La stratégie du Guépard

Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que nous changions tout.

Le Guépard

 

Deuxième semaine de la nouvelle ère « wrestling matters » à la TNA, qui a le culot de nous promettre un nouveau menu tout en nous servant d’anciennes recettes. Et le plus fort c’est qu’on aime ça.

 

 

Je sais pas ce qu’ils prennent aux Cahiers mais ça déchire, tu devrais essayer Terrence !

 

 

Analyse d’Impact Wrestling du 26 mai

 

Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que nous changions tout.

Le Guépard

 

Deuxième semaine de la nouvelle ère « wrestling matters » à la TNA, qui a le culot de nous promettre un nouveau menu tout en nous servant d’anciennes recettes. Et le plus fort c’est qu’on aime ça.

 

 

Je sais pas ce qu’ils prennent aux Cahiers mais ça déchire, tu devrais essayer Terrence !

 

 

Analyse d’Impact Wrestling du 26 mai

 

 

On connaît les critiques classiques sur la TNA : pas de vision globale, une gestion au coup par coup, aucun projet à long terme… Et si, avec l’arrivée du « wrestling matters », la TNA avait au contraire mis au point une stratégie des plus subtiles ? Le changement dans la qualité des shows est plus ancien, il date (en gros) paradoxalement de Victory Road et de l’infâme main event ruiné par Jeff Hardy. Mais, épineux problème, comment faire savoir à un public qui ne regarde plus le show qu’il s’y passe enfin des choses intéressantes ? En attirant le chaland par des promesses, pardi !

 

Ainsi apparut le « wrestling matters », appel du pied explicite aux amateurs de catch pas trop branchés entertainment façon WWE, et perche tendue aux amoureux de la TNA ancienne formule, celle de la X-Division triomphante. Mais pas question pour autant de tout jeter aux orties : l’équipe créative réelle n’a pas connu le bouleversement mis en scène à l’écran et continue largement sur les bases précédentes avec, je le redis, une nette amélioration du produit proposé ces derniers temps.

 

Cette stratégie alambiquée se résume en fait à un nouveau paradoxe : il était tellement peu crédible de voir les créatifs de la TNA mettre en place une amélioration progressive et intelligente de leurs programmes qu’ils ont été contraints de mettre en scène un changement de paradigme pour faire revenir un public… à qui on propose finalement non pas une révolution mais une évolution, cohérente et bien pensée. Un programme de qualité, mais pas celui qu’on nous vend à l’écran… Le monde du catch est décidément délicieusement tordu !

 

 

C’était peut-être pas une bonne idée de laisser Anderson jouer avec la trousse de maquillage de Jeff Hardy, finalement.

 

 

La première scène de cet Impact (après une image de Randy Savage et une vidéo de la rivalité Sting-Anderson) illustre bien cette stratégie alambiquée. Depuis des mois l’opener récurrent du show mettait en scène Immortal, via Hogan, Bischoff et tels ou tels de leurs sbires, confrontés à leurs rivaux du bon côté de la force. Ça discutait, ça s’engueulait, et ça se collait quelques bourre-pifs à la fin : ce fut souvent distrayant mais par trop répétitif. Cette semaine, fini la parlotte, on commence la soirée par un match (« il faut que nous changions tout ») ; mais pas un modèle de technicité et plutôt un match pour le fun (« si nous voulons que tout reste pareil »).

 

Le match est par équipes, Tommy Dreamer et Bully Ray affrontant AJ Styles et Christopher Daniels. Les semaines précédentes ont donné à tout ce beau monde de bonnes raisons de se haïr (AJ porte une minerve qui en témoigne) et l’affrontement commence avant même l’entrée sur le ring par un échange de coups au pied de celui-ci puis au cœur d’un public ravi. Rapidement nous assistons au retour sur le ring et au déballage de quelques menus objets, poubelles et bâtons de sticks.

 

AJ, diminué comme on l’a vu, subit un temps les assauts conjoints de Ray et Dreamer, non sans démontrer encore une fois une belle énergie, avant que Daniels ne lui vienne en aide. Ray est assommé d’un coup de bâton et les deux faces s’associent pour vaincre Dreamer, sur lequel Styles fait le tombé. S’associer est le mot puisque c’est une prise à deux qui a fini le combat : c’est agréable de voir, dans un match par équipes qui associe pour l’occasion des catcheurs habitués à l’individuel, une équipe utiliser la force du nombre avec une vraie prise d’équipe et ne pas se contenter de combattre bêtement l’un après l’autre. On n’en saura pas plus sur cette feud au cours de la soirée, et en particulier sur les motivations de Dreamer, mais c’est une entrée en matière agréable à défaut d’être vraiment originale ou spectaculaire.

 

 

Ouais, bah on fait ce qu’on peut hein !

 

 

On voit ensuite brièvement Hogan arriver en voiture (il était absent la semaine dernière), puis l’annonce, qui sera le leitmotiv du show, du main event du soir : