Un ruban de Möbius vert, avec une casquette

Please help me out, there's something I can’t explain

The innocence in your eyes is gone, colors faded away

Please help me out, something’s different today

The silent spark in your smile is gone

What could have washed it away.

Benny Sings, Big Brown Eyes

 

Alors Jyskal parle toujours de lui à la troisième personne. Il aime toujours beaucoup Triple H et l’Undertaker. Il dort toujours entouré de licornes. Mais quelque chose s’est brisée en lui pendant cet épisode. Comme s'il vivait depuis des années dans l’aveuglement le plus total, crée de toutes pièces par les génies malfaisants de la WWE. A quelques jours d’un PPV qui peut enfin relancer un produit en perte de vitesse, le spleen du creux post-Mania n’a jamais été aussi fort.

 

 

Quoi ?! Vous voulez dire que le catch c'est pour du faux ?

 

 

Nalyse de Raw du 11 juin

 

Please help me out, there's something I can’t explain

The innocence in your eyes is gone, colors faded away

Please help me out, something’s different today

The silent spark in your smile is gone

What could have washed it away.

Benny Sings, Big Brown Eyes

 

Alors Jyskal parle toujours de lui à la troisième personne. Il aime toujours beaucoup Triple H et l’Undertaker. Il dort toujours entouré de licornes. Mais quelque chose s’est brisée en lui pendant cet épisode. Comme s'il vivait depuis des années dans l’aveuglement le plus total, crée de toutes pièces par les génies malfaisants de la WWE. A quelques jours d’un PPV qui peut enfin relancer un produit en perte de vitesse, le spleen du creux post-Mania n’a jamais été aussi fort.

 

 

Quoi ?! Vous voulez dire que le catch c'est pour du faux ?

 

 

Nalyse de Raw du 11 juin

 

 

En plus de vous faire découvrir (ou peut-être réécouter, je ne suis pas si présomptueux !) une musique topissime, ma citation vous retranscrit parfaitement l’état dans lequel je me trouvais lors du « main-event » de la soirée, avec un max de guillemets.

 

Alors que la soirée relançait la machine rouge sous les meilleurs auspices après une période bien fade comme souvent après Mania et Extreme Rules. Alors que je me préparais avec une joie non dissimulée à écrire un papier mielleux et assurément ravi sur pourquoi Vince est le roi du monde et que ceux qui doutent ne sont que des affreux rabat-joie mangeurs de cartouches de stylo bille… L’impensable se produisit. Et telle la foudre qui m’a frappé en plein swing le jour où j’ai joué au golf sous un orage, ou telle la stupeur qui m’envahit lorsque j’ai découvert qu’un autre parti que l’UMP existait, je fus assommé d’un coup sec par la dureté de la scène à laquelle je venais d’assister.

 

 

Mais ! Mais pourtant ils transpirent et… et ils se tapent dessus !

 

 

Cena est chiant. John Cena me fait royalement chier ! Je craque. Comme si j’extériorisais aujourd’hui toute la frustration inconsciemment accumulée ces dernières années à force de m’être fait mener en bateau par son personnage. Pendant tout ce temps, on m’a resservi encore et toujours la même salade, en me faisant miroiter les mêmes trésors de turns et autres changements de direction improbables.

 

Alors vous me direz : haha t’es mignon mais pas besoin non plus d’être l'un de ces fameux « Cena haters » pour verser dans ce type de constat. Pourquoi maintenant ? Moi qui m’étais toujours refusé à faire miennes les doléances classiques de l’IWC révolutionnaire – John Cena est naze, Triple H dirige tout et a tout obtenu par sa position, la lutte c’est mieux que le divertissement, j’en passe et des meilleurs…   

 

Me voilà à présent tourmenté par le fait que oui, John Cena, enfin le personnage de John Cena que les bookers nous vendent, atteint actuellement un paroxysme insupportable et tout bonnement exaspérant. Mais nous y reviendrons plus en détail à la fin du papier car avant cela, nous avons un putain de bon show à nalyser. Ah ça oui monsieur, il était bon.

