De l’importance de gagner, et de piétiner la gueule du perdant

Winning isn't everything, it's the GOD DAMN only FUCK*NG thing !

Vince Lombardi (peu importe qui il est, cet homme a raison !)

 

Vous savez, mon vieux m’a dit un jour sur le fairway, on devient grand le jour où on commence à battre son papa au golf,  mais on devient adulte le jour où on le laisse gagner. Bon ok il m’a bien baisé ce jour là.

 

 

Hey Yoshi ! Yoshi ! Tu sais on dit qu’on devient grand quand on apprend à connaître sa culture, mais qu’on devient adulte quand on arrive à s’en moquer soi même. L’auto-dérision Yoshi. Allez mets moi ce maquillage et jette ces sushis en l’air en dansant le temps de la pub.

 

 

Nalyse de RAW du 30 juillet

 

Winning isn't everything, it's the GOD DAMN only FUCK*NG thing !

Vince Lombardi (peu importe qui il est, cet homme a raison !)

 

Vous savez, mon vieux m’a dit un jour sur le fairway, on devient grand le jour où on commence à battre son papa au golf,  mais on devient adulte le jour où on le laisse gagner. Bon ok il m’a bien baisé ce jour là.

 

 

Hey Yoshi ! Yoshi ! Tu sais on dit qu’on devient grand quand on apprend à connaître sa culture, mais qu’on devient adulte quand on arrive à s’en moquer soi même. L’auto-dérision Yoshi. Allez mets moi ce maquillage et jette ces sushis en l’air en dansant le temps de la pub.

 

 

Nalyse de RAW du 30 juillet

 

 

 

Cette petite tranche de vie n’a pas grand rapport avec le sujet, si ce n’est que j’aurais pu éviter de jouer à dix euros le trou ce jour là. Non vous avez raison, ça n’a aucun rapport. Enfin si, le terme « gagner ». La victoire les gars ! Ce saint graal pour tout compétiteur digne de ce nom. Le but ultime. Ce pour quoi tous les sportifs se battent et s’entrainent si durement. On aime tous ça la victoire ! Gagner, gagner, gagner, cela pourrait être le nouveau t-shirt de Daniel Bryan. Et qu’il aille bien se faire foutre le Coubertin là.

 

 

Santino l'a parfaitement compris et n'hésite plus à user des brulures indiennes pour remporter ses matchs.

 

 

Et j’aimerais parler de la victoire aujourd’hui car, il me faut bien un thème sérieux pour faire genre je prends l’écriture des nalyses au sérieux, lol, mais également car je pense que la WWE tient une belle opportunité de la remettre au centre de son programme.

 

RAW 1000 est dans les bacs, ce qui signifie que nous passons à présent à trois heures d’émission tous les lundis jusqu’à nouvel ordre. Et pour meubler trois heures de show, il va falloir faire appel bien plus souvent à cette catégorie de lutteurs qu’on appelle souvent : la low/midcard.

 

Et qui dit low/midcard plus fréquemment présente, et pas seulement sporadiquement quand il faut donner un squash à une superstar en manque de momentum, dit également un plus grand gap entre le main event et le bas de la carte chaque lundi soir. Une telle configuration va rendre les victoires et les défaites de chacun bien plus importantes que d’habitude.

 

Alors que la configuration actuelle veut qu’un mec en plein push enchaine les victoires contre jobber A, B et C, sans qu’on ne sache absolument rien de la valeur intrinsèque de ces trois gusses, et bien dans une émission récurrente de trois heures, les jobbers A, B et C vont avoir du temps d’antenne peut être tous ensemble au cours de l’émission et ainsi pouvoir définir une hiérarchie dans l’esprit du public. Hiérarchie indispensable à mes yeux pour développer à terme des feuds de midcard entrainantes et des défenses de titres US/Intercontinental un tant soit peu prenantes ! Bah ouais y’en a marre de filer 2-3 victoires de suite à un mec et l’envoyer sur une ceinture pour qu’au final il disparaisse le mois suivant.

 

 

Et t'as un truc pour hiérarchiser les défaites en PPV aux yeux du public aussi ?

