Fast foRAWard

Philly I love you, but you're bringing me down…

LCD Soundsystem, si il n'avait pas voulu parler de New York, mais de Philadelphie, enfin voilà quoi.

 

Après une semaine lyonnaise des plus sportives en compagnie d’hommes pour qui la bière a remplacé l’eau dans les baignoires et avant un lundi 26 mars béni qui verra l’ogre des Charentes poser pied sur les terres de la capitale, c’est un Jyskal ragaillardi et excité comme une puce qui se jette sur cet épisode de RAW, armé de sa tendance maladive à parler de lui à la troisième personne, de ses phrases longues comme un jour sans pain et de son fusil à arcs-en-ciel pour tenter de vous faire croire, cette semaine encore, que le Taker est au sommet de son art au micro et que le Rock n’a rien à envier à Desproges. Ou pas.

 

 

Et si t’es pas d’accord, c’est une baffe dans ta gueule de tarlouze ou un doigt dans le candy ass, vu que tu dois adorer ça, tu choisis.

 

 

Nalyse de Raw du 19 mars

 

Philly I love you, but you're bringing me down…

LCD Soundsystem, si il n'avait pas voulu parler de New York, mais de Philadelphie, enfin voilà quoi.

 

Après une semaine lyonnaise des plus sportives en compagnie d’hommes pour qui la bière a remplacé l’eau dans les baignoires et avant un lundi 26 mars béni qui verra l’ogre des Charentes poser pied sur les terres de la capitale, c’est un Jyskal ragaillardi et excité comme une puce qui se jette sur cet épisode de RAW, armé de sa tendance maladive à parler de lui à la troisième personne, de ses phrases longues comme un jour sans pain et de son fusil à arcs-en-ciel pour tenter de vous faire croire, cette semaine encore, que le Taker est au sommet de son art au micro et que le Rock n’a rien à envier à Desproges. Ou pas.

 

 

Et si t’es pas d’accord, c’est une baffe dans ta gueule de tarlouze ou un doigt dans le candy ass, vu que tu dois adorer ça, tu choisis.

 

 

Nalyse de Raw du 19 mars

 

 

Et Dieu que ce sera compliqué cette semaine. Pourtant, malgré toutes les tempêtes qui s’abattent au sein de la sphère internet sur les builds bâclés ou inintéressants des matchs phares de cette année, tempêtes qui prennent plus d’ampleur chaque semaine devant la médiocrité parfois avérée du spectacle proposé, je n’arrive pas à me départir de mon enthousiasme naturel pour une période de l’année à l’intensité incomparable.

 

WrestleMania c’est l’apogée d’une année de bons et loyaux services aussi bien pour les lutteurs que pour nous, chers suiveurs chevronnés ! Eh oui ne nous oublions pas (et pan la cheap pop) ! Nous méritons d’être récompensés après nous être enquillés sans broncher des feuds à la mords-moi le nœud pendant près de dix mois. Finis les Gabriel/Slater qui se battent pour savoir qui aura la garde de Hornswoggle à Smackdown ! Fini Yoshi Tatsu qui rentre en guerre avec Tyson Kidd car il a cassé la figurine à son effigie ! Finis les faux Barack Obama en PPV ! Finis les couronnements de Cole par une fausse reine d’Angleterre ! Finis les Kevin Nash qui s’envoie des textos à lui-même ! Finis les retours dits « alakon » des Grand Master Sexay et autres !

 

Place au show des shows, au Biggest Stage of Them All, au Main Event ! WrestleMania arrive et ça sent bon l’épique, le sensationnel, les paillettes, le bling bling et les larmes de joie. Alors ce n’est pas un RAW en bois à deux semaines du plus gros match de l’histoire qui va me calmer !

 

 

Oui monsieur !

 

 

RAW en bois ? Non je n’ai pas vraiment dit ça, si ? Non je déconnais. Enfin je crois. Je ne sais pas trop en fait. J’ai eu la curieuse impression cette semaine de voir un show classique de 2h dans un beau condensé de trente minutes bien tassées. Comme si un mec de la prod’ avait appuyé sur avance rapide pendant toute l’émission.