 

 

– Hey Vince regarde moi ça, les CDC ont mis plus de 4 étoiles au match pour la ceinture WWE mettant aux prises deux anciens lutteurs indépendants de moins de 100 kilos, tu piges ?

– Ouais je vais rajouter un gros masqué avec une perruque et une petite psycho geek là dedans et bourrer le tout d’overbooking ! Et le mois prochain à MITB je fais défendre la ceinture au vainqueur dans un Gauntlet Match contre six nains de ton choix !

 

 

Et ce n’est pas peu dire que l’émission de lundi avait des allures de mini-PPV. Un Fatal 4 Way pour déterminer l’aspirant numéro un au titre poids lourds entre quatre anciens champions du monde, un tag-team match mettant aux prises tous les intervenants de la feud la plus incroyable du moment, un match en cage, le grand retour de VKM… Quel programme ! Le tout saupoudré d’un public de folie à Hartford dans le Connecticut et vous avez un magnifique épisode de RAW. Difficile alors de leur reprocher l’allongement à trois heures de show, habituellement préjudiciable. Sur ce, je vais délaisser mon système de notation, à peine instauré lors de ma dernière nalyse, pour vous conter cela à peu près chronologiquement, car cela s’impose, il me semble.

 

Et on commence avec du classique et un Johnny Ace sur son scooter déjà mythique qui descend vers le ring pour probablement nous parler de son évaluation à venir. Pas le temps de se perdre en palabres, voilà une musique que nous attendions tous et qui pourtant me file un bon gros frisson. NO CHANCE IN HELL ! Vince McMahon est de retour ! Et il m’avait manqué le bougre.

 

Echange d’amabilités entre les deux hommes qui maitrisent bien le registre de la fausse cordialité. On se complimente et on se tacle dans la foulée. Ace réussit à botcher d’entrée de jeu en annonçant le 100ème épisode de RAW à venir et non pas le 1000ème… On se demande parfois si ce mec a un talent naturel inouï ou si on est juste devant la plus grande imposture de l’histoire. Interrogation renforcée quand VKM mentionne l’épisode du « one-legged wrestler ».

 

J’ai fait mes petites recherches figurez-vous ! Vince s’est moqué du bon Johnny en lui balançant à la figure la fois où il a recruté un lutteur unijambiste. Original. Eh bien sachez que visiblement, en 2003, un mec prénommé Zack Gowen, une vingtaine de printemps au compteur, commençait à se faire un nom dans le monde du catch en étant un highflyer assez incroyable. Incroyable car unijambiste ! Oui oui.

 

Alors le bonhomme va de fédé en fédé, de gala en gala et finit par se faire remarquer. Même si encore aujourd’hui nombreux sont ceux qui voient cela comme une simple légende urbaine, le nom de Zack Gowen serait arrivé aux oreilles de la WWE et le bon Johnny, alors pressenti pour remplacer Jim Ross à la cellule « Talent Relations », se voit charger de le recruter. Il fait ses recherches et finit par tomber sur un sale cul-de-jatte de 37 balais. Nul besoin de vous dire que la suite s’écrit d’elle même, l’andouille de Laurinaitis manque de peu de recruter un parfait imposteur et traine depuis une bien belle casserole.

 

 

Tiens tiens… Vince m’a parlé d’un highflyer capable d’atteindre des hauteurs de malade. Ca doit être le petit gros qui tient le projo là haut à tous les coups. Hep toi là haut, t’es engagé !

 

 

C’est rigolo tout ça mais ça ne fait pas avancer le schmilblick ! Le segment est plaisant, VKM est visiblement de très bonne humeur, ce qui est souvent bon signe, mais on patauge. Et c’est le moment que choisit Sheamus pour venir secouer tout ça. L’Irlandais prend sur lui de défendre Ace, à sa manière bien évidemment, rappelant que l’homme au skateboard est un si bon ami qu’il distribue des amendes d’un demi-million de dollars juste parce qu’il le peut.

