décidé de proposer un programme résolument tourné sous un angle différent, le tout menant pourtant tout aussi naturellement au PPV de dimanche. Voilà qui renforce l’impression que malgré les Raw de trois heures, on n’assiste pas à une réelle paupérisation de SmackDown, qui prend simplement des couleurs et une voie différentes de son grand frère millénaire.

 

 

United Colors of Smackdown

 

 

Le fil rouge de ce show avait pourtant des airs de prolongation des rebondissements antérieurs, avec un Alberto Del Rio plus déterminé que jamais à enfin défendre ses chances en PPV contre ce sale rouquin de Sheamus, et ce malgré la fermeté extraordinaire d’un Booker T fermement résolu à faire respecter son autorité en faisant au besoin un exemple pour bien faire comprendre à tout le roster que c’est lui le patron, et qu’il est absolument indispensable à la bonne marche de son show. C’est pas le premier Captain Obvious venu l’ami Booker, tenez-vous le pour dit !

 

Bon d’accord, on avait Chris Jericho et Dos Cojones qui se chamaillaient dans le ring, et d’accord Booker en a profité pour survenir au moment où on s’y attendait le plus et décider que ce match aurait lieu ce soir, mais a-t-il ajouté les célèbres mots « right now » ? Non ! Parce que ce match, ça sera le main event, haha c’est qui le patron. Et bien c’est Booker T le patron, sans l’ombre d’un doute.

 

 

– Putain c'est vraiment moi le patron ?

– Sans l'ombre d'un doute !

– Mais attends, je suis nul pourtant !

– Sans l'ombre d'un doute.

 

 

Pour enchaîner derrière cet opener cousu de fil blanc, il fallait de l’inattendu, du surprenant. Alors bien sur, si vous avez la chance d’être des lecteurs assidus de nos news où de nos pronostics, vous avez entendu parler des probabilités d’assister à Summerslam à des Miz-Mysterio et autres Sin Cara-Rhodes, mais si au contraire vous préférez être surpris par les petits rebondissements du quotidien de Stamford un frisson a dû parcourir votre échine au moment de voir les deux hommes masqués être opposés aux deux combattants les plus résistants du dernier Royal Rumble : et si on les revoyait confrontés dans la cité des anges ?

 

Toujours est-il que leur match fut bref, et que les enseignements majeurs à en tirer sont la légère évolution du personnage de Cody Rhodes, qui semble tendre vers un aspect plus Nerd – à confirmer – et surtout l’extraordinaire cruauté des bookers (avec une minuscule) de Stanford, qui envoient Sin Cara combattre aux côtés du lutteur avec lequel la comparaison est la plus cruelle pour lui, dans le ring et encore bien davantage en termes de pop. Et même si en tentant de démasquer le power ranger Cody s’est dangereusement exposé à un fatal 619 permettant à Mysterio de donner la victoire aux gentils, on a bien du mal à considérer Sin Cara comme un vainqueur dans un tel affrontement…

 

 

Le bon, la brute et le truand.

Et l’insignifiant.

 

 

Un autre enseignement à tirer de ces quelques dernières semaines, c’est qu’affronter Ryback peut causer des dommages cérébraux lourds de conséquences, en témoignent les nouvelles gimmicks de Tyler Reks et Curt Hawkins. En effet, voilà que nos deux gais lurons incapables de venir à bout du mastodonte stéroïdé en ont tiré les conclusions qui s’imposaient en se grimant en… stripteaseurs. Bon, ça leur a permis d’écrabouiller une équipe de jobbers, et il ne faut plus s’étonner de rien en matière de pushs impromptus dans une division par équipes dont il est de bon ton d’annoncer le renouveau une fois par papier. C’est chose faite.

 

Autre avancée scénaristique mineure, et autre division sinistrée (ça aussi, c’est fait), celle des divas, puisqu’après avoir sans doute réalisé un sondage chez ses suiveurs masculins, la WWE a considéré que le tailleur d’Eve permettait de faire se dresser les… courbes d’audience, et que le ramener à l’antenne était donc bon pour le business (si je l’écris encore une cinquantaine de fois, je relève le challenge HHH. Partez pas, je vais pas le faire !). Bref, après avoir dominé Kaitlyn dans un… appelons ça un match très très oubliable, Eve a décroché un boulot aux côtés du sémillant Booker T. Reste à voir quelles humiliations hilarantes celui-ci va trouver pour l’ex-Wonder Woman. J’en ris d’avance.

 

 

Je sors les poubelles, alors que Booker T est GM. Je sens que tu vas a-do-rer les idées de la Creative Team pour humilier les méchants !

