Un booking en mode pilote automatique

L'être humain n'est pas loin de se montrer désespérant. Il est toujours attiré par la médiocrité.

Yasmine Reza, qui en sait quelque chose

 

McOcee est de retour et ne fait pas dans la dentelle malgré son âge et son goût prononcé pour les activités manuelles. Elle a trouvé le show médiocre, aurait préféré qu’il soit carrément mauvais et du coup, se trouve de fort mauvaise humeur. En plus, elle avait bu, ce qui la rend féroce. Qui a dit comme d’habitude ?

 

 

Bravo à Silver. Il a réussi à faire la capture de la seule fan de Cena du public de Liverpool. Il fallait avoir l'oeil.

 

 

Nalyse d’une pocharde acariâtre – Raw du 7 novembre

 

L'être humain n'est pas loin de se montrer désespérant. Il est toujours attiré par la médiocrité.

Yasmine Reza, qui en sait quelque chose

 

McOcee est de retour et ne fait pas dans la dentelle malgré son âge et son goût prononcé pour les activités manuelles. Elle a trouvé le show médiocre, aurait préféré qu’il soit carrément mauvais et du coup, se trouve de fort mauvaise humeur. En plus, elle avait bu, ce qui la rend féroce. Qui a dit comme d’habitude ?

 

 

Bravo à Silver. Il a réussi à faire la capture de la seule fan de Cena du public de Liverpool. Il fallait avoir l'oeil.

 

 

Nalyse d’une pocharde acariâtre – Raw du 7 novembre

 

J’ai les doigts qui tremblent. Et qui sont moites. Si, si, je vous jure, c’est possible d’avoir les doigts moites. Je sens même une petite goutte de sueur perler au bout de mon index gauche. Ça doit être le trac. Le stress. L’angoisse de me replonger dans la nalyse d’un show WWE. Une réaction somme toute humaine à une interrogation existentielle : en suis-je encore capable ? C’est que, mine de rien, ça fait un bail que je n’ai pas pratiqué. Depuis la promo phénoménale de Punk à Boston, si ma mémoire est bonne. Il y a quelques mois. Une éternité à l’échelle de la fédération de ce vieux salopard de Vince. Pensez donc, à l’époque, Punk était heel, twinnait certes légèrement mais n’avait pas encore basculé du bon côté de la force. Johnny Ace était un mec connu du seul Spanish ou presque. Kevin Nash, une figure du passé. Zack Ryder, un catcheur virtuel cherchant à se faire une place au soleil sur youtube. The Rock balançait de pures promos et n’aurait jamais envisagé de faire équipe avec son ennemi intime. Et les divas n’étaient qu’une bande de bombasses brutalement silico… Oui bon, là, évidemment, la thématique du temps qui passe, des choses qui changent et des feuilles mortes que l’on ramasse à la pelle, ça marche moins bien, mais vous avez compris l’idée.

 

 

Elle a grossi des nibards non?

 

 

Pour mes retrouvailles avec la nalyse et le CDC Universe, j’espérais donc un putain de Raw, je vous l’avoue. Je rêvais de review enflammée,  de combats de titans, de promos inoubliables, de build-up brillant. J’avais déjà sorti mon dictionnaire de superlatifs, une bonne bouteille de vin et des traces suspectes de poudre jaunâtre me collaient encore aux doigts. Mais j’ai dû ranger le dico. Et ouvrir une autre bouteille de vin. Car il ne s’est rien passé. Ou presque rien. C’est le destin. Un show de transition pour mon grand retour. Paie ta poisse. Heureusement, il se tenait en Grande-Bretagne. A Liverpool, la ville des Beatles et de Steven Gerrard.

 

 

La WWE pensait même organiser un petit boeuf mais John Lennon n'a pas pu venir.

