Brock on !

Le monstre, que l'on croit l'exception, est la règle. Allez au fond de l'histoire, Néron est un pluriel.

Victor Hugo

 

Brock Lesnar. Ces deux mots font trembler d'effroi nombre de suiveurs de la WWE. Ils évoquent la mort, le chaos, la violence débridée, la coupe en brosse. Mais l'homme Lesnar est bien plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord (oui, l'abord où il vous pète la gueule). Je vous propose donc de suivre Brock lors d'une journée lambda, loin de l'imagerie barbare véhiculée par son personnage.

 

 

Je suis le ténébreux, le veuf, l'inconsolé… et je vous encule.

 

 

24 heures dans la vie de Brock Lesnar

 

Le monstre, que l'on croit l'exception, est la règle. Allez au fond de l'histoire, Néron est un pluriel.

Victor Hugo

 

Brock Lesnar. Ces deux mots font trembler d'effroi nombre de suiveurs de la WWE. Ils évoquent la mort, le chaos, la violence débridée, la coupe en brosse. Mais l'homme Lesnar est bien plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord (oui, l'abord où il vous pète la gueule). Je vous propose donc de suivre Brock lors d'une journée lambda, loin de l'imagerie barbare véhiculée par son personnage.

 

 

Je suis le ténébreux, le veuf, l'inconsolé… et je vous encule.

 

 

24 heures dans la vie de Brock Lesnar

 

 

6h30. Brock se réveille. Il a rêvé qu’il surgissait de sous le lit d’un enfant pour lui faire peur. Quel rêve agréable !

 

6h33. Il s’extirpe du tas d’os humains et animaux qui lui sert de lit, et replie sa couverture 100% fourrure de chinchilla tout mignon.

 

6h35. Il se rend compte qu’il est couvert d’un sang qui n’est pas le sien. Mais d’où ça vient ?

 

6h36. Lesnar fait son pipi du matin. Le chien grogne parce qu’il est trempé. Brock se marre.

 

6h38. Il s’essore le pénis pour éliminer la dernière goutte : l’hygiène avant tout !

 

6h39. Il se suce les doigts.

 

6h40. Il va dans la cuisine. Il y a un mot sur le frigo. Brock tente de le déchiffrer en lisant avec son doigt.

 

6h55. Ça y est ! Le mot est de Paul Heyman, qui lui fait savoir qu’il a tout réglé pour hier, et qu’il faut tout nier en bloc si jamais la police l’interroge. Mais que s’est-il passé hier ?

 

6h58. Brock prend son petit déjeuner : tartines au foie de bébé phoque et bol de sang de chaton, le petit déjeuner des champions !

 

7h09. L’heure de la douche ! Lesnar se lave à l’eau bouillante et au gant de crin. Puis il se rase avec un tesson de bouteille et se brosse les dents avec du fil barbelé.

 

 

Et je me torche avec du papier de verre.

 

 

7h35. Propre comme un sou neuf, habillé de pied en cap, Brock est prêt à affronter la journée. Au moment où il sort de chez lui, le livreur de journaux lance le quotidien dans sa direction. Lesnar l’attrape au vol et lui renvoie. Le tête du livreur explose comme une pastèque. Brock se marre.

 

7h36. Il décide d’aller à la salle de gym en voiture. Il arrête une bagnole en se tenant au beau milieu de la route, casse la vitre avant pour sortir la conductrice, et s’installe au volant. C’est parti mon kiki !

 

7h38. Brock remarque un bébé sur le siège arrière. Génial, un en-cas !

 

7h53. Brock arrive enfin à destination.  Il saute de la voiture en marche, laissant le véhicule finir sa course dans la vitrine d’une épicerie.

 

7h55. Il entre et croise Danny, le gérant de la salle. Danny lui serre la main. Brock lui casse le bras.

 

 

– Salut Danny ! Comment ça va ?

Arrrg !

 – Et le petit dernier ? Bien remis de sa bronchite ?

