AJ et les garçons

A girl is allowed to be crazy as long as she is equally hot. Thus, if she’s “this” crazy, she has to be “this” hot.
Barney Stinson, How I Met Your Mother

 

Waterloo morne plaine… À la veille de l’anniversaire de la célèbre bataille, ce PPV n’aura pas été beaucoup plus excitant que le triste paysage désolé où Napoléon ne vit jamais arriver Grouchy. Oh bien sûr les matchs ont été globalement de qualité, mais il manquait de quoi faire monter la fièvre, un peu d’imagination et même… de folie. Heureusement la WWE a sa crazy chick, qui avec ses copains aura sans peine focalisé l’attention dimanche soir.

 

 


Les sitcoms, y a que ça de vrai !

 

 

Nalyse de No Way Out 2012

 

A girl is allowed to be crazy as long as she is equally hot. Thus, if she’s “this” crazy, she has to be “this” hot.
Barney Stinson, How I Met Your Mother

 

Waterloo morne plaine… À la veille de l’anniversaire de la célèbre bataille, ce PPV n’aura pas été beaucoup plus excitant que le triste paysage désolé où Napoléon ne vit jamais arriver Grouchy. Oh bien sûr les matchs ont été globalement de qualité, mais il manquait de quoi faire monter la fièvre, un peu d’imagination et même… de folie. Heureusement la WWE a sa crazy chick, qui avec ses copains aura sans peine focalisé l’attention dimanche soir.

 

 


Les sitcoms, y a que ça de vrai !

 

 

Nalyse de No Way Out 2012

 


Je ne sais pas encore quels seront les résultats du concours de pronostics sur ce show, mais j’ai eu tout bon ce coup-ci (je mens, j’avais voté Rodriguez pour déconner) ; et pour que le piètre pronostiqueur que je suis réalise une telle performance, il fallait vraiment que la WWE nous offre un PPV dénué de surprises ! Certes l’inattendu n’est pas forcément synonyme de qualité, mais ici nous avons eu hélas trop de matchs pas assez bien construits pour être vraiment indécis, et un match de catch dont on devine l’issue ne peut pas tout à fait être un grand match. Mais ne soyons pas trop cruel, il y a aussi eu des raisons de se réjouir, en particulier lors du main event pour le titre WWE (il y a eu deux matchs après mais ça devait être des darks matchs, rien d’important).

 

Le preshow est désormais systématiquement visible sur le net, et je l’ai regardé cette fois. C’était pas mal du tout ! J’ai particulièrement apprécié la défaite de toute une ribambelle de workers besogneux et au style détestable : Le Pen, Morano, Guéant, Lefebvre, la stable de la Droite populaire… Les voilà tous relégués en lowcard, espérons qu’ils n’en sortiront plus ! Hélas à cet instant j’ai réalisé qu’il s’agissait en fait des images d’une fédération indépendante française, on trouve vraiment de tout en streaming.

 

 


Mélenchon, les idées, c’est le top. C’est le costume qui déconne.

 


Bref j’ai fini par trouver la bonne vidéo, longue de trente minutes : cool, on va avoir un match long alors ! Raté, il s’agissait essentiellement de vidéos promos déjà vues, et le match a été court : Brodus Clay a battu David Otunga en cinq minutes, en laissant néanmoins la porte ouverte pour la suite puisque Otunga s’est laissé battre par count out en refusant de remonter sur le ring. C’est pas encore la grosse feud qu’on attend pour Clay bien sûr… Notons par contre un segment intéressant pour la division tag team qui a été à la fête ce soir, nous en reparlerons.

 

L’opener proprement dit était le match pour le World Heavyweight Championship, entre Sheamus et Dolph Ziggler. Et ce match illustre bien le ton général de la soirée : c’était sympa mais… c’était sympa. Parce que ce fut un bon match bien sûr, les deux protagonistes sont au top, ils ont eu du temps, on a vu de plein bonnes choses ; et je n’ai pu m’empêcher tout du long de regretter encore et toujours le booking de Ziggler, jusqu’à la victoire de Sheamus dont personne ne doutait.

