La vieillesse est noble,
Lorsqu’elle se défend elle-même,
Garde ses droits, ne se vend à personne,
Et jusqu’au dernier souffle domine sur les siens.
Cicéron (c’est Poincaré… désolé).
Le retour imminent de Jeff Hardy met Impact dans une situation délicate : comment négocier le retour de l’autre peinturluré et de son image désastreuse suite à son dernier match, qui ne l’était pas moins ? Heureusement, il y a encore à la TNA des gens qui savent bosser, et elle a le bon goût de les mettre en avant…
Il y en a un caché sur cette photo.
Sauras-tu le reconnaître?
Nalyse d’Impact du 25 août
La vieillesse est noble,
Lorsqu’elle se défend elle-même,
Garde ses droits, ne se vend à personne,
Et jusqu’au dernier souffle domine sur les siens.
Cicéron (c’est Poincaré… désolé).
Le retour imminent de Jeff Hardy met Impact dans une situation délicate : comment négocier le retour de l’autre peinturluré et de son image désastreuse suite à son dernier match, qui ne l’était pas moins ? Heureusement, il y a encore à la TNA des gens qui savent bosser, et elle a le bon goût de les mettre en avant…
Il y en a un caché sur cette photo.
Sauras-tu le reconnaître?
Nalyse d’Impact du 25 août
Tout va pour le mieux au royaume de la TNA. Kurt Angle, sur son trône de heel, regarde de sympathiques lutteurs qui ne peuvent pas se mesurer à lui en découdre, Eric Young a un titre inutile, les knockouts ressemblent de plus en plus à des divas, bref, tout va bien. Tout va bien au royaume de l’incohérence, hein, précisons quand même…
Dans cette même logique, les papys du rock ont encore frappé, ce soir, littéralement. Début des hostilités dès l’ouverture du show : Angle et Crimson sont en train de jouer à celui qui a la plus grosse, jeu bien connu dans tous les regroupements incluant plus d’un homme, Angle expliquant à son cadet que le respect, ça se mérite, et Crimson rétorquant qu’il lui semble que ce serait bon pour son image de botter le train d’Angle (grosso modo). Arrivent les Immortals au grand complet pour sommer Crimson de respecter Angle (c’est toujours plaisant de voir quelqu’un vendre un produit dont il n’a pas un seul échantillon), mais le bon Kurt ne l’entend pas de cette oreille : il va apprendre l’humilité à Crimson, comme le premier Iron Cheik venu, et si quelqu’un intervient lors de son match, ça va chier des bulles (voir figure a). Tout heel qu’il est, Angle semble attaché à conserver sa dignité, et qui pourrait l’en blâmer? Il est vrai que faire d’Angle, qui fait de son passé olympique un étendard, un heel standard, vicieux et tricheur, serait certainement complexe à assumer pour le Gold Medalist…
Figure a.
Un peu plus tard, Hogan, en coulisses, est furieux : Sting est devenu une espèce de surhomme que le Hulkster n’a aucune envie d’affronter, or le défi lancé par Flair pourrait provoquer ce match. Aussi Hogan va tenter de régler le problème en amont avec Sting pour éviter le bain de sang, avec Flair pour couvrir ses arrières et qui devra rester silencieux tout au long de l’échange.
Pause. Nous sommes en train de parler, quand même, de LA storyline de la TNA. Elle vaut ce qu’elle vaut, c’est entendu, mais elle est l’axe scénaristique principal de la brand en ce moment. Or, nous avons affaire à un groupe de pépés apeurés, dont un qui l’ouvre un peu trop, dans une histoire d’un classicisme soporifique. Qui mieux est, c’est à ce dernier que l’on demande de rester coi pendant tout un segment ? Au-delà du fait que toute cette histoire est un peu pesante à suivre et qu’il est difficile de suivre avec passion les belligérants que l’on nous propose, il faut être totalement idiot pour penser que Flair va effectivement se taire : autant demander à Silver de médire sur Cena ! Un axe vu et revu, des participants sans intérêt : really ? REALLY ? C’est tout ce que la TNA a à offrir ? Je l’ai connue plus vigoureuse…
Continuons avec les Immortals, et Bischoff qui annonce des nouveautés pour les Knockouts Law la semaine prochaine. Soit.
Soutien-gorge interdit!
Mais ça ne changera pas grand chose…
Arrive enfin le climax du show : le face-à-face Hogan-Sting. Hogan a pour seule défense d’admettre qu’il a peut-être commis quelques erreurs, mais qu’il n’est qu’un homme, qu’il a appris de ses erreurs, et qu’il entend bien remettre la compagnie sur les rails en la gérant proprement. Il est donc temps de faire la paix.