 

Le ton monte entre les trois hommes et Big Johnny fout le camp, non sans jurer qu’il va de ce pas trouver un adversaire qui va en faire voir de toutes les couleurs au rouquin. Soit, Vince saute sur l’occasion pour lui rappeler qu’il est surveillé ce soir et que ce match sera son premier test.

 

J’aime assez ce segment. On retrouve du Vince très classique, enjoué et dynamique dans sa façon d’interagir avec le public et ses compères de promo. Ace tient toujours son rôle à la perfection, nous mettant presque le doute sur ses réelles capacités, tandis que Sheamus a un capital sympathie vraiment impressionnant à présent et surtout une crédibilité certaine.

 

 

Hey dis moi fella, vu que tu sembles être d’humeur à tout diviser par dix ce soir, tu te souviens de ma petite amende là…

 

 

Le suspense n’aura pas duré bien longtemps, vous vous doutez tous que l’adversaire du Hooligan n’est autre que Tensai, toujours accompagné de Sakamoto, on est en droit de se demander jusqu’à quand. Concernant le match, agréable surprise que voilà, c’est pour moi sans l’ombre d’un doute le meilleur match de Tensai depuis son retour/début à la WWE. Et cela est très certainement dû à son adversaire du soir.

 

Nous savons tous que Sheamus est un brawler hors pair. Il est capable de dégager contre quiconque une intensité juste incroyable dans ses coups et sa façon de catcher. Sentiment décuplé contre un mec comme Tensai qui visiblement a eu toute latitude pour le violenter comme jamais, son passé à la NJPW, réputée très stiff, a dû beaucoup jouer. Nous avons donc eu un combat entre deux superbes bagarreurs et on pouvait ressentir chaque coup porté derrière notre écran ainsi que la fatigue légitime des deux gladiateurs s’accumuler.

 

Sheamus finira par remporter logiquement ce match sur un Brogue Kick « out of nowhere ». Le finish me déçoit quelque peu car nous étions sur les bases d’un très beau match de weekly, notamment après les deux énormes nearfalls, dont celle sur la Powerbomb de Tensai. Ce Brogue Kick fait finalement office d’orgasme interrompu, mais ne boudons pas notre plaisir pour autant.

 

Après le match,  l’homme à la trace de pneu faciale finit par déchainer toute sa frustration sur son fidèle Sakamoto ce qui peut vouloir dire deux choses. Feud entre les deux ou bien une façon de dégager purement et simplement le bonhomme de nos TV et ainsi finir la lente destruction d’un gimmick qui aura été un échec total. Mes rudiments de rudiments de japonais, issus des quelques « animes » que je regarde encore par soirs de forte pluie, m’ont semble-t-il laissé comprendre que Tensai insultait assez salement son ex-compagnon. Tant que ce n’est pas en anglais, on peut visiblement balancer toutes les saloperies de la Terre, personne n’aura rien à y redire.

 

 

– Va fanculo, stronzo !

– Hijo de puta, chupa me la poya !

– Ah ces deux-là sont vraiment impayables King, quels farceurs, on en saura plus sur leur bisbille après la pub !

 

 

Mais entre la fin du match et cette agression caractérisée, il s’est passé quelque chose de drôlement intéressant en coulisses. Outre le fait que Vince a considéré que la défaite de Tensai était un premier avertissement (je ne vois pas pourquoi mais bon… Sheamus qui gagne = mauvais management ?), la blessure de Del Rio a également été officialisée ! L’aristocrate souffre donc en effet d’une commotion qui va le tenir éloigné des rings un moment… Cette blessure nous est vendue comme ayant été infligée par Khali (et non Sheamus), ce qui malheureusement semble donner une indication assez claire sur la place de Del Rio lors de son retour.

 

De ce fait, il lui faut un remplaçant et fissa ! Vickie tentera bien de nous proposer un de ses deux protégés, mais c’est vers Teddy Long que tous les regards se tournent :

 

 

– Teddy une idée peut-être ?