 

 


Dieux du catch, donnez-moi du talent !

 


Bien sûr Ziggler s’est retrouvé dans ce match au dernier moment, la WWE n’a pas pu construire le match en amont. Mais elle aurait pu, comme à chaque match du blondinet ou presque, préparer bien mieux l’avenir pour la prochaine fois. Ziggler est brillant, tout le monde le voit bien, et on ne compte plus ses bons, ses très bons matchs. Mais ça ne suffit pas. La WWE propose de grands matchs, mais on est tout de même dans du divertissement et multiplier les bons matchs ne suffit pas à devenir un main eventer crédible (sinon Shelton Benjamin ou John Morrison seraient multi-champions du monde) – il faut aussi créer un personnage.

 

Que Ziggler perde contre Sheamus, pas de problème, mais il aurait fallu que cette défaite lui soit utile, ce qui ne sera pas vraiment le cas. Il aurait pu par exemple perdre mais avec un coup du sort contre lui ; pas une tricherie de Sheamus bien sûr, mais un choc avec l’arbitre ou autre, quelque chose qui aurait pu lui permettre de prétendre qu’il méritait de gagner, lui permettre de se placer comme un challenger sérieux et crédible, pour qu’il puisse enfin devenir champion du monde (son premier titre compte à peine) et avoir un règne crédible. Là si jamais on donnait le titre à Ziggler tout le monde se demanderait dès le départ quand il allait perdre la ceinture, parce qu’il n’a pas le profil d’un champion – c’est d’autant plus dommage qu’il en a largement le potentiel, évidemment.

 



– Je sais faire le poirier, je mérite d’être champion du monde !
– Bravo. Bon maintenant tu te mets en position pour le tombé, on n’a pas que ça à faire !

 


Le Tuxedo Match entre Santino Marella et Ricardo Rodriguez n’avait lui pas ses problèmes ; il ne s’agissait pas de crédibiliser ses participants mais de, eh bien, je ne suis pas sûr en fait de savoir de quoi il s’agissait ! Dans une nalyse récente je disais tout le bien que je pense de Rodriguez, et Marella est plein de talents, mais ça ne marche pas à tous les coups. Ce soir leur match a été sans surprise, un comedy match tout ce qu’il y a de simple, aussitôt vu aussitôt oublié. Découvrir Ricardo en t-shirt de Justin Bieber au dernier Raw par exemple c’était plutôt rigolo. Là on a eu une chaussette cobra pour Santino, et un slip illustré avec Del Rio pour Ricardo. Voilà voilà…

 

La suite était plus intéressante, avec un nouveau match de championnat, pour la ceinture Intercontinentale, entre Christian et Cody Rhodes. Mais, les mêmes causes produisant les mêmes effets, on a encore eu une certaine frustration sur ce match : cette feud, ces affrontements entre deux catcheurs doués et complémentaires pourraient être meilleurs qu’ils ne sont, c’est sûr. Si on nous avait poussé à croire plus fortement que Cody pouvait gagner, peut-être… Mais ce fut tout de même un bon moment, pas de problème, avec de belles actions, plusieurs nearfalls… Il se confirme en outre que Christian n’est pas prêt de se libérer de l’ombre d’Edge : son Killswitch n’a pas suffi à gagner le match, et c’est grâce au Spear qu’il l’a emporté.

 

 


Rigole, rigole… Tu feras moins le malin après France-Italie !

