Dimanche sanglant

Sunday, bloody sunday

Sunday, bloody sunday

U2, Bloody Sunday

 

Alors que la fin de l'année approche à grands pas, le "straightedge redactor" des Cahiers du Catch a décidé de vous faire découvrir ou redécouvrir les meilleurs articles issus des deux saisons de CDC-NXT, le jeu du forum qui a lancé sur le devant de la scène entre autres le nalyseur de grand talent qu'est Julius Ostermark (vainqueur de la saison 1) et l'auteur de la désormais rubrique culte livrée toutes les semaines par Johnny Lawrence (vainqueur de la saison 2). Pendant  les dix semaines à venir, Kovax va donner un coup de projecteur à une sélection des meilleurs articles des deux saisons (analyses de grands matchs anciens, exercices de fantasy booking, formats humoristiques, etc.); mais n'hésitez pas à vous plonger dans les profondeurs du forum (saison 1 et saison 2) pour découvrir l'ensemble du formidable travail fourni par les candidats de ce jeu qui est entré dans la légende des Cahiers! Et on commence cette semaine avec un article signé Mutoïd, qui nous replonge neuf ans en arrière… Muto, à toi de jouer!

 

 

– Axl, je peux faire une rétrospective sur CDC-NXT?

– Si tu veux Kovax… Mais t'as pas peur en lui faisant autant de pub que ça donne envie à Freddy d'organiser une troisième saison?

– Ah merde, j'y avais pas pensé.

– Tant pis, tente le coup. Avec un peu de bol, lui non plus n'y pensera pas.

 

 

Best of CDC-NXT, Round #1

Coffre à catch : Nalyse du match Brock Lesnar vs. Undertaker, No Mercy 2002

Par Mutoïd

 

Sunday, bloody sunday

Sunday, bloody sunday

U2, Bloody Sunday

 

Alors que la fin de l'année approche à grands pas, le "straightedge redactor" des Cahiers du Catch a décidé de vous faire découvrir ou redécouvrir les meilleurs articles issus des deux saisons de CDC-NXT, le jeu du forum qui a lancé sur le devant de la scène entre autres le nalyseur de grand talent qu'est Julius Ostermark (vainqueur de la saison 1) et l'auteur de la désormais rubrique culte livrée toutes les semaines par Johnny Lawrence (vainqueur de la saison 2). Pendant  les dix semaines à venir, Kovax va donner un coup de projecteur à une sélection des meilleurs articles des deux saisons (analyses de grands matchs anciens, exercices de fantasy booking, formats humoristiques, etc.); mais n'hésitez pas à vous plonger dans les profondeurs du forum (saison 1 et saison 2) pour découvrir l'ensemble du formidable travail fourni par les candidats de ce jeu qui est entré dans la légende des Cahiers! Et on commence cette semaine avec un article signé Mutoïd, qui nous replonge neuf ans en arrière… Muto, à toi de jouer!

 

 

– Axl, je peux faire une rétrospective sur CDC-NXT?

– Si tu veux Kovax… Mais t'as pas peur en lui faisant autant de pub que ça donne envie à Freddy d'organiser une troisième saison?

– Ah merde, j'y avais pas pensé.

– Tant pis, tente le coup. Avec un peu de bol, lui non plus n'y pensera pas.

 

 

Best of CDC-NXT, Round #1

Coffre à catch : Nalyse du match Brock Lesnar vs. Undertaker, No Mercy 2002

Par Mutoïd

 


No Mercy, 20 octobre 2002. Brock Lesnar, champion de la WWE, défend son titre face à l'Undertaker dans ce qui est, aujourd'hui encore, considéré comme le Hell In A Cell le plus sanglant de l'histoire de cette stipulation. Ce match conclut une rivalité toute aussi violente, entamée quelques mois auparavant.


Brock Lesnar fait ses grands débuts à la WWE en 2002, accompagné de son manager Paul Heyman. Après avoir mangé les Hardy Boys, il s'attaque au titre détenu par le Rock, qu'il vaincra à Summerslam, devenant ainsi le plus jeune champion WWE de l'Histoire. Ce titre maintenant sur les hanches, monsieur se sent pousser des ailes et décide, avec l'aimable autorisation de cette vieille hyène qu'est Paul Heyman, d'aller taquiner la femme de l'Undertaker (alors en mode biker). L'ancien croque-mort, bien sûr, n'apprécie pas. D'autant plus que sa douce, Sara (non, pas celle qui hante la tribune des CDC), est enceinte. S'ensuivront quelques échanges d'amabilités auxquels un Matt Hardy au ventre encore plat vient se greffer pour aider Lesnar.

 

 

Heyman venant de lire "Matt Hardy" et "ventre plat" dans la même phrase.