– Empalez Antonio Cesaro en haut d'un poteau, suspendez la ceinture à ses entrailles dégoulinantes et faites combattre des mecs méritants autour pour la décrocher. Halla.

 

 

L’ex d’Aksana nous propose en réalité un alléchant Fatal 4 Way entre Christian, Ziggler, Swagger et Khali pour déterminer le futur adversaire du champion dans à peine une semaine. Et d’ailleurs filons de suite au match qui a été le clou du spectacle en termes d’action pure lundi soir.

 

Déjà, notons que ce match était un Fatal 4 Way à élimination, format assez agréable à suivre et surtout qui change de ce que l’on voit d’habitude. On se rendra vite compte que cette stipulation avait été avant tout choisie afin de dégager Khali le plus rapidement possible (il avait sa place après tout puisque c'est lui qui avait couché Del Rio) et ainsi entrer dans le vif du sujet, mais peu importe.

 

Et quel sujet. A la seconde même où ce match s’est transformé en Triple Threat, les trois hommes nous ont tout simplement régalés du début à la fin. Je n'entrerai pas trop dans les détails, le show est bien assez long, mais tout leur arsenal y est passé. Et après une multitude de contres et une prestation incroyable de Christian et Ziggler, ce dernier fait le tombé sur son partenaire puis sur Captain Charisma pour empocher le pactole !

 

Hosanna au plus haut des cieux ! Dolph Ziggler va affronter Sheamus à No Way Out pour une des deux ceintures de la WWE. Meilleure décision possible ? Pas si sûr. Certains ont déjà ouvert le débat sur le forum, sachez que je me range plus du côté de notre table hispanique préférée. S'il y’a bien un homme dans le roster qui n’a pas besoin d’un title shot manqué, c’est bien Ziggler selon moi. Sur les derniers mois, il a déjà perdu contre tout le gratin face de la WWE, RAW et Smackdown confondus. Une énième défaite, qui plus est pour la ceinture, ne lui apportera rien si elle n’est pas suivie d’effet direct dans son booking pour les semaines à venir et dans la Road to Summerslam.

 

En effet, j’oppose à mon propre raisonnement la possibilité que les bookers ont en réalité un plan au-delà de la simple solution de remplacement en catastrophe. Si c’est le cas, alors tout roule. Ziggler vole quasiment de ses propres ailes depuis quelques semaines. Il va de show en show en clamant qu’il a les moyens de battre le top du top et il sort des matchs de plus en plus accrochés contre les Sheamus, les Orton, les Christian et compagnie. J’aime ce début d’histoire du mec qui en a marre de végéter en tag team et qui se crée ses propres opportunités. Il ajoute une nouvelle facette à son personnage de Show Off.

 

Mais faire encore un bon match ne suffira pas dimanche. Il doit mettre Sheamus en difficulté. Nous savons tous qu’il ne gagnera pas, mais il doit le pousser jusque dans ses retranchements pour prouver qu’il a franchi un pallier, prouver qu’il a ce qu’il faut pour faire parti du plus haut niveau de la fédération. Si les promesses des semaines passées ne sont pas suivies d’effet et si ce « push » n’est rien d’autre que du damage control, alors pour moi la WWE s’est trompée de client et aurait tout aussi bien pu mettre son compère Swagger en position, voire même pourquoi pas Tensai.

 

 

Hey mais j’te r’connais toi ! T’es celui qui fait des saltos arrière quand je lui claque un Brogue Kick dans le dentier !

 

 

On enchaine avec l’autre grosse satisfaction de la soirée aussi bien entre les cordes qu’au micro : le développement de la feud pour la ceinture WWE. En milieu d’émission, Bryan est venu nous faire une promo dont il a désormais le secret. Ce mec a gagné une assurance et une présence au micro juste phénoménale. J’étais l'un de ses détracteurs les plus acides lors de son heel turn, mais il faut bien reconnaitre que les bookers ont rivalisé de génie avec son personnage pour nous offrir l'un des méchants les plus insupportables depuis un bon moment.

