You know I don’t wanna die… but like I’m not afraid to. Cause what’s left, man? What do you do when they quit chanting your name?
Scott Hall, Scott Hall, the Wrestler.
No worries cette semaine, on ne parlera pas de l'actualité déprimante des deux shows principaux de la WWE. Non, cette semaine, on va plus loin dans la dépression avec un documentaire indispensable sur l'ancien Razor Ramon. Mais aussi – car après la pluie, encore plus de pluie – le TOP DIX DES RAISONS QUI FERAIENT DE LA WWE LA PLACE TO BE. On parlera aussi du pas assez célébré Waylon Mercy et des images seront proposées. Que demander de plus?
I hurt myself today to see if I still feel.
TANT EN MILIEU URBAIN QU'EN MILIEU AGRICOLE, LE CATCH C'EST BATH(MAN). S1E06
You know I don’t wanna die… but like I’m not afraid to. Cause what’s left, man? What do you do when they quit chanting your name?
Scott Hall, Scott Hall, the Wrestler.
No worries cette semaine, on ne parlera pas de l'actualité déprimante des deux shows principaux de la WWE. Non, cette semaine, on va plus loin dans la dépression avec un documentaire indispensable sur l'ancien Razor Ramon. Mais aussi – car après la pluie, encore plus de pluie – le TOP DIX DES RAISONS QUI FERAIENT DE LA WWE LA PLACE TO BE. On parlera aussi du pas assez célébré Waylon Mercy et des images seront proposées. Que demander de plus?
I hurt myself today to see if I still feel.
TANT EN MILIEU URBAIN QU'EN MILIEU AGRICOLE, LE CATCH C'EST BATH(MAN). S1E06
LA VIE EST PIRE QUE DANS LE FILM "THE WRESTLER", OU COMMENT ET SURTOUT POURQUOI SCOTT HALL NE PASSERA PAS L'HIVER
Cette semaine la chaine ESPN a diffusé un documentaire absolument bouleversant sur l'ancien Razor Ramon et ses nombreux soucis de drogue. Pour tous ceux qui ont commencé ou retrouvé le catch dans les années 1990 sur Canal +, c'est notre cœur qui saigne avec le sien. Bref (on a encore le droit de dire "bref" ou il y a un copyright?), check this out:
http://www.youtube.com/watch?v=iA9Upk0j2tE
http://www.youtube.com/watch?v=QhizepIeTLY&feature=channel_video_title
Mauvais temps pour les mauvais garçons. Le passage où il n'est que l'ombre de lui-même et doit être quasi porté lors de son arrivée sur le ring pour un gala à Fall River est sans aucun doute l'une des images les plus pathétiques de l'histoire de notre sport favori. Lui, l'ancien champion intercontinental, l'homme qui nous a fait rêver lors d'un match légendaire à Wrestlemania X contre Shawn Michaels, celui qui a participé à revitaliser l'industrie lors de l'invasion nWo à la défunte WCW, n'est plus que l'ombre du colosse qu'il était.
Qui est à blâmer? L'industrie en elle-même, qui utilise et encense ses stars leurs permettant tous les travers d'une vie de star de rock'n'roll pour les jeter au caniveau une fois qu'ils ne sont plus rentables? Qui les pousse à prendre tout et rien pour tenir le coup, pour être le meilleur? Lui-même? On apprend dans le documentaire que ses démons ont commencé à le titiller après un incident de vie plutôt tragique, où après une bagarre qui a dégénéré, il a tué un homme d'un coup de revolver à bout portant…
La vérité, comme souvent, est au milieu.
On ne blâmera que la tragédie humaine et son terrible côté aléatoire. Stephanie McMahon a confirmé la version de la WWE qui a soulevé terre et mer pour tenter de le sauver via de nombreux passages dans des maisons de cure. Ses amis aussi, l'ancienne Cliq, de HHH à Shawn Michaels en passant par son éternel compère Kevin Nash qui se désespère de le voir dans cet état, et qui comme de nombreux anciens compagnons d'aventure, attend le coup de fil qui annonce l'inévitable.