 

 

Il est temps de dire quelques mots sur un catcheur capable de s’exprimer dans bien des langues, tout en fourrant allègrement la sienne dans un bouillon de cultures au moins aussi cosmopolites sur le plan des MST, Antonio Cesaro. En effet, le garnement a un preshow youtube à nous vendre pour Summerslam, et prétend sans ambages à la ceinture de champion US, tout suisse qu’il est. Or il se trouve que le tenant du titre, canadien de son état, est présenté du côté de Stanford comme un compatriote de Silvio Berlusconi, voilà donc deux représentants de la vieille Europe s’écharpant autour d’un titre arborant la bannière étoilée. Il ne manquerait plus que l’un des deux revendique vouloir rescusciter la ceinture européenne pour qu’on se dise que ce n’est pas un hasard. Ah tiens, mais ce n’est pas ce qu’a justement fait Cesaro ?

 

Bon en attendant, le violent rugbyman avait un adversaire à piétiner, en la personne d’un Zack Ryder qui fit illusion en début de match, avant de s’incliner assez rapidement devant la puissance de Cesaro, le tout sous le regard attentif de Santino, qui se trouvait opportunément aux commentaires. Le suisse lui donna d’ailleurs l’occasion de voir cette table des commentateurs d’un peu plus près, en parfait gentilhomme, ne laissant que peu de doutes sur l’identité du vainqueur de Summerslam, à moins d’un booking inversé ?

 

 

Si jamais Antonio Cesaro venait à botcher son finisher, on aurait droit soit à une intéressante émasculation en direct, soit à une scène d’un érotisme certain, soit aux deux simultanément !

 

 

Venons-en à présent au main event évoqué en introduction, opposant Chris Jericho à Alberto Del Rio. Et bien ce match faillit ne jamais avoir lieu, puisque Dolph Ziggler profita de l’entrée en piste du canadien pour lui infliger de violents sévices qui auraient rivé n’importe quel heel au sol de façon définitive, mais ne pouvaient pas suffire à triompher de la grandeur d’âme d’un Jericho revigoré par son face-turn. Alors que Del Rio fanfaronnait depuis le ring, en demandant à Booker T d’avoir l’obligeance de se pointer et de ravaler sa fierté et son autorité pour réinstaurer le match de championnat de Summerslam, c’est au contraire un Jericho claudiquant mais héroïque qui faisait son apparition !

 

Malheureusement, ce vicieux de Dos Cojones insistait sur les fraiches contusions d’un Y2J mis au supplice, qui endurait mille maux pour rester dans le match avant de parvenir magistralement à reprendre le dessus d’un lionsault toujours aussi esthétique, qu’il ne parvenait pas à concrétiser en Walls, d’autant plus que Ziggler repointait le bout de son si gracieux minois pour causer une distraction fatale au canadien, qui succombait à l’ultime assaut du mexicain. Mais alors que les deux méchants achevaient le malheureux gentil, on se demandait bien qui allait pouvoir répondre au SOS du canadien en détresse, lorsque, contre toute attente, Sheamus vint disperser les vilains. Tant qu’à être là, le rouquin invoqua Booker T pour lui demander de rétablir son match de Summerslam, mais le GM en a dans le pantalon, et refusa puisque Sheamus n’était pas en état de combattre. Le Great White insista tout de même et à la surprise générale… Booker céda ! Le WHC match est donc de retour sur la carte de Summerslam.

 

 

Putain, Teddy m'avait pas prévenu que ça serait aussi dur…

 

 

Bon, le main event déroulé, on a fait le tour de la question dans ce Smackdown non ? Et bien non, figurez-vous que je vous ai mis de côté la pépite de cette soirée, une affiche qui à l’instar du récent Cena-Bryan de Raw avait des allures de PPV, une rencontre mettant aux prises Randy Orton et… Daniel Bryan. Je suis sans doute moins hagiographique que mes camarades sur les splendeurs de l’étoile Bryan et ses reflets dorés d’un catch hyper technique qui n’est pas nécessairement aussi brillant à mes yeux qu’il ne le devrait, mais cette fois-ci, je m’incline sans rechigner : cette pépite était bien trop courte et bien trop prometteuse pour ne pas être remise prochaînement au programme, de préférence dans un écrin lui laissant plus de temps pour se développer.

 

Les deux hommes nous ont en effet livré un condensé de superplex, clothelines, powerslams, DDT et autres drop kicks, pour arriver à un final voyant Bryan contrer un RKO d’Orton pour le placer dans sa no-lock, avant qu’une distraction venant du titantron de Kane ne lui coûte sa concentration et ne permette à Randy de placer un RKO out of nowhere pour le gain de ce match. Non seulement cette rencontre fut un délice, mais son issue préserve l’aura des deux catcheurs, puisque Bryan ne ressort certainement pas affaibli d’un match où l’invincible Randy Orton aura eu besoin d’une distraction pour s’imposer. Et si ces deux hommes libres de feud marquante s’offraient un programme commun ? On en redemande !

 

 

Astuce pour contourner le PG : cadrer à hauteur de hanches, et demander à un sympathique spectateur de décrire la scène se déroulant sur le ring.

 

 

Après avoir vu cet épisode, vous aurez certainement vu raisonnablement grandir votre envie de voir le PPV, et ce au moins autant par les feuds continuées ce vendredi que par la publicité ambulante pour le catch qu’est le très bon match entre Bryan et Orton. Du bon boulot de marketing en somme !


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