 

 

Bon c’est un problème vieux comme le monde auquel je m’attaque, et je ne prétends pas pouvoir le résoudre. Tout le monde ne peut pas être exposé en même temps et des sacrifices doivent être faits. Un push quelque part entraine inévitablement une descente ailleurs pour un autres gars. Mais l’arrivée du show de trois heures offre en tout cas un outil incroyable aux bookers pour redonner un vrai coup de fouet à leur low/midcard, et par conséquent à l’intégralité du produit qui tourne un peu trop autour de trois matchs par PPV et basta ces derniers temps.

 

Et si on faisait le lien avec le show hein ? Prenez par exemple le match Tyson Kidd contre Tensai. Quand est-ce que vous les aviez vu pour la dernière fois ? Bien vu le petit chauve au fond, c’était à Money in the Bank. Soit le 15 juillet. Soit il y’a déjà deux RAW et deux Smackdown. Soit quelque chose comme une dizaine d’heures de programmation McMahonesque, ce qui est énorme dans la tête d’un suiveur lambda.

 

Alors seul l’avenir nous dira si cette tendance est amenée à se poursuivre, mais ma première observation est que le passage à trois heures remet en selle des catcheurs jusqu’ici oubliés ou mis de côté (la fameuse case « en attente de squash par un mec qui a besoin d’un push »). Et c’est tant mieux ! Après tout, les deux ont une histoire à régler.

 

Alors OK c’était un squash, mais c’était un squash live devant des millions de téléspectateurs. Les deux sont en rivalité et on le montre. Le match en soi n’a rien d’intéressant. Kidd n’a pas eu le temps de nous montrer sa technique et ses moves ébouriffants, mais les bookers leur ont trouvé un créneau, ce qu’ils n’avaient pas daigné faire sur les quatre dernières émissions.

 

Suite à une violente agression post-match de Tensai, qui visiblement n’en avait pas eu assez, l’arbitre a l’idée saugrenue d’inverser sa décision et de donner la victoire par DQ à Tyson Kidd. Bon c’est totalement stupide ok. Je suis d’avis qu’un événement post-match ne doit nullement influer sur le résultat du dit affrontement. Mais quoiqu’il en soit, Tyson a maintenant une mini-streak contre Tensai et j’espère que cela va être exploité. Déjà d’une car le Canadien ne doit pas accepter de se faire brutaliser de la sorte, mais également car il a remporté trois matchs consécutifs en weekly (deux contre Tensai et un contre Swagger non ?). Il faut le mettre en valeur !

 

 

Bonne poire, Tyson Kidd accepte toujours de prendre les deux gros pamplemousses de Tensai sur la fraise quand celui ci glisse sur une banane.

 

 

C’est tellement rare de voir quelqu’un parler de ses victoires à la WWE. Alors que ça devrait être naturel non ? Hey les gars je viens de gagner putain ! J’ai le droit à quoi ? Un match contre un champion la semaine prochaine ? Pour éventuellement décrocher un match d’aspirant numéro 1 ensuite ? Pourquoi pas.

 

Du coup, j’ai adoré le match entre Santino et Del Rio lundi soir. Les deux hommes se sont affrontés une fois de plus et, comme toujours, Alberto a gagné sur Cross-Arm Breaker avec un champion US qui a, comme toujours, tapé en deux secondes chrono. Pourquoi ai-je aimé ce match ? Pour ce qui a suivi tout simplement.

 

Berti a pris le micro, s’est placé fièrement au dessus de la carcasse encore fumante du Miracle Milanais et a déclamé « Je viens de battre le champion US ! » Oui monsieur. C’est exactement l’attitude à avoir. Combien de fois un main-eventer a t’il battu un champion mineur (IC, US ou un des deux champions par équipe) en se contentant de tourner les talons et repartir comme si de rien n’était ? Là on a le futur adversaire de Sheamus à Summerslam pour le titre poids lourds qui souligne devant tout le monde avoir battu le champion US. Je viens de remporter une victoire. Une victoire contre quelqu’un d’important dans le roster. Donc je le dis. C’est simple non ?