 

 

8h30. Brock est en petite forme ce matin. Il n’a soulevé que 200 kilos. Avec les orteils. Irrité, il casse un banc de muscu entre ses dents et décide de jouer à l’haltère au prisonnier (comme la balle au prisonnier, mais avec des haltères) avec les clients de la salle de sport, pour se changer les idées.

 

8h37. Brock a gagné.

 

8h50. Après la douche, Lesnar quitte la salle. Danny le gérant pleure et se recroqueville autour de son bras blessé. Brock se marre.

 

8h53. Dans la rue, les gens le montrent du doigt en criant : « c’est le type d’hier ! » et s’enfuient. Mais que diable s’est-il donc passé hier ?

 

9h00. Brock doit se rendre à Atlanta pour le Raw de ce soir. Il doit prendre le train.

 

9h12. Il stoppe un train en se tenant au beau milieu de la voie, brise la vitre pour sortir le conducteur et s’installe aux commandes. Il part en trombe et roule sur le conducteur.

 

9h20. Il décide de s’accorder une petite sieste.

 

11h33. Brock ouvre les yeux. Il a rêvé qu’il jouait au frisbee avec ses amis. Quel cauchemar atroce ! Que fait cette vache sur le pare-brise ? Ça lui donne faim.

 

11h38. Brock aperçoit un restaurant. Il saute du train en marche, laissant la locomotive poursuivre sa route et percuter un train arrivant en sens inverse.

 

11h43. Pas de bol, le restau ne sert que des merdes gastronomiques qu’affectionnent les tantouzes en costard. Brock brise la nuque du serveur. Il avise un poney-club plus loin dans la rue. Ça fera l’affaire.

 

12h35. Rassasié grâce à ces adorables poneys si tendres, Lesnar envisage de reprendre sa route. Après avoir déchiffré une carte en tirant la langue et en suivant avec son doigt, il réalise qu’il s’est trompé de  direction. Quelle déveine ! Agacé, il fait un F-5 à un poney et file à l’aéroport le plus proche.

 

 

C'était bon, mais j'ai un bout de sabot coincé dans une molaire.

 

 

13h02. Il arrête un avion en se tenant sur la piste, brise la vitre pour sortir le pilote et s’installe aux commandes. Le copilote hurle, complètement paniqué. Brock lui casse les dents contre le cockpit et décolle.

 

13h26. Brock en a marre des cris des passagers. Il met le casque pour écouter un peu de musique, mais n’entend que le connard de la tour de contrôle qui lui ordonne de rendre cet avion. Contrarié, il colle un gilet de sauvetage dans la bouche d’une hôtesse et le gonfle.

 

15h57. Atlanta en vue ! Brock entame la descente vers l’aéroport et saute en marche, laissant l’appareil finir son vol dans la tour de contrôle. Le voilà ton avion, tête de nœud !

 

16h08. Lesnar hèle un taxi pour se rendre au Georgia Dome.  L’un d’entre eux s’arrête. Brock brise une vitre pour sortir le chauffeur, puis  une autre pour l’installer à l’arrière. Il se met au volant et demande au chauffeur : « j’vous dépose où ? ». Brock se marre. Le type a des bouts de verre dans les yeux.

 

16h31. Arrivée devant le Dome. Brock fait un créneau pour se garer. Le taximètre indique qu’il doit 27 dollars au chauffeur.  Brock descend et sort 30 dollars de sa poche de survèt’. Puis il met le feu aux billets, ouvre le réservoir et y flanque le fric. La bagnole explose. 3 dollars de pourliche, quel seigneur ce Brock !

 

16h35. Dans les couloirs du stade, il croise deux jobbers. C’est quoi leurs noms, déjà ? Ah oui, Bateman et Curtis. Bateman le salue d’un « bonjour, M. Lesnar. ».  Brock lui dévisse la tête et suce la moelle. « Fallait te prosterner, minable ! » lui lance-t-il. Curtis s’empresse de se prosterner. Brock lui arrache le cœur et lui fourre dans la bouche, lui faisant ainsi mimer l’expression « avoir le cœur au bord des lèvres ». Brock déteste les gens qui se prosternent.