 

Alors on peut difficilement reprocher à la WWE de mettre tout le monde en scène. Si on regarde bien le programme, tous les protagonistes des huit matchs officiels ont eu du temps d’antenne, par vidéos ou live dans le ring. C’est plutôt louable. Mais enchainer à cette vitesse et en seulement deux heures, c’est un coup à frôler l’indigestion. Que va-t-il rester pour Smackdown cette semaine encore ?

 

Des matchs de deux minutes à la pelle, des coupures pubs dans tous les sens, des interviews micro de quarante secondes, des catcheurs comme Kane qui n’ont même pas le droit à leur propre entrée, des enchainements brutaux entre les segments. Burp.

 

 

– Wow quelle victoire d’Otunga sur Santino c’était impressionnant, qu’en dites-vous Michael ?

– J’en dis que cette vidéo que vous allez voir entre l’Undertaker et HHH est tout bonnement incroyable, attachez vos ceintures ça va décoiffer car le Rock est là ce soir et compte bien faire passer un message à Cena juste après ce match Kane-Orton qui a déjà commencé depuis deux bonnes minutes, quel « action packed » RAW mes amis ! Vintage RAW !

 

 

Commençons par la feud qui a le vent en poupe en ce moment. Je veux bien évidemment parler de la rivalité GM versus GM pour décider du commandement suprême des deux émissions. Je dois bien avouer être absolument emballé par l’histoire qu’on nous raconte. On était pourtant en droit de craindre le pire pour une rivalité de midcard mettant en scène une guerre des chefs et une lutte pour le pouvoir, surtout après avoir vu le sort réservé à l’Anonymous RAW GM ou bien à la metastoryline à gros potentiel de l’été dernier CEO/COO/CFO/CBO/Croque McDo et compagnie ! Mais force est de constater que les bookers ont mis la main à la pâte pour nous offrir quelque chose de consistant, cohérent et surtout raisonnable.

 

Pour la première fois depuis une éternité j’ai l’impression de regarder une véritable feud de midcard qui ni ne pète pas plus haut que son cul, ni n’est reléguée à faire des bouts de shows, une émission sur deux, sans aucune continuité. Voilà une vraie rivalité de milieu de programme assumée qui met en scène un paquet de mecs méritants qui savent faire le spectacle et qui offrent un parfait équilibre dans la carte d’un WrestleMania soudainement diablement sexy.

 

La scène de ce soir mettait aux prises les deux captains de chaque équipe. Après un début de match hilarant durant lequel Santino rivalisait avec Otunga de poses plastiques avec des faux abdos dessinés sur le ventre, les deux hommes ont su faire le spectacle et donner un peu plus d’épaisseur à un affrontement qui monte en intensité. Pour la énième semaine consécutive, le dernier mot dans le ring est glané par Team Johnny avec une victoire de l’homme en forme Otunga. Mais pour la x-ième fois, c’est Teddy qui rira le dernier avec une gifle bien sentie en fin de match sur son collègue avant de courir se réfugier en haut de la rampe et exécuter son inimitable danse.

 

 

Capitaine exemplaire, Santino a dessiné la grille d’équipe sur son ventre pour que Teddy puisse annoncer sa sélection.

 

 

Moi ça me va. L’animosité grimpe. Chaque atteinte physique à Big Johnny est accueillie par les vivats de la foule. Les équipes se constituent tranquillement et chacune bien à sa manière. Si Long privilégie plutôt la fidélité et le mérite, Ace continue à tenter absolument de se créer une escouade d’élite par tous les moyens possibles et peu importe la morale.

 

En effet, après avoir enrôlé un Henry (de retour au top de sa forme) suite à sa démonstration de force en détruisant Truth et Santino la semaine dernière, il est venu faire un tour à Smackdown pour arracher la signature de Christian en lui promettant un title shot si la team Johnny venait à l’emporter à Wrestlemania. On regrettera juste le peu d’explications quant au recrutement des Vickie Boys: même s'il semble naturel, on aurait aimé qu’il soit annoncé au terme de leur victoire contre Kofi et Truth, deux membres déjà établis de la Team Teddy.