 

Et à ceux qui me diront qu’il a également soutenu l’avoir battu avec aisance et que par conséquent cela desservirait la ceinture et Santino, je leur dis non ! Alberto a été booké parfaitement ici pour moi. Il aurait même pu le trasher encore plus à mon avis. La classe d’écart entre le main event et la midcard existe. Le titre US est un titre de midcard, inutile de le nier. En réalisant cette courte promo, Alberto ne fait qu’énoncer des faits, mais l’important, c’est qu’il le dise. Il est plus fort que le champion US, il le bat avec aisance, mais il prend le temps de le dire, renforçant ainsi l’impression auprès du public que sa victoire voulait dire quelque chose.

 

 

Hey Santino, no puedes see me ! Haha tou as compris ? 

 

 

Chose qui n’est pas réalisée par exemple dans le match opposant Titus O’Neil à Kofi Kingston et qui pour moi a été très mal exploité. En même temps, on se demande bien où on va dans tout ce bazar. Les Prime Time Players avaient remporté le droit de défier les champions en titre, avant de se faire battre clean par les Colons en PPV (Money in the Bank) mais aussi en weekly il me semble. On pensait alors la bande de A.W hors course, title shot ou pas, mais les voilà booké en 1v1 cette semaine, et on peut aisément supposer qu’il y’aura un retour à Smackdown ce vendredi entre Truth et Young, sans qu’il soit fait mention de leurs échecs passés. Alors où sont les Colons ? Que signifie la courte mais néanmoins nette victoire de Titus sur Kofi ? Aucune réponse, mais une certitude, ce n’est pas comme ça qu’on va redonner de l’intérêt à la division par équipe.

 

 

– Et Titus il est comme Emile Louis dans un pensionnat pour filletttes hein, il est…

– Ok mon pote ok on va rentrer maintenant ça suffit haha…

 

 

On continue le tour de la midcard avec Damien Sandow et Brodus Clay.  Ce n’était pas un match mais les deux hommes ont eu pas mal de temps d’antenne au milieu du ring tous les deux et c’est tant mieux.

 

Alors qu’une purge semblait se dessiner avec un concours de danse improvisé entre Clay et Vickie Guerrero, le « Alléluia » salvateur résonna dans l’arène et Sandow fit son entrée. Celui qui semble reprendre la torche d’un certain Edge dans sa croisade contre la débilité et le ridicule dans les programmes WWE, se fendit alors d’une promo dont il a le secret puis entreprit une démolition pure et simple du colosse ! Oui oui, Sandow a couché Brodus avant de célébrer devant une foule abasourdie. Feud ? Pourquoi pas. Simple coup d’éclat ? Sans doute. Toujours est-il qu’une fois de plus, la WWE nous a offert une interaction entre deux membres de la midcard afin de définir une vraie hiérarchie aux yeux du public, ou tout du moins les prémices d’une rivalité en vue d’en définir une.  Et ça c’est bon !

 

 

Haha mort de lol ! Le mec a un slip rose quoi ! C'est quoi ce look, qui s'habille comme ça sérieux !!??

 

 

Alors c’est inégal. Le traitement de la midcard mérite encore quelques ajustements, mais elle est exposée. Et ça, on ne s’y attendait pas forcément et cela tord le cou pour le moment aux critiques qui pensaient qu’un passage permanent à trois heures allait juste démultiplier les segments de main event et les packages vidéos.  Pour moi, ce qu’on a vu lundi est donc très encourageant.

 

En revanche, il y’en a un qui peut tout de même se faire du souci : Heath Slater. Ne tirons pas de conclusions hâtives mais il est difficile de nier que le succès actuel du One Man Band Babayyy tenait surtout de l’exposition incroyable dont il jouissait grâce aux segments « légendes »  qui jalonnaient le build up du RAW 1000. Cette émission historique maintenant derrière nous, what’s up ? Eh bien RKO dans la face, thats what’s up.

 

Non vous ne rêvez pas, Randy Orton est de retour ! Enfin ! Après un bref segment micro au centre du ring du rouquin, invectivant le vestiaire de lui envoyer un défi digne de ce nom et qui ne serait pas une légende sur le retour, son vœu s’est exaucé puisque c’est carrément le Legend Killer qui est sorti de sous le titantron. Joli clin d’œil.

