Monday Night Crash

Oh femme unique péché désir
Pour un serpent de bible
A brisé son empire

Julie Pietri, Ève lève-toi

 

Je suis plutôt bon public moi. Je retiens souvent le meilleur d’un show, et j’éteins rarement mon écran en me disant « c’était nul ». Mais des fois, quand même… c’est pas évident. Prenez ce Raw, par exemple. Ça vous a plu à vous ? Eh bah, vous êtes pire que moi alors !

 

 


Ève chassée du Paradis

 


Nalyse de Raw du 20 février

 

Oh femme unique péché désir
Pour un serpent de bible
A brisé son empire

Julie Pietri, Ève lève-toi

 

Je suis plutôt bon public moi. Je retiens souvent le meilleur d’un show, et j’éteins rarement mon écran en me disant « c’était nul ». Mais des fois, quand même… c’est pas évident. Prenez ce Raw, par exemple. Ça vous a plu à vous ? Eh bah, vous êtes pire que moi alors !

 

 


Ève chassée du Paradis

 


Nalyse de Raw du 20 février

 


Il y a plusieurs choses qui peuvent donner de mauvais shows de catch. Il y a les idées franchement mauvaises, de celles dont on se demande comment elles ont pu surgir dans l’esprit et sous la plume de types payés pour ça. Et il y a les ratés, les idées qui auraient pu aboutir à du bon spectacle et qui, à cause de l’exécution de la scène, de petits et gros détails mal gérés, passent à côté et n’accrochent pas le public. Ce soir on a eu les deux ! Il y a bien eu de bons moments, mais qui auraient eux-mêmes pu être meilleurs. Y a des soirs comme ça… C’est parti pour le chemin de croix du Raw du 20 février de sinistre mémoire.

 

On commence par Cena & co (par & co, entendez Kane, Ryder et Eve, seconds rôles du petit cirque cenesque des dernières semaines). On aurait aimé commencer par les titres mais s’il n’y avait que ça… On aurait aussi aimé commencer par des images d’Elimination Chamber, le PPV de la veille, images qui auraient dû convaincre les récalcitrants que vraiment, acheter un show du dimanche soir c’est autre chose que les weeklys gratuits. Raté : on a commencé avec des images du Raw de la semaine précédente, déjà revues à Smackdown.

 

Il faut dire qu’il s’agissait d’un événement majeur s’il en est : Cena le héros avait galoché la copine de son pote, enfreignant ainsi ouvertement rien de moins que l’article 1 du Bro Code cher à Barney Stinson. Passé ce rappel vidéo est arrivé le choc de la soirée : l’explication de ce moment charnière, habilement restreint par la WWE à une vérité première – c’est la faute de la meuf, toutes des putes de toute façon. Merci Vince pour cette leçon de vie.

 

 


Il faut bien s’amuser.

 


Ainsi Eve, la gentille Eve, la douce Eve, a révélé aux Bella (et sous le nez d’une caméra) qu’elle avait planifié toute l’affaire, ne se rapprochant de cet imbécile de Ryder que pour pêcher le gros poisson, Cena lui-même. Mais comme dans toute bonne pièce de boulevard il faut surveiller ses arrières : Cena était là et a entendu les aveux de la gourgandine. Il a ainsi pu réagir comme tout vrai mâle qui se respecte, c’est à dire en la traitant de pute (précisément de hoeski) et en incitant la foule à reprendre l’injure en boucle, contre une Eve qui n’eut que ses pleurs comme réponse.

 

Marrant hein ? Ouais, pas trop en fait. Mais pourquoi pas trop ? Pourquoi en vouloir à cette séquence alors que c’est bien connu, la WWE a fait subir bien pire à ses divas il y a quelques années ? C’est une bonne question et je vous remercie de l’avoir posée, asseyez-vous vous allez tout comprendre.

 

Il faut déjà bien voir que du point de vue catch et booking, c’est très mauvais. C’est un heel turn d’Eve auquel nous avons assisté, mais un turn affligeant et raté. Il y a déjà le problème du personnage principal : Eve, LA bonne copine du roster, LA girl next door, LA babyface par essence, qui n’est guère concurrencée que par Kelly Kelly en la matière, et encore. En deux phrases, et sans aucun signe annonciateur lors des shows précédents, il nous fallait donc accepter que la gentille Eve était en fait une manipulatrice dévorée d’ambitions ! Pire encore, elle a fait sa confession aux Bella ; des heels, donc pas censées être ses copines, et encore moins censées s’inquiéter pour ce pauvre Ryder comme elles l’ont fait. Zéro pointé pour les bookers.