 

Car en effet, cette feud a bénéficié d’une double exposition hier soir. Après le TinoTunga, un match par équipes a eu lieu en fin de soirée et il était plutôt bon. Kofi et Truth fonctionnent assez bien ensemble même si j’aimerais vraiment voir le Ghanéen suivre sa propre voie après Mania. Ziggler et Swagger ne sont pas aussi bons en équipe que solos en revanche, mais le trio qu’ils forment avec Vickie fait merveille lorsqu’ils sont tous associés. J’enfonce des portes ouvertes mais la Cougar mérite d’être couverte de compliments et d’honneurs pour le travail toujours impeccable dont elle fait preuve en ringside. Son sens du timing, l’animation en dehors du ring et son attitude sont juste parfaits.

 

 

Une chatte contre un cougar, l’affaire est vite entendue.

 

 

On reprend le fil des événements dans le bon ordre ! L’ouverture du show cette semaine a été effectuée à ma grande surprise, teintée de plaisir, par CM Punk. Déterminé, le regard noir, il s’est précipité vers le ring pour saisir son arme favorite, un micro. On avait hâte de savoir ce qu’il allait répondre à la promo de Chris Jericho la semaine précédente.

 

Et je dois avouer avoir été assez désarçonné par la promo de Punk. Si jamais le but était de nous montrer un Cihaime à vif et prouver ainsi que Jericho était allé « under his skin » comme ils disent si bien, eh bien c’est franchement réussi. Oui car pour moi la promo sonnait plus Phil Brooks que CM Punk. Où est donc passé l’anti-héros, le rebelle, Mr PipeBomb ? Où est passé ce sourire insolent et cette arrogance naturelle ? Et quel est donc ce discours moralisateur sur les méfaits de l’alcool et sur la fierté qu’il éprouve pour son père qui a surmonté les épreuves de la vie ?

 

 

– Faut pas picoler les gars, c’est mal ! Ça vous apportera que des emmerdes !

– CM PUNK ! CM PUNK ! CM PUNK !

 

 

– L’alcool vous détruira ! C’est mal de boire !

– BOUUUH CM SUCKS ! CM SUCKS ! CM SUCKS BOUUUUH

 

 

Bref, chacun se fera sa propre opinion sur ce segment mais je trouve ça extrêmement habile. Punk a complètement changé de registre depuis l’affront ultime de Jericho la semaine passée. Il est complètement déstabilisé et sort de sa zone de confort pour se livrer et est presque obligé de déclamer une sorte de mea culpa public ou tout du moins une justification des propos de Y2J. Sans pour autant pousser la comparaison avec les aveux et excuses type Tiger Woods ou Arnold Schwarzeneger, on a assisté à une scène très bien pensée typiquement américaine m’est avis, et qui sert vraiment le propos réaliste et personnel que veut donner la WWE à cette feud qui grimpe encore plus haut dans mes attentes pour le 1er avril.

 

D’autant que nous n’étions pas au bout de nos surprises. Jericho apparaissait au terme du discours Punkien via satellite sur le titantron. S’affichant alors clairement comme sortant de son personnage et parlant au nom de Christopher Irvine, il entama des excuses pour ses propos d’il y’a sept jours. Scène surréaliste au possible, il semble sincère. However… Alors qu’on pensait que Jericho avait déjà poussé les limites du vice bien au-delà de la ligne jaune PG qui s’affine à mesure que les jours passent depuis quelques mois, voilà qu’il amène la sœur de Punk sur la table.

 

Celle-ci serait une junkie invétérée suppliant pour sa dose tous les jours. Une pierre de plus jetée au fond du jardin déjà bien sombre d’un Punk complètement livide. La tension monte clairement à l’antenne et l’enchainement de plans sur un Jericho calme et souriant avec un Punk tendu et blafard ajoute à la dramaturgie. C’est alors que dans un élan surréaliste, CM fait voler en un milier d’éclats le PG et jette un « Fuck You » retentissant à la face d’un Y2J se fendant d’une tête impayable, suivi de ce qui semble grosso merdo être un bon vieux « You’re a piece of shit and that’s exactly what im gonna beat out of you ». Pour les non anglophones, t’es une sale merde et c’est exactement ce que je vais prouver en t’éclatant.

 

Wow, bienvenue à RAW les enfants.

 

 

Appuyez sur le petit bouton là pour éteindre la télé les enfants, parce que clairement ça va **** je vais lui ****** sa ****** de **** et lui ***** dans la ****** !!!

