Fin du voyage

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage.
Joachim du Bellay

 

Ça y est ! Nous voilà aux portes de Bound For Glory. Après un été raté, la TNA a redressé la barre et s’est attelée à construire intelligemment son plus gros show de l’année. Tout n’a pas été parfait, bien sûr ; même le championnat du monde entre Kurt Angle et Bobby Roode, si bien préparé pendant des semaines, a connu une fausse note au dernier moment. Mais l’essentiel est là, la carte a de l’allure et la TNA nous a donné envie de voir son show ; rendez-vous à Philadelphie !

 


Y aura pas d’excuses valables
Tous les absents seront coupables!

 


Nalyse de TNA Impact Wrestling 6-13 octobre

 

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage.
Joachim du Bellay

 

Ça y est ! Nous voilà aux portes de Bound For Glory. Après un été raté, la TNA a redressé la barre et s’est attelée à construire intelligemment son plus gros show de l’année. Tout n’a pas été parfait, bien sûr ; même le championnat du monde entre Kurt Angle et Bobby Roode, si bien préparé pendant des semaines, a connu une fausse note au dernier moment. Mais l’essentiel est là, la carte a de l’allure et la TNA nous a donné envie de voir son show ; rendez-vous à Philadelphie !

 


Y aura pas d’excuses valables
Tous les absents seront coupables!

 


Nalyse de TNA Impact Wrestling 6-13 octobre

 


Quelqu’un dit je veux ça, un autre dit moi aussi, donc l’un des deux est de trop… Le catch et le western (ici défini par Frédéric Game bien sûr), même combat ! La simplicité ne fait souvent pas de mal et la TNA l’a bien compris en construisant le match principal de son PPV sur le duel de deux hommes pour le titre de champion, ni plus ni moins. Pour l’autre gros morceau en revanche, ce duel des icônes entre Sting et Hogan, c’est moins réussi… Puisque la TNA a eu la bonne idée de consacrer ses shows préparatoires au PPV et à rien d’autre rendons-lui hommage en voyant comment ces deux derniers rendez-vous ont fait avancer chaque match de la carte.

 


TNA WORLD HEAVYWEIGHT CHAMPIONSHIP
Bobby Roode vs. (c) Kurt Angle

 

 


On était si près ! Cinq semaines de construction d’un match de championnat comme on n’en fait plus, et paf ! la petite erreur, le moment de trop dont je vous parlerai dans quelques paragraphes et qui fait tout déraper. Mais n’exagérons pas car la feud est loin d’être partie dans le décor, et intéressons-nous donc aux nouveaux éléments de cette histoire.

 

Pour mémoire rappelons-en les bases : Angle est champion et est le plus grand lutteur de l’histoire, Roode après des années d’efforts est plus fort que jamais et enfin prêt à gravir l’Everest du titre mondial individuel. Voyez, c’est simple… En opener du show du 6, Roode était dans le ring avec son ami James Storm. Depuis le début on nous fait croire par petites touches à une trahison du cow-boy du Tennessee (où avait lieu le show, ça tombe bien) mais non, il est toujours fidèle à son camarade, qu’il doit affronter ce soir. Roode lui demande de tout donner, pour l’aider à être encore plus fort, Storm répond qu’il a toujours su qu’il avait ce qu’il fallait pour être champion… Classique mais très bien exécuté et efficace.

 


– Je te le dis les yeux dans les yeux vieux : si tu m’as laissé tomber pour paumer dimanche, je te casse la gueule.
– Merci vieux, je suis bien motivé maintenant.

 


Le match entre les deux hommes, qui eut lieu en main event-à-part-la-scène-finale-entre-Sting-et-Hogan, a été très bon, long comme on aime en weekly (quinze minutes). La fin a toutefois été quelque peu perturbée : après un gros choc les deux hommes ainsi que l’arbitre sont au sol, Angle arrive et s’en prend à Storm, reprenant ses esprits Roode voit son ami et adversaire d’un soir allongé, il tente et réussit le tombé. À ce stade on ne peut que conjecturer les motivations d’Angle, mais côté spectacle rien à dire.