En attendant, c'est son fils qui s'occupe de lui. Son fils, un futur catcheur, qui prépare la relève. Espérons qu'il apprendra des erreurs de son père. Le Bad Guy se trouve actuellement en rehab – pour la dixième fois, il y est retourné après une série d'attaques. Il aurait déclaré que cette fois, il en ressortirait guéri. Lavé.
D'un autre côté, on ne peut pas dire que ça avait bien commencé.
LES DIX SOLUTIONS QUI PEUVENT FAIRE SORTIR LA WWE DE SON MARASME, VOIRE RAMENER LE BONHEUR SUR LA PLANÈTE BLEUE
1. GET THE E' OUT ! Major Tom to Ground Control. Tu nous entends la station McMahon? Une chose qu'il faudrait voir à ne pas oublier, c'est que le paquet de billets marqué d'un gros $ sur lequel s'endort le père McMahon chaque nuit s'est construit sur l'édifice de la lutte et pas du soap-opéra. Vince et ses suiveurs, à trop vouloir s'acheter une respectabilité et à attirer des sponsors, oublient un peu vite la base même de leur fondation.
Les gens qui allument leur télévision pour regarder un épisode de Raw le font car la finalité de la chose, c'est un combat. Du Bien contre le Mal, de John Cena à CM Punk. L'amour du catch en est le moteur et il ne faudrait pas l'oublier. Surtout, il faudrait y revenir d'une manière plus prononcée. Que les scripts soient plus axés dans ce sens.
Attention hein, il ne faut pas supprimer "l'entertainement" de l'équation comme le suggère mon titre racoleur (j'aime racoler), il ne faut juste pas oublier qu'il est là pour amener le spectateur à prendre part à une histoire qui se réglera le dimanche en fin de mois sur le ring (et pas le contraire).
2. DEUX SHOWS, DEUX IDENTITÉS. À quoi bon avoir deux chats, s'ils font la même chose disais-je à un maitre chat pas plus tard que la semaine passée. C'est vrai ça! La WWE a la chance d'avoir deux émissions, qu'elle souhaitait au début bien distinctes. Pourquoi ne pas utiliser cette possible diversité pour en faire deux genres? La WWE de nos jours est axée PG, enfants, famille et cousins du cousin. Ce n'est pas mal, c'est différent. Mais on le sait, en appuyant sur ce public-cible, elle se coupe d'une bonne partie de la population (les adolescents et jeunes adultes, qui sont tout de même un des potentiels majeurs de ce type de programme). Pourquoi ne pas dédier le show bleu à ce type de fans?
L'idée, c'est d'alpaguer le plus de chalands possible non?
3. MY NAME IS MY NAME. UN TITRE EST UN TITRE. Un champion du monde, une ceinture. Qu'on redonne au titre de champion du monde Heavyweight ses heures de gloire. C'est-à-dire une défense du titre rare et pas à toutes les émissions. Des changements de titres moins fréquents (et celle-ci est valable pour les titres mineurs), des champions qui portent fièrement leur championnat sur le ring, qui le disent et qui sont scriptés comme étant les meilleurs.
4. HOME ADVANTAGE. Dans tout les sports du monde, on se voit bassiner par le fait que l'équipe qui reçoit est avantagée. Dans le catch version McMahon, le lutteur natif de la ville où il participe à un show à 70% de chance de perdre. Sérieusement, regardez les résultats des matchs: on dirait qu'ils le font exprès pour se foutre du public! La WWE a la chance de voyager dans le pays entier, qu'elle joue là-dessus! C'est possible de créer une ambiance de folie lorsque cela est mis en avant (cf. CM Punk à Chicago ou la Hart Foundation au Canada à l'époque). Pis que les arbitres avantagent le type qui lutte dans sa ville. C'est peut-être un détail pour vous mais pour moi cela veut dire beaucoup. Cela veut dire, cela voudrait dire qu'il y a une cohérence, un souci des détails et c'est là que ça se joue.
Tu m'entends?
– J'entends rien?
– T'inquiète, c'est l'âge!
C'est là que ça se joue.
5. SI C'EST SUR INTERNET, C'EST QUE C'EST VRAI. Là où la WWE maitrise le web 2.0, c'est à nous faire croire qu'ils ont le truc en main, mais la vérité est ailleurs. À l'image du poste de gendarmerie de votre village, ils sont dépassés par un univers qui va trop vite pour eux. À qui est-ce que cela profite d'être le trend de la minute sur Twitter? La réponse est personne.