 

 

J’aime bien les shows à l’étranger, plus particulièrement lorsqu’ils se tiennent chez nos cousins maudits d’outre-manche. Il y flotte en général un parfum particulier. Je ne sais pas si c’est l’effet de la drogue ou de l’alcool (j’étais en mode Sue Ellen mâtinée de Nancy Spungen), mais j’ai même trouvé la réalisation différente. Un peu à l’arrache, comme si le staff technique de la WWE avait perdu ses repères dans cette salle anglaise et naviguait à vue, apportant à la réalisation une petite touche d’amateurisme charmant. De celui qui donne un côté « un peu plus vrai » à un divertissement sportif bidonné. Des caméras qui ne savent pas tout le temps où elles doivent être, des plans différents, notamment des ras-du-sol / ras-du-ring qui m’ont paru étonnants. Je rêve peut-être. C’est possible. Trop d’excitation liée à mon retour dans la nalyse. Trop de vin. Trop de pétards. Ou un peu tout ça à la fois. Bref, vous me direz si j’ai souffert d’hallucinations ou si vous partagez mon point de vue. Les commentaires sont faits pour ça et il me tarde de lire le post de Spanish sur le placement des caméras. Par exemple au moment où Punk place son GTS sur Rodriguez, bizarrement filmé, de côté. Alors que Cihaime est parfaitement positionné sur le ring, du moins comme il a l’habitude de l’être lorsqu’il réalise sa prise de finition.

 

 

Par exemple là, Cena a l'air complètement stupide. C'est la caméra, non?

 

 

Oui, j’aime décidément bien ces shows à l’étranger. Surtout quand la prod. se sent obligée d’ajouter le plus de détails estampillés « British » à son programme, histoire que le bouseux moyen comprenne bien que ses héros favoris évoluent sur le sol anglais. On pourrait croire que l’incrustation « Liverpool » était suffisante. Mais non. Pour le redneck de base, Liverpool, ça peut très bien se situer en banlieue de péquenots-ville, dans le Middle West. Et l’équipe créative, ce qu’elle veut, c’est que son public s’y retrouve. Alors elle use et abuse des artifices les plus grossiers pour éviter toute ambigüité. Une cabine téléphonique rouge, un vieux cab noir, un volant à droite pour la caisse de luxe de Del Rio, d’innombrables références aux Beatles, un amusant petit sous-marin jaune, … tous les poncifs « couleurs locales » y sont passés. Du coup, j’imagine que tout le monde a bien compris que le show se tenait en Angleterre, mis à part, œuf corse, les fans les plus inconditionnels de John Cena. Nan, vraiment, chapeau la prod. !

 

 

 

– Hey Bill, Liverpool, c'est dans le Massachussets, c'est ça?

– Hum John, pas sûr. Je voyais plutôt ça du côté de la Floride

 

 

L’autre truc qui est bien avec ces histoires de show à l’étranger, c’est le public anglais. Enfin, quand c’est tourné en Angleterre. Ouais, je l’aime bien ce public anglais. Il est chaud-bouillant, réactif, participatif, bruyant, passionné, fin connaisseur, insolent et jamais indolent. Et puis, surtout, l’Angleterre, c’est sûrement l’endroit au monde où la concentration de Cena Haters est la plus forte. Du coup, il a morflé le Johnny. Obligé de se fendre d’un « wow, quelle réception » dès le début du show, lors de son affligeante promo inaugurale. Il faut dire que faire comme si de rien n’était relevait de l’impossible tant les lazzis descendant des travées du stade s’abattaient lourdement sur la tête du pauvre Cena. Habitué à un savant mélange de « You suck » et de « Let’s go Cena », le Champ’ a dû déchanter lundi soir, débordé par le nombre de haters. C’est bien simple, du côté des lovers, il m’a semblé reconnaitre le timbre si particulier de Silver qui avait fait le déplacement pour l’occasion et basta. Walou. Queud. Nada. Népia. Johnny a pris des « you suck » plein la gueule toute la soirée et pis c’est tout. Moi je l’aime bien, ce public anglais.

