La soirée des dupes

Savoir dissimuler est le savoir des rois.

Richelieu

 

Après le Guépard la semaine dernière, la TNA continue de faire son cinéma avec cette fois une superproduction historique recréant les intrigues mortelles opposant Richelieu à Marie de Médicis. Dommage, ils n’ont pas pensé aux costumes et aux perruques.

 

 

De toute façon on peut très bien se passer de pantalon.

 

 

Nalyse de Impact Wrestling du 2 juin

 

Savoir dissimuler est le savoir des rois.

Richelieu

 

Après le Guépard la semaine dernière, la TNA continue de faire son cinéma avec cette fois une superproduction historique recréant les intrigues mortelles opposant Richelieu à Marie de Médicis. Dommage, ils n’ont pas pensé aux costumes et aux perruques.

 

 

De toute façon on peut très bien se passer de pantalon.

 

 

Nalyse de Impact Wrestling du 2 juin

 

 

Vous n’avez rien contre un peu d’histoire n’est-ce pas ? Le 10 novembre 1630, alors que la cour bruissait des rumeurs de la disgrâce inévitable du cardinal de Richelieu, le roi Louis XIII surprenait son monde en confirmant son principal ministre dans ses fonctions et en prononçant la déchéance des ennemis de celui-ci, dont sa propre mère Marie de Médicis, contrainte à l’exil. C’est très certainement (comment ça non ?) avec cet épisode fameux en tête que les créatifs de la TNA ont conçu l’épisode de cette semaine.

 

Comme du côté de l’Impact Zone on n’est pas bien équipé en salon feutré de palais royal, tout commence sur un parking. Bischoff refuse un autographe à un quidam, qui se révèle être en fait un huissier lui remettant un document officiel émanant de la chaîne (le network). Mais on ne saura pas tout de suite de quoi il s’agit puisque très vite on enchaîne avec le vrai opener du show, une belle baston entre ODB et Velvet Sky.

 

 

– Voilà M. Bischoff, c’est une pétition pour avoir des matchs de X-Division de 20 minutes en main event…

– Ah ah, très marrant, allez va garer ma voiture au lieu de dire n’importe quoi.

 

 

On se souvient qu’après être intervenue dans un de ses matchs, ODB avait la semaine dernière reproché à Velvet d’avoir intrigué (à l’horizontale) pour la faire virer, à son grand mécontentement. Et ODB mécontente, ça donne un déchaînement de violence dont on n’a pas ou du moins plus l’habitude dans le catch féminin. Des coulisses jusqu’au ring, les deux femmes se donnent à fond pour une scène très réussie, avec projections multiples dans les décors, utilisation des grilles et tout le toutim. C’est aussi comme ça qu’on crédibilise une division féminine à mon avis, en rappelant que comme les mecs ce sont des combattantes et qu’elles peuvent le montrer quand il le faut. À ce petit jeu néanmoins, et malgré quelques beaux retours de Velvet, c’est ODB qui a nettement le dessus. Le passage à tabac s’arrête quand ODB, assise sur sa rivale, compte elle-même 1, 2, 3 avant de repartir.

 

Mais ça reste une baston de filles. On a souvent pu remarquer que les catcheuses aimaient bien s’arracher leurs fringues, et comme de juste ODB prend le soin de déchirer la chemise de Velvet (une chemise noire d’autant plus seyante qu’elle ne porte rien d’autre), la laissant en fin de segment en petit bikini rose, la tenue idéale pour que Miss Tessmacher vienne la réconforter… Bref une bonne scène d’entrée pour les amateurs d’action comme pour les érotomanes avertis. Je pense que Velvet sortira victorieuse de cette feud et y gagnera encore en crédibilité, pouvant ainsi aller s’attaquer au titre TNA qu’elle peut viser depuis qu’elle est la knockout la plus exposée de la fédération.

 

 

Les séries AB ça a bien évolué quand même.

 

 

Après quelques annonces c’est la musique de Sting qui retentit ensuite, et comme on en a pris l’habitude c’est Mr Anderson déguisé en Sting old school qui fait son entrée. Il annonce cette fois qu’il va affronter un adversaire légendaire de Sting, sans le nommer. Grillons quelques étapes pour évoquer (évacuer?) en un coup les trois parties de cette nouvelle avancée de la feud Sting/Anderson, la feud pour le titre mondial rappelons-le…

 

Un peu plus tard donc on retrouve Anderson dans les vestiaires, avec Eric Young arborant de manière fièrement ridicule ses deux ceintures de champion (l’une d’un titre qui n’intéresse personne, et l’autre qu’il a récupérée dans une poubelle). Young qualifie son match contre Gunner de « bataille épique », ce sur quoi le malin Anderson rebondit en proposant de recréer une autre bataille mémorable, le match de 1989 opposant Sting au Great Muta. Young hésite en considérant le traitement réservé par Anderson à Disco Inferno la semaine dernière, mais Anderson le convainc que ce n’est pas un manque de respect mais un hommage.

