PQR : Pas parler, juste… cogner !

Plan Q Régulier
Pas parler, juste (baiser) cogner
Plan Q Régulier
C'est pourtant simple de pas s'faire chier

Captain Brackmard (Poète du XXIème siècle)

 

Bon, on vous le dit toutes les semaines que SmackDown n'est plus l'égal de RAW (l'a-t-il jamais été ?), et que la comparaison n'est plus possible entre les deux shows télévisés de la WWE. Mais l'évolution qu'on vous dépeint ces derniers temps arrive avec l'épisode de ce vendredi à un point extrêmement intéressant : s'il est acquis que les storylines n'évoluent presque pas dans l'émission bleue, cela se fait également au bénéfice de sacrés matchs, avec cette fois trois belles rencontres entre quatre cordes, certaines dépassant de loin les espérances placées en elles !

 

 

– Ouais je sais, à un moment de cette nalyse il va y avoir une pique super drôle (je me marre d'avance…) pour expliquer que le topo serait parfait si en plus j'étais pas champion intercontinental, je les lis vos papiers hein…

– Non non Miz, t'as été awesome !

– Pourquoi tant de haine ?

 

 

Nalyse (à la bourre) de Smackdown du 27 juillet

 

Plan Q Régulier
Pas parler, juste (baiser) cogner
Plan Q Régulier
C'est pourtant simple de pas s'faire chier

Captain Brackmard (Poète du XXIème siècle)

 

Bon, on vous le dit toutes les semaines que SmackDown n'est plus l'égal de RAW (l'a-t-il jamais été ?), et que la comparaison n'est plus possible entre les deux shows télévisés de la WWE. Mais l'évolution qu'on vous dépeint ces derniers temps arrive avec l'épisode de ce vendredi à un point extrêmement intéressant : s'il est acquis que les storylines n'évoluent presque pas dans l'émission bleue, cela se fait également au bénéfice de sacrés matchs, avec cette fois trois belles rencontres entre quatre cordes, certaines dépassant de loin les espérances placées en elles !

 

 

– Ouais je sais, à un moment de cette nalyse il va y avoir une pique super drôle (je me marre d'avance…) pour expliquer que le topo serait parfait si en plus j'étais pas champion intercontinental, je les lis vos papiers hein…

– Non non Miz, t'as été awesome !

– Pourquoi tant de haine ?

 

 

Nalyse (à la bourre) de Smackdown du 27 juillet

 

Permettez-moi de commencer ce papier par une petite incise personelle. Ayant nalysé (sans grand succès) les deux épisodes précédents du show bleu, et de manière générale tous les go-home shows de Smackdown depuis quelques mois, c'est avec une certaine appréhension que j'ai remis mon ouvrage sur le métier : en général dans une semaine où l'attention est polarisée sur un autre évènement majeur, la WWE oublie de proposer un spectacle de qualité le vendredi. Ma surprise fut donc agréable, en découvrant qu'en dehors des inombrables vidéos narrant l'extraordinaire spectacle du lundi précédent, l'épisode vénérien en question avait son identité propre, et qu'en plus elle était soignée !

 

Il faut dire que dès l'opener, on retrouvait un catcheur qui nous avait pas mal manqué ces derniers temps, le Miz (et je me nous-noie, les haters ont les commentaires pour riposter !), dans son exercice de prédilection : la promo. Pour tous ceux qui connaissent un peu le biathlon, et pour tous ceux qui auront la patience d'aller faire un tour sur wikipedia, le Miz m'a toujours fait penser à Martin Fourcade. Un garçon brillant dans un domaine (le ski de fond/la promo), et parfois poussif dans le second (le tir/le catch). Je trouve personellement la comparaison assez pertinente, puisque comme pour l'exercice favori du chasseur alpin, on retrouve bien dans le catch moderne cet aspect bi-dimensionnel, auquel on pourrait ajouter la dimension charismatique, domaine dans lequel l'Awesome One n'a certainement pas à rougir.

 

 

Surtout avec sa Silver Star géante de Marine !

