La mort avant le désHonneur

My Blood. Your Honor
Everyone has a destiny

Hatebreed Before Dishonor

 

Malgré un iPPV sans ceintures mises en jeu, la ROH nous a proposé un spectacle intéressant mettant largement en scène ses nouveaux atouts couplés à ses valeurs sures. A quelques jours des premières retransmissions télé, le Panda nous raconte donc ce qui s'est passé, avec en prime une magnifique vidéo en fin d'article.

 

 

– Qu'est-ce-qu'on s'marre hein ?

– G… G… Gggaaahhh.

 

 

Nalyse de Death Before Dishonor IX

 

My Blood. Your Honor
Everyone has a destiny

Hatebreed Before Dishonor

 

Malgré un iPPV sans ceintures mises en jeu, la ROH nous a proposé un spectacle intéressant mettant largement en scène ses nouveaux atouts couplés à ses valeurs sures. A quelques jours des premières retransmissions télé, le Panda nous raconte donc ce qui s'est passé, avec en prime une magnifique vidéo en fin d'article.

 

 

– Qu'est-ce-qu'on s'marre hein ?

– G… G… Gggaaahhh.

 

 

Nalyse de Death Before Dishonor IX

 

 

Avant d'aller plus loin veuillez me commenter ceci bande de gougnafiers!

 

La neuvième édition de Death Before Dishonor qui se tint samedi dernier à New York avait la double particularité de ne voir aucune ceinture mise en jeu ainsi que l'absence du champion Davey Richards, retenu au Japon pour un show avec la NJPW.

 

Cela n'empêcha pas d'avoir une carte assez présentable malgré le départ des Kings of Wrestling et de Colt Cabana à la FCW. La preuve, le premier match opposa Grizzly Redwood à Andy "right leg" Ridge. Ça fait peur hein! Et en plus c'était un match qualificatif pour Survival of the Fittest 2012.

 

Le but était ici pour Redwood d'essayer de mettre over son jeune adversaire qui sort à peine de la ROH Academy (il a participé au ROH Prospect Tournament un peu plus tôt dans l'année où il n'a guère brillé). Et à part un slingshot aboutissant à un Ace Crusher et ses traditionnels coups de pied droit, Ridge n'a pas montré grand-chose. En fait l'intérêt de ce genre de match c'est qu'il permet aux gens qui sont en retard de ne rien manquer.

 

 

– Dépèche-toi Silver. Y a Death before Dishonor qui commence.

– Heu… Hein ?

 

 

Le match suivant fut un peu plus intéressant puisque c'était la suite de la feud entre le clan de Prince Nana, The Embassy, et Homicide. Le latino énervé avait fait appel à Jay Lethal pour ce match qui réunissait trois anciens membres de la TNA (Rhino du côté de The Embassy et donc Lethal et Homicide). Le dernier participant étant Tommaso Ciampa.

 

Entouré d'excellents workers, Ciampa n'avait pas le droit de se louper. Généralement quand un jeune est envoyé dans un match par équipes en compagnie de mecs expérimentés, c'est qu'on compte un peu sur lui. Le jeune Sicilien fut donc mis en avant, il se releva de deux Ace Crusher d'Homicide et esquiva un Gringo Killer. Il eut ensuite le privilège de détruire Homicide avec une série de running knee dans la tête. Il l'acheva enfin avec sa powerbomb qui permit à The Embassy d'obtenir la victoire.

 

Après le match, le clan beatdowna le latino au centre du ring (même Princesse Mia s'y colla) jusqu'à ce que Lethal ne déboule en faisant tournoyer la ceinture TV. Car oui Lethal a récupéré la ceinture TV des mains d'El Generico lors des enregistrements du 13 août qui seront diffusés le 24 septembre prochain. Lethal est donc apparu avec une ceinture qu'il n'a officiellement pas encore gagnée. Mais bon ce n’est pas la première fois qu'ils nous font le coup (rappelez-vous Daniels à Final Battle). A croire que la nouvelle direction est aussi à côté de la plaque sur ce genre de détail que l'ancienne.

 

 

Ils sont peut-être fort chez The Embassy, mais niveau chorégraphie y a des trucs à revoir.