 


Une belle surprise en revanche dans une soirée qui en compta bien peu, c’est ce match pour une place de challengers au titre par équipes de Kofi Kingston et R-Truth, match qui se révéla un Fatal 4-Way : les Uso, Justin Gabriel & Tyson Kidd, Titus O’Neil & Darren Young et Primo & Epico se sont affrontés, et on n’en attendait pas tant pour cette pauvre division Tag Team. Détail qui compte, chaque équipe arborait une belle tenue assortie – c’est signe de sérieux dans le catch par équipes ! Tout ce beau monde a eu près de dix minutes de match pour s’exprimer, pour un résultat très réussi et une victoire de Young & O’Neil.

 

Et le mieux dans tout ça, c’est qu’il y avait même une histoire pour accompagner le tout ! Une vraie histoire, un début de feud quoi, comme cette division n’en avait pas connu depuis un bail. C’est en preshow que ça avait commencé, mais c’est toujours ça : A.W., l’agent de Primo et Unico (l’ancien Abraham Washington, qui se contente désormais de ses initiales), leur avait promis un spotlight comme ils n’en avaient jamais connu. Et pour cause : alors que l’essentiel des catcheurs étaient HS au bord du ring, A.W. A a balancé Primo entre les cordes où l’attendait Young, qui a fait le tombé ! Dispute, baston, et pour finir A.W. Qui célèbre la victoire de ses nouveaux poulains. Alors bien sûr en tant que traumatisé de NXT j’ai du mal à supporter Young et surtout O’Neil, mais bon sang, nous avons une histoire pour la division Tag !

 

 


Évidemment c’est encore un peu brouillon.

 


Le temps d’une vidéo marrante avec Alberto del Rio pour la promotion de Money in the Bank du 15 juillet, et nous passons de huit hommes dans le ring à un seul. Eh oui, pas facile de défendre l’ami Triple H ce soir contre ceux qui l’accusent d’avoir un ego légèrement, un tout petit peu, à peine démesuré. Hunter n’avait rien de bien original à nous dire, mais il est venu nous le dire quand même : il veut affronter Brock Lesnar à Summerslam (19 août) – pas une surprise pour peu qu’on suive un peu les news et rumeurs catchesques. L’explication donnée par HHH a été facile à suivre : eh Brock, tu aimes te battre, moi aussi, alors pourquoi ne pas nous foutre mutuellement sur la gueule ! Le catch est parfois complexe, profond, plein de subtilités et de nuances ; mais parfois, non.

 

Après des débuts tonitruants Lesnar semble plutôt destiné à être sorti du placard de temps en temps pour affronter une vedette de le fédération, ce qui n’est pas très excitant ; et pourtant je trouve l’idée de voir ces deux brutasses se taper dessus plutôt réjouissante, de façon purement régressive sans doute. J’espère simplement que les inévitables segments de promotion du match sauront se montrer un peu imaginatifs et intéressants, parce que ce soir c’était plutôt le service minimal.

 

 


Bah quoi ? Je suis venu, j’ai parlé et le public m’a applaudi, c’est du bon catch non ?

 


On enchaîne avec la division féminine, pour le match de championnat entre Layla et Beth Phoenix. La division par équipes a eu son heure de gloire ce soir, mais pour les femmes il va falloir attendre encore un peu (voire plus). Nous avons eu un bon match cela dit, comme à Over the Limit, même s’il fut un peu moins long. Un peu de comédie au début, puis un vrai affrontement, entre une Beth qui dirige clairement les débats et une Layla qui sait se mettre au niveau. Drôle de situation chez les divas : nous avons de bons matchs en PPV, corrects disons ; mais les enjeux n’ont jamais été aussi faibles ! C’est simple, en dehors des combattantes de ce soir les catcheuses actives sont au nombre de… une, deux ? Alicia Fox, Natalya… Kharma est en réserve de la république, mais je compterais plus sur les espoirs en développement, Brittani Knight (Paige) en tête. Autant dire que dans l’immédiat c’est pas gagné.