 

 

Ah pardon John! C'est filmé en Espagne, en fait. J'ai vu les mêmes cabines quand j'étais à Lisbonne. 

 

 

 

Comment lui donner tort, d’ailleurs, à ce public si fin ? Si encore Cena avait émerveillé la foule d’une de ses prestations solides dont il a parfois le secret… Mais non, John-John était en roue-libre lundi, pilote automatique branché, mode ultra corporate on. Et quand la sirène de décrochage s’est déclenchée, il était déjà trop tard. Tout à commencé – mal – avec  cette promo de début de show – terriblement mauvaise – de Mister Loyalty. Il faut dire qu’il ne s’est pas foulé le bougre.

« Yo les Kids, c’est Johnny ! Hey, vous savez que la vente de Wrestlemania a commencé? Faut acheter vos billets, hein, parce qu’en main event c’est The Rock contre John Cena ! Ah, et tant qu’on parle de The Rock, mon futur partenaire de tag-team, n’oubliez pas que c’est bientôt Survivors Series ! Faudra acheter le PPV, ok guys ? Mais bon, on parle trop du Rock, ce soir, c’est Raw, et on va mettre le feu, right here, right now ! »

Une merveille de promo à structure pyramidale, digne d’un commercial en produits ménagers qui écumerait depuis vingt ans la ravissante banlieue de la ville de Cholet. Ou celle de Vesoul. Ou de Tourcoing. On s’en fout, imaginez juste un endroit sinistre. Et sinistré. J’en pleurais de rage devant mon écran.

 

 

 

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C'est vrai. Il pleut tellement que les nénuphares sont fleuris toute l'année.

 

 

Heureusement, les Awesome Truth ont rapidement interrompu John Boring Cena et amené un peu de fraicheur et de spontanéité à la séquence. Malheureusement, l’embellie fut de courte durée. Car si le Miz est toujours aussi dynamique et efficace micro à la main, il est loin d’en être de même pour son collègue mono-neuronal. Vous allez peut-être me trouver sévère avec le Truth et le fait est qu’on m’a toujours appris à ne pas me foutre de la gueule des déficients. Mais je dois avouer que je ne le supporte pas. Que je ne l’ai jamais supporté et que je ne le supporterai jamais, ce débile au regard aussi expressif que celui d’une carpe. Je n’en peux plus, de ce mec, de son élocution difficile et de son catch prévisible. J’ai eu envie de péter mon ordinateur quand il est intervenu à la suite du Miz. Car pendant que L’awesome se faisait chier à apporter un peu de passion et d’intérêt à une promo d’ouverture aussi bandante qu’une Nadine Morano au réveil, il a fallu que le débile de service ramène sa fraise et brise un rythme qui commençait tout doucement à s’accélérer. Je souhaite sa mort. Ou pire, une feud contre Hornswoggle.

 

 

Nadine Morano maquillée. Habillée. Alors maintenant, imaginez-la au réveil, mais prévoyez une bassine à proximité.

 

 

« Mais Tatie Ocee, c’était quoi l’enjeu de cette promo ? Parce que tu râles, tu râles, mais tu ne nous racontes rien. » me demanderont ceux qui parmi vous n’ont pas eu l’occasion de mater cet épisode parfaitement dispensable. Ben rien de spécial. Awesome Truth l’avait mauvaise de s’être fait ridiculiser la semaine précédente (faut dire que le fait d’être battus par le seul Superman alors qu’il sera associé au Rock à Survivors Series n’augure pas de lendemains qui gazouillent pour les deux gars), et on allait bien voir ce qu’on allait voir et pas plus tard que ce soir en main event voire même tout de suite maintenant, histoire de se mettre en bouche. On a alors bien cru que Awesome Truth allait passer ses nerfs sur l’homme sandwich de la WWE mais c’était sans compter sur l’arrivée du partenaire surprise de l’affreux Jojo. Un futur hall of famer, qu’il disait le Johnny ! Woo Woo Woo ! C’est bien de Ryder qu’il s’agit ! Et en moins de temps qu’il n’en faut à TDS pour s’embrouiller avec Koko, The Miz et le débile étaient obligés de prendre la fuite, humiliés une fois de plus. Business as usual.