 



Si c’est pas trop tard je vais plutôt prendre la storyline de la pétomane finalement.

 


Impossible donc dans ce contexte de s’intéresser à ce rebondissement d’un point de vue storyline – on n’était plus dans le narratif, seulement dans l’urgence pour clôturer le chapitre et laisser Cena libre de se concentrer sur le Rock. La séquence d’humiliation d’Eve était donc un « hors-série », une énorme facilité pour purifier le brave John de toute faute et charger la barque d’Eve, seule et absolue responsable du baiser coupable – que Cena n’avait pas le moins du monde repoussé, rappelons-le.

 

On l’a analysé plusieurs fois sur les Cahiers : quand un heel insulte quelqu’un ses insultes perdent de leur force (comme Cartman qui insulte les juifs dans South Park, par exemple), par contre quand c’est un face qui manie l’injure, et encore plus un top face, le public est amené à prendre son parti – et comme on l’a vu il y a été physiquement amené cette semaine, reprenant en chant l’injure de Cena. Juste punition d’une heel prise en flagrant délit de manigance ? Non, hélas ; précisément parce que rien ne nous avait préparé à voir en Eve une succube machiavélique, ce n’est pas une heel qui a été punie par Cena et le public ce soir mais bien une femme, coupable par atavisme d’être manipulatrice, ambitieuse – salope, en un mot.

 

Résultat des courses : Cena est passé à la lessiveuse des grands sentiments et est de nouveau un chevalier au cœur pur ; Ryder a été trahi mais pourra jouer le numéro du brave type abusé ; Kane a joué son rôle et va pouvoir refaire un break en attendant qu’on ait à nouveau besoin de lui. Reste Eve, qui en deux séquences est passée du rôle de face populaire à celui de heel détestée de tous, mais une heel dépassée, qui n’a eu que ses larmes pour se défendre. Son image est trop détériorée pour être une face, elle n’est pas assez « mauvaise » pour incarner une heel ; autant dire que son avenir est compromis, elle a une belle tête de dommage collatéral et la seule bonne nouvelle à laquelle elle peut se raccrocher c’est que vu le niveau de la division féminine, on va peut-être pouvoir lui retrouver un rôle quand même, on n’est plus à ça près côté incohérences.

 

 


Joue avec les Cahiers : sauras-tu retrouver les deux incohérences qui se sont glissées sur cette image ?

 


Ça commençait bien ! Après ça le match entre Sheamus et Henry apparut bien anecdotique, et il le fut d’ailleurs – Sheamus vole vers le titre à Mania, alors qu’Henry y aura au mieux un rôle secondaire. Du coup pas beaucoup d’efforts pour l’histoire du match : Henry a dominé tout le match grâce à sa force, et il n’a fallu qu’un coup, un Big Boot, à Sheamus pour l’emporter. Rien de bien plus passionnant dans la victoire de R-Truth & Kingston contre les champions Primo & Epico, sinon la nouvelle que les deux premiers semblent appelés à faire équipe un moment. Rien n’a mené à cette association mais après tout pourquoi pas, on verra bien. À en croire la WWE les deux hommes sont en tout cas des fils spirituels de Ron Simmons, entrant 2012 au Hall of Fame et pionnier des catcheurs noirs si bien représentés… ouais, passons à autre chose, il y a déjà assez de choses à traiter ce soir.

 

Ainsi par exemple de la feud naissante entre John Laurinaitis et Teddy Long, qui ont tous les deux décidé qu’un seul GM ferait l’affaire pour Raw et Smackdown, et que chacun était le meilleur pour le poste évidemment. Si Otunga est le bras droit de Laurinaitis, qui a reçu des soutiens de heels importants à EC (dans une séquence qui comme l’a relevé Kovax n’avait rien à faire en PPV mais passons), Long n’a pas encore d’équipe bien précise. Il a par exemple ce soir opposé à Otunga Ezekiel Jackson, qui a bien vite perdu.