 

Au soir du 13 c’est Roode et Angle qui font l’opener, face à face au micro. Angle reconnaît que Roode a réussi les épreuves qu’il lui a imposées (affronter ses amis de Fortune) mais explique que maintenant il va falloir le battre lui, Kurt Angle, et qu’il entend bien prouver à nouveau qu’il est le meilleur. Il tend la main à Roode qui la repousse pour s’exprimer à son tour : ils savent tous les deux que pour être champion il faut du cœur et dimanche il s’agit de savoir qui pourra donner le plus de lui-même pour gagner, pas de Fortune, pas d’Immortal, juste deux hommes l’un contre l’autre… Et de serrer, cette fois, la main d’Angle.

 


– Je te respecte Bobby, je te promets qu’il n’y aura pas d’intervention extérieure dimanche.
– Merci Kurt, je te crois.
– T’es un bon petit, petit.

 


La TNA adore les openers touffus aux intervenants multiples, elle a résisté à la tentation ici (Immortal aurait parfaitement pu débarquer) et c’est tant mieux : une ultime fois, ce match a été construit comme ce qu’il est, c’est-à-dire bel et bien un match de championnat, rien d’autre, mais c’est énorme en soi et ça vaut bien des histoires de pouvoir et des intrigues byzantines. Angle est arrogant bien sûr mais c’est le heel, Roode ne sort que davantage encore renforcé par le respect de son adversaire.

 

On retrouve Angle en coulisses un peu plus tard alors qu’il vient parler à Storm du match de la semaine passée. Il tente de semer le doute, Roode n’aurait-il pas été un peu rude avec lui ? Mais James explique que Bobby lui a dit qu’il n’avait pas vu l’intervention d’Angle avant de faire le tombé et que tout va bien. À voir, insiste Angle en partant… Le doute se maintient, mais avec une histoire aussi bien construite on est tranquille, la TNA ne va pas nous sortir une de ces bonnes grosses trahisons dont elle a le secret.

 

 


C’est vraiment pas leur genre.

 


Vient le match du soir, un Handicap Match opposant Roode à Gunner et Jeff Jarrett. Match difficile mais finalement remporté par le challenger (et une grosse victoire avant le PPV, une !), par soumission sur Gunner. Roode s’en prend à Jarrett mais bien vite les Immortal arrivent pour un beatdown ! Storm débarque alors à son tour pour jouer la cavalerie mais rien n’y fait, les Immortal ont l’avantage du nombre et Angle s’apprête à s’occuper de Roode à coups de chaise, quand soudain… La boulette !

 

Gottferdom ! Est-il donc écrit que non, décidément, une histoire de la TNA ne peut pas se dérouler sans que des bachi-bouzouks du booking viennent y insérer quelque péripétie faussement captivante ? Julius pas content ! Et quand Julius pas content, lui toujours faire ça (pour ceux qui n’ont pas les images je viens de cracher sur mon lama, c’est rien on s’adore).

 

 


Panda et Julius ont décidé de rendre une petite visite aux créatifs de la TNA.

 


Bref, alors qu’Angle allait frapper disais-je, c’est nul autre que Jeff Hardy qui est arrivé et qui a mis en fuite les Immortal (tous ? Oui, tous) ! Hardy, le type qui n’a pas catché depuis des mois après avoir ruiné un show, et qui débarque comme une fleur pour réussir ce que le challenger au titre mondial, ainsi que son ami et soutien, n’avaient pas réussi à faire…

 

C’est déjà en soi une belle boulette, puisque Roode semble maintenant incapable de vaincre Angle sans aide, celle d’Hardy de préférence. Pire encore, alors qu’on imaginait mal une fin tarabiscotée pour ce match si bien amené, nous voilà en pleine expectative. Certes Hardy semble face ; il a reçu, lors du show du 6, une engueulade de Bischoff à laquelle il a répondu par un Twist of Fate. Mais comme on aussi eu droit après le match à une petite scène où Hardy a prévenu Bischoff qu’il allait acheter une place pour Bound For Glory (d’ailleurs est-il bien raisonnable d’afficher que trois jours avant le big one de la fédération il reste des places ?), tout devient possible.

 

 


C’est rien de le dire !