 

16h55. Après avoir tourné pendant 20 minutes, Brock n’a toujours pas trouvé son vestiaire personnel. Pas question de partager avec les lopettes !

 

16h58. Il parvient péniblement à déchiffrer un nom sur une porte. M-I-Z. Ah ouais, c’est le naze avec une tête d’enfant et une crête. Il frappe à la porte. Miz sort la tête : « Oui ? ». Brock lui met les doigts dans les trous de nez et le balance contre le mur. Puis il arrache l’étiquette « MIZ » de la porte, prend du sang sur le visage du gosse et écrit son propre prénom. B-R-A-U-K. Il l’a appris à l’école, avant d’être renvoyé pour avoir coupé les pieds de la maîtresse.

 

 

Pourtant je me suis donné du mal ! Essayez un peu de couper les pieds de quelqu'un avec une gomme !

 

 

17h05. Brock prend une autre douche. Il doit être impeccable pour le show de ce soir. Il se nettoie les oreilles avec une perceuse, se cure les ongles avec une scie circulaire et se gargarise avec du Destop.

 

17h25. Ayant terminé ses ablutions, il s’autorise une autre sieste. Tuer l’épuise.

 

18h00. Des coups à la porte le réveillent. Il ouvre. C’est Paul Heyman :

 

– Bon sang, Bock, mais qu’est-ce que tu fous là ?

 

– Ben je viens pour le show de ce soir !

 

– Mais t’es cinglé ? Tu te pointes après ce que tu as fait hier ?

 

– Ben justement, y s’est passé quoi hier ? Les gens me regardent bizarrement, mais je me rappelle que dalle.

 

– Tu rigoles ? Tu étais invité à une soirée pour la fondation Make a Wish. Tu as attrapé Cena par les pieds, et tu as tabassé des gosses handicapés avec ! Heureusement, tu t’étais oint de sang de poulet avant de venir et tu étais difficilement reconnaissable, du coup j’ai pu faire croire aux médias que ce n’était pas toi.

 

– Et Cena ?

 

– Il est à l’hosto. Ils essayent encore d’extraire le gamin en fauteuil roulant que tu lui as fourré dans le derche. C’est les roues qui bloquent, je crois. Écoute Brock, faut que tu te fasses oublier quelques semaines. Va chasser dans les bois, si tu veux. Mais la sécurité ne te laissera pas aller sur le ring.

 

 

J'ai même convaincu Vince de changer le nom de l'opération en "Make a Last Wish".

 

 

19h20. Courroucé, Brock sort du vestiaire en défonçant le mur. Comment peuvent-ils l’empêcher de participer à l’émission ? Il a signé un contrat, merde ! Il monte sur le toit du Dome pour méditer en observant la ville.

 

19h50. Brock se dit qu’il aimerait bien voir brûler Atlanta.

 

20h00. En contrebas, il aperçoit R-Truth qui fume une clope. Ce cinglé a le droit d’être dans le show de ce soir, mais pas Brock ! Cette injustice flagrante lui donne une idée.

 

20h01. Il fait un Shooting Star Press du haut du toit. Truth est écrabouillé. Brock l’écorche.

 

20h23. Brock se dirige vers les coulisses, vêtu de la peau de R-Truth. Bien malin qui pourra le reconnaître !

 

20h25. Il croise Kofi Kingston. Ce dernier le regarde bizarrement. Brock lui dit de pas s’en faire, que c’est bien lui R-Truth, what’s up et tout le toutim, après tout, qui irait voler la peau de quelqu’un pour se déguiser en lui, hein ?

 

20h26. Kofi s’éloigne lentement de Brock à reculons, sans le quitter des yeux. Puis il s’enfuit en courant, l’air affolé. Bon sang, ce mec doit avoir un sixième sens !

