Go go vegan go!

"Je mangerai votre foie. Avec un excellent chianti".

Hannibal Lecter

 

Urgence pour les CDC ! On est à la bourre pour Smackdown ! Lecharentais se précipite dans une cabane téléphonique, enlève ses lunettes, écarte sa chemise et révèle… un torse velu. Ben oui, vous vous attendiez à quoi ? A la Rédac, on ne porte pas de marcels ni notre slip par-dessus notre futal. D’ailleurs on a aussi arrêté les slips.

 

 V comme…

– Vas-tu fermer ta gueule?

 

 

Nalyse turbo flash éclair de Smackdown du 10 février

 

"Je mangerai votre foie. Avec un excellent chianti".

Hannibal Lecter

 

Urgence pour les CDC ! On est à la bourre pour Smackdown ! Lecharentais se précipite dans une cabane téléphonique, enlève ses lunettes, écarte sa chemise et révèle… un torse velu. Ben oui, vous vous attendiez à quoi ? A la Rédac, on ne porte pas de marcels ni notre slip par-dessus notre futal. D’ailleurs on a aussi arrêté les slips.

 

 V comme…

– Vas-tu fermer ta gueule?

 

 

Nalyse turbo flash éclair de Smackdown du 10 février

 

 

Bonjour à tous, et d’abord toutes nos excuses : suite à une coordination un peu foireuse (en gros, on était tous saouls, fracassés ou pire, voire les trois à la fois), nous sommes grandement à la ramasse sur ce Smackdown. Le temps de trouver un responsable auquel nous pèlerons le jonc comme au bailli du limousin, il a fallu agir au plus vite, c’est pourquoi cette nalyse sera singulièrement courte.

 

Le show commence sur une promo assez intéressante de Sheamus, qui raconte qu’il a toujours été frondeur : dès son arrivée à la WWE, on lui a reproché sa brosse, son look, et il a refusé toutes les pressions pour faire son propre chemin, chemin qui le mène à Wrestlemania… Aujourd’hui encore, on le pousse à choisir vite son adversaire, mais il ne le fera pas avant la fin d’Elimination Chamber.

 

Un Irlandais sur le ring ? Barrett ne pouvait pas laisser passer cela, et s’invite donc dans cette revue d’effectif. L’Anglais suggère à son rival d’aller chercher le titre WWE car bientôt le WHC sera rien, et comme il l’a déjà battu par le passé, c’est peine perdu pour le rouquin. Evidemment, Sheamus n’est pas impressionné, puisqu’aux dernières nouvelles Barrett a servi de repose-pieds à Orton.

 

La mienne elle est COMME CA!

– Cabotin…

 

Ce n’est pas Orton qui arrive, mais Rhodes, le seul, sur le plateau, à avoir gagné un match à Wrestlemania (et quel match, j’en salive encore). Selon lui, la Chambre est un piège pour le mental, et il est le seul à avoir le mental adéquat. Eu égard à son passif de maniaque défiguré, on peut en douter, mais justement peut-être a-t-il le grain nécessaire pour s’en extirper ? En tous cas la construction du personnage n’est pas maladroite.

 

Show, à son tour, s’avance vers ses adversaires à venir. Et c’est la fête à la bonne vanne : « les Giants peuvent gagner le Superbowl, mais pas Wrestlemania », ou encore « Snooki a plus de victoire que toi à WM ». Pas mal. Tout cela dégénère rapidement, évidemment, comme il se doit. L’absence d’Orton, l’un des poids-lourds du PPV, est d’ailleurs surprenante : est-il booké tellement fort qu’il n’a pas à se mêler à la plèbe ? Le problème n’a de toute façon plus d’importance, puisque l’on a appris ce mardi qu’Orton ne sera pas à EC, la faute à une concussion contractée lundi soir.

 

Quant à Khali, il n’était même pas présent, mais il aura droit à son exposition dans la foulée. Et il faut dire qu’au jeu de la promo…

 

Premier match : Jinder contre Khali, et c’est pratique d’avoir ce genre de matchs quand on doit voir une nalyse rapide. Lamentable. Et victoire de Khali, contre Mahal qui voulait obtenir la place dans la Chambre en cas de victoire. A noter d’ailleurs que Mahal n’a à peu près jamais droit à une promo in-ring (toujours en coulisses), ce qui en dit long sur son talent au micro…

 

S'il te plaît, romain, lève la tête, que je puisse être vraiment très aimable avec toi.