 

 

Randy est obligé de demander à l'arbitre de se calmer. Une tentative de descente du coude pendant le DDT est bien trop dangereuse.

 

 

Le match a évidemment été court, mais il implique des perspectives d’avenir pas forcément folichonnes pour la nouvelle coqueluche du forum. En effet, ce squash couplé au retour de Randy, sonne un peu comme le glas de tout l’angle « légendes ». Le prochain RAW devrait nous donner des informations quant à son futur, mais ça sent un peu le pile ou face. Soit il a tapé dans l’œil, autrement que pour ses qualités de clown dans cet angle de quelques semaines, et alors on devrait logiquement le voir rentrer en feud avec un autre midcarder, pourquoi pas montrer sa rivalité avec Justin Gabriel à la télévision et non pas juste à NXT. Soit il devrait gentiment retourner au placard assez rapidement.

 

Son potentiel sympathie pourrait lui permettre de revenir face contre Cesaro lorsque ce dernier aura remporté le titre US non ? Allez, c’est mon prono.

 

 

Mais va pas falloir tarder avant que son nouveau sobriquet de One Man Beatdown ne lui colle définitivement à la peau.

 

 

On a fini de balayer la midcard, qui, comme vous le voyez, a offert pas mal d’action. Pas forcément de qualité, mais de l’action tout de même. Projetons nous à présent vers le haut de l’affiche et vers les deux matchs de qualité qui nous ont été offerts ce lundi soir,  ce qui semble devenir une constante dans la programmation des bookers.

 

On grimpe donc d’un cran pour atteindre ce qu’on pourra définir comme étant l’upper-midcard. Ouais je sais ce découpage est casse gueule, mais reconnaissez que Christian, Jericho, Ziggler et Miz, tous anciens champions du monde, ça a un peu plus de gueule que les matchs que j’ai évoqués jusqu’ici.

 

Et ces quatre gusses avait un tagteam match ce soir.  Etrange me direz vous, trois heels et un face ? En effet, la semaine dernière encore, Jericho faisait équipe avec les méchants. Mais il semblerait que tout ceci soit balayé d’un revers de la main sous prétexte que ce dernier est à présent en guerre ouverte avec Ziggler. Soit. On regrettera tout de même l’absence de segments backstage entre Christian et Jericho pour cadrer la situation avant le match.

 

Le match fut vraiment super agréable à suivre. Captain Charisma remporte le match sur une tricherie flagrante au terme d’un quart d’heure très enlevé et tout l’arsenal des quatre hommes y est passé. Ziggler nous a encore fait admiré la qualité de ses dropkicks et de son selling, Jericho passe logiquement son Lionsault (c’est cool d’être gentil hein), Christian nous régale comme toujours et le Miz confirme tout le bien que certains peuvent penser de lui depuis son retour.

 

Jericho et Christian ont donné une leçon de fourberie aux méchants, ce qui était un scénario plutôt fun à suivre. J’ai personnellement beaucoup aimé le déroulement du match qui n’est pas borné au simple schéma du face en péril, joué par Jericho, mais beaucoup de retournements de situation et des changements de rythmes, souvent dus de part et d’autre à des coups dans le dos. L’expérience a fini par payer et j’aime bien comment les deux feuds ont été préservées et développées.

 

 

Did you know ? Cet homme sell tellement bien qu'il aurait été approché par la TNA pour travailler à la billetterie.

 

 

Vous voulez encore un quart d’heure de catch de qualité ? Pas de souci, voilà Sheamus contre Daniel Bryan dans un Street Fight rien que pour vous.  Ce match a été booké par AJ qui avait ce soir l’occasion de nous montrer son nouveau tailleur de GM sexy. Fini donc les converses et les tenues à carreaux, place à la power suit Bon moi je n’accroche pas du tout, mais nous y reviendrons plus tard.