 

 

Le pire, c'est que je ne peux parler de ça à personne, on va encore dire que je me drogue !

 

 

20h30. La musique de Truth retentit. Brock se pointe dans la salle, et avance vers le ring. Autour de la rampe, les gens se cachent les yeux et vomissent. Les enfants pleurent, leurs parents aussi. Son déguisement était pourtant parfait !

 

20h32. Ziggler et Swagger refusent de l’affronter et se barrent dans le public. Enragé, Brock les poursuit.

 

20h40. Il fait le tour des tribunes en faisant voler les spectateurs dans tous les sens. Impossible de les rattraper ! Ziggler est trop agile, et Swagger court trop vite avec ses longues cannes. Brock décide de s’en prendre aux commentateurs.

 

20h43. Il empile Michael Cole, Jerry Lawler, Justin Roberts, un arbitre, un spectateur dont la tête ne lui revenait pas et la table des annonceurs sur ses épaules. F-5 ! Ça le calme un petit peu. Il peut maintenant retourner dans les vestiaires.

 

20h50. Brock croise ce fayot de foie jaune de couille-molle de John Laurinaitis, accompagné de cette merde à patte d’Otunga. Il lui demande pourquoi on veut l’empêcher d’apparaître à Raw, alors qu’il a signé un contrat l’autorisant à tuer qui il voulait. Ce ver de terre de Johnny Ace lui répond qu’il n’a jamais été question de tuer dans son contrat, et qu’en plus tout cela est « kayfabe ». Il ajoute que pour de plus amples informations, il doit s’adresser à David Otunga. Après quoi il se barre en courant.

 

 

– David, explique à monsieur Lesnar pourquoi tu l'as traité de doigteur de pine. Pendant ce temps, je vais faire un footing.

– Où ça, Sir ?

– Loin d'ici, David. Dans un endroit où les giclures de ton sang ne m'atteindront pas.

 

 

20h55. Mécontent, Brock écrase Otunga pour le faire entrer dans son gobelet de fiotte.

 

21h10. Quelle soirée de merde ! Brock va récupérer ses affaires dans le vestiaire (il plie et range soigneusement sa peau de R-Truth, qui peut toujours servir), et se casse.

 

21h25. Pas moyen d’avoir un taxi, avec tous ces flics et ces pompiers autour du stade. Brock décide de rentrer chez lui en courant.

 

21h50. Il passe devant un restaurant. Il a un petit creux. Il casse la vitrine avec son poing nu, et rafle toute la bouffe à sa portée. Les gens protestent. Brock les regarde. Les gens se taisent. Brock se marre.

 

22h30. Brock est épuisé. Il court depuis une heure, et il n’est même pas sorti de la ville. Il se dit qu’il vaut mieux dormir sur place, et faire le trajet demain matin.

 

22h35. Il enfonce la porte d’une maison qu’il trouve à son goût. Les locataires sont terrifiés. Brock a des paroles rassurantes : « Fermez-la, ou je vous bute. ». Il demande où se trouvent les chambres. Ils lui répondent « en haut pitiépitiépitiépitié ». Il gravit l’escalier.

 

22h40. Le lit est trop mou. Quel lit de fiotte ! Brock se rend à la cuisine, trouve les réserves de bière et de pinard et les monte dans la chambre. Là, il siffle les bières, vide le pinard par la fenêtre (pas question de boire ça) et casse les bouteilles sur le sol. Enfin, il s’allonge sur les tessons. VOILÀ un vrai lit de mec.

 

23h00. Brock ressasse les évènements de la journée. Il tire la conclusion suivante : il est trop gentil et  les gens en profitent. Dès demain ça va changer. Il s’endort en comptant les moutons qu’il a violés dans sa vie.

 

 

Je me suis arrêté à 3. Parce que je sais pas ce qu'il y a après.


Publié

dans