 

 

Tiens, DSK était à Liverpool lundi soir.

 

 

Ce qui nous conduit à nous interroger sur la pertinence des choix du gars au goût prononcé pour les t-shirts trop larges, difformes et de couleurs douteuses. Non, je ne parle pas d’Axl. Il ne serait pas un peu con-con le Johnny ? Parce qu’après avoir choisi son meilleur ennemi pour faire équipe à Survivor Series, le voilà qui opte pour le pire des tocards au moment de sélectionner son partenaire du soir. Va comprendre. Alors ok, on peut le voir comme une forme d’assurance absolue de la part du mec qui est au dessus de la haine qu’il inspire. Après tout, s’il a défoncé Awesome Truth à lui tout seul, il peut bien le faire avec un poids-mort comme Ryder. Sauf que non. A l’impossible nul n’est tenu.

 

 

YYYYYMCA!

 

 

Ce fut un match plutôt plaisant où Zacky joua plus que correctement son rôle de face en péril qui en veut, qui a les crocs, la dalle, une fringale de dingue, qui souffre d’une boulimie terrible de présence sur le ring, lui qui en est écarté depuis si longtemps. Ce combat agréable se solda donc par une défaite des gentils, trahis par la fourberie des méchants. Alors que Johnny avait pris le dessus sur ses adversaires, tout seul comme un grand, il se fit surprendre par le Miz, opportunément aidé par son pote trisomique, à l’insu de l’arbitre. Une victoire tout sauf clean, ce qui est dans l’ordre des choses et que je ne discuterai pas ici. J’ai appris depuis longtemps à accepter que le Miz ne gagne que de la façon la moins clean qui soit. I can deal with it, plus en tout cas qu’avec les choix surréalistes de Cena. Si on vous propose un deux contre deux au foot et que vous avez le choix entre Messi et Fabrice Pancrate, vous prenez lequel ? Vous avez fait votre choix ? Ok, maintenant dites-vous que Cena aurait opté pour Pancrate. Ça situe un peu le personnage et la fulgurance de ses raisonnements.        

 

 

Euh, Pancrate? J'ai bon?

 

 

Si John Cena eut les honneurs de l’ouverture et de la conclusion de Raw, il dut néanmoins en partager la vedette avec Kevin Nash dont le grand retour n’a cessé d’être annoncé, constituant une sorte de fil  tout au long du show de lundi dernier. On nous l’a répété avec force toute la sainte soirée, ladies and gentlemen, Kevin signe aujourd’hui ! Woh, pensais-je à chaque vignette annonçant l’événement, il va enfin se passer quelque chose dans cet épisode décevant ! Car oui, quand la WWE nous rabâche un truc une dizaine de fois, c’est que c’est important. C’est du subliminal à la mode Stamford, de celui qui se voit comme une verrue sur le bout du nez. Obligé, sinon le public ne comprend pas. Alors j’attendais, anxieuse et excitée par la perspective d’assister à THE moment de la soirée, celui qui m’inspirerait 30.000 signes pour mon papier, celui qui me ferait me réveiller au beau milieu de la nuit pour le revoir une fois encore, celui qui te donne envie d’ouvrir une troisième bouteille de vin et de rouler une énième oinj’ (oui, énième, car à cette heure là, je ne sais plus compter que jusqu’à dix !).

 

 

Elle a raison, il pue un peu ce teaser…

 

 

Epic fail. What the fuck ? Tout ça pour ça? Le mec s’est pointé, a fait sa promo (assez correcte, ok) et s’est barré. Et comme il était trop tard pour reboucher la bouteille de vin, je l’ai bue. Pour oublier.