 

Son segment était juste mythique, il pourrait remplir à lui tout seul la colonne des citations des CDC en page d’accueil. Mention spéciale bien évidemment à son « Once you go Bryan, there’s no point in trying » hilarant qui a fini de faire chavirer une foule acquise à la cause du barbu. Profitons de cet instant pour saluer le public d’Hartford, qui était certes très smart, mais aussi terriblement réactif et nous a gratifiés toute la soirée de nombreux chants et a su rebondir avec humour sur toutes les accroches des segments micros de l’émission.

 

Punk finit inévitablement par interrompre D-Bry et c’est alors le début d’une seconde séquence d’anthologie, le talent du champion n’étant plus à démontrer à l’oral. Passage sur AJ, le #GoatFace trending worldwide sur Twitter, une verve toujours aussi enthousiasmante, Cihaime nous a tout fait. En revanche, il prétend préférer son titre WWE à AJ, ce à quoi je m’insurge. MEC !

 

 

Ou alors il ment et il ne souhaite juste pas perdre sa ceinture pour ne pas trahir sa véritable préférence.

 

 

Finalement, tout le monde se joint à la fête puisque Kane et AJ finiront par rejoindre les deux techniciens dans le ring. Les joyeusetés continuent au micro tandis que la feud se construit d’elle-même et part dans tous les sens. Le tout se termine sur un match par équipes booké à l’improviste avec d’un côté Bryan et Kane et de l’autre CM Punk et… AJ !

 

Oui messieurs. Et le pire c’est que le match fut incroyable ! Pas forcément de nouveaux sommets techniques atteints, mais un booking au poil qui a vu les trois mâles montrer tour à tour de quoi ils étaient capables et à AJ de pécho Kane en plein milieu du ring. Ouais, vous pouvez ramasser vos machoires. On notera les tenues assorties de Punk et AJ, le StraightEdge ayant souvent le sens du détail avec ses slibards.

 

Cette histoire part dans tous les sens et surtout, peut encore partir dans plein d’autres directions ! Vivement dimanche pour le match qui est clairement le plus intéressant de toute la carte. Et dans la carte, redescendons y un petit peu avec encore un peu plus de damage control et la justification de la blessure de R-Truth. La WWE n’a pas de bol en ce moment et l’infirmerie se remplit à vitesse grand V. Le mentor de Little Jimmy s’est pété le pied il y a peu et a donc été logiquement « écrit hors du script » par un bon gros WMD dans la face, ce qui semble être devenu une nouvelle mode après celui assené à Cena. Pas de bol pour Kofi qui va devoir regarder le PPV depuis son canapé…

 

Le match qui a suivi ne mérite pas qu’on s’y attarde vraiment. Ricardo Rodriguez et Santino continuent leur feud par l’intermédiaire d’un match par équipes mixte en s’associant respectivement avec Beth Phoenix et Layla. La seule chose à relever est peut-être le fait que les commentateurs aient enfin mentionné l’ancienne relation entre la Glamazon et le Miracle Milanais alors que ces derniers se sont pas mal croisés depuis le temps.

 

La suite, on en a déjà parlé avec les deux avancées de feud pour les ceintures suprêmes. Mais le tout avait été entrecoupé de quelques segments backstage, mettant tous en scène la star de la soirée : Vincent Kennedy McMahon. Toujours aussi à l’aise que lors de l’introduction, le patron a une altercation Ace/Kingston dans son bureau, ce dernier exigeant un match avec le Big Show pour venger son partenaire. C’est louable, mais c’est aussi un petit peu con Kofi. Big Johnny saute sur l’occasion et booke un match en cage entre les deux hommes.

 

On a également eu le droit à du nawak avec Natalya interceptant VKM pour lui reparler de son merveilleux match contre Bret à Mania. Euh ok, mais tu veux en venir où Nattie ? A ce que Vince autorise une nouvelle fois toute ta famille à se réunir à RAW ? Entendu, faisons comme ça.