 

 

Or, le dernier hiver l'a révélé à la face des Norvégiens : dès lors que Fourcade a amélioré son tir, il est devenu irrésistible et a emporté le classement général de la coupe du monde en plus d'une belle collection de titres aux Mondiaux. Eh bien, il semblerait que son copycat WWEsque ait commencé à en faire de même, puisque les quatorze minutes du re-match qui fit l'ouverture de ce Smackdown entre notre personnage d'étude et Christian ont tout eu du showstealer avec un spectacle de qualité, un suspense prégnant et un public bien dans le match et tenu en haleine.

 

Oh bien sûr, les plus incrédules viendront déclamer en commentaires les poèmes habituels à la gloire d'un Captain Charisma merveilleux ring general, garant de la grâce vintage d'un sport-spectacle où l'élégance des vétérans met en exergue le talent même relatif des jeunes pousses, capable si le besoin s'en faisait sentir de mettre over un balai décrédibilisé par un squash de HHH. Mais quand bien même, à mon humble avis, on a connu des matchs de Christian bien moins prenants que la petite pépite de ce vendredi, et le changement d'attitude (et non pas d'alignement, gredin inculte d'Henri Death) du Miz dans un ring devrait lui assurer un avenir plus proche de celui de John Cena que de celui de Ted DiBiase.

 

 

Bonne idée #1 : accorder One More Match à Christian et squasher son titantron à grands coups de ceinture.

 

 

Bon, après cette victoire inaugurale du Chick Magnet, il fallait reprendre son souffle, rôle confié à Jinder Mahal, venu se faire découper par Ryback. Sauf que quand même, quand on est le dernier adversaire en date de l'Undertaker on ne peut pas redescendre immédiatement au rôle de jobber de base, même si comme chacun le sait, Ryback est extraordinairement supérieur en tous points au Deadman. Oui, car l'ami pakistanais de Mrcoffeeinthebank (cette blague n'a jamais été drôle, rassure-toi, ami lecteur qui te sentirais exclu de ce private joke !), affrontait cette semaine le découpeur officiel de jobbers de la WWE, Brod… euh non, Ryback. Sauf qu'à la différence d'un vulgaire et insignifiant Jack Swagger, Jinder Mahal n'a pas pris de tombé de la brute stéroïdée, il s'est astucieusement soustrait du ring pour une défaite par countout. Tremble Heath Slater, y a de la concurrence pour ta place de top-jobber !

 

Expédions dans la foulée la prestation hebdomadaire de Damien Sandow, il est arrivé, a rappelé son statut de martyr devant DX à Raw, a démoli Yoshi Tatsu (si un des archivistes forcenés regardant NXT et Superstars pouvait ressortir la dernière victoire du Pokemon, je lui en serais reconnaissant !), s'en est réjoui et a fait la roue. Bon, ça avance pas extraordinairement pour les machines à squash de la fédération de Stamford, ça part de nulle part, et ça va pas à un endroit plus précis. Dommage, surtout pour Sandow, qui aurait gagné à capitaliser un peu mieux sur ses exploits lundistes. A quand un serial-squasheur dans un vrai combat d'envergure ?

 

 

La semaine prochaine, je suis contre Bateman, Ryback squashe Chris Jericho et Brodus affronte JTG. Non, vois avec Cesaro c'est le seul disponible !

 

 

Oui sauf que bon, s'il y a bien un des catcheurs en devenir sur lequel on mise un peu moins que les autres, c'est Cesaro. Le garçon n'a plus guère d'exposition depuis que l'angle autour de Teddy Long et Aksana a disparu faute d'intérêt du public, et ses matchs se font plus parcimonieux. On en vient même à se demander si l'ex-vedette indy n'a pas finalement manqué – toutes proportions gardées – ses débuts à la WWE. Et soudain, au moment où on n'y croit plus trop, on a un match comme celui de ce vendredi. Un carnage sur un troupeau de jobbers ? Une humiliation conscienscieuse d'une figure d'autorité en coulisses ? Non, rien de tout cela, une victoire propre et sans bavure sur le champion US.