 

 

Georges Abitbol a trouvé son successeur.

 

 

Hommage à qui au fait ? Oh, ne faites pas les malins derrière votre ordi, je suis sûr que tout le monde ne connaît pas The Great Muta. Connu sous son vrai nom de Keiji Mutō au Japon où il est vu comme un très grand, il est surtout connu aux USA pour des gimmicks d’un autre monde, surtout le Great Mutah mais aussi Super Black Ninja ou Space Lone Wolf, rien que ça. Il eut plusieurs grands combats à la NWA, dont un contre Sting pour le NWA World Television Championship.

 

C’est donc ce grand moment que Anderson veut recréer ce soir, lui incarnant Sting et Young reprenant le rôle du… « not so Great Muta », comme l’annonce Christy Hemme (qui comme Velvet était… charmante ce soir). Le match commence par un numéro d’Anderson, qui se projette lui-même dans les cordes en se moquant des attitudes de Sting. Young fait alors mine de quitter le ring mais Anderson le retient et un vrai match a alors lieu. Young porte un moonsault de la troisième corde sur Anderson mais Gunner apparaît alors, on pense que Young va être distrait mais en fait il se reprend et c’est lui qui fait le tombé après avoir craché du liquide vert sur Anderson. Mais Gunner l’agresse juste après sa victoire, aidé par Anderson, et il faut l’intervention de Sting pour faire fuir ce dernier et sauver Young.

 

 

Le clown blanc et l’auguste, toujours un succès. Tire sur mon doigt…

 

 

Tout ça c’est rigolo (quoique)… mais on parle de la feud pour le titre mondial là, avec deux grosses stars impliquées. Et c’est comme ça qu’on fait avancer la feud ?! Bien sûr il n’y a plus rien à expliquer sur Anderson qui a une énorme envie de titre (et pas de Nesquik), mais je ne comprends pas ce que la TNA essaie de faire en transformant cette feud en sketchs comiques pas super drôles. Qu'Anderson se déguise une fois c’était plutôt classe, mais pourquoi le faire chaque semaine ? En quoi c’est censé le renforcer pour son match à venir ?

 

Par ailleurs Anderson est dans cette feud clairement un heel et plus du tout un tweener, ce qui est bien dommage je trouve. J’aimais bien que deux faces, ou disons un face et un tweener, soient opposés, mais là on revient à un face-heel classique mais sans soigner le turn d’Anderson qui est plus ridicule qu’impressionnant (il a perdu contre Young qui n’est pas bien haut dans la carte). Le match de championnat de Slammiversary aurait pu être un gros événement mais la TNA ne fait rien pour le vendre tel quel, c’est bien dommage.

 

 

– Mais enfin puisque je vous dis qu’il m’a pris mon titre !

– C’est ça, et moi je suis le pape. Retournez vous asseoir monsieur !

 

 

Revenons donc en arrière avec Bischoff, qui a beaucoup à s’employer ce soir (disons encore plus que d’habitude). D’abord par un petit segment coulisses avec Kendrick, qui l’interrompt alors qu’il est au téléphone ; il remercie Bischoff pour avoir eu un match contre Abyss, mais en redemande un autre pour faire ses preuves. Bischoff s’étonne que les X-Div aiment autant se faire démolir mais puisqu’il y tient, il pourra affronter Kazarian ce soir pour la place de challenger n°1 au titre d’Abyss. Kazarian était jusque là challenger et il doit gagner un match de plus ? Passons.

 

Après une pub on voit Bischoff parler au téléphone à Hogan à propos du papier envoyé par la chaîne, et il n’a pas l’air bien rassuré. Le segment a en fait eu lieu pendant ladite pub ce qui permet à super Bischoff de s’interrompre lui-même, puisqu’on le retrouve en effet dans le ring où il appelle les Beer Money, qui le rejoignent. Bischoff leur rappelle le délai de 30 jours pour défendre leur titre, et les incite à abandonner celui-ci puisqu’ils ne pourront pas combattre leurs challengers, les British Invasion (Roode est toujours blessé).