 

En coulisses, Bryan reproche à Long la tenue d’un barbecue, et lorsque Long le qualifie de végétarien (et non végétalien), c’est l’insulte suprême. Bryan prétend avoir trop mal au ventre pour combattre, ce qui indiffère à Captain Obvious. La repompe de la SES commence sérieusement à se voir, et Bryan en leader vegan me laisse un peu rêveur, voire franchement sceptique. Au moins, on ne pourra pas dire qu’il ne se creuse pas les méninges pour échapper aux matchs…

 

Cette semaine, c’est Fox qui sert de chair à canon à Beth Phoenix, laquelle se plaignait de l’absence totale de défis pour elle dans la Division Divas, au point de suggérer à Fox  de quitter le ring et de perdre par countout. Tamina intervient pour aider Fox, mais tout cela ne sera sans doute qu’une amuse-bouche pour Beth sur la route de WM, lors duquel il est écrit qu’elle affrontera Kharma, pour un match comme on n’en a sans doute rarement vu dans la Division Divas.

 

Dans cet habile déguisement de Pokemon, elle n'osera jamais me frapper!

 

En revanche, je ne dirai pas un mot sur la nouvelle humiliation subie par Natalya. Même le pire des misogynes ne peut pas admettre ça.

 

Nouveau match (en espérant en avoir enfin un vrai) : Show et Sheamus contre Rhodes et Barrett. Sur le papier, le match peut largement séduire : il oppose 4 profils très différents, des catcheurs franchement talentueux. Et le match a tenu ses promesses, en 9 minutes à la fois technique et impressionnantes, le tout remporté par les Faces menés par un Sheamus décidément intouchable en ce moment, et booké surpuissant comme on l’a rarement vu…

 

Le problème, en revanche, c’est qu’il faut quand même que Rhodes et Barrett constituent des menaces concrètes pour l’Elimination Chamber. Pour ce faire, il est impératif que pour le go-home show ils remportent des victoires probantes contre de bons adversaires, faute de quoi il faudra prendre acte de ce que, comme pour un Swagger, un Morrisson ou un Ziggler, il y a effectivement un plafond de verre pour ces catcheurs-là.

 

Mais pousse, Show, j'y suis presque!

– Peux pas, y'a un truc qui bloque!

 

Le segment qui s’annonce ensuite est positivement réjouissant : Cole, sur le ring, veut interviewer AJ Lee. Perspective attrayante : Cole est une immonde raclure, qui déteste Bryan même s’il a récemment mis de l’eau dans son vin mais sans exagération (un revirement total aurait quand même mis à l’épreuve le disbelief des suiveurs). Avoir entre ses pattes griffues la douce AJ, qui tient à merveille le rôle de dindon de la farce fasciné par un homme qui se moque d’elle, fait naître chez le nalyste sadique (donc moi) de petits frissons de jouissance.

 

Bref, la pauvre petite arrive, manifestement toujours choquée et un peu inquiète à l’approche d’un ring. Cole, naturellement, prétend vouloir la faire connaître du public, et il est vrai que pour ceux qui n’ont pas suivi NXT elle est grosso modo une catcheuse très moyenne et copine de Bryan.  Le problème c’est que clairement Cole ne va pas leur expliquer qu’elle est une catcheuse remarquable, comme sa collègue Naomi qui maintenant ondule du bassin pour le funkasaure…

 

AJ Lee explique alors qu’elle vient aux abords du ring parce que son chevalier servant le lui demande (aveu !) et que si elle en a après quelqu’un, ce n’est pas après le Gros Spectacle, mais bien après Cole lui-même, lui qui a foulé aux pieds, maintes et maintes fois, les Divas. Prise de furie, la jeune femme s’empare du micro et affirme que la WWE serait plus douce à vivre sans la grande gueule de l’ancien commentateur de guerre (quand on vous disait que Raw is War). Mais Cole ne s’en laisse pas conter et sous-entend, plus directement, qu’elle n’est que le larbin de Bryan, un larbin sans dignité. La hache de guerre est donc loin d’être enterrée entre Cole et Bryan, et c’est tant mieux, tant pour une fois Cole pourrait contribuer à nourrir un personnage de Bryan sans cela bien fade. Encore plus pédant que d’habitude (il tient quand même bien le rôle, c’en est troublant), il conclut en affirmant que Bryan et sa moitié ne seront plus que de l’histoire ancienne à l’issue d’Elimination Chamber. C’en est trop pour Bryan qui déboule des coulisses en menaçant de brutaliser Cole. On pourrait y voir un comportement de heel, mais si on y réfléchit bien, Cole, heel lui-même, agresse sa compagne. Donc, soit on considère qu’il manipule AJ, et Bryan est un heel soucieux de son placement, soit ce n’est pas le cas (mon œil), et en agressant un heel Bryan entretient une forme de flou artistique. Bien sûr, la cause est entendue, mais j’apprécie assez cette construction plutôt précise, et pour tout dire assez subtile, qui contraste agréablement avec l’avatar Vegan que l’on s'acharne à vouloir le faire devenir.

