The Cult Of Per-Cena-lity

I know your anger, I know your dreams
I've been everything you wanna be ohhh…
I'm the Cult of Personality
Like Mussolini and Kennedy

I'm the Cult of Personality

Living Color

 

Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où on a l'immense privilège d'avoir résisté vaillamment à deux RKOs consécutifs de Randy Orton, ce qui n'a pas dû beaucoup se produire depuis des mois. Excusez du peu.

 

 

Pauvre Randy, pour Money In The Bank, la table des annonceurs espagnols était Made In Japan.

 

 

Nalyse de RAW du 1er août

 

I know your anger, I know your dreams
I've been everything you wanna be ohhh…
I'm the Cult of Personality
Like Mussolini and Kennedy

I'm the Cult of Personality

Living Color

 

Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où on a l'immense privilège d'avoir résisté vaillamment à deux RKOs consécutifs de Randy Orton, ce qui n'a pas dû beaucoup se produire depuis des mois. Excusez du peu.

 

 

Pauvre Randy, pour Money In The Bank, la table des annonceurs espagnols était Made In Japan.

 

 

Nalyse de RAW du 1er août

 

 

La semaine dernière, mon excellent confrère Kovax avait intitulé son article "le retour du roi". La référence à Tolkien était évidente et abordait à la fois le retour de Triple H, le King Of Kings, de Jim Ross, le roi du commentaire et de la sauce barbecue hyper-calorique, celui de Punk, l'homme qui a tellement marqué de son empreinte les deux dernièrs mois qu'il mériterait une couronne et celui de John Morrison, le roi du Parkour – ou des Yamakasis ou des trucs de Ninja, appelle-ça comme tu veux. Ce soir, on va enfin avoir l'occasion de découvrir lequel de ces quatre hommes a réellement réussi le come-back et qui s'est pris les pieds dans le tapis.

 

Commençons par ce Good Old JR, celui qui est incontestablement le meilleur commentateur de la télévision en langue anglaise. Les espoirs qu'il suscitait en moi étaient immenses. Car oui, je l'avoue, s'il existait bien un défaut au très bon match Cena/Punk du Money In The Bank, c'étaient les commentaires, pénibles, franchement incapables de se mettre au niveau de l'histoire racontée dans le ring. Et, là cette semaine, je m'attendais à un mieux de ce côté. Et finalement, rien… La faute à un Michael Cole toujours omniprésent et fidèle à sa mauvaise habitude qui consiste à dévaloriser les talents dans le ring. Résultat, JR n'a pas pu en placer une – ou alors deux ou trois, mais certainement pas plus – et finalement, rien n'a changé. La preuve, s'il en était besoin, que ce n'est pas l'absence de JR qui posait problème aux commentaires mais bien la présence de Michael Cole qui en est un. Et celui-ci n'est toujours pas résolu.

 

 

Vince, Triple, n'importe qui. S'il vous plaît, coupez-lui son micro.

 

 

Avant d'aller plus loin et de dire que Triple H a plutôt bien réussi ses segments au micro, il faut néanmoins pointer du doigt un vrai problème dans son argumentation : depuis vendredi, déjà, il se félicite d'avoir resigné John Morrison qui était absent de l'antenne "sur blessure" et pas du tout pour des raisons contractuelles. Franchement, quand on attache comme moi de l'importance à la continuité, c'est vraiment dommage avec de telles distorsions de la réalité – Kayfabe et legit – de gâcher le retour du King of Kings.

 

Tous ces petits détails nous laissent donc un unique prétendant au trône pour un retour du roi réalisé parfaitement. Et devinez quoi ? Comme d'habitude, CM Punk a fait le boulot à la perfection. Pour le scoop, on repassera certes. Mais va-t-on réellement se plaindre de l'absence d'effet de surprise devant sa constance à délivrer de formidables promos ?

 

 

Quelqu'un a un frigo pour que je range ma ceinture ?

