Au pays de Randy

Couldn't help but make me feel ashamed to live in a land where justice is a game.

Bob Dylan, Hurricane

 

Un habitué comme moi des CDC a toujours secrètement rêvé d'écrire un petit article que tout un chacun pourrait lire sur le site. Présent à Nîmes pour assister au SmackDown du 1er septembre, l'occasion était trouvée pour m'essayer à cet exercice de style. J'espère que ce petit papier vous réjouira et que surtout mon ami de longue date le Panda volant ne me reniera pas après cette lecture. La WWE vient donc en France pour une tournée estivale et le show bleu faisait escale dans les arènes de Nîmes. Tout un symbole pour ces gladiateurs des temps modernes.

 

 

Eh, c’est qui lui?

Nimeno II, le plus grand matador français de tous les temps!

Mouais. Z’auraient mieux fait de mettre une statue de Randy Orton.

 

 

Review du house show de Smackdown à Nîmes du 1er septembre 2011

 

Couldn't help but make me feel ashamed to live in a land where justice is a game.

Bob Dylan, Hurricane

 

Un habitué comme moi des CDC a toujours secrètement rêvé d'écrire un petit article que tout un chacun pourrait lire sur le site. Présent à Nîmes pour assister au SmackDown du 1er septembre, l'occasion était trouvée pour m'essayer à cet exercice de style. J'espère que ce petit papier vous réjouira et que surtout mon ami de longue date le Panda volant ne me reniera pas après cette lecture. La WWE vient donc en France pour une tournée estivale et le show bleu faisait escale dans les arènes de Nîmes. Tout un symbole pour ces gladiateurs des temps modernes.

 

 

Eh, c’est qui lui?

Nimeno II, le plus grand matador français de tous les temps!

Mouais. Z’auraient mieux fait de mettre une statue de Randy Orton.

 

 

Review du house show de Smackdown à Nîmes du 1er septembre 2011

 

 

Le premier constat est que notre cher beau pays a cédé à la Randymania, du petit Jimmy cher à R-Truth à la bonne mère famille, chacun a sa pancarte ou son produit dérivé de la Vipère. En fait, le seul qui puisse soutenir la comparaison est bien sûr le héros de tous les kids, John Cena. D'ailleurs, je me demande si les enfants ont bien compris que John ne serait pas là ce soir. Malgré cela, l'ambiance est conviviale et monte d'un ton quand au détour d'une porte située tout en haut des arènes, un homme sort prendre un bain de foule. Randy est là! C'est l'hystérie collective pour un simple coucou. Comme au bon vieux temps, dirait Mouammar.

 

 

Cette fan intrépide de Christian a évidemment été lynchée sur place cinq secondes après avoir brandi cette pancarte provocatrice.

 

 

Le show fut bon et d'une durée de deux heures, tout était bien préparé. Passons de suite aux choses inintéressantes. Avec bien sûr en premier lieu les divas. Un match court, le plus court de la soirée et une opposition de style entre Natalya et Alicia Fox. Dire qu'il n'y a que le physique qui les sépare serait un euphémisme tant leur styles in ring sont opposé. Natalya, venue en heel destructrice, a tout fait pour se mettre le public à dos. Alicia est maintenant face, il faut donc la crédibiliser un peu. Autant dire qu'à part la victoire finale, la crédibilité n'était pas au rendez-vous. Dans un match porté de bout en bout par Natalya, Alicia a su profiter d'une attente trop longue de la Canadienne pour porter son Sharpshooter et l'emporter sur roll-up. Toute contente, la Rihanna du catch s'échappait du ring pendant que Nattie n'y croyait toujours pas.

 

 

On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.

 

 

Coté garçons, le match le moins passionnant fut l'opposition entre Jinder Mahal et Ezekiel Jackson. Venu avec le Great Khali, l'Indien du Canada (eh oui, ça brise le mythe) a tout d'abord livré une promo. Dans le ring, il commença a parler en hindi, faut dire qu'en anglais les trois quart ne comprenaient rien alors en hindi! Mais bon, au final on comprit qu'il était le futur de la WWE et qu'avec son beau-frère le Punjabi Playboy ils règneraient en maîtres. Pour confirmer ses dires, l'Indien réussit à sortir vainqueur d’un match très physique et vraiment pas technique avec l'ami guyanais Ezekiel. Il faut dire qu'Ezekiel, dont le volume de muscles est l'inverse de celui du cerveau, chercha à combattre Khali tout le long du match. Et après avoir asséné un big boot au Punjabi Playboy, il ne vit pas arriver le Full Nelson Slam de Jinder.

 

 

Khali, le temps de me débarrasser de ton garde du corps, et je m’occupe de toi!

Bwa bwa bwa bwa.

Kékildit?

वह कहता है तुम एक मूर्ख हो.

Vous commencez à me filer une sacrée migraine, vous deux.