 

Suit un affrontement entre Sin Cara et Hunico, dont je retiendrai une bonne nouvelle : la WWE nous lit et suit nos conseils – je regrettais récemment que Sin Cara apparaisse encore avec une vidéo où il évolue dans son vieux costume bleu, eh bien ça y est, on le voit maintenant dans son costume rouge ! À part ça, Hunico apparaît toujours comme meilleur que Sin Cara, et pourtant c’est ce dernier qui continue sa série victorieuse. Allez comprendre…

 



– Mais au fait, on n’est pas un peu catcheuses nous ?
– Je sais plus, j’ai oublié.

 


Enfin, nous voilà au vrai-faux main event de la soirée. La construction des PPV a désormais une logique bien réglée : il y a la storyline pour le titre, construite comme une feud de main event et préparée par de petits segments backstage tout au long de la soirée ; et il y a John Cena, qui conclut la soirée avec ses aventures extraordinaires… Oui, mon affection pour Cena, qui avait progressivement monté au fil des mois depuis l’an dernier, est en train de violemment redescendre hélas. Pas de problème en revanche pour cette course au titre, je suis à fond dedans et je vois mal comment il pourrait en être autrement au vu des événements du soir.

 

AJ a été l’élément central des petits segments dont je parlais, rencontrant tour à tour chacun des garçons, à la cafét, à la salle de gym et… pardon, je m’égare. La crazy chick a d’abord été voir Punk, qui justement portait un t-shirt « I dig crazy chicks » ; petit échange, sourires, et un bisou ! Un peu plus tard AJ a été voir Bryan, à qui elle a confié qu’il lui faisait encore de l’effet, et hop, bisou ! Enfin AJ s’est aventuré dans un couloir sombre, pour y trouver Kane – qui a donc le pouvoir de diminuer l’éclairage des néons, c’est bon à savoir. La belle souhaite bonne chance à la bête, hop bisou, et après une courte hésitation un nouveau palot ! Voilà qui ne fait guère avancer le schmilblick, mais cette histoire en parallèle de la course au titre continue de fonctionner à merveille.

 

 


Moi d’ailleurs je préfère les histoires parallèles. À un de ces jours les pauvres !

 


Après deux PPV où nous avions attendu une intervention d’AJ qui n’est jamais venue, comment la WWE allait-elle poursuivre cette histoire ? Dans une sitcom familiale, Kane n’existerait pas, AJ choisirait le gentil garçon et le méchant se retrouverait Gros Jean comme devant. Dans un drame Kane éviscérerait Punk, AJ repousserait quand même Bryan qui partirait seul vers l’horizon dans le crépuscule. Et dans un porno, eh bien je ne vous fais pas de dessin, tout ce beau monde ne tarderait pas à sympathiser autour d’un canapé douteux et démontrerait les vertus du sexe collectif comme solution à la plupart des problèmes humains. Mais dans un show de catch, une forme de narration dont la complexité a peu d’égal dans l’histoire de la création humaine, qu’allait-il se passer ?

 

Eh bien, pour commencer et parce que c’est quand même le principal, nous avons eu un super match ! L’interrogation venait surtout de Kane : comment allait-il s’intégrer dans un match à trois avec deux catcheurs de très haut niveau, parfaitement complémentaires et qui restaient sur un match d’anthologie en PPV ? Facile : très bien. Il n’a pas cherché à singer Punk et Bryan ni à catcher comme eux, il a joué sa partition qui a été très bien intégrée dans le match, tant au niveau technique que narratif. Le match a ainsi commencé par une alliance de circonstance entre les deux barbus, qui ont roué de coups de pied ce pauvre Kane, avant de s’en prendre l’un à l’autre bien sûr. Et pendant tout le match nous avons eu cet équilibre très bien trouvé entre le style de chacun et les exigences d’un match à trois. C’est à dire que nous avons régulièrement eu des séquences à deux, mais qui n’ont jamais pris le dessus sur l’histoire générale.

 

 


Kane a énormément bossé pour ce match, il a même appris le vol yogique.