 

 

Et puisqu'on parle des matchs par équipes, venons-en au 3 way tag team elimination match mettant aux prises les Bravados Brothers aux Future Shock (le nouveau nom de l'équipe de Kyle O'Reilly et Adam Cole) et aux revenants Young Bucks (mais si! Les têtes à claques de Generation Me à la TNA).

 

Cet été la division tag team a perdu l'une de ses meilleures équipes à savoir les King of Wrestling. La Ring of Honor a tout de même sauvé la face en rapatriant les Young Bucks qui avaient fuit la TNA pour cause de mauvais traitement. C'est une bonne opération que ce retour mais petit bémol, ce profil existe déjà plus ou moins à la ROH avec Future Shock. Cole et O'Reilly sont légèrement moins talentueux que les frangins Jackson mais ça reste du high fly. Tandis que les KOW étaient plus punchy. Enfin…

 

 

Quant aux Bravados, ils ont beau avoir changé de look, ils ont toujours moins de charisme que Palom et Polom.

 

 

Un combat donc avec trois équipes au profil semblable. Pour gagner, chaque équipe doit venir à bout de ses deux adversaires. L'autre partie de la stipulation indiquait bien qu'on ne devait avoir que trois combattants sur le ring mais l'arbitre fut quelque peu débordé par les évènements.

 

Les Bravados s'attaquèrent en même temps à tous leurs adversaires ce qui déclencha naturellement une alliance entre les deux équipes faces. Alliance de courte durée mais qui fut efficace. Les Bravados furent d'ailleurs la première équipe éliminée. La suite était assez évidente, les Bucks faisant leur retour officiel (après un dark match contre ces mêmes Futur Shock à Best in the World en juin dernier) ils ne pouvaient pas perdre ce match. Cole et O'Reilly finirent donc par céder après avoir encaissé le More Bang For Your Buck (assez impressionnant et visible sur la vidéo en fin d'article).

 

 

More Bang hein ? Bande d'osbédés !

 

 

Evoquons maintenant les champions par équipes Haas et Benjamin. Les deux compères avaient un match en solo ce soir, chacun faisant face à un jeune talent de la Ring of Honor, à savoir Mike Bennett pour l'ancien Gold Standard et Michael Elgin pour Charlie Haas.

 

Les deux matchs furent un peu mous. Surtout celui de Benjamin qui fut handicapé par les multiples escapades de son adversaire en ringside et dans les cordes. Vu que le public commençait à gronder et à moquer les capacités in-ring de Bennett, celui-ci finit par se sortir les doigts du popotin mais cela n'aboutit à rien de concluant.

 

Le final fut assez sympathique: alors que Benjamin faisait le tombé, le manager de Bennett, Brutal Bob, attrapa le pied de son poulain et le posa sur la corde afin de briser le compte. Action ô combien charitable mais inutile vu que Bennett avait déjà le pied sous la corde. Quelque peu perturbé, Benjamin s'en prit alors au vieux avec un superkick avant d'en finir une bonne fois pour toutes avec son adversaire.

 

 

– Il est loin le main event coach ?

– Aussi loin que l'Amérique en septembre 93.

 

 

Match pas terrible donc pour Benjamin. Bennett commence peu à peu à devenir désespérant dans le ring, ce qui est dommage car son port altier et son attitude cabotine lui donnent de la personnalité. L'autre champion par équipe en revanche eut une meilleure opposition. Il faut dire que depuis qu'il a débarqué cette année, Michael Elgin s'est imposé comme LE powerhouse de la fédération.

 

Faisant valoir sa puissance, comme à son habitude, le protégé de la House of Truth nous gratifia également d'un Diving Headbutt et d'un Enzuigiri. Haas ne fut bien sûr pas en reste comme le prouva sa série de quatre suplex ajoutés à un combo superplex-running clothesline (à moins que ce soit un lariat, je n'arrive pas à les différencier et puis il faisait sombre) qui lui permit d'obtenir la victoire.

 

 

– Who let the dogs out ?

– Wouf! Wouf! Wouf!

 

 

Dernier match solo avant le grand final, l'opposition entre El Generico et Jimmy Jacobs. A la base le luchador devait affronter Steve Corino. Mais celui-ci s'était plaint via courrier à la ROH en pleurant qu'il ne comprenait pas pourquoi il devait affronter un adversaire face alors qu'il était sur le chemin de la Rédemption.