 

 

Alors pour vous la faire courte : Punk a réussi à justifier son retour, alors que l'exercice de style était plus que périlleux. Il y a trois semaines, il nous jurait ses grands dieux qu'on ne le reverrait plus dans le ring de la WWE et on y croyait. Et cette semaine, il a réussi à convaincre son auditoire qu'il devait absolument revenir.

 

Vient ensuite l'arrivée de Triple H et Punk se livre alors à une jolie petite promo shoot, véritable joute oratoire dont Punk sort vainqueur en obtenant le dernier mot. Pour cela, il utilisera l'argument un peu éculé – et que les amateurs apprécieront au vu du reste des événements in-ring du soir – des relations amoureuses de HHH.

 

Avant d'en venir au coeur de cette promo et aux vrais reproches que Punk a fait au tout nouveau COO de la WWE en les enfouissant au beau milieu de la promo, juste une parenthèse. Que Triple H vive avec Stephanie, aucun problème pour moi. Que leur idylle ait commencé alors qu'Hunter était encore engagé avec Chyna, non plus. Ce sont des choses qui arrivent. Sincèrement, je ne pense pas être en position de juger et personne ne lui a jamais fait le reproche d'avoir une vie amoureuse – et probablement sexuelle – un peu agitée. Mais, en appliquant la même grille de lecture, il n'y a aucune raison de passer son temps à colporter des rumeurs peu ragoûtantes sur telle ou telle diva. Si on traitait Triple H de la même manière qu'une Kelly Kelly, une Melina ou une Lita, il serait irrémédiablement considéré comme un gigolo.

 

 

S'il cultive son image de rebelle à l'antenne, CM Punk est en réalité un vrai fayot, toujours prêt à aider son boss à se moucher en échange d'un push.

 

 

Cette parenthèse sur l'égalitarisme entre les sexes refermée, venons-en à la vraie petite pépite que Punk avait glissée dans sa promo. Cette allusion rapide à la propension de Triple H à donner son avis sur tout et surtout sur les autres talents du roster, même à l'époque où il ne faisait que porter les sacs de Shawn Michaels. Ce n'est certainement pas de la Triple Hate de dire que HHH a toujours su être ami avec ceux qui comptaient dans le vestiaire (que ce soit Shawn Michaels, Scott Hall ou Kevin Nash) et que c'est probablement ça qui l'a aidé à arriver au sommet, bien plus que son mariage avec la fille du patron. Et c'est ce reproche le plus souvent employé par l'IWC que Punk a fait, discrètement, sien ce soir, fidèle en cela à son nouveau gimmick de Voice Of The Voiceless.

 

Sans transition – ou pas – on passe à la battle royale des divas qui voyait tous les éléments féminins du roster – sauf Maryse, sans qu'on sache pourquoi à l'antenne d'ailleurs – se battre pour un match de championnat contre Kelly Kelly qui était aux commentaires. Pas grand chose à dire sur la battle royale en elle-même, si ce n'est déplorer les éliminations très rapides de Melina et Gail Kim, deux très bonnes lutteuses qui furent débarquées avant même Rosa Mendès dont les talents in-ring sont quand même toujours extrêmement – euh, comment dire ? – discutables. Le finish, plutôt bien amené, verra Beth Phoenix triompher de toute opposition en éliminant les deux Bella Twins d'un coup, avec une lutteuse sur chaque épaule. Il y a plus à dire sur le segment post-match où Beth a fort agréablement assuré un heel-turn en s'en prenant à la championne venue la féliciter en l'inscrustant, façon décalcomanie dans la rambarde de sécurité.

 

 

– Dites-moi Maryse. Ne pas participer à a battle royale, c'est un peu un Montreal Screwjob pour vous, non ?

– Oh, tu sais, moi Matt, ma spécialité, c'est plutôt le Montreal Blowjob.