 

 

Après ce départ tonitruant et la feud inter-GM, il nous reste encore tout plein de choses à voir et notamment les développements des deux autres matchs de midcard au destin croisé lundi soir. Alors que nous avions devant nous  une potentielle affiche de PPV mineur avec le Big Show versus Kane, première confrontation depuis son retour des deux anciens champions par équipe, la WWE n’a pas cru bon d’en faire mention, ni de hyper l’affiche, ni d’offrir à Kane son entrée complète.

 

Bien évidemment, ce diable de Cody est venu nous gratifier d’un nouveau package vidéo vraiment fendard et s’est même payé le luxe de venir s’asseoir aux commentaires. Le doute n’était alors plus permis, ce match n’aura pas de fin « pure » pour reprendre les termes d’un croque-mort bien en vue en ce moment.

 

Et on n’y a pas coupé ! Au terme de peut-être deux minutes grand maximum (une tendance hier soir) de brawl, Cody grimpe sur le tablier du ring et tente d’attaquer un Gros Spectacle perché sur la deuxième corde pour on ne sait quelle raison. Le Géant ne s’en laisse pas compter mais la distraction laisse le temps au Big Red Monster de jaillir et placer un énorme Chokeslam depuis le turnbuckle pour le compte de 3.

 

Les événements post match confirmeront la montée en puissance de Rhodes qui, quelques jours après avoir battu le Great Khali, se permet de menotter Show aux cordes et le mettre quasi K.O avec une paire de gants de boxe, réminiscence du fiasco contre Floyd Mayweather à Mania 24.

 

 

– Monsieur Rhodes, ce n’est pas correct ce que vous faites, arrêtez immédiatement !

– Je sais je sais mais à Mania je vais prendre le plus gros squash de l’histoire alors je profite de la vie encore tant que je peux !

 

 

Court mais efficace. Assertion en revanche à moitié vérifiée pour le segment mettant en scène l’adversaire de la Grosse Machine toute Rouge à WrestleMania, j’ai nommé Randy Orton. Dans un segment d’apparence sympa qui ressemblait aux bonnes vieilles interviews oldschool en haut de la rampe sur un espace aménagé avec le ring en décor de fond, Josh Matthews attendait Randy pour lui poser une question à la pertinence implacable : « Comment comptes-tu, ô Randy tout-puissant, venir à bout d’un vieux schnock de 40 balais passés tout juste bon à pousser dans des précipices des jobbers en chaise roulante et aux cheveux tartinés de gel  ? »

 

Sauf que Randy, il est cool, il a compris qu’on se foutait déjà bien assez de notre gueule avec ce build en carton-pâte. Alors il se contente juste d’un petit taquet sur la crise d’identité de Kane, vanne sur laquelle il rebondit en déclarant que lui il sait qui il est, il est Randy Orton. Tadaaa ! Fermez le ban.

 

 

Dans un souci d’une meilleure compréhension des promos les plus sophistiquées de Randy, la WWE ajoute désormais les sous-titres de ses textes.

 

 

On enchaine et on enchaine vite ! Y’a déjà eu plein de choses, et pourtant pas encore un seul mot sur le titre poids lourds ou bien les deux énormes affiches. Entre deux segments bâclés diront les mauvaises langues, concis et efficaces diront les adeptes de la Jyskattitude, la WWE a trouvé le temps de nous parler des Divas. Un petit package vidéo nous a été préparé sur la justification de l’ajout d’un match féminin au programme du Sun Life Stadium.

 

Ce sera donc Maria Menoumachinos et Kelly Kelly contre Eve et Beth Phoenix. Pourquoi pas. Ca les occupe et ça fera parler des Divas en dehors de la WWE peut-être. Moi personnellement je m’en cogne, la pause toilettes sera juste un peu plus longue que prévu. J’aime assez les feuds avec les célébrités car elles démarrent souvent hors des enceintes de catch, dans des lieux assez incongrus pour nous autres troglodytes fans de lutte qui encouragent des hommes en slip à se mettre de fausses mandales. Mais bon il faut croire que même ça, les Divas arrivent à me le gâcher. Dans une mise en scène assez pathétique et filmée avec les pieds, Eve et Beth ont fait irruption sur un ersatz de plateau TV en extérieur alors que Maria interviewait Kelly (bordel pourquoi est-ce que je décris cette scène ?!). Du bon trashtalk bien lourd plus tard, genre « t’es nulle et t’es moche et on a qu’à régler ça dans un ring parce que moi je t’aime pas du tout », la célébrité accepte donc le défi sans rechigner.