 


Hardy pourrait intervenir en faveur de Roode, en fin de match ou après celui-ci, dans une confrontation entre faces et heels. Mais on peut aussi imaginer qu’il déstabilise Roode en voulant l’aider et provoque sa défaite, qu’il veuille jouer sa propre carte et, pourquoi pas, rejoigne Immortal (un turn dès le retour d’un catcheur, c’est possible à la TNA !). Pour tout dire il est bien possible que la TNA se soit dit que finalement, Hardy serait plus bankable comme champion que Roode… Je m’emporte sans doute un peu trop, mais clairement cette intervention de Jeff est une erreur et vient semer le trouble dans l’environnement d’un match qui n’avait aucunement besoin de ce genre de mise en scène.

 


THE IMMORTAL BATTLES THE ICON
Hulk Hogan fights Sting

 

 


Sur la seconde feud majeure du moment, en revanche, pas de surprise : ça continue d’être mal foutu. Rappelons là aussi la situation : après avoir vaincu Ric Flair Sting a gagné le droit d’affronter Hulk Hogan mais ce dernier vient d’annoncer sa retraite, dans ce qui ressemble fort à un ultime tour pendable pour éviter d’avoir à combattre le Stinger.

 

Le problème ici c’est que le jeu entre le vrai et le faux est très mal utilisé, surtout si on pense à ce qui se passe depuis quelques mois du côté de Stamford bien sûr.  Évidemment la TNA ne veut pas vraiment nous faire croire à son histoire, mais elle ne fait rien pour nous pousser à suspendre notre incrédulité assez haut ; résultat on ne voit que les grosses ficelles du marionnettiste, on s’ennuie un peu et on ne peut s’empêcher de se demander à quoi va bien pouvoir ressembler ce match de quinquagénaires.

 

 


Pitié, pas à ÇA…

 


Le 6 octobre le show, qui devait se finir par une cérémonie d’adieu, avait comme fil rouge l’hommage au grand Hulk Hogan. Problème : les images du grand Hulk Hogan elles appartiennent à la WWE, on n’a donc vu que des scènes depuis son arrivée début 2010, une période qui n’est pas la plus longue et encore moins la plus marquante de la carrière d’Hogan. Difficile pour le spectateur de se dire qu’il assiste à un grand événement dans ces conditions…

 

Et difficile de rentrer dans l’ambiance de cette scène finale. Gros plans sur les vêtements Hulkamania dans le public, discours de circonstance… Ok, et quand est-ce qu’on révèle la supercherie alors ? Eh bien ça n’a pas trop tardé, Sting faisant vite son apparition – en costume rouge sur t-shirt jaune Hulkamania, classe ! Hogan lui demande de ne pas gâcher la fête, Sting demande si quelqu’un dans la salle croit vraiment à cette histoire de retraite, et envoie… une vidéo de surveillance. Avis aux amateurs : dans les articles thématiques rigolos à faire il y a « catcheurs : slip ou pantalon ? », « l’histoire du poil dans le monde du catch », et sans aucun doute « l’usage de la vidéo-surveillance dans les feuds »…

 

 


 Ah, et aussi « pourquoi y a plus d’animaux dans les rings ? »

 


Passons sur la banalité du procédé, qui nous montrait une conversation secrète entre Bischoff et Hogan. Que se disaient-ils les Minus et Cortex d’Orlando ? Eh  bien tout simplement que tout ça était du flan, Hogan se demandant si les gogos du public allaient gober ça… Pratique la vidéo hein ? Résultat: un Hogan furieux concluait l’émission en disant que s’il ne lutterait (wrestle) plus jamais il allait bel et bien offrir un combat (fight) à Sting, qui s’il gagnait pourrait prendre le contrôle de la compagnie avec Dixie Carter ! Oups qu’est-ce que j’ai dit là, semblait-il aussitôt penser en se mettant la main sur la bouche, mais Sting lui était ravi de la tournure des choses.

 

Sur Sting je n’ai pas grand chose à dire, il est excellent dans son rôle ou plutôt ses rôles, ses costumes sont rigolos et son jeu d’acteur vraiment très bon. Hogan en revanche, s’il a encore un charisme certain, ne sait pas jouer la comédie, ce qui plombe encore plus des segments déjà pas très brillants. Et vous voulez savoir le plus drôle (enfin, le plus pathétique plutôt) ? La seule chose intéressante de cette scène, c’est-à-dire l’enjeu important ajouté au match, n’a pas été évoquée dans le show du 13, ni sur scène ni aux commentaires ! On finit un show avec une annonce choc, et on l’oublie complètement huit jours plus tard… Really ? Really ?