 

 

Je sens que dans quelques lignes je vais encore me faire couillonner moi.

 

 

Évidemment Roode refuse et explique à Bischoff qu’il faudra leur passer sur le corps pour prendre ces ceintures, et soudain on entend la musique des Machine Guns et Alex Shelley monte sur le ring. Il commence par une mauvaise nouvelle : son partenaire Chris Sabin est gravement blessé et ne remontera pas sur les rings en 2011 ! Il rappelle ensuite la série de cinq matchs ayant opposé les Beer Money aux MCMG l’an passé, le grand respect qu’il a pour Roode et Storm. Et dans la foulée, il propose de prendre, juste pour un match, la place de Roode pour défendre le titre !

 

Bischoff s’offusque et lui demande qui lui a dit que c’était possible, ce à quoi Shelley répond « la chaîne »… Et c’est ainsi que naissent les « Guns Money », Alex Shelley et James Storm, accord scellé par Shelley en se versant une bouteille de bière sur le visage ! Une très bonne idée je trouve et une association qu’on a envie de voir en action, tout en s’interrogeant d’avance sur les futures complications storylinesques entre les trois hommes que la TNA ne manquera pas de nous narrer, mais nous n’en sommes pas là.

 

 

Le match n’a pas encore eu lieu et il les traite déjà de losers, ça va être vite vu cette feud.

 

 

Vient ensuite le premier match de la soirée dans la chronologie du show, entre Matt Hardy et Crimson. On se doute bien que l’invincibilité de Crimson ne sera pas brisée en début de weekly mais les deux hommes font l’effort de nous proposer un match très solide et assez serré. Malgré tout le mal que j’ai dit de Matt pendant la saison 1 de CdC NXT je ne peux que constater que lui aussi a été bon, comme il l’est souvent depuis quelques temps. Il a changé de style et est aujourd’hui un brawler mais il le fait bien, et est plus crédible qu’il ne l’a été depuis bien longtemps. Après le match et la victoire inévitable de Crimson, Samoa Joe apparaît mais pour se prendre un spear à peine entré sur le ring, ce qui ne fait rien pour calmer le jeu entre eux bien sûr.

 

À noter que pendant le match les commentateurs, Tenay en particulier, reviennent sur les propos de Bischoff qui a dit aux Beer Money qu’il n’avait plus beaucoup de temps devant lui. Est-ce lié à la lettre de la chaîne ? Bischoff va-t-il quitter la TNA, le voit-on pour la dernière fois ce soir ? Telle est à partir de ce moment l’interrogation récurrente de Tenay, une insistance telle qu’on imagine déjà que Bischoff, en bon Richelieu qu’il est, ne peut que se sortir de ce mauvais pas… De sorte que quand Bischoff adresse ce qui ressemble fort à des adieux à des Immortals sous le choc dans les vestiaires, on se demande nous ce qu’il va nous sortir de sa manche.

 

 

Bon, j’ai le nouveau budget là, va falloir réduire sec sur les accessoires…

 

 

le champagne…

 

 

et la bouffe.

 

 

Retour aux filles ensuite, avec Winter et Angelina en coulisses pour un nouveau segment de préparation à leur façon (c’est à dire qu’on ne comprend pas tout), avec cette fois Angelina qui reparle. Peu après elle affronte Miss Tessmacher, non sans entrer sur la musique de Winter. Drôle de paradoxe avec Tessmacher ; son entrée est un strip-tease et elle combat presque en string, et pourtant elle semble aussi avoir bien bossé son niveau in-ring puisqu’elle a livré un match plutôt correct et sérieux. C’est néanmoins Angelina Love qui l’emporte, Winter la poussant après le match à attaquer sa pauvre victime.

 

Passons au match booké plus tôt dans la soirée, opposant Kendrick à Kazarian pour avoir le droit d’affronter Abyss pour le titre de la X-Division. Ce fut certainement le meilleur match de la soirée, je vous ferai grâce d’une description prise par prise mais il mérite un coup d’œil (et hop, là je vous donne une raison de regarder cet épisode en ayant bonne conscience alors que tout ce que vous voulez voir c’est Sky, Hemme et Tessmacher, de rien ça me fait plaisir). Très serré, pas mal de nearfalls, de jolis spots…

 

 

Euh, m’sieur Hebner, ça vous dérange si on continue ?