 

Alors qu’on semblait se diriger vers une Beth dominante en quête de compétition et n’hésitant pas à repousser les clivages heel/face pour donner la priorité à la force brute, voilà que la championne choisit d’affronter à Mania une petite potiche de la télévision de 40 kgs. Je me marre.

 

 

Et pour Extreme Rules, Beth a expressément demandé au Board of Directors une défense de ceinture en Handicap Match à 5 v 1 contre une AJ ligotée les mains dans le dos.

 

 

Autre package vidéo, autre ambiance. Un clip bien étrange a été diffusé entre je ne sais plus quel squash et je ne sais plus quel segment express. Celui d’un homme visiblement sacrément tatoué. Tout plein de signes japonais partout sur la tête et des tatouages tribaux sur le torse et les épaules. Les amateurs de la section news et rumeurs savent déjà de quelle personne il s’agit, malheureusement, pour les autres je vous laisse la surprise, mais ça promet du lourd.

 

En revanche, la gimmick de Lord Tensai apparait un peu casse gueule. Je ne commenterai pas plus pour le moment mais j’espère juste qu’on ne rentrera pas dans un énième cliché sur la culture japonaise et que l’angle d’attaque pour la présentation de ce futur monstre sert une vraie cause.

 

 

Non je n’ai aucun exemple en tête, je préviens juste, c’est tout.

 

 

On en vient maintenant au championnat poids lourds. Même si cela me fait mal de l’admettre, il faut que je fasse amende honorable, le personnage de Bryan est en train de prendre et il prend bien. Alors je garde un soupçon de fierté en émettant la réserve qu’il est tout de même bien loin de celui qu’il incarnait au tout début de son heel turn, sans saveur et sans une once d’intelligence pour moi alors qu’on hurlait au génie. Mais force est de constater qu’il est maintenant un champion aux multiples facettes. Tantôt calculateur, tantôt courageux, il jongle et s’amuse avec son nouveau rôle comme il joue avec le cœur d’AJ Lee.  Preuve en est une fois de plus avec son match contre Ryder. Détestable à souhait, il a su mettre à profit son côté « scientifique du ring » pour venir à bout d’un Zack méconnaissable en à peine deux minutes.

 

Son futur adversaire n’a pas mis beaucoup plus de temps à se défaire de son opposant d’un soir. Celui qui peut désormais ajouter à sa panoplie de surnom celui de « Le Roi des Open Challenges » ou bien « Le Cauchemar des mecs qui ouvrent beaucoup trop leur gueule en milieu de show » est venu refaire la dentition d’un Miz qui a eu le malheur de venir défier le vestiaire de RAW pour gratter une place dans la Team Johnny.

 

Ca n’a pas fait un pli, en peut-être trois minutes à tout casser, le Miz est allé ramasser les restes de sa promo brillante d’avant match dans laquelle il a fait référence à King Kong Bundy main-eventant Mania 2 avant de combattre des nains à Mania 3 pour faire écho à son depush actuel. Depush par ailleurs ouvertement abordé et mis en lumière. Cela présage-t-il d’une intervention retentissante à Miami ? Je croise les doigts.

 

 

Mmmh… Sheamus que je n’ai jamais battu en 1v1 et qui ravage tout sur son passage n’a pas encore eu de match ce soir. De plus, sa musique retentit presque à chaque fois qu’on lance un défi ouvert à tout le vestiaire… C’est décidé ! Je vais lancer un défi ouvert et jouer le tout pour le tout pour ma place à Mania !