 

Je sais ce que vous allez me dire. Vous êtes si prévisible.

« What the hell, slutty Ocee, on parle de Nash, KE-VIN N-A-S-H! l’ancien partenaire de HBK, une Superstar qui fait frissonner la foule lorsqu’il entre sur la musique de NwO, une fucking légende, un mec dont un seul regard devrait transformer ton string en une fontaine intarissable si tu n’étais pas une alcoolique frigide et ménopausée. »

Ouais, ouais, ouais. But… Wait a minute ! Il a quel âge, ce type ? Je m’en tape de ce mec, moi. Je m’en fous de son passé, je ne regardais pas le catch au XXème siècle, je ne le connais pas et je ne veux pas le connaitre. Il est vieux, il sent le moisi, son look est ridicule et il me fait presque aussi pitié qu’Hulk Hogan le ramolli du bulbe. Et la semaine prochaine, on signe qui ? The Great Moolah et Ric Flair ? Really ?

 

 

Perso, je suis pas trop dispo en ce moment…

 

 

Si encore, il déchirait tout en promo. Mais non, même pas. Ok, sur la forme, il s’en sort bien. On sent qu’il a presque autant que bouteille(s) que moi, le petit père Kevin. Mais sur le fond, c’est sidérant de lieux-communs.

« HHH, t’étais mon pote. J’aurais dû en finir avec toi quand t’as pointé ta sale gueule de rookie en 1996. Mais HBK, t’as sauvé les fesses. Et nous sommes devenus amis. [NDA : sortez les violons, le drame est à venir]. Je suis allé à ton mariage, c’était chouette, on était pote. Puis, tu m’as trahi au Rumble, sale fils de pute [NDLR : traduction approximative de McOcee]. Et tu t’es servi de la WWE pour collectionner les titres de champion, espèce d’enculé de ta race. Alors je t’ai piqué ton sledgehammer et je t’ai défoncé ta tête de gros bâtard. Maintenant, je voudrais devenir World Champion. »

Hey mais, mec, tu te teints les cheveux tellement t’es vieux ! Même Chirac, Mamie Nova et Mae Young ont l’air plus en forme que toi ! T’as 52 ans, mon pote, avec le cinq avant le deux ! T’es fini, le Taker est plus rapide que toi sur un ring ! Et tu veux être… champion poids-lourd ? Mais avale plutôt une grenade dégoupillée et explose dans ta graisse, gros charclot !

 

 

Avec cette veste en cuir et ce t-shirt arty, Kevin Nash aurait été vachement à la mode. Y'a trente ans.

 

 

Je pensais que les divas allaient sauver la soirée. Je jure que c’est vrai. Mais j’ai une excuse : alors que je n’avais pas encore vu le show, je savais grâce à Axl que les bookers leur avaient filé un micro. Un micro ! Pour les divas ! Elles allaient enfin parler ! Praise the Lord, my friends ! Pour fêter ça, je me suis servie une jarre de caïpirinha et j’ai plongé le nez dans un seau de coke histoire de contrebalancer un peu les effets des trois acides gobés plus tôt. Enfin, la WWE voit en ses amazones autre chose que des blondasses insipides aux glandes mammaires artificiellement développées. Ç’a d’ailleurs plutôt bien commencé puisque très rapidement, Beth et Natalya interrompirent la célébration de Kelly Kelly, célébration due à sa récente couverture de Maxim. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un magazine philosophique de première qualité. Pour mecs. Avec plein de gonzesses à moitié à-poil (à poils pour l’édition portugaise, ah ah ah!) et des grosses voitures qui font vroum vroum très, très fort. La promo des deux heelettes fut trop courte à mon goût mais diablement efficace. La championne maitrise l’exercice à merveille (très belle imitation de KK par la Beth) et lorsque le texte est bon comme c’était le cas lundi, Natalya s’en sort plutôt bien. Et l’angle m’a paru très juste. Les vraies divas versus des poupées débiles dont les seins sont en plastique et qui sont recrutées sur book plutôt qu’en fonction de leurs aptitudes sur un ring. Le côté « parler vrai » de la séquence était fort bien vu.