 

 

Ben oui, parce que Beth vs Kelly à Summerslam, ce n'est pas un match qu'on a particulièrement envie de regarder mais c'est probablement l'assurance que Beth va jouer un rôle majeur dans les semaines à venir et le signe que la WWE a enfin pris le temps de réfléchir au meilleur moyen de retomber sur ses pattes après le départ de Kharma. Compte-tenu du profil de Beth : excellente dans le ring, pas handicapée au micro, capable de jouer dans tous les registres (y compris celui du comique comme elle l'a démontré avec Santino), c'était probablement la meilleure chose à faire pour reconstruire le champ de ruines qu'est actuellement la division féminine.

 

Au rayon des matchs bien courts, ce soir, deux oppositions : Alberto Del Rio vs Evan Bourne et un match des tag-team champions contre la paire Santino Marella/Zack Ryder.

 

 

A l'antenne à Smackdown, un Match à RAW, Woo Woo Woo you know it.

 

 

Le premier match, loin d'être exceptionnel, mérite cependant d'être regardé pour ce qu'il est : l'exemple même de ce qu'un bon "match court et destiné à mettre un talent over" – oui, un squash match – doit être. Chacun y a eu son petit moment de gloire, le heel a dominé mais le babyface a montré de belles choses et le final a vu le heel triompher de Bourne qui est désormais le jobber officiel babyface de Raw. Post-match, Evan a reçu une nouvelle dose de l'arm-bar mexicain, ceci afin de permettre à Kofi Kingston de venir le sauver sous les vivats de la foule.

 

Le second match, en tag-team, était lui aussi classique : Santino y a joué le face en péril avant de faire le hot-tag à Zack Ryder qui a bénéficié d'un énorme soutien du public. Hélas, cela ne suffira pas pour le Long Island Iced Z qui sera victime d'un excès de zèle de son partenaire et du travail en équipe de ses adversaires. Là encore, rien d'exceptionnel mais une bonne démonstration de ce que sont les bases du catch en tag-team et la confirmation que Zack Ryder a largement gagné en popularité depuis quelques mois.

 

 

Ironie du sort, le seul catcheur du roster qui fait le V de la victoire à chaque fois est le punching ball officiel de RAW.

 

 

En guise d'interlude, on aura aussi droit à un segment in-ring d'affrontement verbal entre Dolph Ziggler et Alex Riley, histoire de préparer sans doute leur affrontement à venir. Pas grand chose à en dire, si ce n'est qu'une feud Riley-Ziggler ne m'enchante guère. Le titre US mérite un number one contender qui sache faire correctement plus de trois mouvements dans le ring, pour de nombreuses raisons et notamment parce que ça changerait un peu de ce qui se passe à Smackdown où Big Zeke ne semble pas très à l'aise en tant que Champion Intercontinental. Mais bon les ceintures mineures, la WWE semble s'en moquer maintenant qu'elle dispose de trois porteurs de titres majeurs.

 

Le match de la soirée fut le tag-team match entre Rey Mysterio et John Morrison opposés à l'équipe R-Truth et The Miz. Il fut agréable, bien mené, très classique dans sa construction avec Rey dans le rôle du face en péril avant un hot-tag pour John Morrison. Le finish tournera cependant au désavantage de ce dernier après une intervention du Miz qui avait préalablement jeté le catcheur masqué mexicain dans le public. Le tout se terminera par un beatdown en règle du Shaman Of Sexy qui verra son crane incrusté dans le ring par l'ex-champion avant de se faire gravement molester à coup de bouteille d'eau en plastique à moitié pleine – oui, je sais … – par Truth.

 

 

Truth, arrête de le tabasser avec une bouteille d'eau à moitié vide, ça ne fait pas assez mal. Je le tiens, va chercher un coton-tige pour le chatouiller.