 


Un premier match pour le titre WWE de Lesnar a lieu à Unforgiven, le 22 septembre 2002. Son adversaire, l'Undertaker donc, a gagné sa place en battant quelques semaines plus tôt Chris Benoit et Kurt Angle dans un match à trois. Cette première opposition accouchera d'un match nul dans les deux sens du terme. En effet, après une énième intervention de Matt Hardy (qui prendra au passage un Last Ride, finition nouvellement créée pour la version Badass du Taker) et une tentative de coup de chaise (toujours aimablement fournie par Paul Heyman) de Lesnar contrée par un Big Boot, le combat dégénère. L'arbitre, assommé plusieurs fois durant le match, décide de disqualifier les deux protagonistes. Ce qui arrange le champion ne plaît pas vraiment à son adversaire, qui finira par le faire passer au travers du décor, non sans lui avoir mis auparavant un coup de pied dans les parties ainsi qu'un Chokeslam.


Les semaines qui précédant le Hell In A Cell sont également très agitées. Les hostilités entre les deux ne cessent pas, au contraire, elles s'intensifient, Brock Lesnar s'invitant dans un match entre Matt Hardy et son futur adversaire afin de donner un coup de ceinture à ce dernier. Pire encore, lors d'une course-poursuite entre le Deadman et le futur Fatman, le champion intervient et coince le bras droit du premier à l'aide de menottes probablement trouvées dans le sex-shop du coin. Il lui casse ensuite le bras immobilisé à l'aide d'un extincteur. Malgré son plâtre, l'Undertaker tient tout de même à sa revanche. Celle-ci sera entérinée par Stephanie McMahon, alors en charge de Smackdown, qui décide de faire s'affronter ces deux turbulents catcheurs dans un Hell In A Cell, match inventé en 1997 pour l'Undertaker. En effet, sur les huit précédents matchs de ce type, il a déjà participé à cinq d'entre eux. Quant à Lesnar, ce sera là un dépucelage bien douloureux.

 

 

Un léger saignement n'est jamais à exclure lors d'un dépucelage.

 


Le jour venu, dans les coulisses, l'Undertaker est obligé de se faire une injection. Probablement de quoi l'aider à supporter la douleur durant le combat. À la vue du dit combat, il y a fort à penser qu'il aurait dû s'en faire quelques-unes de plus, car son bras plâtré sera l'une des principales cibles de Lesnar, bien aidé par son coquin de manager.


C'est l'heure du main-event de la soirée, les thèmes respectifs de ces deux gladiateurs des temps modernes raisonnent dans l'Alltel Arena, située à North Little Rock, dans l'Arkansas. Les commentaires sont assurés par un Michael Cole plus jeune (et qui ne cherchera probablement pas à interrompre ce combat) et Tazz, plus jeune également. Dans la cage, une belle opposition de styles entre un Undertaker bagarreur et bien plus mobile qu'il ne l'est aujourd'hui, et la monstrueuse puissance de Brock Lesnar. La cloche sonne et l'Undertaker cherche immédiatement à faire le contact avec le champion. Le combat fait rage, les coups pleuvent et le Taker n'hésite pas à se servir de son plâtre comme d'une arme. Tout cela sous les yeux et les cris de Paul Heyman, resté hors de la cage pour encourager son poulain. Ses cris, d'ailleurs, sont aussi chiants que ceux de Melina (pour ceux qui ont eu le malheur de les entendre) mais bien moins dangereux pour les tympans.

 

Lesnar comprend vite que ce plâtre va être un problème pour lui mais il sait aussi que c'est le point faible de son expérimenté adversaire. Il tente justement de le soumettre en s'aidant des cordes sans toutefois y parvenir. Au contraire, suite à une projection dans les cordes, l'Undertaker lui assène un violent coup de plâtre sur le front. Le premier sang est donc versé, et c'est celui du champion. Le motard le frappe encore plusieurs fois sur le crâne, le projette la tête la première dans les escaliers en acier ainsi que sur la grille, histoire de lui montrer qui est le patron dans la cage. Lesnar saigne maintenant abondamment. Un frottement de tête sur la grille et une bonne grosse corde à linge plus tard, et le premier tombé est pour le Phenom, mais sans que l'arbitre ne puisse aller jusqu'à trois.

 

Les cris d'animaux en rut de Paul Heyman s'intensifient, mais le champion est bien mal en point. Son front ouvert se vide allègrement. Il décide alors de prendre les choses en main en essayant de distraire le challenger en passant le bras entre les mailles de la cage. Mauvaise idée, puisqu'il se fait aussitôt punir d'un Big Boot. L'Undertaker se débarrasse alors de Lesnar en le projetant une nouvelle fois dans les escaliers afin de s'occuper de son mentor. Il l'attrape par la cravate et tire dessus suffisamment fort pour que la tête d'Heyman heurte violemment la cage. Désormais, le maître et l'élève sont en sang.

 

 

Intéressant!