Qu'ils se concentrent sur le côté participatif de cet univers. Il y a des exemples faciles à réaliser et pas du tout coûteux. Je ne parle même pas de diffuser des matchs sur Facebook comme le fait la ROH, non, il faut juste qu'ils sortent du cadre. Réinstaurer la ceinture Hardcore par exemple pour la défendre n'importe où et à n'importe quel moment: dans un aéroport, lors d'un événement comme le Comic-Con ou dans la rue à l'arrache… Que ce soit des fans qui filment la rencontre (enfin la fausse baston) et la diffusent sur Youtube ou sur Facebook! Créer un putain de buzz!
Que le challenger d'une ceinture – on va dire l'Intercontinental – soit sélectionné chaque mois par les fans pour sa défense lors du PPV du mois. Trop d'interaction ne tue pas l'interaction. C'est pas compliqué. Je viens de trouver deux idées en deux minutes. Pourquoi le staff de scripteurs de la WWE, sans doute bien plus compétent que moi (cough*FAKE*cough), ne le fait pas?
6. BRING KENNY POWERS TO THE WWE.
7. LES RELATIONS À LONG TERME, C'EST LES PLUS BELLES. Les scripteurs de la WWE castrent leurs lutteurs à force de leur filer des moitiés de push, de vouloir plus ou moins épargner tout le monde en enfonçant tout les autres mais moyennement. Combien de lutteurs ont eu une mise en avant d'un mois, pour se voir perdre deux matchs plus tard parce que cela n'allait pas niveau réaction de la foule? Foule qui n'ose plus prendre partie, s'attacher, s'investir pour quelqu'un dont elle sait qu'il sera sacrifié sur l'autel du moitié-moitié ou parce que sa copine a fait des bêtises en coulisses.
Qu'ils passent en revue le roster, et décident une bonne fois pour toutes qui mettre en avant, qui peut être utilisé comme "jobber" upgradé et qui a droit à des titres. Ces gens-là, faites-les gagner, passez-leur des histoires de quatre ou cinq mois, et après, SEULEMENT APRÈS, faites un point avec le public histoire de voir si cela fonctionne ou pas.
Pour ce qui est des lutteurs main-eventers établis, planification sur chacun des quatre gros événements PPV de la fédération. Quitte à devoir changer en cas de blessure ou de révélations. C'est de cette manière que l'on peut construire le caractère d'un personnage, pas autrement.
8. LE GM EST UN CONCEPT QUI EST MORT, MORT COMME ZED, MORT. Faut arrêter avec cette rivalité homme de pouvoir/lutteurs. La storyline entre Stone Cold et Vince McMahon a amené la plus grosse audience de l'histoire de la WWE, et indépendamment de l'histoire racontée c'était aussi (et peut-être surtout) parce que c'était nouveau.
Trouvez d'autres histoires à raconter.
9. THE WORLD IS YOURS. Euh en fait là, faut voir le point 5. Interaction, tout ça.
10. TIMES THEY ARE CHA-CHAN-CHANGING. Passez-moi les décors de Raw et de Smackdown à la pelleteuse. La façon des lutteurs de rentrer, la façon de filmer. Il faut du changement. Cela fait dix ans que le format est le même. On veut du neuf (par contre on ira pas faire les indignés devant les bureaux de Stamford, il fait trop froid et il y a les Simpson à 20 heures).
LE CATCHEUR QUI NOUS A VENDU DU RÊVE CETTE SEMAINE : PERSONNE
Le monde ne nous fait plus rêver. Du moins pas le monde du catch.
IL N'Y A PAS QUE LA WWE DANS LA VIE, IL Y A AUSSI LA TNA ET ELLE ME REND HEUREUX
La bonne nouvelle c'est que l'ancien scripteur de la WWE, le capable David Lagana, a été engagé récemment par la TNA. La mauvaise c'est que pour le moment, il ne s'occupera pas du script principal mais uniquement des médias sociaux (il serait un petit génie de la chose, comme en atteste son passage à la ROH). Cela dit, il y aurait de l'eau dans le gaz au sommet de la tour puisqu'on parle d'un futur départ de Vince Russo. Beaucoup pensent que s'il n'était pas si difficile de trouver un scripteur principal qui connaît les rouages et le format d'un show de lutte, il serait déjà loin.