 

 

– Hey Kelly, ton mec il s'appelle Ken ! LOL !

– Euh, Nat, personne va la comprendre celle-là. Barbie Blank, personne connait hein.

– Personne Beth?

– Personne Nath.

– Alors personne n'a compris ma vanne sur Ken?

– Personne Nath. Non, vraiment. Désolée. 

 

 

Mais la suite nous a brutalement ramenés les pieds sur terre. Hey oh, faut pas déconner, pas touche au modèle économique de la WWE ! Beth et Nat’, coucouche panier, on a une couv’ de Maxim à révéler au monde entier ! Avec Kelly Kelly dessus, rien que ça. Et après une attente insoutenable, ladite Une nous apparut enfin, telle la Vierge sur un chemin de berger à Fátima.

 

(roulement de tambour – suspense insoutenable)

 

 

I’m a slut. Do me whenever you want.

 

 

La classe, non ? Ça me rappelle l’époque où Elizabeth Guigou faisait la tournée des plages, l’été, en t-shirt mouillé et bikini. Et puis, il faut dire que les journalistes US sont de sacrés coquins qui ne reculent devant rien, toujours là lorsqu’il s’agit de placer un bon jeu de mots. Il m’avait échappé, ma maitrise de la langue de Shakespeare et d’Hornswoggle étant assez partielle, mais fort heureusement, Axl a eu la gentillesse d’éclairer ma lanterne. Il est donc dit sur la couv’ du magazine dont l’un des journalistes recevra certainement le prochain Pulitzer, que Kelly Kelly « burns rubber ». Eh bien figurez-vous que rubber ne veut pas seulement dire « caoutchouc » (ici « brûler de la gomme », parce qu’elle est comme une voiture, vroum vroum, d’ailleurs elle est assise sur un capot, l’entrejambe offert, comme dans un porno amateur tourné par Spanish) mais est aussi utilisé en argot pour se substituer au mot « capote » ! Ai-je besoin de vous faire un dessin ? ELLE BRULE LES CAPOTES TELLEMENT C’EST UNE CHAUDASSE, LA SALOPE ! C’est à ce moment là que j’ai regretté de n’avoir pas préparé une deuxième jarre de caïpirinha. Heureusement, j’avais encore du vin blanc au frais.

 

 

Hum, voyons voir. Filons la métaphore… voiture, gomme, capote…

Je sais ! 

JE SUIS UN GARAGE A BITES !

 

 

Sinon, il y avait aussi du catch au programme, lundi soir. Un petit peu mais pas trop. Passons vite sur le non-match entre Ryan et JTG. Un squash classique, annoncé par les bookers avant même que ne commence l’affrontement : non seulement JTG n’a pas eu les honneurs d’une retransmission de son entrée sur le ring, mais en plus, après celle de Ryan, nous avons eu le droit à un clip vidéo à la gloire de Mason. Autant dire que les dés étaient jetés. Et en effet, une minute ou deux plus tard, c’était terminé. A peine le temps de terminer son verre, quoi. De la même façon, Jack Swagger s’est très vite débarrassé de Santino, dans une revanche du comedy match de la semaine précédente. Ankle lock, tap tap tap ! (et non flap flap flap) emballé, c’est pesé. Ce combat était d’ailleurs assez sympa. Court mais bon, comme dirait ma copine dont le mec a la production de sperme désespérément précoce.  