Tiens ? Une autre compagnie dont le dirigeant historique a été écarté au profit d’un ancien lutteur dépassé par les événements. Mais bizarrement, la sauce prend moins bien à la TNA, parce qu’elle n’a ni Punk, ni Cena, ni HHH, ni rien de ce genre… Du coup, l’enjeu a tendance, en tous cas pour ce qui me concerne, à me laisser totalement indifférent : Dixie ou pas, c’est toujours un peu le bordel à la TNA, et la fête aux incohérences, difficile de dire que la compagnie se porte beaucoup moins bien sans elle, ce qui du coup rend la confrontation un peu vaine.
Sting, lui, joue son rôle. Ok, mais à une condition : il veut des ballons, des cotillons, des flairs, pardon des fleurs, du lait et des biscuits, et une licorne. Sur ce, il enlace Hogan et les deux hommes s’embrassent. C’en est trop pour Flair qui, contre toute attente (oh oh oh), prend le micro.
Soyons honnête, j’ai un mal de chien à suivre Flair lorsqu’il prend le micro : trop rapide, trop décousu. Oh, certes, j’ai bien saisi quelques « son of a bitch », « crazy » et « kick your ass » qui permettent de comprendre le sens général de l’ensemble, et je pense que ce sera suffisant. Sting, de son côté, annonce son intention de passer sur Flair pour ensuite s’en prendre à Hogan. Tout cela est très convenu, très classique, et pour tout dire, là encore, difficile de s’enthousiasmer…
Horswoggle est devenu doubleur à la TNA.
Parfois, dans une nalyse, il y a un passage qui est particulièrement difficile à placer : inutile de préciser que c’est largement le cas pour le combat opposant Scott Baio, inusable second rôle de séries de seconde zone, à Eric Young, pour le TV Championship. La TNA a décidé de noyer ce segment dans le plus grand burlesque, et pour tout dire, je me suis plutôt amusé, notamment lorsque Young s’est « infiltré », comme un Sam Fisher de 120 kilos, sur le parcours de golf d’un Baio médusé. Avec, en fond, une petite musique à la Yacheti Sax, l’ensemble avait un énorme côté WTF tout à fait amusant, et constituait l’un des bons moments de cette soirée en ce qui me concerne.
Enfin, AJ Styles a soldé ses comptes avec Daniels. En effet, AJ se demandait bien pourquoi Daniels voulait à ce point un rematch contre lui. Au hasard, parce que tu es un catcheur exceptionnel sous-utilisé à la TNA et que c’est bon pour l’image de t’affronter ? Ah non, ce n’était pas l’avis de Daniels, qui se présentait sur le ring : il a mal vécu sa dernière défaite contre AJ, et se demande, depuis, s’il a toujours le niveau pour lutter à la TNA. On ne pose jamais la question : un catcheur qui n’a plus le niveau de la WWE va à la TNA, mais où va un catcheur qui n’a plus le niveau de la TNA ? En tous cas, Daniels l’a toujours vécu ainsi : le jour où il ne pourrait plus lutter correctement, il se retirerait. La démarche de Daniels est humble, presque émouvante, et AJ, semblant mesurer la détresse de celui qu’il présente comme son « ami » (je dis « semblant » parce qu’avec le micskill d’AJ on ne sait jamais trop sur quel pied danser…), il lui accorde un rematch pour la semaine suivante. Parce que ce soir, il doit casser de l’Immortal.
– Eh! Daniels! Les Immortals, ils disent qu'ils sont plus intelligents que nous!
– Sans blague? Ils soulèvent combien?
Ce qui nous amène, avec une fluidité remarquable, au premier match de cette nalyse, un 6-men tag team match entre Styles et Beer Money, d’une part, et Steiner, Gunner et Ray, d’autre part. No disqualification, voilà un programme alléchant sur le papier, mais pas dans les faits, tout simplement parce que si l’espace a été bien utilisé, les combattants s’affrontant par binôme sur et hors du ring avec tout ce qui leur passait sous la main, le match n’a duré que 6 malheureuses minutes. Intenses, oui, mais c’est beaucoup trop court pour un match à 6 participants, et l’action simultanée était assez pénible à suivre.
Ce sont, en tous cas, les Immortals qui font le tombé, sur AJ, avant qu’Anderson n’arrive dans un hummer pour sauver AJ qui s’apprêtait à recevoir un bon vieux beatdown. Un Hummer ? Tiens, je me demande ce qu’il se passerait si on remplaçait le hummer par un quad… Ah, je sais, Alberto del Rio ! Anderson semble parti pour rejoindre Fortune, une recrue de choix, donc.