 

Bryan faisait donc le pied de grue devant le bureau de l’ex-geekette. Sauf que celle ci n’était pas franchement d’humeur à écouter son ancien fiancé et elle préférait plutôt le voir en action contre le champion du monde poids lourds. Daniel demande alors si c’est pour le titre. Ce à quoi AJ répond par un « No No No » très amusant, non sans avoir précisé au préalable que la stipulation serait choisie par le WWE Universe sur twitter.

 

Alors les bookers n’avaient pas pris trop de risques puisque les choix étaient No Holds Barred, Street Fight et Falls Count Anywhere, trois stipulations sensiblement similaires, à l’exception peut-être de la deuxième, mais qui n’aurait impliqué que quelques tentatives de tombés à l’extérieur du ring finalement.

 

 

Encore une fois, un sondage truqué de façon flagrante à la WWE… AJ est aux commandes depuis quelques heures et une stipulation avec un nom de jeu vidéo est choisie avec une majorité écrasante. Coïncidence ?

 

 

Mais quand on voit le résultat, on se dit que c’est tant mieux. Quel travail abattu par les deux hommes, qu’il aurait été dommage de gâcher par l’improvisation d’une stipulation moins répétée. C’est fou d’ailleurs de se dire que ces deux génies n’ont eu le droit qu’à un unique match de PPV.

 

Nous avons failli voir un White Noise sur les escaliers, spot qui mériterait d’avoir lieu un jour en PPV tant il serait impressionnant (mais également super dangereux je suppose), mais c’est finalement un Brogue Kick qui couchera le barbu pour le compte de trois. Belle exploitation du kendo stick et de la stipulation en général dans un magnifique match de weekly qui aura rempli son objectif à tous les niveaux.  Donne une victoire de haute lutte supplémentaire à Sheamus, qui les accumule presque aussi rapidement que Holtz enchaine les vannes miteuses sur les athlètes asiatiques. Mais aussi confirmer Bryan encore un peu plus dans le main event et rassurer le public quant à la qualité des matchs de ce nouveau format de trois heures.

 

Mais ce n’est pas tout ce que la soirée a réservé à Daniel Bryan. Après avoir joui du plus long temps d’antenne lors du plus incroyable RAW de l’histoire la semaine dernière, les bookers ont décidé de lui redonner le même traitement avec de multiples apparitions backstage ce lundi encore. Le fil rouge portait sur la santé mentale de D-Bry. En effet, la roue tourne et après avoir présenté AJ comme folle à lier pendant des semaines, voilà que les scripteurs ont décidé d’attribuer la camisole à l’American Dragon qui se voit taxer de bon à enfermer.

 

Pourquoi pas après tout. La gimmick de Bryan a besoin d’évoluer. Il perd depuis si longtemps qu’un changement semble indispensable. Ces défaites répétées doivent légitimement commencer à lui taper sur le système et cet angle de « Anger Management » me plait bien (directement lié à la nouvelle série de Charlie Sheen qui fait un bide total). Le tout devrait culminer à un match qui ne peut être que bénéfique pour tout le monde. Peu importe l’épave qu’est devenue Sheen, ça reste une megastar infiniment plus populaire que les neuf dixièmes de célébrités de seconde zone qui ont été associées à la WWE depuis des années.

 

 

– Monsieur Bryan, ça fait déjà 3 matchs, 6 promos et 2 segments backstage pour ce soir, il faut vous reposer.

– Fermez là ! J'ai encore des choses à dire et il reste 2 heures d'émission, écartez vous !

 

 

Il nous ne reste à présent plus qu’une partie de la carte à décortiquer et c’est le top du top, le sommet de la chaine alimentaire : la title picture du titre suprême de la WWE et le sujet brulant qu’est devenu CM Punk depuis son coup de la corde à linge sur le Rock lundi dernier.

 

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous avons été servi cette semaine avec une intro du feu de dieu et un main event plus qu’intéressant pour tout un tas de raison. CM Punk semble une fois de plus polariser cet été toute l’attention des bookers et on peut difficilement les en blâmer. A l’instar de sa désormais légendaire promo de Vegas en juin dernier, le Second City Saint a ouvert l’émission et a repris sa fameuse pose assis en tailleur sur… sur la table des commentateurs !