 



Really !

 


Non, tout ce qu’on a eu c’est une scène de signature de contrat pour le match. Pendant longtemps encore je ne pourrai plus voir ce genre de scène sans penser à celle de Punk cet été, et évidemment ici on a eu ce qu’on a toujours dans cet exercice : table renversée, invectives et bourre-pif. Le discours d’Hogan était pas mal, les deux hommes se sont serré la main, mais on a quand même eu une intervention de Bischoff et une attaque à coup de chaise, évidemment ! La carrière des deux icônes, ainsi que l’enjeu de pouvoir lié au match, font qu’on regardera ce match bien sûr, mais sans en attendre grand chose et c’est dommage.

 

 

FULL METAL MAYHEM

Rob Van Dam vs. Jerry Lynn

 

 

 

Ouf ! Les deux gros morceaux sont passés, on passe au menu fretin. Enfin pas vraiment bien sûr, la carte du show est plutôt sympa et promet plusieurs matchs de qualité, mais aucun d’eux n’a reçu le temps nécessaire pour être un vrai événement. Ce match d’amis devenus rivaux par exemple, n’a pas été construit lors du show du 6. Le 13, il y avait un match par équipes servant en fait à préparer deux feuds : RVD et AJ Styles ont affronté Lynn et Christopher Daniels.

 

Le début de ce match a été une horreur de booking. Daniels et Lynn tabassent Styles en coulisses, ils l’amènent sur le ring, le beatdown se poursuit, et on entend la cloche, le match commence ! Ce n’est qu’un peu plus tard que RVD est arrivé. Je ne sais pas ce qu’il avait pris l’arbitre de ce match, mais Jeff Hardy à Victory Road à côté c’est un modèle de sobriété. À part ça le match fut de qualité, et ce sont les faces qui l’ont emporté.

 


– Salaud, je te hais !
– Moi aussi je te hais ! Au fait tu passes à la maison samedi ? On fait un barbecue avec les enfants.
– Pas de problème vieux, on jouera à Perudo. Crève, fumier !

 

 

FALLS COUNT ANYWHERE

Mr. Anderson vs. Bully Ray

 

 

 

Un peu plus d’éléments pour ce match, qui oppose deux éphémères camarades au sein d’Immortal, qui se détestent depuis. Le 6 Anderson s’est adressé au public, pour s’excuser de ses errements qui l’avaient justement conduit à rejoindre la stable honnie. Après avoir été traité de « giant freaking douchbag » Bully Ray est apparu, pour un échange classique je suis le plus fort/ non c’est moi. Et c’est Anderson qui a proposé une stipulation pour le match, qui sera donc un Falls Count Anywhere.

 

J’en profite pour parler d’un détail qui cloche récurremment à la TNA : le timing des musiques qui clôturent les segments. Ces musiques, lors d’échanges verbaux, partent toujours juste après le dernier mot d’une tirade, parfois même juste avant : ce n’est pas logique, on sent trop que le texte était prévu et que tout a été répété et agencé. Et notre incrédulité alors ? Un détail, mais un de plus qui nous fait un peu sortir du kayfabe dont on ne devrait jamais voir les ficelles de construction.

 

Ici donc la musique est partie dès qu’Anderson eût fait sa proposition, c’était trop tôt. Autre erreur: les commentateurs ont immédiatement considéré que Ray avait accepté, alors que, dans le kayfabe toujours, on n’en savait rien. Ray a en effet donné son accord un peu plus tard dans une séquence en coulisses, où il a expliqué qu’Anderson devait avoir des balls « grosses comme ça » (je vous laisse imaginer le geste) pour lui proposer, à lui, un truc pareil. Il en a profité pour insulter Philadelphie, lui le gars de New York, ce qui concernant un public chaud comme peut l’être celui de Philly est une excellente idée pour s’assurer d’une bonne ambiance.

 


Bully Ray from New York. C’est comme le Port-Salut, c’est marqué dessus.

 


Lors du show suivant, Anderson a dû affronter Steiner, avec Ray en special enforcer au bord du ring. On n’a donc pas eu une fin clean mais pour ce genre de match ce n’est pas ce qu’on demande ! Abyss a donc débarqué sur le ring, alors que Steiner venait de porter un coup bas à Anderson ; le monstre de service d’Immortal a voulu frapper ce dernier d’un coup de chaîne mais Anderson a esquivé, c’est Steiner qui s’est pris l’attaque, perdant le match dans la foulée.