 

 

Le match n’a pas de vainqueur, néanmoins : Abyss intervient et assomme les deux combattants, pas de jaloux. La scène se finit par le monstre s’adressant à la caméra en citant Sun Tzu (L’Art de la guerre) et en concluant par un cinglant « the war is over, the X-Division is dead ». Fichtre, voilà qui donne envie de voir comment les poids plumes vont s’en sortir ! Le problème c’est qu’on ne passe pas directement de ce beau match à un finish certes tout sauf clean mais intéressant pour l’histoire (et puis Sun Tzu dans un show de catch ça claque).

 

Peu avant l’intervention d’Abyss, le match est interrompu par la cloche, et l’arbitre (Earl Hebner bien sûr) annonce via Hemme que la rencontre est un match nul. Incompréhension, confusion, Hebner met un casque sur les oreilles et finalement sur ordre de Bischoff le match redémarre, pour être comme on l’a vu interrompu par Abyss. Pourquoi ?! Pourquoi cet overbooking envahissant et en plus inutile ? C’est très « TNA style », mais pas le bon côté de la TNA et on s’en serait bien passé.

 

 

L’art de la guerre ? Facile, je suis le plus fort, je les explose.

 

 

Confrontation à haut niveau ensuite, avec un long et bon face-à-face entre Bully Ray et AJ Styles. C’est Styles qui arrive le premier, disant qu’il avait entendu que Ray voulait lui parler mais qu’il a pris les devants car « no one calls me out in my house ». Sur ce Ray arrive, lui disant que s’il veut parler d’un bâtiment plein de rednecks consanguins alors oui c’est bien sa maison et désignant Daniels comme sa girlfriend. Ray en supporter du PSG et Styles en chti, il fallait y penser… Ray explique que Styles a battu Dreamer, un partenaire affreux, mais qu’il ne l’a pas battu lui. Il explique ensuite que AJ représente tout ce qu’il déteste dans le catch, qu’il joue aux jeux vidéos pendant que lui va au striptease, qu’il est un « boy » et lui un « man », qu’il est un « punk » et lui un « pro freaking wrestler ». AJ a peur car lui, Ray, a créé la peur en chacun et si Dieu était un bully, alors il serait lui.

 

Excellent speech auquel AJ répond par… une blague sur la taille du pénis de Ray. Bon ça a l’air naze dit comme ça mais AJ aussi a été bon dans cet échange même si c’est Ray qui a le plus impressionné. AJ a enchaîné en expliquant qu’une brute c’est comme un ballon, il suffit de le percer une fois pour qu’il se dégonfle définitivement. Et de proposer à son rival, non seulement un match à Slammiversary, mais un Last Man Standing Match ! Tu ne sais pas ce qui t’attend, assène Ray, c’est toi qui ne sais pas ce qui t’attend, réplique AJ. Bon segment au sein d’une bonne feud, la haine de ces deux-là a été parfaitement entretenue et on a hâte de les voir se mettre minables pour écraser l’autre.

 

 

J’ai peut-être une petite bite mais vous avec les ombres vous avez des moustaches, ah ah !

 

 

Et nous arrivons au main event, un match par équipes qui croise les storylines : Jeff Jarrett et Scott Steiner contre Kurt Angle et Matt Morgan. Les heels jouent les heels : Karen veut rester mais les arbitres l’éloignent du ring, et en début de match Jarrett évite Angle autant que Steiner évite Morgan. Le match est plutôt sympa… mais mis en scène de telle façon qu’on s’est plus intéressés aux à-côtés qu’au match lui même. Première distraction : une nouvelle utilisation du split-screen, pour nous montrer (dans la plus grande des deux fenêtres…) Bischoff et Hogan discutant mais visiblement inquiets du contenu de la lettre…

 

Mais c’est surtout un événement en fin de match que nous retiendrons. Sortis du ring Angle et Jarrett s’affrontent et Angle porte son Ankle Lock en haut de la rampe d’accès, près des vestiaires, faisant taper Jeff. Karen intervient alors, les trois disparaissent en coulisses… et les commentateurs prennent un ton grave pour nous expliquer qu’il s’est passé quelque chose. Et en effet, nous découvrons Karen, inconsciente au bas des marches d’un escalier en fer à l’entrée des coulisses ! Jeff est à ses côtés, Kurt en haut de l’escalier, les deux hommes se rejetant violemment la responsabilité du drame. Les secours arrivent et Karen est évacuée, toujours inconsciente. Ah oui, pendant ce temps-là Steiner a battu Morgan mais c’est à peine si on l’a vu à l’écran.

 

 

Wrestling matters.