 

Oui cette fois pas de déferlante sur la société de Vince McMahon, sur le Rock, sur John Cena ou sur une autre institution du sport spectacle, CM Punk avait décidé de prendre tout le monde à contre pied et de réagir aux commentaires d’un certain Jerry Lawler.

 

 

– Alors Jerry, que pensez vous des récentes actions du champion WWE CM Punk ? Ne croyez-vous pas que certaines de ses critiques, notamment celle sur la place de la ceinture dans le show, sont légitimes ?

– Je pense que ce nouveau tailleur moule le petit cul d'AJ à la perfection Michael.

 

 

Comme toujours, impossible d’anticiper Punk et après sa clothesline retentissante, il décide donc de s’en prendre à Lawler qui, souvenez vous, s’était demandé à la fin du RAW 1000 si Punk n’avait pas tourné le dos au WWE Universe.

 

Mais après tout, qui donc Punk avait t-il pas traiter il y'a de cela un an de lécheur de bottes et avait avouer haïr le fait que ce dernier allait faire le main event de WrestleMania ? Et alors que Punk défend son titre dans un match épique contre Cena près d’un an plus tard, qui revient encore une fois pour voler le spotlight et intervenir dans un match dans lequel il n’avait absolument aucun intérêt ? Bah ouais, ce connard de Dwayne Johnson !

 

Alors que Punk se bat becs et ongles depuis plus de 250 jours maintenant pour défendre son bien et multiplier les performances stratosphériques en PPV, il voit le projecteur se détourner de lui encore et encore. Et le jour du RAW 1000, alors que le Rock vient pour s’adresser soi disant au WWE Champion, le Great One dénigre complètement Punk, ne parle que de sa ceinture et s’auto propulse dans un match au Royal Rumble dans quasiment 6 mois !

 

Alors quand cette andouille de Lawler balance un scud au moment où l’émission rend l’antenne, difficile de reprocher au champion Straightedge sa réponse de lundi. Réponse qui s’inscrit dans la digne des lignées des promos de Punk depuis toujours, qu’il soit face ou heel,  à savoir teintée d’une vérité dérangeante et d’une versatilité toujours aussi intrigante. Le discours d’un gentil ? D’un méchant ? Impossible à catégoriser, rien n’est noir ou blanc avec Punk.

 

 

Moi je suis WWE Champion et toi t'es qui connard ?

 

 

Pour ceux qui espéraient comme moi avoir une réponse au turn du mec le plus hot du moment, il va donc falloir attendre. Et ce n’est peut être pas plus mal. Quand on voit la manière décevante avec laquelle ils semblent avoir géré le turn de Jericho, ne poussons pas les bookers à la précipitation ici. D’autant que nous n’étions pas au bout de nos surprises avec le main event.

 

Tiens c’est toi au fond qui avait commandé un troisième match d’un quart d’heure de qualité avec des avancées majeures et du booking intelligent ? Pas de souci le voilà ! Après sa promo brillante, Punk est interrompu par le Big Show qui prouve encore tout son talent au micro, souvent sous-estimé. Le Géant se réinsère dans le mix à sa façon en affirmant, avec raison, qu’il est l’homme qui fait de Cena le premier à foirer son cash-in, ainsi que celui qui a sauvé Punk de la défaite (logique hein) en rappelant bien que si il n’avait pas été là, ce dernier aurait surement abandonné dans le STF.

 

Difficile de contredire Show sur ce coup là, mais Cihaime lui rabat néanmoins la caquet en rappelant que Show est peut-être très fort pour les interventions en plein match, mais qu’il a également perdu contre Cena dans une cage et ensuite été incapable de décrocher une mallette qui lui tendait les bras à Money in the Bank. CM Punk rappelle ici un fait fondamental : le Big Show perd. Pas de victoire, pas de progression, c’est la logique même qui mériterait d’être mise plus au centre des débats. Encore une fois on sert à Punk un texte peut-être arrogant mais pour autant terriblement vrai. Ok le Gros Spectacle pourrait le mettre K.O d’un seul coup si ils étaient dans un match de championnat, mais il n’en mérite actuellement pas un car il ne fait que perdre, la question ne se pose donc pas et Punk n’a donc nullement besoin de s’inquiéter.