 

Alors certains objecteront que ce n'est que Santino (oui, comme Sarkozy en son temps, je me crée des ennemis imaginaires à interpeller dans mes diatribes), et que ce n'est que le titre US. Si j'accepte la seconde objection sans sourciller, je répondrai en revanche à la première que justement, c'est Santino. Le bonhomme qui a failli empocher le titre WWE dans l'Elimination Chamber, avec un soutien jamais vu auparavant du public. Celui que personne ou presque ne bat proprement, et qui peut se compromettre dans des strip-matchs sans perdre son aura. Eh bien c'est cet homme là que le rugbyman suisse, avec l'aide de sa pute lituanienne (quoi, c'est sa gimmick hein), a étalé pour le compte de trois. Voilà l'amorce d'un vrai push de midcard, à mon humble avis.

 

 

– Ce soir tu me vois pas Aksana.

– Pourquoi, tu sors ?

– Non, je t'encule.

 

 

Bon, je vous ai annoncé trois matchs d'exception, il est temps de tenir ces promesses et d'en venir au deuxième volet de ce triptyque : l'affrontement entre Sheamus et Cody Rhodes. Bien sûr, une dimension essentielle du catch n'était pas présente ce soir, avec l'absence presque totale de storyline autour de ce match, qui ressemble à un one-shot pour occuper le champion d'une part, et un membre méritant du roster au push non-abouti, grillé qu'il fut au dernier moment par Ziggler pour le spot de porteur de malette. Mais à cette réserve près, on avait bel et bien un match de première qualité !

 

Les différents backbreakers enchaînés et le drop kick de Cody seront sans doute les mouvements à retenir d'un match que l'on espère voir comme un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler une feud de main event dans les mois ou années à venir, et on pourra saluer l'effort des bookers pour diversifier un peu le spectacle autour de l'Irlandais, qui aura eu un très bon segment backstage (avec une blague graveleuse sur les performances sexuelles de Daniel Bryan), et un match détaché de son programme avec Del Rio, amené à se poursuivre (on en reparle dans la suite !). Enfin, histoire de pimenter le tout, la fin de match a été marquée par la présence de Ziggler rôdant aux abords du ring avec sa malette, qui poussé par Jericho entre les quatre cordes partit récolter sont millième brogue-kick de l'année, tandis que le chanteur de hard rock préféré de l'IWC lui plaçait un codebreaker annonciateur d'une amorce de turn, n'en déplaise à l'inculte Henri Death. De beaux rebondissements en perspective, alors que se profile le main event !

 

 

Erratum : Patrick Swayze n'est pas mort.

 

 

Car oui, amis lecteurs, nous voici au main event. Je vous en ai déjà conté la fin, puisqu'Alberto Del Rio va poursuivre sa feud longue durée avec Sheamus et l'emporter dans ce fatal fourway désignant le number one contender, mais c'était sans doute l'aspect le plus prévisible de ce match. Au delà du résultat, il faut en effet retenir le spectacle proposé, avec des gabarits très différenciés entre les poids légers Mysterio et Bryan, le big man Kane et le brawler Del Rio. Il y a deux catégories de matchs disputés dans ces conditions, les purges irréalistes et les moments de grâce, comme ce vendredi. Tout y était, l'entrecroisement des histoires entre Bryan et Kane d'une part, Del Rio et Mysterio de l'autre, la mise en avant de certaines prises comme la Yes Lock du petit barbu dont Del Rio ne se tire que sur l'intervention de Kane, et une conclusion avec Ricardo et Dos Cojones volant la victoire de Rey pour ouvrir le champ du possible des feuds à écrire. Un must see !

 

Voilà en tout cas un match qui conforte l'impression globale sur ce show, qui ne raconte pas nécessairement de grandes histoires, mais offre de vraies pépites sur le ring. N'oublions cependant pas que le contexte de cette semaine était favorable, avec un RAW 1000 encombré de stars, laissant de côté nombre de catcheurs méritants que l'on a donc fort logiquement retrouvés ce vendredi. Espérons qu'ils seront toujours au rendez-vous le vendredi, malgré un show lundiste de trois heures, et plus de Rock, DX ou Undertaker pour le remplir. En attendant, ne boudons pas notre plaisir, pour une fois que SmackDown nous réjouit !

 

 

– Goldust, ton alliance me fait mal.

– C'est pas mon alliance, c'est ma montre !


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