 

 

Quelle nulle cette Eve, se faire prendre pour un petit bisou ! Moi ça fait des mois que j’en fais bien plus avec Laurinaitis, et ça porte enfin ses fruits.

 


Long pourrait-il avoir comme soutien principal Santino Marella, qui est en ce moment nettement mis en valeur comme un vrai catcheur, une menace sérieuse ? Pas impossible, dans l’optique d’un match par équipes désignant le futur GM à Mania. Mais rien n’est sûr, même si l’hypothèse lue ici ou là d’un retour de MITB m’emballe davantage, mais reste pour l’instant purement… hypothétique. Pareil pour Rhodes et Big Show tiens, anticipons un peu dans le show : le champion intercontinental s’en est pris particulièrement à Show lors de la Battle Royale du main event, un match en perspective ? On avait parlé d’un feud de Cody contre Goldust, de Show contre Shaquille O’Neal…

 

Pour l’instant on n’en sait rien et c’est une des choses marquantes du moment : si on a clairement les quatre matchs vedettes de Mania, pour le reste de la carte on en est encore aux prévisions. Il reste cinq semaines, mais ne doutons pas qu’une fois de plus la midcard va être délaissée à Mania, avec des matchs de dernier moment, des histoires réduites au minimum y compris pour les titres US et IC ; et après on lira que la WWE regrette que ses midcarders n’aient pas plus de poids au sein de la fédération et auprès du public…

 

 


La solution : une chaussette pour tout le monde !

 


Venons-en à un gros morceau de la soirée, à un des quatre matchs vedettes de WM évoqués : Triple H et l’Undertaker. Eh oui, ça y est, le match est validé ! Autant après la première confrontation entre les deux hommes j’estimais possible que HHH laisse la place à un autre, un jeune, autant au début de ce Raw il paraissait déraisonnable de penser que HHH n’allait pas finir par accepter ce match – la question était de savoir comment, ce qui n’est pas rien ! On le sait depuis l’an dernier, HHH contre Taker c’est du western, le duel dans la rue principale entre deux légendes en bout de course mais encore bien décidées à faire parler la poudre ; on est dans la surenchère, l’exagération, mais on en redemande !

 

Quand l’Undertaker, seul, commença à parler, tout le monde hélas n’en redemanda pas ; on eut droit à des « you suck » sonores, à des « what » ponctuant le discours  du Taker sur l’Apocalypse et autres joyeusetés de ce genre… Et le pire, même si c’était sans doute largement dû à quelques hurluberlus qui avaient décidé de « se taper le Taker », c’est que ce n’était pas immérité ! Le Taker semblait hésitant, ça manquait du feu sacré qui le porte depuis si longtemps… Et pour le fan que je suis toujours, ça faisait peine à voir.

 

 


Il connaît l’histoire de Samson à votre avis ?

 


Pourtant c’était pas inintéressant ce qu’il disait – dans le style emphatique que j’évoquais. Il évoqua la fin d’une ère dans le catch, oui oui, le wrestling ; de plus en plus d’ailleurs je me dis que la WWE n’a banni, l’an dernier, le mot wrestling que pour mieux permettre à ces rebelles de catcheurs de mieux braver un interdit en le prononçant ! Mais enfin, ce n’était quand même pas inoubliable et heureusement Triple H ne tarda pas à venir à son tour. Et là, ce fut nettement mieux et même de qualité ! J’ai aimé l’échange entre les deux monstres sacrés, les thèmes qu’ils ont utilisés, et le style bon sang, le style…

 

Certains diront sans doute qu’ils se sont fait mousser, mais je m’en fiche – ils ont le droit ! Les deux derniers de leur espèce, les deux derniers d’une ère… ouais, ça le fait. C’est à la limite du work et ça fonctionne. Chacun a ses arguments, contre ceux de l’autre, tente la provocation… Et, bien sûr, le Taker parvient à ses fins, en évoquant l’ombre de Shawn Michaels. Hunter accepte le défi, non sans surenchérir – ce sera un Hell in a Cell ! C’est là qu’on réalise que c’est dommage d’avoir un PPV du même nom qui a un peu banalisé la stipulation, mais pas de problème : c’est bien la confrontation ultime, celle dont un des deux géants ne se relèvera pas…