 

Abyss a alors subi la colère de ses camarades immortels, qui l’ont traité d’idiot jusqu’à ce qu’il craque et s’en prenne à Ray – pas longtemps, même lui a dû plier sous le nombre. Anderson a bien tenté de revenir pour l’aider mais lui aussi a été vaincu et s’est mangé une table par Ray – entre eux le match de dimanche va être tout en poésie, ça devrait le faire ! Quant à Abyss, question pour un fan de la TNA : il en est à combien de turns maintenant ? Sûrement plus que ce qui lui reste de dents.

 



– T’as compris la leçon j’espère ?
– Oui p’pa.
– Tu le feras plus ?
– Non p’pa.
– C’est bien, embrasse ta mère et file dans ta chambre !

 

 

I QUIT MATCH

AJ Styles vs. Christopher Daniels

 

 


Pour ce match, voir ce qui a déjà été dit sur le match RVD/Lynn, ils ont été construits ensemble… Eh oui, pas non plus de séquence dans le show du 6 pour préparer ce match, même si on a appris aux commentaires que ce serait un I Quit Match (c’est à dire un match où il faut faire dire à son adversaire « I Quit » et pas un match où le perdant doit quitter la fédération, faut pas confondre). Le 13 on a certes eu une petite baston de parking en prime, mais guère plus.

 

Bon, je ne vais pas refaire mon laïus sur la sous-utilisation d’AJ Styles à la TNA… Enfin, un peu quand même. L’ordre des matchs ici, qui est celui du site officiel, n’est certes pas forcément celui de dimanche, n’empêche que ce Styles/Daniels va se dérouler dans un certain anonymat, et que pour la suite ça reste le mystère pour Styles qui est ballotté en milieu de tableau de façon assez incompréhensible. Et la victoire de Roode dimanche, certes souhaitable à mon avis, ne rapprochera pas le Phenomenal de la title picture.

 

 


Mais ça va, j’ai le moral, j’ai une idée de feud contre Robbie E. Enfin, s’il veut bien.

 

 

TRIPLE THREAT

Samoa Joe vs. Crimson vs. Matt Morgan

 

 


Même histoire pour ces trois-là ? Pas impossible… Lors de ces deux shows Joe a successivement affronté chacun de ses rivaux. Il a d’abord combattu Crimson, contre lequel il s’est montré très agressif, s’acharnant en particulier sur la jambe qu’il avait déjà blessée cet été. C’est néanmoins Crimson qui a gagné, sur un petit paquet. Même histoire lors du second match contre Morgan, lui aussi attaqué en priorité sur sa jambe mais qui a arraché la victoire avec un roll up.

 

Un match à trois entre ces gaillards semblait alors assez logique ; mais Joe a su le justifier de façon assez intelligente. En effet, alors qu’il s’en prenait à Morgan après le match, Crimson est venu au secours du géant. Joe a alors pu se moquer de cette attitude, de ces deux types qui s’allient contre lui, Joe, au lieu de prendre leurs responsabilités et de se battre comme des « mâles alpha ». Je ne sais pas qui va gagner ce match et encore moins les conséquences que ça aura sur le positionnement des uns et des autres dans la carte, mais au moins on devrait avoir un match spectaculaire.

 

 


Les matchs à trois, on ne s’en lasse pas.

 

 

X DIVISION CHAMPIONSHIP

Austin Aries (c) vs. Brian Kendrick

 

 


La X Division n’est pas pléthorique et occupe une petite niche dans les shows, mais au moins elle est présente chaque semaine ! Certes, lors de notre premier show, ce ne fut qu’un segment backstage : Kendrick récitait un poème dans lequel il se moquait entre autres de Kid Kash, qui est venu lui dire sa façon de penser. Rien de spécial ici, sinon une baffe magistrale assénée par Kash à Kendrick, qui donnait vraiment l’impression que le catch, c’est pas toujours du chiqué.

 

La semaine suivante nous avons eu un match : Aries et Kash contre Kendrick et Sorensen. Ce sont les faces qui l’ont emporté, et donc le challenger Kendrick, qui a ainsi pu narguer Aries avec la ceinture qui était la sienne il n’y a pas si longtemps. De bonnes bases pour le match de championnat de Bound For Glory, dans lequel il serait étonnant de ne pas voir Kash et donc Sorensen intervenir.