Lagana ne pourra pas sauver la TNA mais il la rendra moins mauvaise, ça c'est certain.
LE "C’ÉTAIT MIEUX AVANT/ON EST PLUS CHEZ NOUS/IL A PAS EU LA CARRIÈRE QU'IL MÉRITAIT" DE LA SEMAINE : WAYLON MERCY
La classe ça s'explique pas, surtout pas à toi, lecteur.
Lui c'était un bon, ça aurait même dû être le meilleur. Le meilleur des meilleurs. Mais on le sait maintenant la vie c'est de la merde, et ce n'est pas toujours les bons qui finissent en haut de l'affiche (elle est pour toi, Aznavour). En 1995, lorsque débutent ses vignettes de présentation (oui, à l'époque – et je parle d'un temps que les moins de vingt ans n'ont pas connu – avant leurs débuts sur le ring, les lutteurs avaient droit à des vignettes présentant leurs personnages. Oui, ils avaient des personnages), le ciel n'est pas une limite pour le gars Mercy, le ciel c'était un passage. Mercy, c'était l'objectif Lune.
Une des vignettes de présentation (sous-titrée en français, excusez
du peu): http://www.youtube.com/watch?v=8fyZbSOQYhw&feature=related
Déjà, son nom sonne comme une claque dans la tête d'un enfant, pis sa gimmick sentait bon les possibilités de passer dans l'hyper-espace. Elle était tout simplement celle du personnage qu'incarnait Robert De Niro dans le film "Cape Fear", un gus tout ce qu'il y a de plus sympa en apparence, mais se révèle être le dernier des psychopathes. Un gus qui t'offre un verre de Fanta au bar du coin mais qui te poignarde dans le parking quelques minutes après parce que c'est pas respectueux d'avoir envoyé un SMS pendant que tu parlais avec lui, puis qui te tranche la tête pour la mettre en évidence sur sa télévision.
Inside la WWE, cela donnait un lutteur qui serrait la main des arbitres, de ses adversaires, les encourageaient, mais plaçait les pires coups bas en douce et montrait le regard d'un forcené droit échappé d'un épisode de "Faites entrer l'accusé". Il débuta comme tout nouveau venu vaguement bon avec une série de victoires comme celle-ci:
http://www.youtube.com/watch?v=ekQN9VVey_A&feature=related
Puis rapidement, il se retrouva à se frotter aux cadors de l'époque comme Bret Hart ou Savio Vega. Et là, c'est le drame. Puisque dans un match face à Kevin Nash, celui-ci lui plaça plusieurs Jacknife Powerbomb qui le blessa gravement dans la vraie vie de tous les jours.
http://www.youtube.com/watch?v=2P4-0Rih0kk&feature=related
Waylon Mercy ne remonta jamais dans un ring. On peut dire ce qu'on veut mais le Nash c'est un malin. Les mecs comme lui, ils le sentent le talent et lorsqu'il est aussi lumineux que là, ils n'ont qu'une idée, qu'un but: tout faire pour le détruire histoire de conserver leur place au sommet.
LES MOTS C'EST BIEN MAIS VU QU'ON NE LES LIT PAS ALORS VOICI DES IMAGES
Avec toi, on ne peut pas parler. Alors, voilà!
En voilà une qui a vu le Hall of Pain
Awesome!
L'image de la semaine, voire du jour.
LE BILAN DE LA SEMAINE
Voilà, c'est fini pour ce sixième numéro. On a tant ressassé les mêmes théories. On a tellement tiré chacun de nôtre côté, que voilà c'est fini. Si vous avez une question de la semaine, une suggestion, un truc à faire publier ou que vous avez trouvé cela tellement génial que vous voulez m'offrir mon poids en Toblerone, c'est soit via les commentaires, soit par MP sur le forum.
En attendant, I SEE DEAD PEOPLE! (et ça fait peur)