 

 

Sin Cara était aussi présent, c'est vrai qu'à 45 € le masque fallait qu'il soit là. C'était bien sûr Hunico sous le masque, avec son physique à la Matt Hardy, on arrive à vite le reconnaître. Son adversaire fut le jobber attitré des poids moyens, le sous-coté Tyson Kidd. Le match fut porté par Sin Cara 2.0, et c'est bien dommage quand on voit le potentiel du Canadien. Dans un  style moins aérien que Mistico mais tellement plus WWE, le Mexicain l'emporta sur une Swanton Bomb. Vous êtes sur que c'est pas un Hardy sous le masque? Les enfants étaient ravis et pour l'anecdote, l'entrée fut comme d'habitude botchée.

 

 

Innovation technologique: des petites caméras ont été greffées dans les yeux de Tyson Kidd, pour permettre aux spectateurs de suivre le match en vision subjective.

 

 

Au niveau des satisfactions, on a eu droit à un match entre Mark Henry et Daniel Bryan, dans ce qui pourrait être une feud future quand le World Strongest Man sera dépushé et que l'American Dragon devra, lui, être mis en avant dans la perspective du cash-in de sa mallette. A l'heure actuelle, D.Bryan doit encore passer un cap et Mark Henry doit tout détruire. Le public, qui commence à aimer de plus en plus Bryan, a su l'encourager dans ce match qu'il joua comme un face en péril du début à la fin. A part un temps fort et une ou deux soumissions, Mark Henry a mis en place son travail de destruction. S'amusant avec le petit Daniel comme avec le public, le Texan est apparu comme une puissance de la nature. Et quand l'imprudent Bryan s'élança de la troisième corde pour faire vaciller le monstre, il ne reçut qu'un bon vieux World Strongest Slam. Courage Daniel, c'est pour bientôt.

 

 

Mais ouais Daniel, ç'a tout l'air d'une super bonne idée.

 

 

L'autre satisfaction a été le match des Européens entre Wade Barrett et Sheamus. L'Anglais arrogant (oui je sais, c'est un pléonasme) a encore une fois prouvé qu'il méritait largement sa place dans le top de la carte. En plus, il est charismatique, et nous gratifia d'un « it's to easy » en plein match. Mais voilà, Sheamus, ces temps-ci, c'est un peu le John Cena roux, il est surhumain. Alors il se releva de tout ce que put lui faire Barrett et même d'un Wasteland. Et après avoir été en difficulté tout au long des plus de dix minutes de match, en bon Randy Orton irlandais, Sheamus nous sortit un Brogue Kick out of nowhere. 1, 2, 3, match gagné et célébration avec le drapeau français qui fit même couler une larme à tout les fans de Thierry Henry.

 

 

Fais gaffe Wade, Sheamus est en train de se matérialiser dans ton dos.

 

 

Il restait alors les titres à mettre en avant. Et la ceinture intercontinentale retrouve enfin de l'éclat avec le fringant Cody Rhodes. La bête humaine commença par une promo où il insulta Ted DiBiase, histoire de nous indiquer que ces deux-là ne sont plus amis, et surtout Cody compara la médiocrité de son célèbre sac en papier à l'Olympique de Marseille! Si si, la WWE s'adapte à la Ligue 1, et sous un concert de sifflets (en bon Niçois que je suis, un tonnerre d'applaudissements pour ma part), Cody semblait prêt à partir. Mais surgit alors celui qui vient pour l'argent, Ted DiBiase Jr. Le match fut booké et la ceinture en jeu. Quelle réjouissance de voir ce match qui fut peut-être le show stealer de la soirée. L'alchimie entre les deux anciens Priceless est évidente et le combat fut très rythmé. Chacun des deux a eu son temps fort, Ted tenant la dragée haute au champion intercontinental, à tel point qu'il allait gagner la rencontre… Quoi, un nouveau champion? Eh bien non, puisque Cody frappa son ancien partenaire avec son masque et se fit disqualifier par l'arbitre. Après le match, le fils de l'American Dream voulut appliquer son Cross Rhodes, mais le fils du Million Dollar Man prit le dessus et plaça son Dream Street. Moralité: la feud ne fait que commencer et Ted n'est pas un jobber.

 

 

J’ai un masque en verre, alors j’aimerais que vous m’appeliez Glassmann.

– BOOOUUH! CREVE-EUH, ANNCULEEE-EUH!

Bon sang, j’aurais jamais cru que ça serait si facile.

 

 

Concernant la ceinture World Heavyweight, tout commença lors de l'opener où Tony Chimel annonça une bataille royale pour désigner celui qui se ferait éclater par combattrait Randy Orton lors du main event. Dans cette bataille il y avait Heath Slater, Cody Rhodes, Ezekiel Jackson, les Uso, Jinder Mahal, le Great Khali, Yoshi Tatsu, Tyson Kidd et Brodus Clay. Mais surtout  Christian, Sheamus, Daniel Bryan et Wade Barrett. Pas de Mark Henry à l'horizon, certainement trop occupé au fast food du coin à s'empiffrer avec ce cher Matt Hardy (oui oui je l'aime bien lui).