 

 

       

C'est de pire en pire, les Cahiers du Catch…

 

         

Mais le match le plus cool de la soirée fut, comme on pouvait s’y attendre, celui opposant John Morrison le poissard placardisé au bondissant Dolph Ziggler. Rien d’étonnant à cela. Les deux gars ont un gabarit assez semblable et ont surtout une technique irréprochable. Le résultat ne pouvait être que très bon et il le fut. Mais surtout, JoMo a gagné. Je le réécris, vous pourriez être passés à côté : JOHN MORRISON A GAGNÉ UN MATCH ! Et contre un champion en titre, hein, pas contre Hornswoggle. Est-ce le début d’un push pour le beau gosse perdu en midcard depuis Mathusalem ? Ou une erreur de booking, un membre de la creative team qui aurait voulu faire une blague à ses collègues ? Attendons pour voir (wait and see, quoi), mais Morrison doit maintenant rêver d’avenir radieux. Jusqu’à ce qu’il se prenne une fois de plus la porte du main event en pleine gueule. 

 

 

C'est ça la classe. Savoir contrôler l'odeur des ses aisselles à tout moment.

 

 

Avouez que c’est tout de même pas de bol. Se taper la nalyse d’un show médiocre après des semaines d’abstinence, ça devrait être interdit par la charte des Cahiers du Catch. Un mec devrait d’ailleurs être préposé à la lecture des spoilers. Pour me prévenir lorsque j’envisage de chroniquer un show. WARNING : « N’y-va surtout pas, Ocee, C’EST TOUT POURRI ! Tu vas encore t’énerver et c’est mauvais pour ton cœur de vieillarde décatie, d’indécrottable ivrognesse, de sorcière acariâtre et sénile. ». Bref, un système d’alerte devrait être mis en place pour m’éviter ÇA. Heureusement, les dieux du catch ne sont pas totalement des ordures. CM Punk participait au show et on lui a même filé le micro en lui disant sûrement (û) : « have fun, kid.», et comme d’hab, la voix des sans-voix, le Jean-Luc Mélenchon du catch US a mis le feu aux poudres avec une promo brillante lors d’un face-à-face avec son adversaire du moment, le monolithique Alberto Del Rio. Le mexicain me fait penser à de la tisane : le truc que tu prends pour t’aider à t’endormir. Brillant in ring mais absolument navrant dès lors qu’il s’agit d’aligner quatre mots dans un micro (autres que 1. This 2. Is 3. My 4. Destiny). Et CM Punk aimant par-dessus tout appuyer là où ça fait mal a pris un malin plaisir à réduire en miettes un pauvre Del Rio limité par un vocabulaire plus pauvre que celui d’un chti ou d’un marseillais 

 

 

– Punk, t’es pathétique ! Ouais, et le public aussi ! Et moche aussi ! AH AH AH, je vous ai bien cassés ! La semaine prochaine je vous tire la langue ! LOL! MDR!

 – Euh, señor Del Rio, ça, vous l'avez déjà dit la semaine dernière. Et la précédente.

 

 

Mais replaçons les choses dans leur contexte, parce que c’est important le contexte. The following takes place between 3:46 AM and 4:02 AM, du moins à ma montre : Berberto vient de battre Kofi. Match sympa entre deux très bons catcheurs. Notons que Kofi est seul. Tragiquement seul. Abandonné provisoirement par son coéquipier pris la main dans le sac de l’effraction à la wellness policy. Pour avoir… fumé un joint. Si, si. Le pote de Kofi qui se fait pécho avec un bédo. Kofi, oinj’ >>>> LOL !

Del Rio a donc gagné et parade sur le ring s’apprêtant même à défoncer Kingston, juste pour le fun quand soudain retentit Cult Of Personality. Là, j’ai dû faire une pause dans le visionnage du show pour me mater en boucle une centaine de fois l’entrée de Punk.