 

 

Avec une tête pareille, Show serait vraiment gonflé de demander un title shot.

 

 

C’est le moment que Cena choisit pour se précipiter sur le ring. La bagarre ne durera pas longtemps et notre nouveau GM AJ Lee (qui récupère à présent son petit nom) fait son entrée pour annoncer que nous aurons un Cena-Show pour déterminer le #1 contender en fin de soirée. Arrêtons nous deux secondes sur la nouvelle GM. Personnellement je n’adhère pas du tout, pour la simple et bonne raison que ce n’est pas crédible. Même si Axl a défendu la santé mentale de la petite AJ avec brio dans une de ses nalyses, cela ne change pas le fait qu’aux yeux de la moitié du vestiaire et de la grande majorité du public, cela reste une petite adolescente frapadingue. Et kayfabement parlant, elle a quoi ? 19-20 ans ? Elle a toujours été présentée, même avant sa folie, comme une toute jeune petite geekette fan de jeux vidéos et gambadant autour du ring. Et donc Vince McMahon pense légitimement nous faire croire qu’il a décidé de nommer CETTE fille au poste le plus important de son show principal qui passe maintenant à trois heures ? Ca vous fait peut-être tous kiffer car AJ nous passionne depuis le début de l'été, mais ça ne change pas le fait que cette situation est totalement illogique.

 

Et je ne parle même pas du fait de la voir passer du jour au lendemain de sa petite paire de converses à des talons hauts, chose qu’elle n’avait pas daignée faire le jour de son « mariage ». Bref pour moi on surfe totalement sur un effet de mode au détriment de la logique la plus élémentaire qui soit et je n’accroche pas. Ca donnera sans doute un paquet de segments coquaces (comme ce soir d’ailleurs) et des opportunités de booking originales, mais ça n’en reste pas moins une sorte d’énorme d’overbooking sur la durée pour moi.

 

 

Hey ça me fait penser que ce soir c'est soirée mangas avec mes copines, bon vous bookerez le main event sans moi hein. 

 

 

Revenons à nos moutons et transportons nous à présent au main event de la soirée, dernier segment à analyser.  Le match opposait donc John Cena au Big Show dans une revanche de No Way Out, la cage en moins, et avec un enjeu probablement bien plus stimulant pour les deux hommes. Punk les avait devancé juste avant la pub pour prendre place aux commentaires. Les seize minutes de match sont très propres et confirment la bonne forme de la WWE en ce moment sur la qualité des rencontres hebdomadaires proposées. C’est du très classique, mais il se trouve que Cena et Show excellent tous les deux dans leur partition respective.  Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs mais je trouve cette version de Show heel particulièrement sympa à suivre, j’avais déjà beaucoup aimé le Punk/Show d’il y’a deux semaines.

 

En parlant de ce match, il avait lancé une trilogie désormais bouclée entre les trois gladiateurs. En effet, Show, Punk et Cena se sont tous affrontés les uns contre les autres ces trois dernières semaines pour des résultats assez intéressants. Aucune victoire clean, deux DQ et un no contest. Et dans le tas, le seul qui n’a jamais gagné officiellement c’est le méchant, le Big Show.  Souvenez vous, Punk-Show : victoire de Punk par disqualification du Géant qui avait poussé l’arbitre (puis run-in de Cena). Punk-Cena : victoire du Marine par disqualification quand Show vint cassé un STF potentiellement vainqueur. Cena-Show : Double DQ visiblement quand Punk brise la tentative de AA de Cena sur le colosse.

 

On passera l’éponge sur le fait de ne pas donner de décision claire sur l’issue du match quand l’homme en noir avait pourtant été si prompt plus tôt dans la soirée à abuser des décisions arbitrales lors du match Tensai/Kidd. L’essentiel est qu’après trois semaines, à l’aide justement de l’habile dosage de la victoire, les trois hommes sont au coude à coude et c’est par conséquent fort logiquement qu’AJ vient annoncer après le match un Triple Threat pour la ceinture à Summerslam.