 

 

S’il te plait Vince tire sur mon doigt ! S’il te plait j’en peux plus ça fait des semaines que plus personne le fait et j’ai des crampes terribles ! Tire sur mon doigt !

 

 

Outre le fait que cette intervention n’avait aucun sens, elle n’a surtout jamais eu de suite malgré le fait que Vince lui ait dit qu’il verrait ça plus tard. En tout cas, c’est le moment qu’a choisi la bande des joyeux bookers pour relancer la machine en nous proposant du lourd ! Un squash de Ryback !

 

Alors y a toujours pas de quoi sodomiser des chèvres avec BBM, mais c’est moins pire qu’aux début du bonhomme. Déjà les jobbers ont des noms marrants et ils rentrent depuis la rampe après le monstre. Et puis je sais pas ça doit avoir un petit côté pervers mais je commence à accrocher. Je suis d’ailleurs curieux de voir si à No Way Out nous allons voir le mec passer à la vitesse supérieure en en prenant trois d’un coup !

 

Et pour rester dans le squash, Sin Cara était bien évidemment de sortie. Ses lumières me font péter un câble, je ne comprends pas comment on peut décider de les conserver. Rien à signaler, ce mec est un gymnaste, pas un lutteur. La seule chose que je retiens, c’est l’éclair de génie d’un mec dans le public qui hurle (en même temps il y avait tellement peu d’ambiance qu’on l’aurait entendu quoiqu’il arrive) « WE WANT REY MYSTERIO BACK NOW ! » juste après que Sin Cara ait écrasé la main d’Hawkins. Ouais c’est Hawkins qui a fait semblant de se prendre des galipettes qui font mal dans la tête cette semaine.

 

Toujours du squash, mais un peu plus intéressant cette fois-ci, le match en cage entre Show et Kingston. J’ai l’impression que ça fait une éternité que je n’avais pas vu cette stipu, ce qui du coup m’a fait d’autant plus plaisir ! Un petit malin se chargera certainement de me dire que c’était il y a moins d’un mois mais peu importe. Dommage que le match ait été si court, mais bon, comme on dit, on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et un long match en cage.

 

 

Cet homme ne sait pas encore que le nouveau contrat de Show lui permet de faire sauter les gencives des membres du public également.

 

 

Kofi a valdingué aux quatre coins de la structure sans jamais vraiment pouvoir riposter. Ca ne me dérange pas outre mesure car Show est infiniment au dessus en ce moment dans l’inconscient collectif et il fallait véritablement asseoir son aura de destructeur dans un vrai match et pas juste avec du chaos en coulisses. En revanche j’ai trouvé juste ridicule le dégagement du géant après un Trouble in Paradise parfait. Tu peux booker quelqu’un fort sans pour autant donner l’impression que le finisher de ton champion par équipe fait aussi mal que des clous sur le boule d’un fakir.

 

Toujours est-il que la soirée est plaisante. Nous avons eu des matchs incroyables (techniquement ou de par leur déroulement), des avancées majeures un peu partout, un match en cage, un paquet de segments backstage rigolos et un peu d’exposition pour tout le monde. On se demande alors ce que peut bien nous réserver Heath Slater, de sortie lui aussi, décidément.

 

Une promo à la con au milieu du ring, de la cheap heat, ça pue le squash pour Wendy. Brodus qui nous fait une surprise malgré son interdiction de venir à RAW ? Ryback pour un deuxième service ? Hornswoggle ? Et là, on ramasse sa mâchoire. IT’S TIME ! IT’S TIME ! IT’S VADER TIME !!!