 

Ce fut donc son partenaire de Rédemption Jimmy Jacobs qui le remplaça. Le match fut loin d'être dégueulasse (il y a El Generico quand même) alternant les temps forts et les temps morts. Mais alors que le match battait son plein, Kevin Steen déboula. Depuis Best in the World, Steen multiplie les interventions dans différentes fédérations indies, se moquant du monde de la lutte indépendante et envoyant bouler quiconque se présente à sa rencontre.

 

Aussi insulta-t-il copieusement les deux lutteurs présents sur le ring avant qu'on lui fasse une CM Punk (comprenez qu'on lui a coupé le micro) et que ne déboule la sécurité. Cela créa un assez beau bordel puisque même El Generico et Jacobs s'en prirent à Steen. El Generico nous gratifia même d'un Suicide Dive alors que Steen était retenu en ringside mais le catcheur Québécois replet esquiva.

 

 

Hé! Vous savez ce que m'a dit Punk? Que Triple H a un micro pénis ! Bwhahaha !!

 

 

Cary Silkin, l'ancien propriétaire de la fédération, tenta bien de le raisonner mais il manqua de se faire détruire par Steen. Finalement le lutteur Québécois fut évacué après que Jim Cornette soit intervenu et lui ait administré une droite. Le combat ne put cependant reprendre et s'acheva donc par un no-contest.

 

Le "Summer of Steen" n'est donc pas prêt de s'achever. Mais il faudra trouver autre chose la prochaine fois qu'un énième run-in lors d'un match. Je ne sais pas moi, Steen pourrait prendre en otage Truth Martini et menacer de lui raser la tête si on n'accepte pas ses exigences.

 

 

De quoi ? Faut pas déconner non plus !

 

 

En attendant il y avait un dernier match solo. Une sacrée affiche entre les deux anciens champions du monde Roderick Strong et Eddie Edwards. La stipulation du match laissait clairement entendre qu'on en aurait pour un peu moins d'une heure avec ces deux-là vu qu'il s'agissait d'un match au meilleur des trois. La victoire dans la première manche ne s'obtenant que par tombé, la seconde par soumission et enfin un Ironman Math de quinze minutes pour les départager en cas d'égalité.

 

Egalité il y eut bien entendu et on poussa même le vice jusqu'à avoir une égalité à l'issue de l'Ironman. Un Ironman bien court d'ailleurs, quinze minutes ce n’est vraiment pas beaucoup pour ce type de matchs. Après il est vrai qu'il y avait deux manches juste avant.

 

Avant d'en arriver là Strong avait remporté la première manche qu'il avait dominé de la tête et des épaules. Etant un meilleur expert en soumission (le Stronghold étant plus impressionnant que l'arsenal de prises d'Ewards, rappelons que c'est avec le Stronghold que Roderick Strong vainquit Davey Richards à Final Battle) le protégé de Truth Martini (présent comme à son habitude en ring-side où il fit le show à plusieurs reprises) partait naturellement favori. Or vous savez que dans le catch quand on est favori, c'est mauvais signe.

 

La logique voulait qu'Edwards parte perdant afin de paraître encore plus héroïque aux yeux du public une fois la victoire en poche. C'est ce qui se passa puisqu'il parvint à égaliser après avoir infligé un Achilles Lock à son opposant.

 

 

Train, say your prayers et surtout bouffez vos vitamines !

 

 

Place donc ensuite à l'Ironman qui fut assez disputé. Strong parvint à ouvrir la marque avec un backslide et après avoir bénéficié de l'aide de Martini qui empêcha Edwards de se dégager en lui retenant les jambes. Fou de rage Edwards s'en prit au maître de la House of Truth pendant la pause de 30 secondes. Mais Strong parvint à attraper l'American Wolf par derrière. Martini voulut alors en profiter pour assommer Edwards avec son livre avant que le match ne reprenne mais ce dernier esquiva et c'est Roderick Strong qui reçut le "Book of Truth" dans la poire. Le sosie de Polnareff en fut quitte ensuite pour recevoir un superkick d'Edwards qui l'envoya ad patres. Edwards inflige ensuite une suplex à son adversaire ce qui lui permet d'égaliser à quinze secondes de la fin.

