A history of violence

Il est plus aisé d'opprimer que de contenir,

et d'exercer un acte de violence qu'un acte de (Hardcore) Justice.

D'Alembert

 

Impact continue son petit bonhomme de chemin, à l’ombre d’une WWE touchée par la grâce, certes, mais en suivant l’objectif qu’elle s’est fixée : Wrestling matters ! Est-ce suffisant pour tenir le coup sur la durée ?

 

 

C'est la lutteuh finaleuh!

 

 

Nalyse d’Impact du 2 août

 

Il est plus aisé d'opprimer que de contenir,

et d'exercer un acte de violence qu'un acte de (Hardcore) Justice.

D'Alembert

 

Impact continue son petit bonhomme de chemin, à l’ombre d’une WWE touchée par la grâce, certes, mais en suivant l’objectif qu’elle s’est fixée : Wrestling matters ! Est-ce suffisant pour tenir le coup sur la durée ?

 

 

C'est la lutteuh finaleuh!

 

 

Nalyse d’Impact du 2 août

 

 

Mais ? Mais ? Hardcore Justice arrive à grands pas mes braves ! Et pour ce show de transition, la TNA a, clairement, tenté de mettre les petits plats dans les grands, et ce n’est pas votre humble serviteur qui s’en plaindra. La question est : a-t-elle réussi ? Car un « go home » show est un équilibre délicat…

 

Bon, il faut néanmoins admettre que l’ensemble a été ce que l’on peut appeler un beau bordel, et ce, dès le début. En effet, le show commençait avec les Immortals sur le ring, et Bully Ray et Anderson en train de se dire pis que pendre. Ils prévoient un match à Hardcore Justice et sont interrompus par Fortune, avec Kazarian pour porte-parole, qui fait le ménage sur le ring. Bon, je ne suis pas un suiveur acharné de la TNA, mais est-ce que j’exagérais quand je parlais d’un fameux boxon ?

 

 

Une pute, deux gars déguisés… Ouais, c'est ça, un boxon.

 

 

Evidemment, tout cela ne sort pas de nulle part : Ray a joué un tour de cochon à Anderson lorsque ce dernier affrontait Angle, et le léger différent entre Fortune et Immortals n’est pas une nouveauté. Mais ce premier segment était assez confus, et pour tout dire assez quelconque à suivre… Pourtant, voire une stable commencer à se déchirer est souvent le signe avant-coureur d’angles intéressants, et l’intervention de Fortune était inévitable avant Hardcore Justice, mais il y avait quelque chose de pourri au royaume du Danemark pour cette séquence. Une question de rythme, sans doute.

 

Je pourrai me consoler avec Bounds for Glory et… ah non, tiens, un match de Knockouts. Deux minutes, pour que Tessmacher fasse le tombé sur Tara, on se croirait à la WWE. Tiens, Rayne attaque Tessmacher. Tiens, Mickie James va défendre Tessmacher. Tiens, Angelina Love et Winter attaquent Mickie. AAAAAAAAh, c’était ça le truc, booker dimanche prochain ? En ne faisant combattre aucune des deux si ce n’est dans une énième agression ? Ils ont vraiment des soucis sur le booking à la TNA…

 

 

Mais ils savent filmer, rien à dire.

 

 

Revenons-en à Bounds for Glory, grand moment hebdomadaire de la TNA, surtout quand AJ est de la partie. Pourtant, cette semaine, le match n’a pas été formidable : Devon, son adversaire, est un bon lutteur, mais pas tout à fait au niveau, et même s’il fallait hyper son match de dimanche contre le Pope, il est quand même curieux de voir Devon remporter un match que tout semblait promettre à AJ Styles… Notons tout de même qu’il le remporte parce qu’AJ a été perturbé par la présence de Daniels. Perturbé par un allié ? Bon je vais fermer les yeux, il y aura sans doute une raison à cela. Un jour. Ou pas.

 

 

Je préfère l'AJ de la WWE. Je ne sais pas pourquoi.

 

 

Le Pope, tiens, affrontait Samoa Joe ce soir. Match assez court, mais de bonne facture, avec une victoire de Joe à la clé ! Vous y avez cru ? Vous avez tort : comme le premier Del Rio venu, Joe ne relâche pas la prise de soumission qu’il a appliquée à son adversaire, et l’arbitre revient sur sa décision, en disqualifiant Joe. Bon, il faut admettre tout de même que Joe, littéralement en transe, n’a obéi à aucune injonction du juge suprême, mais la sanction est tout de même dure pour le Samoan, d’autant que sauf erreur (je confesse ne pas tenir un décompte précis), il doit être à un score nul, voire négatif, si c’est possible…

 

En réalité, l’intérêt principal de ce segment aura été de voir Joe totalement déchaîné en coulisses, expliquant que la direction cherche à le détruire, mais qu’il ne les laissera pas faire, et que si sang il y a, il coulera sur leurs mains. Joe est en mode berserker, et cette perspective peut être parfaitement réjouissante : la TNA, en faisant de lui un agent du chaos sur fond de théorie du complot (chère à la WWE en ce moment, soit dit en passant), peut lui donner une place à part dans le roster, et peut-être enfin l’exposition qu’il mérite. A moins qu’il ne s’agisse que d’un ultime rampage avant qu’il quitte la fédération d’Orlando.