 

Incroyable accueil pour la légende Vader qui d’ailleurs semble ne pas s’être attendu à une telle ovation vu la banane qu’il claque en descendant la rampe. Et c’est mérité pour ce grand bonhomme de la WWE. Quelle belle surprise de l’équipe de Stamford et un bien cadeau pour un public qui l’avait bien mérité. Ce dernier le rendra au centuple pendant tout le match avec des « you still got it » (même s'il en chie pour se relever le Vader) et autres chants à la gloire de celui qui claquera des Vertical Supplex, des belly-to-belly et une belle Vader Bomb ! Bang bang ma gueule.

 

 

Allégorie pour l'expression "se serrer la ceinture".

 

 

Quelle soirée mes amis, quelle soirée ! Si on reprend la chronologie de l’émission, j’étais censé finir mon propos sur le match Punk/AJ vs Kane/Bryan. Et là je vois qu’il reste encore un énorme quart d’heure sur mon compteur youtube. Je me frotte alors les mains. Cet épisode est top niveau, VKM effectue son grand retour et est omniprésent, nous sommes à un moment stratégique du calendrier (lancement de la Road to Summerslam avec la pipebomb de Punk ou l’invasion du Nexus les années précédentes)… va-t-on voir un tsunami déferler sur le WWE Universe ?

 

Eh bien malheureusement il n’en a rien été mes amis. Et même si pour beaucoup d’entre vous, le segment final n’aura pas remis en cause l’ensemble du show qui a été d’une qualité indéniable, il a été pour moi un véritable coup de poignard dans mon cœur de fan. Rappelons juste la teneur de ce segment. VKM est sur le point de virer Big Johnny pour des raisons pour le moins obscures. Pourquoi donc virer Ace ? Car personne ne l’aime ? Car Tensai a perdu ? Ca fait quand même super léger. Vince nous refait la blague sur le « I got two words for ya », il a vraiment dû bien l’aimer aux répétitions… Le Big Show intervient alors pour défendre celui qui lui a fait signer un contrat en béton armé. Inévitablement, la musique de John Cena inonde alors l’arène du Connecticut.

 

J’en reviens donc à mon introduction et à l’épiphanie Hustle Loyalty Respect qui a eu lieu dans mon salon mardi matin lors du visionnage de ce RAW. Alors que la Terre entière est divisée depuis des années sur son cas, j’ai toujours été fan du bonhomme. Je l’ai toujours défendu contre vents et marées car son personnage polarisant est une curiosité absolue et regorge de détails, bien plus que ce qu’on pourrait lui accorder. Tout du moins l’ai-je pensé jusqu’à aujourd’hui.

 

 

Le pire salopard hypocrite de la WWE se trouve sur cette image, sauras-tu le découvrir? Indice: c'est John Cena.

 

 

Comme si j’avais atteint un point de non retour lundi soir, j’ai subi la promo de Cena comme une gifle en plein visage. Ce mec-là se fout de ma gueule en fait non ? Il est quand même pas en train de nous resservir la même confiture qu’avec le Rock, Lesnar, Laurinaitis et maintenant le Big Show ? Il n’est tout de même pas encore en train de se placer en victime ?

 

Car c’est bien ça le problème de Cena. C’est une éternelle victime. Ou tout du moins c’est ce qu’il voudrait nous faire croire. Non content de traiter le Big Show de vendu alors qu’il est probablement le mec le mieux payé de la fédé ou pas loin, voilà que ressort le grand classique de la CeNation : « Mais si tu ne me bats pas, tu n’as plus rien mec, t’es fini, comme tout ceux avant toi, t’aurais fait tout ça pour rien, tu te seras attaqué à moi en vain et tu retourneras dans l’oubli ».

 

Comme contre le Rock, comme contre Lesnar, comme contre John Laurinaitis et maintenant contre le Big Show, et finalement contre tous ses adversaires depuis toujours, depuis qu’il est le Champ’, Cena nous ressort presque mot pour mot cette phrase. Est-il réellement 12-times WWE Champion ou bien 12-times le pauvre petit underdog que tout le monde attaque parce que tout le monde veut sa peau et que ses adversaires doivent absolument vaincre sous peine d'être couverts de honte ? Ce sempiternel transfert de pression sur les épaules de son adversaire est un procédé exaspérant au possible quand on connaît les faits d’armes du Marine, mais aussi sa puissance, sa résistance et son courage, sans aller jusqu’à son invulnérabilité.