 

Le score ne bougea plus et alors qu'on pensait que le match se finirait ainsi Jim Cornette fit son retour et annonça, après avoir au préalable consulté les deux lutteurs, que le match reprenait jusqu'à ce qu'il y est un vainqueur. L'opposition reprit alors de plus belle et Edwards finit par l'emporter grâce à son Die Hard.

 

Une grosse série de matchs donc. Edwards bat Strong pour la seconde fois de l'année (il l'avait déjà vaincu à Manathan Mayehm IV pour le titre mondial). Et après sa performance à Best in the World, l'American Wolf fait définitivement parti du main event de la ROH.

 

 

Faudra juste qu'il mette un peu plus d'intensité dans ses matchs.

 

 

Il nous reste encore un match à voir et pas des moindres puisqu'il s'agit du Ladder War devant mettre un terme à la sanglante feud entre les Briscoe Brothers et les All Night Express. L'enjeu étant un title-shot pour les ceintures par équipes à Glory by Honor.

 

L'an dernier à la même époque (plus ou moins) les All Night Express avait déjà remporté un title-shot pour un match ayant lieu à Final Battle. Rhett Titus et Kenny King avaient alors fait bonne impression face aux Kings of Wrestling mais il était évident qu'ils étaient encore un peu tendre pour ce genre d'évènement.

 

Un an plus tard et une feud contre les Briscoe, ils semblent maintenant mûrs pour pouvoir tenter de décrocher les ceintures. Bien qu'ils aient un profil similaire à Haas et Benjamin, la fédération les voit peut-être comme les successeurs potentiels de Chris Hero et Claudio Castagnoli. Sachant que les deux compères allaient quitter la fédération, il fallait pusher une équipe vers le main event pour les remplacer. Or qui de mieux que les expérimentés Briscoe pour tirer une équipe vers le haut. Ils sont les plus titrés de la fédération et leur réputation dans le milieu indépendant n'est plus à faire.

 

Les deux équipes eurent donc une rivalité assez violente pendant plusieurs mois. Le Ladder War devant mettre un terme à cette opposition on pouvait légitimement penser que les ANX allaient s'imposer.

 

 

Ils sont même allés jusqu'à violer la convention de Megève

en utilisant des armes bactériologiques.

 

 

Qui dit Ladder War dit bien évidemment match à échelle (avec des tables et des chaises en plus). Le but du jeu était donc de décrocher le contrat pour le title-shot suspendu au-dessus du ring.

 

Mais à la vue des évènements du début du match, le contrat n'était pas la préoccupation première des belligérants. Chaque équipe entama un travail méthodique de destruction qui engloba tous les objets mis à leur disposition. Les trois échelles devant leur permettre de décrocher la timbale furent ainsi toutes détruites. Heureusement il en restait une plus grande sous le ring.

 

Il y eut d'ailleurs une anecdote assez amusante. Alors que trois des quatre participants avaient le visage en sang, le public réclama qu'on mette à mal le pauvre Kenny King qui était le seul à ne pas être ensanglanté. Et après que les Briscoe l'envoyèrent violemment sur une échelle qui reposait contre le coin du ring, l'assistance scanda joyeusement: "You kill Kenny !".

 

 

Enfoiré !

 

 

Ceci n'empêcha pas King de décrocher le précieux sésame après un ultime face-à-face avec Jay Briscoe au sommet de l'échelle. Auparavant on eut droit au spot de la soirée avec Mark Briscoe s'élançant depuis l'échelle sur Rhett Titus qui reposait tranquillement sur une table à l'extérieur du ring.

 

Les All Night Express décrochent donc le title-shot contre la World Greatest Tag Team. Ces derniers détiennent les ceintures depuis un certain temps déjà. Or le push des ANX a savamment était orchestré depuis un an environ. Il pourrait donc bien y avoir une passation de pouvoir à Glory by Honor avec une feud allant jusqu'à Final Battle.

 

Un show appréciable donc, en dépit de la faiblesse de certains matchs solo. Maintenant l'objectif est clairement le 24 septembre avec le nouveau show weekly. Et si mes souvenirs sont bons le show pourra être disponible sur le site même de la Ring of Honor.

 

Et enfin pour finir voici la traditionnelle vidéo du ppv.

 

 

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