 

 

Dans la grande tradition des arènes romaines, un monstre massacre un martyr sous les vivats de la foule.

 

 

Le suspense ne fut pas très élevé. D'entrée, Christian refusa de combattre et sortit du ring en attendant que les jobbers soient éliminés. A ce jeu là, Heath Slater gagna le concours de rapidité. Les seuls à tirer leur épingle du jeu furent Khali, qui élimina les Usos d'un seul coup, et surtout Brodus Clay, qui eut un beau run en finissant cinquième et donc premier des non favoris. Les quatre derniers étaient Christian, Sheamus, Daniel Bryan et Wade Barrett, en toute logique. Christian, toujours aussi fourbe, proposa une alliance à Barrett pour mieux l'entuber. L'Anglais s'élimina avec Sheamus pour pouvoir continuer le combat à l'extérieur du ring et Christian profita de la naïveté du nerd Daniel Bryan qui, bien que proche de la victoire, fut éliminé en sautant sur son adversaire, qui n'avait plus qu'à le pousser dehors. Christian, tout heureux de l'emporter, pouvait célébrer et chambrer le public en expliquant que personne ne méritait de le revoir ce soir mais qu'il allait enfin récupérer sa ceinture. Et je dois bien dire que c'est un crève-cœur de voir Christian jouer un champion de pacotille, un mauvais ultime opportuniste risible et limite pathétique. Et moi aussi, comme mon idole Bob Dylan, je défends mon Hurricane Christian dans cette fédération où la justice est un jeu. Un homme coupable seulement d'être parti voir à Orlando si l'herbe état plus verte à l'époque. Un homme si professionnel qu'il joue à merveille un heel qui méprise le public. Il mériterait un peu mieux que des règnes entachés de disqualification et de low blows.

 

 

En même temps si ça me permet de finir à onze titres de champion de monde comme Edge, je prends, hein.

 

 

Mais je m'enflamme, revenons à nos moutons. Le main event a tenu toutes ses promesses. Entré sous une pop monstrueuse, le gentil Randy défiait l'éternel challenger. Un match qui débuta vraiment au bout de cinq minutes, car Christian a passé son temps à provoquer le public, voulant  passer les barricades, intervenant au micro et demandant à tous le monde de « shut up » en anglais dans le texte. Et pendant ce temps, Randy, tout hilare, attendait sur le ring. Quand le match fut lancé, on a pu s'apercevoir qu'il ressemblait étrangement à une des nombreuses rencontres entre les deux hommes. Un Christian qui lutte mais qui n'a pas les moyens de gagner. Pendant le match, le Canadien décida même de s'enfuir avec la ceinture mais il fut vite rattrapé. Après dix minutes de jeu du chat et de la souris, les choses se durcirent, comme dirait Dominique dans une chambre du Sofitel de New York. Les deux hommes se sont retrouvés dos à dos, RKO esquivé puis Kill Switch sur Orton. Décompte de l'arbitre, new champ? Et bien non, Super Randy se releva, Christian, frustré, décida qu'il était temps d'enlever la protection de la troisième corde du ring. L'arbitre s'interpose, une confusion qui bénéficie au Canadien placé idéalement pour un Spear.  Lancé en pleine course tel l'illustre Edge, Captain Charisma vit l'Apex Predator jouer à saute-mouton avec lui. Nouvelle confusion dont Christian sortit encore bénéficiaire, et dans un éclair de lucidité, l'Instant Classic se dit qu'il était temps de rebondir sur les cordes. Et ce qui devait arriver arriva, un bon vieux RKO des familles attendait le Canadien à la sortie. Au final, la logique est respectée, le champ l'emporte.

 

 

Haha! Olivette!

Putain Randy, t’abuses…

De quoi j’abuse? C’est moi le patron, je fais ce que je veux! Si t’es pas content, y en a vingt derrière qui rêveraient de prendre une olivette à ta place!

– OK, scuse, je voulais pas te contrarier.

Pour la peine, je vais te refaire une olivette, tiens.

 

 

Pour conclure, bien sûr, ce n'est qu'un show à l'étranger et il fut fidèle à ce que l'on pouvait imaginer avant qu’il débute. Les choses sont les mêmes et comme le dit l'adage « plus les choses changent, plus elles restent les mêmes ». Le Nouvel (W)Ordre qui sévit à Raw ne touche pas SmackDown, les divas restent tout en bas, la midcard est solide, et le Top Face du show reste l'éternel Randy Orton qui domine toujours de la tête et des épaules le loser Christian. Les kids sont contents et les produits se vendent bien. D'ailleurs il est toujours marrant de voir PsychoRandy  devenir GentilRandy et parader avec le public et le drapeau français. Finalement,  SmackDown c'est un peu le pays de Randy, comme la France entière d’ailleurs, puisque le lendemain il allait parader à Paris. Et même s’il ne se rase pas le matin, il pourrait « y » penser, surtout que les primaires socialistes ne sont pas encore closes. Alors, Randy président?

 

 

Président? Certainement pas. Monarque absolu, ouais!


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