 

Pourquoi diable s’évertuer à le présenter comme une victime et le challenger ? Vous rappelez-vous de la dernière feud de Cena le mettant en position de force avant un match contre un de ses adversaires ? Il est l’éternel favori, certes, mais avez-vous souvenir d’une fois où il a assumé ce statut ? Même contre des branquignoles comme Del Rio il a utilisé la même approche.

 

 

OK Show vas-y Chokeslamme-moi ! Mais je te préviens, si tu ne me tues pas d'un seul coup, plus personne ne te prendra au sérieux et ta carrière sera terminée, alors réfléchis bien.

 

 

Pour certains, c’est une évidence depuis des mois voire des années, pour d’autres, j’exagère et le fait qu’il truste le main-event encore et toujours au détriment des matchs pour les titres mondiaux doit jouer dans mon jugement. Toujours est-il qu’aujourd’hui plus que jamais, la fédération de Vinnie Mac se repose presque totalement sur John Cena, sans pour autant offrir au public le plus maigre espoir de voir un jour de la nouveauté dans son personnage. Aujourd’hui plus que jamais la WWE semble Cena-dépendante à la veille de No Way Out et pourtant elle s’obstine à servir encore et toujours la même histoire en changeant simplement l’adversaire.

 

Mais peut-être est-ce aussi ma façon à moi, inconsciemment, de me vendre ce PPV que je ressens à présent comme charnière. Vers un été euphorique ou vers une année 2012 pathétique ? La carte de No Way Out laisse quand même entrevoir la lumière. Un Sheamus/Ziggler probablement démentiel (en espérant qu’il soit poursuivi avec cohérence pour Dolph), un Triple Threat imprévisible pour la ceinture WWE, enfin un match pour le titre Intercontinental avec la ceinture qui compte vraiment, l’apparition de Triple H pour lancer les hostilités contre Lesnar, VKM qui tape l’incruste dans la feud de Cena. Oui ce PPV peut être grandiose. Quant au sort de Johnny Laurinaitis, il est une fois de plus suspendu à un match de Cena: si Cena gagne dimanche, Vince a promis de dire à Big Johnny les deux mots fatidiques…

 

Tout dépendra pour moi de l’avancée des grandes storylines et en cela ce PPV sera probablement le tournant de l’été, le grand coup d’envoi de cette Road to Summerslam qui tarde à pointer le bout de son nez.

 

Cette révélation à mes yeux d’un Cena plat et sans renouvellement n’est peut-être due qu’au spleen du printemps à la WWE, mais c’est peut-être également la sonnette d’alarme qui met plus de temps à être tirée chez moi que chez les autres sur une situation alarmante pour la WWE qui semble absolument incapable d’aller de l’avant en ce moment sans graviter autour d’un seul homme.

 

Je suis en plein doute les gars, vous en pensez quoi ?

 

 

– Vince, j'ai l'impression que je les fans ont de plus en plus de mal à soutenir mon personnage…

C'est vrai John. Alors voilà ce qu'on va faire: après ta victoire héroïque contre le Big Show à No Way Out, on te fera gagner le MITB de Raw, et tu le casheras le soir-même sur Punk, évanoui après sa victoire de haute lutte obtenue dans un Iron Man Match contre Bryan!

– Mais les gens vont encore plus me détester!

– Non, parce que avant de faire le cash-in, t'auras dit backstage à Josh Mathews que réussir un cash-in, c'est super compliqué, et que tes chances de succès sont minimes, mais que tu tu essaieras quand même parce que t'es courageux. Les gens aiment les gars courageux.

– Si tu le dis, chef.

– Fais-moi confiance. Au pire, si ça rate, tu feras une promo patriotique le 4 juillet, et tout repartira comme avant.


Publié

dans