 

 

Le match était sympathique et bien exécuté; par contre, j'ai deux problèmes avec John Morrison. Premièrement, le type a passé tout son match de vendredi à vendre une blessure au cou et l'éventualité d'un retour trop rapide et, là, absolument rien. Deuxièmement, le finish post-match était un beatdown un peu trop costaud à mon goût. Que Truth s'acharne sur lui, je le comprends, ça permet de redonner du piment avant le match de Summerslam où il passera probablement son mauvais quart d'heure à lui. Que Miz, partenaire d'un soir de ce dernier, en fasse autant, honnêtement, je n'en vois pas l'intérêt. La rivalité entre les deux ex-tag-team partners est loin derrière eux et, même si c'est un mouvement de sale type, je ne suis pas sûr que c'était nécessaire au récit, d'autant plus qu'on s'oriente plutôt vers un Miz-Mysterio pour Summerslam. Disons qu'on a vu booking plus intelligent pour un segment post-match.

 

En guise de Main-Event, ce fut un segment centré autour de Triple H et des deux championnats de la WWE – puisque c'est la conclusion officielle de la controverse. La séquence, très bien écrite proposait un intéressant panel de personnages : Triple H, en responsable de la compagnie très pro confronté dans un premier temps à un John Cena classique, avec son profil de gendre idéal, patriote, loyal, respectueux dans un discours extrêmement corporate. Et l'entente semblait parfaite jusqu'à l'irruption de John Laurinaitis qui poussait alors Triple H à gérer les choses "comme Vince l'aurait fait" et à spolier The Champ, qui lui a foutu son poing dans la face, de son titre. Après quelques menaces et autres amabilités, Cena faisait battre en retraite le DRH de la WWE ce qui laissait le champ libre à un CM Punk, toujours aussi bon. Le Second City Saint, plein d'assurance, d'arrogance même, plaidait alors sa cause et donnait de la valeur à son titre de champion à lui avant que Triple H ne donne son verdict final : un match à Summerslam pour régler une fois pour toutes le problème et donner de nouveau une tête unique à la compagnie.

 

 

John Laurinaitis a prouvé ce soir qu'on peut être responsable des talents à la WWE sans en avoir soi-même.

 

 

Excellement interprété – à l'exception notable de John Laurinaitis dont le mic-skill est tel qu'on comprend mieux pourquoi il a signé un type au mic skill aussi douteux que Heath Slater –, chacun a joué à merveille, notamment Triple H, rappelant à John Cena qu'il était son patron et non pas "Hunter". Le show s'est conclu avec une étrange séquence où John Cena et CM Punk ont fait un gigantesque concours d'applaudimètre, brandissant chacun son tour son titre dans un coin du ring et recevant ce que le public voulait bien lui donner, à savoir un mélange de bravos et de huées.

 

Si cette fin de show pouvait apparaître un peu incongrue aux téléspectateurs fidèles qui ne voient jamais ce genre de moments à la télévision, elle ne l'est pas tant que ça aux fans de catch puisque ce genre de moment est un grand classique des shows indépendants pour mettre le public en voix. Le heel lève les bras et reçoit des "Boos" tandis que son adversaire du soir obtient de la foule des "Yeahs". Et si la WWE a choisi de terminer son show par un tel moment, c'est aussi pour faire passer aux fans le très simple message : "Back To Basics" avec évidemment une légère variation puisque chacun, selon sa conception de ce qui doit se passer entre les cordes, peut choisir son héros et son salaud.

 

 

The Champs are here !

 

 

Mais au-delà de ce scénario assez confus pour le fan, car inédit, on a un show assez bien construit où la carte de Summerslam se dessine tout doucement : R-Truth/JoMo, Rey Mysterio/Miz, Beth Phoenix/Kelly Kelly, Dolph Ziggler/Alex Riley, Alberto Del Rio/Kofi Kingston, tous ces matchs semblent appelés à rejoindre John Cena vs CM Punk à Summerslam et la carte, en plus de fournir une tête d'affiche dont on rêve déjà tous, a ma foi une sacrée belle gueule.


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