Il en reste un petit peu, je vous le mets quand même?
Autre match, autre style et autre ambiance, avec un 6-women Tag Team match, qui a eu l’honneur d’être le premier match de la soirée, et qui opposait Jackie Moore, ODB et Velvet Sky à Angelina Love, Rosita et Sarita. Je passerai sur mon regret de voir la division Knockout baisser à ce point, mais je ne semble pas être le seul déçu, puisque sur les images, on entend le public acclamer, mais on ne le voit pas le faire… Etrange. La suite donne d’ailleurs l’impression que les acclamations ont été rajoutées au montage, puisque le match a été, soyons honnête, lamentable. Victoire anecdotique des « faces » d’un soir, et dissension entre les « heels » : match nul, et issue prévisible.
Venons-en maintenant à l’affrontement Kash-Sorensen, encore un affrontement parfaitement quelconque, mais je ne me lasse pas de voir un quadragénaire se faire appeler Kid. Il n’empêche que le dénommé Kid l’a emporté, et qu’il faut espérer que la feud en restera là, parce que si tous les matchs sont de ce niveau, je passe…
Enfin ! Les BFG Series ! Voilà du gros, du gras, du tatoué ! Evidemment, l’ombre de Joe, en mode berserker, plane sur la compétition, car le Samoan semble bien décidé à faire de nouvelles victimes. RVD et Dinero sont prévenus. Le match en lui-même n’a pas été mauvais, le meilleur de la soirée au moment où il a été diffusé (après les KO et Kid Kash, la concurrence était féroce), et c’est RVD et son look improbable qui l’emporte sur un Surfboard.
Dans notre série "looks improbables", aujourd'hui Axl va à la plage.
Comme prévu, Joe intervient et commence à massacrer Dinero. Morgan, aux commentaires, ne bouge pas une oreille, et c’est Devon, équipé d’une chaise, qui vient chasser le bourreau. Joe a de quoi faire en ce moment, et c’est tant mieux, mais tout comme Julius, j’aurais largement préféré qu’il fasse un retour canon dans les BFG Series, plutôt que de prendre un rôle à la Mark Henry, sans intérêt et indigne d’un tel talent. Joe a choisi, fut un temps, de tourner le dos à la WWE, il serait très inspiré de renvoyer un petit CV…
Et enfin, last but not least, Angle affrontait Crimson en ME. Premier constat : c’est moi ou Angle a beaucoup maigri ? Il me paraissait plus massif auparavant ? Passons, et revenons-en au match, un match de 11 minutes avec, enfin, du niveau dans le ring. Angle a la capacité de sortir un bon match d’une chaise, mais Crimson étant un bon lutteur, le résultat a été plus que séduisant, avec des spears, des powerbombs, des souplesses, l’attirail du bon petit catcheur, et surtout, plus surprenant, une victoire de Crimson, dont la winning streak semble ne jamais devoir s’arrêter.
C’est d’ailleurs l’avis de Joe, qui trouve lui aussi que cette série est trop longue, et décide de venir faire des câlins à la jambe de son camarade de jeu, qui parvient néanmoins à le mettre en fuite.
FREE HUGS LES CONNARDS!
Un peu plus tard, Crimson est en pleine promo lorsque Joe revient à la charge, et je vous prie de croire que le traitement qu’il a administré à la jambe de Crimson avait de quoi horrifier. Avec une échelle et une planche, vous imaginez que les choses ont été brutales, et je vous le confirme bien volontiers : j’adore lorsque, même si l’on sait que c’est kayfabe, on ne peut s’empêcher de se dire « là, ça a raté, il lui a vraiment cassé la jambe ». Et Joe, comme un possédé, concluait l’épisode en affirmant que si la streak n’était pas cassée, la jambe, elle, l’était.
Que dire d’un tel épisode ? Entre des storylines sans intérêt et des matchs majoritairement médiocres, la tentation est grande de sanctionner sévèrement cet épisode. Pourtant, la TNA lutte avec ses moyens et malgré des sexagénaires envahissants, arrive, quand même, à produire chaque semaine un ou deux matchs qui font mieux que surnager. AJ et Angle sont des garanties de résultat, et on ne peut que regretter encore davantage que le premier nommé se cantonne aux BFG Series. Je me contenterai donc d’une note moyenne, un petit 6 sur 10, pas comme une sanction, mais comme un encouragement.
Au travail!