 

 


 Il a toujours la forme Lino Ventura.

 

 

KNOCKOUTS CHAMPIONSHIP

Winter (c) vs. Mickie James vs. Velvet Sky vs. Madison Rayne

 

 


Déroulement inversé pour les knockouts : match le 6 octobre, et parlotte le 13. Le match a opposé les quatre impétrantes de dimanche dans un affrontement deux contre deux : Mickie et Velvet contre Winter et Madison, accompagnées d’Angelina Love. Cette dernière n’a pas manqué d’intervenir, permettant à ses méchantes copines de dominer le match. Les gentilles ne sont malgré tout pas passées loin de la victoire mais ont dû s’incliner après un ultime mauvais coup : classique et toujours efficace.

 

Le segment de la semaine suivante a donné plus d’indices quant à la favorite du match de championnat. Karen Jarrett avait réuni les quatre combattantes, pour leur expliquer qu’elle avait dû se battre pour qu’elles aient ce match car personne ne voulait d’elles. Et ce pour une raison : alors que elle, Karen, a une classe incontestable, les filles du roster ne sont que des gourgandines – surtout Velvet, qui il est vrai ne portait qu’un bout de t-shirt qui rivalisait avec le décolleté plus plongeant que jamais de Mickie.

 



Si avec ça ils me reprennent pas à la WWE…

 


Sky a évidemment répliqué, expliquant à Karen que quand elle serait championne elle devrait bien la respecter – plus que jamais il semble que l’heure du couronnement arrive pour Velvet, ce qui est une bonne nouvelle et encore plus si une belle feud contre Karen et ses sbires s’ensuit.

 

 

WORLD TAG TEAM CHAMPIONSHIP

Mexican American (c) vs. Ink Inc

 

 


Hernandez a affirmé que cette rivalité allait se traiter « façon prison mexicaine ». Je laisse chacun imaginer ce que ça peut vouloir dire ; faut-il y voir une réflexion sur le système pénitentiaire, une évocation de Camus peut-être qui disait qu’on juge une société à l’état de ses prisons ? Sans doute pas et c’est dommage car ça aurait fait un sujet de discussion pour ces quatre zigotos, incapables de nous intéresser à une feud qui certes n’aura jamais dépassé le stade baston, si ce n’est pour le guère plus passionnant vannes/contre-vannes/baston.

 

Tant pis pour la division par équipes, ancien fleuron de la TNA aujourd’hui inexistante. Seul intérêt de cette histoire, l’arrivée d’une punkette en renfort des Ink Inc. Elle n’a pas été nommée à l’antenne (on ne l’a vue que dans le show du 13, la feud étant absente le 6) mais il s’agit de Christina Von Eerie ; une catcheuse de la scène indy dont le pedigree (Pro Wrestling Guerrilla, Shimmer…) laisse penser qu’elle ne se contentera pas de jouer les accompagnatrices du bord du ring.

 


– Miss Eerie, vos premières impressions sur la TNA ?
– NO FUTURE !
– Ah ok, pas très optimiste donc.

 


Bilan de cette Race to Bound For Glory ? La TNA a pris conscience qu’un show pareil ça se prépare et y a entièrement consacré cinq shows, et même tout l’été avec les Series. Elle a réussi à construire un match de championnat solide sur des bases simples. La carte dans son ensemble est bonne, avec un show stealer évident (Styles/Daniels), plusieurs bons matchs attendus (Anderson/Ray, RVD/Lynn, Morgan/Joe/Crimson), des championnats secondaires bien traités (Knockouts, X Division, même si côté tag en revanche c’est le désert ou presque).

 

Dans le détail c’est évidemment plus contestable. L’essentiel de l’effort a été concentré sur deux matchs, le championnat qui a été un peu gâché avec cette histoire Jeff Hardy, et ce Sting/Hogan qui pour l’instant ne fait rêver que les créatifs de la TNA… Il y a néanmoins largement de quoi donner envie de regarder ce PPV, on verra si le public américain suivra. Bon PPV à tous et à la semaine prochaine pour voir ce que la TNA nous aura réservé !

 

 


On va vous traiter aux petits oignons, promis !


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