 

 

Encore une scorie du booking TNA… À quoi bon faire venir Steiner et Morgan pour jouer les utilités ? Bon, pour varier les matchs mais c’est frustrant de voir cette feud Steiner-Morgan ne pas vraiment démarrer. Et est-ce que dans un show où « wrestling matters » il est bien raisonnable de sacrifier ainsi une fin de main event pour faire avancer une storyline ? Et pourtant l’angle en lui-même est intéressant. Je pense qu’on va apprendre que Karen est out pour longtemps, ce qui la fait disparaître du tableau pour ce qui sera sans doute le dernier match de la feud Angle-Jarrett, dernier match qui pourra donc se dérouler normalement.

 

Il reste à cet instant quelques minutes de show, et enfin cet « insupportable suspense » qui aura parcouru toute cette soirée de dupes va prendre fin et on va savoir. Qu’il y a-t-il dans cette fameuse lettre, est-ce que Bischoff-Hogan c’est fini ? Les deux hommes arrivent, la mine basse, Bischoff explique que c’est peut-être la dernière fois qu’on les voit ensemble alors il faut l’écouter. Il s’adresse à Mick Foley, explique qu’il le connaît depuis 19 ans et qu’il a toujours été nul dans un ring, faisant toute sa carrière grâce à une stupide chaussette, et que lui Bischoff fait plus dans une mauvaise semaine que Foley dans toute sa carrière. Il passe alors le micro à Hogan, pour en finir…

 

 

Me virez pas, je sais faire plein de trucs, des imitations par exemple regardez : coin coin !

 

 

Hulk essaie de le réconforter, lui dit de ne pas oublier qui il est : son partenaire, qu’ensemble ils ont fait l’histoire et qu’il n’a pas peur d’un bout de papier. Hogan ouvre alors enfin la lettre, commence à lire à voix haute tout en passant le jargon juridique en style blabla, et tombe sur la phrase fatidique, qui « met fin aux fonctions de »… Bischoff est sur le point de partir mais Hogan commence à rire et termine sa lecture : ce n’est pas Bischoff qui est viré, c’est Foley ! You’re fired Foley ! Et de rire encore, alors que Bischoff assène que c’est le plus beau jour de sa vie. Fin des dupes, les masques sont tombés, Bischoff est bien Richelieu et c’est Foley qui semble devoir jouer le rôle de Marie de Médicis (et hop, une gimmick de plus pour sa collection).

 

Et là vous vous dites : non mais y a des trucs qui clochent là non ? Et je vous réponds : oui. Déjà le coup de l’enveloppe ; Bischoff a gardé cette putain de lettre pendant deux heures, sans l’ouvrir mais en se convainquant que c’était sa lettre de renvoi ?! Ridicule. Jusqu’à ce que Hogan ouvre l’enveloppe j’avais compris que lui et Bischoff connaissaient le contenu du courrier et préparaient un tour à leur façon, mais non, ils ont juste attendu d’être devant tout le monde pour ouvrir la lettre.

 

 

En fait c’était juste pour voir leurs gueules à tous ces branques !

 

 

Quant au contenu et au choix de la chaîne, là aussi ça buggue quelque part. La semaine dernière on apprenait par la voix de Foley que les cadres de la chaîne l’avaient confirmé à son poste même après que Hogan ait fait le déplacement jusqu’à New York, et cette semaine voilà que ces mêmes dirigeants virent Foley ? Et qu’ils envoient une lettre remise en mains propres, pas à Foley, même pas à Hogan, mais à Bischoff ? Ça fait beaucoup de choses à accepter, je veux bien que nous fans de catch suspendions notre crédibilité sans cesse plus haut mais quand ça retombe ça fait mal.

 

Du coup le jeu de dupes c’est avec nous qu’il se joue. Car malgré tout c’est à nouveau à un bon show que j’ai l’impression d’avoir assisté ! Mais quand on regarde le détail, on se rend compte qu’il y a encore pas mal d’imperfections dans la façon dont la TNA raconte ses histoires. Mais au final le bon l’emporte à mon avis sur le mauvais, pourvu que ça dure, en espérant que MM. Russo, Bischoff, Hogan & co tiennent compte des quelques remarques que nous autres humbles rédacteurs des Cahiers leur faisons dans ces pages. Quoi, ils ne lisent pas les Cahiers du Catch, et ne connaissent pas la journée des dupes  de 1630 ? Peut-être, mais c’est pas plus idiot que cette dernière scène du soir !

 

 

Au fond tout ce qu’ils veulent c’est de l’amour !


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