 

 

En exclusivité: le Samoan Undertaker!

 

 

Match suivant : Robert Roode contre Hernandez. Le match en lui-même a été vraiment très bon, extrêmement brutal, comme il fallait s’y attendre, bien amené, bien construit, bien vendu, des temps forts de part et d’autre, pas mal de matos bien utilisé, bref, du tout bon. C’est à la fin que le bât blesse : nous sommes dans un streetfight, précision d’importance. Autant dire : aucune règle, tout est permis. Or, à la fin du match, les acolytes d’Hernandez sont entrés sur le ring pour aider leur camarade, et l’arbitre a cru bon de mettre de l’ordre dans tout cela, perturbant le déroulement du match et provoquant la défaite de Roode pris par surprise. Deux choses me chiffonnent : d’abord, les chicanos n’ont pas besoin de ça pour passer pour des chicaneurs (oh oh oh) et des tricheurs, ensuite, c’est un streetfight, donc même si l’armée rouge dans son ensemble avait déboulé sur le ring, cela ne changeait rien, et l’arbitre aurait dû s’abstenir d’intervenir. Une conclusion mal amenée, donc, et c’est dommage, car la TNA a vraiment une carte à jouer avec ce genre de matchs que l’on ne voit plus guère chez « Jules d’en face ».

 

 

Pour l'un, l'embarras du choix.

Pour l'autre, le choix dans l'embarras.

 

 

Petite étape par les excuses demandées par Hogan à Ray, pour qu’il les présente à Anderson. Si je vous dis qu’Anderson a fini à genoux en se tenant les joyeuses, je suppose que vous pourrez imaginer comment tout cela s’est déroulé…

 

Aries affrontait, ensuite, Shelley. Un match intéressant, comme souvent, avec beaucoup de qualité de part et d’autre, mais toujours ce déficit de charisme qui hélas pour la TNA ne se circonscrit pas à la X-Division… Match le plus long de la soirée, du reste, jusqu’à présent, avec près de six minutes intenses, et un Aries qui confirme tout de même qu’il est vraiment un excellent catcheur, très créatif. Peut-être le meilleur match de la soirée, en réalité, et, cerise sur le gâteau, une annonce réjouissante : de multiples nouveaux talents rejoindront la X-Div la semaine prochaine ! A noter, comme c’était prévisible, que Kendrick est venu au secours de Shelley à la fin du match : les trois participants de dimanche sont là.

 

 

Ze champ iz here.

Enfin, ze crois.

 

 

Nous approchons de la fin du show, et le niveau progresse sensiblement, puisque l’on annonce un match par équipes : RVD et Crimson contre Gunner et Steiner. Jolie affiche, mais sur laquelle nous reviendrons après avoir, au préalable, parlé un instant d’un segment original et intéressant.

 

En effet, nous avions droit à un résumé d’un match de 2009, opposant Sting et Angle, dans une Arena vide. La plus-value de ce segment était assurée par Angle, qui était aux commentaires, ce qui est une excellente idée à renouveler au plus vite (pour les belles affiches, s’entend).

 

Le match par équipes, donc, a été de belle facture, chaque participant accomplissant un beau numéro, et RVD faisant le tombé sur Steiner : gros hype pour RVD, entretenu par son partenaire d’un soir mais adversaire lors de Hardcore Justice, ce qui est tout à fait bienvenu et naturel entre deux faces (Styles et Devon se sont d’ailleurs eux aussi serré la main à l’issue de leur match).

 

 

– Je ne te vanne plus pour ton look,

et tu ne me vannes plus parce que je suis rouquin. Ok?

– Ok, roukmoute.

 

 

Ah, et une confirmation : Samoa Joe est bien à -10 points. Bravo champion.

 

Enfin, le main-event : Sting et Angle signent leur contrat. La TNA a vraiment des habitudes curieuses, puisqu’à la WWE on ne voit pour ainsi dire jamais un show commencer par un speech au micro et se finir par la même chose. Mais avec deux catcheurs de ce niveau, le risque était limité, et c’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé : des promos solides, deux catcheurs concernés par le match à venir, un Sting impassible, beaucoup de respect entre les deux hommes. En fait, on aurait presque pu entendre deux énormes testicules s’entrechoquer. Si vraiment, on veut pinailler, il est tout de même possible de le faire : Sting a dit vouloir gagner pour rendre la compagnie à Dixie. Je veux bien. Mais je ne pense pas qu’Angle, s’il l’emporte, ait prévu de tapiner pour les Immortals…

 

Ce n’est là, vraiment, qu’un point de détail, car le show aura tout de même été de bonne qualité, malgré un début très inquiétant qui aurait pu laisser craindre un fiasco total. La TNA, à la différence de la WWE, ne dispose pas de plusieurs shows pour hyper ses PPV, il est donc inévitable qu’elle fasse une revue totale d’effectif le jeudi précédent, ce qui exige que beaucoup de catcheurs soient mis à l’index et que les matchs soient très (trop ?) nombreux, et par conséquent trop court. Mais une fois cet impératif bien présent dans le raisonnement, on ne peut qu’admettre que la TNA a rendu une copie tout à fait correcte, avec quelques moments de haute volée.

 

 

Et pourtant, un clown triste, c'est déprimant.


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