 


Au rayon des histoires individuelles par contre, je m’attarderai un instant sur celle de Bryan. Ce type a vraiment un booking très particulier, et est en train de créer un nouvel « alignement » à lui tout seul. Je m’explique. Traditionnellement il y a les faces et les heels, les gentils et les méchants, ça c’est facile. Il y a aussi la figure du tweener, dont la définition varie parfois mais qui penche pourtant nettement du côté des faces : certes il ne se conduit pas comme on l’attend d’un face, mais il affronte des heels et c’est en fait ça qui définit la position d’un catcheur – dis-moi qui tu affrontes et je te dirai qui tu es : affronter des heels ça veut dire être booké pour être aimé et encouragé par le public, ce qui est le cas des tweeners.

 

Bryan lui c’est autre chose : il est clairement heel, puisqu’il se comporte comme tel et surtout qu’il affronte des faces et même les plus populaires (Sheamus, Punk). Et pourtant il est mis en scène de façon telle que le public, une partie au moins, est incité à l’encourager et ne s’en prive pas, comme lors d’une séquence dans ce match où Bryan frappait du pied tour à tour Punk et Kane en ponctuant ses attaques de « Yes » repris par une foule enthousiaste. Je ne sais pas exactement où va ce personnage, peut-être la WWE ne le sait-elle pas non plus et se garde-t-elle sous la main la possibilité d’un nouveau turn, en tout cas c’est une façon bien particulière de booker un personnage, mais ça marche !

 



– Vous n’êtes que des cons et je vous emmerde tous !
– YES ! YES !

 


Fermons la parenthèse et venons-en à la fin de ce match, dont la dernière (longue) séquence a été excellente. Punk réussit à placer son Go To Sleep sur Bryan, KO pour le compte, mais Kane casse le tombé qui suit ; le champion obtient deux nearfalls sur la grosse machine rouge mais échoue à lui porter un GTS (Kane est trop lourd), subit un chokeslam mais s’en sort après un very-near fall (je l’ai déjà dit mais j’adore cette capacité de certains catcheurs, dont Punk, a se sortir d’un tombé vraiment à l’ultime fraction de seconde). Kane prépare rien de moins qu’un Tombstone mais Punk le repousse – directement sur AJ qui venait de monter au bord du ring et se retrouve étendue inconsciente. Punk réussit cette fois son GTS, 1, 2, 3, victoire du champion qui conserve un titre qu’il détient depuis novembre ! Kane prend tendrement AJ dans ses bras pour l’amener en coulisses, mais pendant que Punk célèbre sa victoire la jeune fille ne manque pas de sourire au champion…

 

Plusieurs choses à dire sur cette fin de match, qui peut avoir plusieurs interprétations mais dont je trouve globalement que le champion, et par extension la ceinture, sortent grandis. Bryan d’abord. Il a disparu de la fin de match, après le GTS : il n’a pas participé aux dernières prises, mais pas non plus à l’après-match. J’aurais aimé qu’on nous le montre inconscient quelque part plutôt que de juste l’ignorer comme ce fut le cas mais cette absence n’est pas du tout incohérente – il disparaît après le GTS, ce qui crédibilise fortement la prise de finition de Punk, qui n’est pas pour l’instant au panthéon des prises « magiques » dont on ne se relève pas. Mais ce soir ni Bryan ni Kane ne s’en sont relevés, et je suis curieux de voir si cette prise continue de monter en puissance dans les matchs à venir.

 



Enfin c’est pas une raison pour me coller le Big Show dans les pattes hein !