 

Aparté: Navrée pour la redite si cela a déjà été évoqué ici mais le groupe qui interprète ce titre, Living Colour, est absolument fabuleux et a marqué son époque (comprendre la mienne) de façon indiscutable. C’est l’histoire de quatre mecs, quatre extraterrestres, quatre virtuoses hors-pair venu d’horizons différents (soul, jazz, principalement), des musicologues ou diplômés de la Berklee School qui se regroupent pour balancer du rock fusion qui groove dans tous les sens, mais sans se regarder le nombril. De tels monstres techniques qui font le choix de faire des MORCEAUX DE MUSIQUE et non la démo de leurs prouesses, c’est assez rare pour être signalé. Les 3 premiers albums Vivid (dont est tiré le thème d’entrée de Punk), Time’s Up et Stain (celui-là avec le génial Doug Wimbish à la basse) sont indispensables à toute discographie qui se respecte un tant soit peu. Si vous ne les avez pas, cela veut dire que vous puez des pieds et que vous êtes moches. Preview live

Fin de l’aparté

 

 

Vous pouvez reprendre votre lecture

 

 

Et comme je le disais un peu plus haut, notre straightedge favori (en même temps, c’est le seul qu’on accepte.) a vicieusement retourné son glaive dans la plaie béante de son adversaire. Le contenu de sa promo brillante ? « Mon pauvre Alberto, t’es un vaillant adversaire sur le ring, mais au micro t’es quand même un gros tocard. T’as rien à dire mon pote, RIEN. This is my destiny ? Mais putain ça fait des mois que tu nous bassines avec ça ! T’as pas appris d’autres mots avant de quitter Burritos-Ciudad ? T’as rien à dire, mec et comme le disait mon pote double R, quand t’as rien à dire mais PUTAIN FERME TA GUEULE ! » [NDLR : le traducteur de McOcee a visiblement quelques problèmes, mais l’idée est là]. Et Punk de justifier son comportement de la semaine passée par les innombrables coups de pute de son adversaire, depuis son arrivée à la WWE. Berberto tenta bien l’annulation du match octroyé sous la contrainte la semaine passée, mais rien n’y fit. CM, taquin, joua un peu avec les nerfs du champion avant de refuser fermement. 

Plus tard dans la soirée, Del Rio se vengea en beatdownant le Punk en backstage (je kiffe ce genre de scène, ça donne de la consistance à la storyline), car c’est bien connu, la violence est l’apanage des plus faibles. Peace, love and flowers pour le monde entier. Avec un peu de vin blanc, aussi. See you at Surviror Series, guys, on devrait se régaler !

 

 

Les promos de Del Rio sont tellement nulles qu'elles sont réécrites après le show et la version améliorée est mise en ligne sur le site de la WWE.

 

 

Vous l’avez compris (dans le cas contraire, consultez d’urgence), j’ai trouvé ce show médiocre. Pas mauvais, juste médiocre, ce qui d’une certaine façon est encore pire. Quand c’est très mauvais, c’est généralement dû à un plantage de la creative team. C’est peut-être raté mais l’effort est là, louable. On a essayé, ça n’a pas marché, tant pis, passons au prochain épisode. Mais là, non, c’était seulement désespérément moyen, sans inspiration. Le booking de show en pilote automatique quoi. Une sorte d’hommage à la vanne rigolote de Johnny Ace :

« hey, on va pas lancer Brodus ce soir, hein ! (NDA : comme c’était initialement prévu). On est à Liverpool, faut pas gâcher. Ce serait comme filer du beluga à un raton laveur (NDA : expression US qui ressemble fort à notre « donner de la confiture à un cochon). »        

Ce qui résume fort bien la façon dont les bookers ont abordé ce show en terres Britanniques :

« Hey les mecs, on va pas se faire chier pour ce soir, hein, on est chez les rosbeefs, LOL. Quelqu’un a le numéro de portable de Kofi ? Je me fumerais bien un joint. Ah oui, le build du prochain PPV, merde… On a qu’à demander au graphiste de préparer une vignette et zou. Quelqu’un a des feuilles ? »  

 

 

Le prochain projet de show de bookers en mal d'inspiration


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