 

 


– Taker l’un de nous doit céder.
– Oui. Mais pas moi.
– Ok, je respecte, mais…
– Rien du tout. Celui qui part a perdu.
– Euh, ouais. Enfin là y a le concierge qui veut fermer la salle, en plus j’ai envie de pisser moi, ça fait six heures qu’on est là.
– Bon ok. On se retrouve demain à 8h alors?
– Ok. Et l’un de nous devra céder…

 


Très bon segment donc ; surtout au milieu de ce mauvais Raw en fait, parce que ça aurait pu être encore meilleur. Les hésitations de Hunter auraient pu durer plus longtemps par exemple ; la stipulation aurait aussi pu être annoncée plus tard. Sur ce point cependant on n’est pas à l’abri d’une évolution : il n’est pas impossible que la carrière d’un des hommes, voire des deux, soit en jeu pour ce match… Mais le plus gros défaut est sans doute que le Taker n’a pas été assez loin à mon avis sur LE thème qui aurait pu faire mouche, les relations entre HHH et HBK. Il en a parlé, c’est même ça qui a fait flancher HHH, mais trop facilement…

 

Le Taker aurait pu expliquer que HHH et HBK sont amis, à jamais associés dans l’histoire du catch – mais que pour tout le monde, le meilleur des deux c’est HBK. Il y a cette rivalité historique avec Bret Hart, screwjob inclus, il y a des matchs de légende à la pelle, il y a un style, une classe… ouais, aucun doute, les deux amis sont des légendes mais HHH est un cran en dessous de HBK. Et Hunter est en fin de route, sa carrière est derrière lui ; la seule chose qui pourrait lui permettre de rattraper HBK dans le Panthéon du catch, c’est la streak, c’est cet objectif mythique : une victoire contre le Talker à Wrestlemania. Oui, c’est ça que j’aurais aimé entendre dans la bouche du Taker, c’est ça qui aurait rendu parfaitement crédible le choix de HHH et son oubli des arguments qu’il a répétés pendant plusieurs semaines. Dommage…

 

 


Faut reconnaître, quand l’Undertaker joue aux Loups-Garous de Thiercelieux, il sait mettre l’ambiance.

 


Deux petits matchs ont suivi la confrontation des légendes. Daniel Bryan a battu Santino Marella, rapidement, mais la simple présence de Marella en un contre un contre le champion est un élément de push supplémentaire. Puis Kelly Kelly & Aksana ont battu les Bella ; mais là, je ne vois vraiment rien d’intéressant à dire. Venons ou plutôt revenons donc à John Cena, qui a livré une promo consacrée à son adversaire de Mania, le Rock, ou plutôt Dwayne puisque Cena s’est efforcé de réduire son rival à un acteur cynique, qui a quitté la WWE pour aller chercher de la gloire à Hollywood alors que lui, Cena, est et sera toujours auprès du WWE Universe.

 

Bon, j’ai un aveu à vous faire : ce match m’emmerde. Oui, je parle bien du match annoncé un an à l’avance, entre une des plus grandes stars de l’histoire et la plus grande star actuelle. Mais rien à faire, depuis le début en fait ce match m’emmerde. Je ne suis pas assez fan de Cena pour être à fond derrière lui, pas assez fan de Rock non plus pour m’emballer dès qu’il lève un sourcil. En fait je ne sais pas à quoi il sert ce match (à part faire vendre des billets et des PPV bien sûr). Ça avait commencé avant mais depuis que ce match a été annoncé il a contribué à transformer le top face de la compagnie en objet catchesque non-identifié, qui provoque des réactions que la WWE n’arrive plus à contrôler.

 

 


Comment ça pas de contrôle ? Ils en ont fait un t-shirt !

 


Et je ne sais pas comment ce truc peut finir : Rock et Cena qui se tombent dans les bras après le match, dans un moment de guimauve hautement prévisible ? Une défaite du top face contre un gars qui ne combat plus depuis sept ans ? Une victoire du top face mais sous les sifflets d’une foule hostile ? En plus rien ne me dit que le match va être bon (vraiment bon, je veux dire), et ce sera sans doute le dernier match alors que je rêve de voir CM Punk brandir sa ceinture en clôture de Wrestlemania.