 

 

Et le Rock dans tout ça ? Non parce que c’est bien beau mais j’en ai déjà perdu pas mal depuis le début de l’article je suis sûr mais je n’ai toujours pas parlé des deux blockbusters. Eh bien le Rock a commencé sa soirée via satellite dans les rues de Philadelphie devant la statue de Rocky Balboa. Dans une promo dont il a le secret, mais qui commence quand même à être foutrement redondante, il m’a bien fait marrer en se comparant à Rocky et en promettant de lay the smackadown sur le candy ass de Cena préalablement fourré d’un fameux cheesesteack de Philly. Et le Rock innove un peu quand il aborde un nouvel angle, l’importance de ce match pour lui. Enfin ! Alors qu’on pensait que son seul but était de faire la connexion entre sa boot et le ass de Cena, voilà que le Brahma Bull injecte un peu d’émotion et dit qu’il veut rentrer au panthéon des tout meilleurs, tels les Hogan et Warrior. Et pour ce faire, il doit battre John Cena. Le Great One annonce également qu’il a une surprise pour nous, un message pour Cena, et il compte bien venir le faire passer en live plus tard. Miam.

 

 

Quand le Rock dit qu’il va chier des éclairs, c’est littéral.

 

 

Et on fait avance rapide pour se retrouver au match de Cena contre l’ours Henry. Match impressionnant du Big Mark qui a retrouvé son aura de champion d’il y’a quelques mois. Il a outrageusement dominé John dans ce qui était peut-être le plus long match de la soirée (5 E-NORMES minutes !). Il a balancé aux quatre coins du ring leur Marine nationale comme la nôtre balance les centaines de signatures d’élus récoltées en trop après s’être foutue de nous pendant des semaines.

 

Et alors qu’on pensait Cena kaput, le second souffle intervient. Quelques mouvements triviaux plus tard, et une démonstration de force impressionnante sur le AA où Cena pousse le vice du professionnalisme au point de risquer de se péter les reins 13 jours avant le plus grand match de sa carrière en se replaçant face caméra avec le monstre sur les épaules pour que l’image soit parfaite, il décroche la victoire et peut enfin célébrer. 

 

 

– Allez John balance-moi et couvre-moi, j’ai reçu des consignes je veux pas me retrouver dans la merde là !

– Attends attends Mark… mppfhh.. si je te porte jusqu’à la table, que je grimpe dessus et que.. mpffh je te fais un AA par dessus la barricade ça sera dingue mpfhh…

 

 

IF YOU SMELLLLLLLALALALALALLA ! La musique la plus électrisante de la WWE retentit et voilà la Rock qui s’élance vers le ring et un Cena exténué après un combat qui semblait en effet vraiment harassant pour lui. On se dit que wow, le Rock va-t-il profiter de la situation et en venir aux mains après des semaines d’attente ? Peut-être bien que oui mais… ROCK BOTTOM SUR HENRY ! Rock Bottom tonitruant sur le mastodonte qui s’élève de plus d’un mètre dans les airs pour un effet visuel garanti.

 

Après le AA de Cena, ce Rock Bottom vient mettre un bon gros point d’exclamation à ce match qui m’aura personnellement donné encore plus envie de voir la semaine prochaine et surtout WrestleMania !

 

 

– John, imagine que Mark, c’est le smackahdown, tu me suis ?

– Ouais ouais.

– Ok bah là je le « lay » COMME ÇA !

 

 

Et quand tu crois que c’est fini, bah y’en a encore. Quelle soirée se dit-on alors. Punk et Jericho ont ouvert le bal en clôturant leur échange d’un WTF moment avec la F-Bomb du StraightEdge. Sheamus et Bryan se sont rendu coup pour coup sans bruler les cartouches verbales du prochain Smackdown. Cody, Show, les GMs et les Divas ont pu promouvoir leur match. Malgré l’ombre au tableau du Orton/Kane bien bâclé, on se dit qu’avec encore le triangle HHH/Taker/HBK au programme, ce RAW ne pouvait être que mythique.

 

Et là l’impensable s’est produit. Mark devant l’éternel de ces trois bonhommes, j’avais déjà sorti mes réserves de mouchoirs et dégrafé mon pantalon alors que l’inénarrable Sexy Boy retentissait dans l’arène survoltée de Philadelphie. Je jette un coup d’œil au compteur de ma vidéo 6/6 de youtube, il reste 10 bonnes grosses minutes, je vais kiffer. Sacrée claque dans la face.

 

Non seulement je me suis fait chier, mais j’envisage sérieusement d’aller prendre un aller-retour Paris-Stamford pour mettre un coup de batte dans les genoux de Vince.

 

 

Seigneur pardonne moi car je vais chier dans ma poche.