 

En effet, je dis logiquement, car même si la perspective de ce match m’enchante bien sur moins qu’une revanche au sommet entre le Marine et l’enfant chéri de Chicago, la hiérarchie est respectée et Punk est clairement montrée en ce moment comme menacé de tous bords.

 

Le show se termine sur une note un peu étrange quand le champion vient critiquer ouvertement la décision de AJ. Il pensait quoi Phil ? Qu’en disqualifiant ses deux challengers, il allait s’en tirer pour une nuit de repos à Summerslam ? C’est un peu bébête et surtout très heelesque comme attitude. Et c’est d’autant plus surprenant (comprendre ici bancal) que sa promo d’intro et ses commentaires pendant le main event penchaient plus vers le tweener malin ascendant face que vers le heel lambda qui vient pleurnicher auprès du GM parce que les choses ne vont pas comme il veut.

 

Une image finale qui gâche un peu donc un build pourtant efficace et passionnant. Cela ne nous empêchera pas d’allumer nos écrans lundi prochain pour voir où va Punk, mais on regrettera tout de même cette irrégularité.

 

 

Ok bien compris, j'insulte Lawler, puis je lui claque la bise, puis un GTS et je finis le show en disant qu'en fait on est super potes. 

 

 

Ce RAW 1001 était très attendu à bien des égards. Le heel turn de Punk semble en marche et en garde pas mal sous le capot mais on attend encore mieux. Les débuts d’AJ en tant que nouvelle GM auront probablement fait plaisir aux fans enamourés de la geekette depuis peu mais je n’ai pas encore été convaincu et j’attends bien mieux, tant le décalage entre son personnage actuel et celui qu’elle incarnait il y’a encore quelques jours est énorme.  Et enfin le traitement de la midcard qui est pour moi en très bonne voie.

 

Alors qu’on s’attendait à une double ration de packages vidéos (même si nous avons été tout de même bien servis …) et de promos des top stars en veux tu en voilà, j’ai été très agréablement surpris par le grand nombre de matchs impliquant des membres de la midcard, parfois même les uns contre les autres, renforçant donc d’autant plus l’importance à venir de la victoire en weekly.

 

J’espère d’ailleurs ne pas trop vous avoir perdu dans mes raisonnements à voix haute sur le thème de la victoire mais je pense que c’est un débat très intéressant qui pourra éventuellement être prolongé grâce à vous dans les commentaires.

 

Un reproche qu’on a souvent pu lire également sur le format de trois heures était qu’il allait probablement pousser les bookers à griller leurs cartouches bien plus vite. Or, on a pu voir qu’il n’en était rien avec un match de qualité Sheamus/Bryan pour occuper le rouquin sans consommer une avancée majeure avec Del Rio qu’on verra probablement à Smackdown. On a également pu assister au retour de Randy Orton, sans pour autant annoncer sa rivalité à venir, indices à venir ce vendredi très probablement. Nous n’avons pas vu non plus Rey Mysterio, Sin Cara ou encore Ryback, soit certaines stars qui avaient pourtant une exposition importante ces derniers temps et qui devraient donc apparaître à Smackdown.

 

Bref nous avons eu un RAW de trois heures riche, intéressant et d’une bonne qualité aussi bien catchesque qu’au micro mais qui a également su faire la part belle à la midcard et au main event de RAW sans empiéter sur les plates bandes de Smackdown. Contrat rempli en ce qui me concerne donc, continuez comme ça messieurs !

 

 

Bon en attendant moi je pars en vacances jusqu'à fin août ! Ces messieurs m'ont dit qu'ils avaient trouvé l'endroit idéal. A bientôt les CDC !

 

 

 

NB : Mes plus plates excuses pour le retard, c’est honteux de publier une nalyse de RAW aussi tard ! Mais j’ai mis beaucoup de temps à délier mes liens et à m’échapper de la cave de mon appartement dans laquelle m’avaient enfermé Axl, Major, coffee, Panda et TDS après le visionnage de l’épisode mardi dernier. Si ils pouvaient à présent me rendre tous les bustes, tables et colonnades de marbre ça serait super sympa hein!

 


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