 

Vous ne trouvez pas curieux que ce vegan lui fasse manger de la saucisse?

– Michael, tu dérapes.

 

Mais chassez le naturel… Alors que le public n’accorde évidemment pas le bénéfice du doute à Bryan, il repart dans son délire altermondialiste, expliquant que pendant le Superbowl, parangon de la société de consommation, il faisait une balade en forêt, et se pose des questions sur cette société ivre de bière et de viande, qui ne recycle rien.

 

Sur ce, l’American Eva Joly emmène sa compagne, traumatisée selon lui, pour la raccompagner chez elle. Non, non, m’sieur, je sèche pas mon combat contre Orton, pourquoi ? Je prends ma Prius et je rentre à ma maison. Mais Long n’est pas homme à plier le genou… heu… Bon si mais Long est un homme de conviction comme le prouve le portrait de Martin Luther King dans son bureau et… Bon non plus alors disons que Long a un public à satisfaire, et si Bryan se défile, il perd son titre.

 

Bon petit segment, avec AJ en pauvre victime de deux immondes salopards, et de plus en plus je verrais bien AJ et le Big Show former le couple type « la belle et la bête » (apportez du lubrifiant) quand AJ réalisera qu’elle est la marionnette de Discor.

 

Meurs, Big Show!

 

Nouveau match, entre Hunico et DiBiase. Encore, et encore. La feud n’est pas mauvaise, les matchs non plus, mais les enjeux sont inexistants, et leur rivalité ne les mènera nulle part, donc pas de déplaisir, mais d’une part un peu de lassitude, et d’autre part une pointe d’anxiété pour l’excellent Hunico. En tous cas, ce soir, c’est DiBiase qui l’a emporté. Chacun son tour quoi.

 

Le dessous des cartes volume 5: la WWE

 

Enfin, enfin, Bryan affronte Orton. Un excellent match, comme il se doit, entre deux hommes de ce niveau, encore remporté par Bryan sur disqualification. Or, à force… un champion qui ne doit ses victoires qu’à des interventions extérieures ou des manipulations du règlement ? Et oui, gagné, The Miz, à savoir un champion absolument pas crédible et incapable de battre des adversaires de renom. Or, ce qui pouvait cadrer avec The Miz qui était à l’époque plus limité dans le ring que maintenant (même s’il laisse tomber ses petits camarades, chapeau) ne cadre pas bien avec Bryan qui est notoirement un excellent catcheur. Et de plus en plus, alors qu’il devait casher sa mallette à WM et faire frissonner l’IWC, voir Bryan en heel incapable de gagner un match se faire battre par Sheamus à WM ressemble au monde à l’envers et à un petit coup de Trafalgar des bookers envers un IWC dont on ne les sait pas tout à fait fans…

 

Tout cela se conclut, comme souvent avec Bryan, par une altercation entre ses rivaux, à savoir Orton vexé d’avoir perdu le match suite à une intervention de Show, et Show lui-même, qui semble légèrement tendu… Il a dû lire et relire l’album « La Zizanie » d’Astérix, ce Bryan, et il faut le voir, avec son petit air narquois, regarder ses adversaires en découdre…

 

En somme, un Smackdown assez faible. D’ordinaire, le niveau dans le ring est assez élevé, mais pas cette semaine, des feuds qui avancent peu et pas très bien, et surtout qu’il serait bon de virer certains lutteurs pour donner du temps aux Kidd et autre Barretta qui attendent leur heure… Sans même parler de Natalya. Un show passable, dont on peut  faire l’économie, mais qui offrira aux amateurs de sadisme soft un petit moment sympathique.

 

Je vais prendre une pose cool comme Bryan au début de la nalyse,

ça fera plaisir au public!


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