 

 

Shawn n’était pas sur la banquette arrière, comme disent les Ricains, durant ce segment. Il n’était même pas sur la plage arrière, ni dans la caravane à boule tirée par la voiture, tout au plus ne se reposait-il pas dans un petit baquet tracté loin derrière au bout d’une corde.

 

A quoi cela sert-il de rassembler trois monstres sacrés tels que Triple H, l’Undertaker et Shawn Michaels (FAP FAP FAP) dans un ring si c’est pour en occulter complètement un, en faire passer un autre pour un peintre au micro sous sa capuche malgré ses vingt ans de carrière et laisser le dernier faire une imitation de Christian Bale dans Batman que même Sheldon Cooper maitrise mieux?

 

Même mon bazooka à mauvaise foi ne suffira pas cette fois, ce segment était en effet ennuyeux, sans but si ce n’est de nous raconter quelque chose qu’on sait déjà et surtout il était mal joué. Bon alors attention, ne nous méprenons pas, je suis toujours super excité à l’idée de voir ce match et ce segment n’enlève absolument rien au build que je trouve personnellement fantastique. Mais quel gâchis ! Avoir ces trois là et faire ça. C’est une faute professionnelle.

 

 

Et l’autre soir, j’ai trashé Chris sur sa veste à diodes lumineuses, mais c’était avant de voir la dernière horreur que Michelle t’a achetée. Bordel vieux…

 

 

Par ailleurs, je ne sais pas si on a donné des consignes au Taker pour qu’il paraisse vieux, dépassé, fatigué ou je ne sais pas quoi, mais soit c’est une bête d’acteur, soit on a du souci à se faire si ce n’est pas son dernier match. Ils sont en train de ruiner toute la magie qui restait à ce personnage, je trouve.

 

Le cœur du segment était visiblement de nous montrer un Phenom qui reprend la main dans l’échange psychologique en remontant HHH contre le Heartbreak Kid en appuyant là où ça fait mal, à savoir la supériorité de l’un sur l’autre. Même si l’image de fin est amusante, avec un Shawn qui sourit en coin derrière Hunter et s’arrête lorsque celui-ci se tourne vers lui pour mieux recommencer ensuite, on est en droit d’espérer que la motivation du Cerebral Assassin va au-delà de ça et qu’il n’est pas né de la dernière pluie non plus.

 

Alors HBK tient à merveille son rôle de cabotin presque enfantin, mêlant insolence et fausse candeur. Mais j’espère qu’on terminera mieux que ça ce build incroyable et qu’on lancera ce match de légende sous de meilleurs auspices lundi prochain que l’image de fin de show de ce lundi qui m’a clairement gâché mon épisode.

 

 

– Euh Hunter, je sais qu’on a pas trop le temps mais tu penses que je peux parler en vitesse de ma nouvelle collection de flèches en carbone et…

– Ferme là Shawn.

 

 

Si je devrais résumer cet épisode, ça serait un show de gala sous la forme d’un énorme condensé de toute la Road depuis des semaines en juste 2 petites heures avec un terrible coitus interruptus à la fin. Et au final, j’ai pu voir ce qui ressortait véritablement du lot dans la carte de cette année pour moi en termes d’histoire racontée.

 

Punk/Jericho et Cena/Rock se démarquent très nettement dans l’intensité et dans le storytelling, tandis que le HHH/Taker prend de plus en plus des allures de match à part, qui se doit presque d’être dépouillé de tout artifice storylinesque si je puis me permettre (ça ne sera que le 47ème barbarisme de ma nalyse) au profit d’un cadre surréaliste « End of an Era » et toute la magie qui va envelopper ce match.

 

Finalement, le Deadman et Trips ne sont jamais aussi bons depuis le début de leur feud il y’a plus d’un an, que lorsque qu’ils se balancent des grosses phrases bien badass à la gueule et qu’ils nous offrent ce que l’on veut voir, de l’émotion, des frissons et des larmes. Arrêtons de tourner autour du pot avec les histoires de manipulation et autres et laissons Michaels clairement afficher son indépendance et sa volonté de foutre la merde. J’aime assez ce qu’il a tenté de développer en début de promo à savoir son désir irrépressible de tirer le projo sur lui. Le match n’en sera que plus épique.

 

Plus qu’un petit RAW.

 

 

Jusque là, n’oubliez pas le déodorant.


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