 


Le cas AJ maintenant. Comment interpréter cette fin de match (je n’ai aucune idée de ce qui s’est passé à Raw) ? On peut y voir une ruse d’AJ, qui s’est sacrifiée (mais pas tant que ça puisqu’elle finit consciente et souriante) pour gêner Kane et faire gagner Punk ; si ce dernier était au courant de l’affaire ce serait un coup peu digne d’un champion face et on peut même pourquoi pas spéculer (enfin, un tout petit peu) sur un double turn de Bryan et de Punk ! Mais on peut aussi privilégier un simple incident de match ; dans ce cas Punk, qui ne s’est pas occupé d’AJ à la fin du match, apparaît comme un champion préoccupé avant tout d’une chose, sa ceinture !

 

Et c’est une bonne chose bien sûr, d’avoir le titre au centre de l’histoire et de voir Punk obsédé avant tout par l’idée de rester le meilleur catcheur du monde. Son règne est particulier puisque comme je l’ai explique ce n’est pas lui qui finit les PPV, mais il est déjà un petit peu historique. C’est le règne le plus long de champion WWE depuis celui d’un an de Cena en 2006-2007, qui lui-même était le plus long depuis le règne de quatre ans d’Hogan dans les années 80 ! Et ce n’est pas fini, Punk peut rester champion pendant encore un moment… C’est un bel effort de la WWE pour le crédibiliser comme un catcheur dominateur ; il ne faudrait pas qu’il devienne un nouveau Cena et j’espère qu’il connaîtra par exemple un été un peu fou comme celui de l’an passé, mais en attendant on se régale. Très belle feud, excellent match. Punaise, j’aurais dû arrêter la vidéo là.

 



– Ah super, une femme morte ! J’en avais pas eu depuis Katie Vick.
– Euh, non Kane, tu dois juste me prendre dans tes bras là.

 


Eh oui, la suite a été ratée. Et le pire c’est qu’on pouvait s’y attendre. On a d’abord eu un match de Ryback, qui comme les matchs des divas à une période fait office de « match-pause-pipi ». La classe… Il paraît (rumeur rumeur) que personne dans le roster ne veut feuder avec lui parce qu’ils ne lui font pas confiance et craignent la blessure ! Ce soir il a de nouveau squashé deux jobbers, parlant et même chantant. Je ne dis pas que ce type n’a aucun potentiel, mais pour l’instant il ne va nulle part.

 

Mais à choisir je préfère encore un squash vu et revu qu’un match comme ce Show-Cena. On pouvait deviner le scénario du match avant la rencontre et on n’a pas été surpris : Big Show est très fort et très méchant, John Cena et très résistant et très courageux. On a eu de l’overbooking, des interventions extérieures, et à la fin c’est Cena qui a gagné, Vince McMahon pouvant enfin asséner à Laurinaitis son « you’re fired ! »

 



Et la semaine prochaine on rouvre le club !

 


Je suis un peu dur j’admets, ce ne fut pas une purge, loin de là, il y a eu des bons mouvements, une utilisation correcte de la cage dans le déroulement du match… Mais pourquoi nous coller ça en main event ? On veut sortir d’un PPV sous le choc de ce qu’on a vu, pas prendre notre mal en patience pendant toute la fin du show. C’est d’autant plus dommage que Cena peut faire beaucoup mieux, et Big Show aussi du reste. Quant à la suite, eh bien, on peut imaginer plusieurs scénarios pour le pouvoir à Raw, pour le retour de la vengeance de Laurinaitis – mais je vous laisse spéculer vous-même. Après un match pareil, pas facile d’imaginer de bonnes choses…

 

Bilan des courses ? Bah, ça dépend, vous êtes plutôt verre à moitié plein ou à moitié vide ? Peu de surprises dans un PPV qui ne nous a pas raconté beaucoup d’histoires, un main event franchement décevant, mais des matchs globalement de qualité et une super feud pour le titre avec un match très réussi… C’est pour ma part ce dernier point que je retiens, et j’ai hâte de voir la suite des aventures d’AJ et de ses camarades !

 

 


Les gars, je viens d’avoir une idée de merchandising pour les Cahiers, vous allez adorer…


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