 


Néanmoins, cette petite distraction suffit à Lesnar pour reprendre ses esprits ainsi que le dessus sur le Taker. Il noue la ceinture que lui offre son manager (celle qui empêchait auparavant son pantalon de lui tomber sur les genoux) autour de son bras droit et donne l'autre extrémité à son mentor. Celui-ci tire de toutes ses forces et l'Undertaker se retrouve coincé: il est une nouvelle fois à la merci de ce vil duo. Son bras ainsi coincé, il subit les foudres de son saignant adversaire au travers de nombreux coups de chaise. Même libéré, son bras cassé n'a pas fini de souffrir, car le champion s'acharne dessus, essayant désespérément de lui enlever le plâtre qui est susceptible de lui coûter la victoire. Il finit par y parvenir malgré la résistance du mort-vivant et tente maintenant de le soumettre. Après un court temps fort de ce dernier, le champion reprend la maîtrise du combat, se saisit des marches de l'escalier et frappe violemment la tête de l'Undertaker avec. Des flots de sang se déversent du front blessé de l'Undertaker, ce qui fait rire cette hyène de Heyman. Les marches heurtent une seconde fois son front ensanglanté et c'est un véritable bain de sang à la fois dans et en dehors de la cage.

 

Le match est lent mais les coups sont d'une extrême dureté. Les tombés s'enchaînent mais aucun des deux combattants ne parvient à faire la différence. Une tentative de F5 contré permet au challenger de placer une première finition. Malheureusement son Chokeslam ne lui donne qu'un compte de deux. Plus tard, il parvient à porter au champion son Last Ride, mais celui-ci se saisit des cordes. Le tapis est rouge vermillon, l'Undertaker se relève et fait le signe de la fin. Il met Lesnar en position pour le Tombstone Piledriver mais ce dernier contre et parvient à porter le F5 pour le compte de trois. Le champion conserve son titre qu'il va aussitôt chercher pour célébrer sa victoire sur le toit de la cage qui n'aura pas servi durant le match.


Premier et dernier Hell In A Cell pour Lesnar qui, plus tard, renouera avec les combats en cage dans l'octogone de l'UFC. Ce combat marque la fin de la rivalité Taker/Lesnar, qui n'aura pas duré longtemps à cause d'une blessure du Phenom. Ce dernier quittera les rings un moment pour soigner (kayfabe) sa blessure au bras droit. Il trouvera ce principe sympa et décidera de faire ça chaque année, ne revenant que pour accroître sa série de victoires à Wrestlemania. Lesnar, lui, démarrera une nouvelle rivalité avec le Big Show qui lui prendra son titre grâce à la trahison de Paul Heyman. Ce dernier n'en restera pas là puisqu'il en fera de même avec le Big Show en faveur de Kurt Angle. Un homme de confiance quoi.

 

 

On lui donnerait le bon dieu sans confession, pourtant…

 


Si la blessure de l'Undertaker, qui ne revint qu'au Royal Rumble suivant, a probablement empêché d'établir une rivalité sur le long terme, il est fort dommage de voir arriver si tôt un Hell In A Cell. Ce type de match étant parfait pour clore une grosse feud, il aurait probablement été plus intéressant de travailler encore celle-ci avant que ça ne se termine en cage. Néanmoins, si elle n'a pas beaucoup duré, la violence dont elle a fait preuve est à la limite de l'insoutenable. Nous ne sommes pas encore en période PG, et cela se voit, les catcheurs n'hésitent pas à abuser du "blading" pour rendre les combats plus violents. Violents certes, mais cela est fortement nuisible au rythme et à la construction des combats. Ils ne deviennent alors que des enchaînements de coups souvent portés à la tête avec l'aide d'armes diverses et variées. En cage, les grands classiques sont les frottements de tête sur la grille, ce qui peut être sympa une fois mais quand un catcheur fait le tour de la cage avec la gueule de l'adversaire entre les mains, on frise l'overdose. Kovax ne me contredira pas quand je dis que le sang qui coule à flots n'apporte pas forcement de plus-value. Au contraire, il sert souvent à masquer la pauvreté d'un match. D'ailleurs, l'Undertaker et Edge à Summerslam 2008 prouveront qu'il n'est point besoin de sang pour faire un bon Hell in a Cell. Dans une moindre mesure, le match Orton/Sheamus en 2010 n'est pas trop mal également. La cage et son contenu, dans ces deux matchs,  sont à chaque fois bien utilisés sans que cela tourne au bain de sang. Désormais cette stipulation est galvaudée par un PPV au même nom. Et ce ne sont pas les derniers Undertaker/Kane ou Undertaker/CM Punk qui me contrediront.

 

 

Objection!

 


Quant à Undertaker/Lesnar, cette rivalité entre un catcheur expérimenté et un petit jeune dans le milieu aurait pu donner quelque chose d'intéressant. Hélas, les deux matchs en pay-per-view dont elle a accouché sont gâchés par un gros n'importe quoi, restes de l'Attitude Era qui, sans qu'ils soient mauvais, les rend indigestes. Dommage donc pour ce neuvième Hell In A Cell qui ne restera dans les annales que pour la quantité de sang qu'il a fait verser.

 

Pour en voir un best of de quatre minutes, cliquez ici. Pour la vesrion intégrale, ça commence là.

 

 

Voilà pour ce premier épisode du meilleur de CDC-NXT, j'espère que ça vous aura plu! La semaine prochaine, nous rouvrirons le coffre à catch pour retrouver l'un des protagonistes de cet article, mais ne vous inquiétez pas, le best of couvrira également d'autres formats!

 

 

Ouais, partez pas tout de suite, il y aura aussi des textes drôles, promis!


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