 

En plus ces promos alternées entre Rock et Cena, ça me lasse. Car comme l’an dernier c’est sans doute ce qu’on va avoir d’ici le match. Rock sera là lundi prochain, peut-être une fois de plus dans les cinq Raw qui suivront… Si ça part sur des thèmes un peu inattendus, qu’on ne revit pas ce qu’on a connu l’an dernier, ça peut être intéressant ; si chacun récite ses gammes et que le jeu est de savoir qui parle le mieux, ça m’ennuie déjà. Allez les gars, vous êtes des stars, vous êtes au top ; un peu d’originalité et d’imagination s’il vous plaît, vous en êtes capables !

 

 


N’importe quoi. Comment veux-tu qu’on écrive des textes originaux et qu’on fasse la promo de Mania en même temps ? T’y connais vraiment rien mec !

 


On en arrive au main event : une Battle Royale, chargée d’officialiser Chris Jericho comme challenger de CM Punk à Wrestlemania. Parce que ce match ne faisait aucun doute, il n’ y en avait pratiquement plus depuis que Chris s’en est pris à Punk lors d’un match contre Bryan, juste après le Rumble je crois. Et donc, problème, un de plus dans ce Raw : pourquoi une Battle Royale ? Ok c’est une certaine logique « sportive » mais dans ce contexte je crois qu’il ne fallait pas viser cette crédibilité-là. Les Battle Royale on en a régulièrement, et pas toujours pour des trucs majeurs loin de là ; la dernière par exemple visait à désigner le remplaçant d’Orton à EC… Un match de championnat à WM méritait mieux que ça ! Grand fan des deux hommes je suis pourtant bien obligé de le reconnaître : le retour de Jericho conduisant à un match contre Punk à Mania aurait pu être mieux, beaucoup mieux traité qu’il ne l’a été.

 

Il y avait des bonnes idées pourtant. La fameuse phrase « la fin du monde tel qu’on le connaît », par exemple. Dans une bonne interview livrée un peu plus tôt dans la soirée à Josh Matthews, Chris l’a utilisée comme une catchphrase, et c’est une bonne catchphrase, pour un heel arrogant comme Jericho sait si bien l’être. Mais on nous a fait miroiter tellement avec cette phrase… On a imaginé beaucoup, et devoir se contenter de la réalité est un peu dur. Pourtant il y a de quoi faire ! La réalité, la simple réalité de cette feud, c’est deux catcheurs surdoués, dans le ring, au micro, pros jusqu’au bout des ongles ; de quoi nous régaler pendant cinq semaines et pendant un match qui quoi qu’il en soit fait baver d’envie.

 

 


Le catch pour les nuls – Prenez le meilleur. Prenez l’autre meilleur. Mettez-les dans un ring. Enjoy!

 


La Battle Royale, ceci dit, n’a pas été un mauvais main event loin de là. Mais je n’aime pas les matchs au résultat écrit d’avance, surtout quand il y a soit disant un grand enjeu. De plus, comme si ce Raw mal écrit devait en plus jouer de malchance, il y a eu des incidents : Wade Barrett semble out pour Mania, et plusieurs autres catcheurs ont des petits bobos. Drôle de choix quand même : un match inutile, qui n’apporte rien à la feud pour le titre (au contraire), imposé à des catcheurs qui avaient participé la veille aux Elimination Chambers, et qui pour certains devaient participer au Smackdown live spécial du lendemain… Je ne suis pas spécialiste de préparation mais ça ressemble quand même à des risques inutiles, peu avant le plus gros show de l’année !

 

Allez zou, ce Raw est fini, tournons la page. Il y en aura encore cinq d’ici Mania, de quoi largement se rattraper et nous offrir une Road aussi convaincante que possible. Le haut de la carte est là : Cena/Rock pour le starpower, HHH/Taker pour l’histoire, Punk/Jericho et Bryan/Sheamus pour deux matchs de championnat pleins de promesses. Il va falloir bien accompagner chacun de ces matchs ; et se mettre sérieusement au travail pour la mise au point d’un bas de carte solide et sérieux qui rendrait hommage à un roster dont la densité est évidente. La WWE en est capable, à condition de ne pas lâcher la barre comme ce soir. Mania mérite bien ça !

 

 


Mieux que ça en tout cas.


Publié

dans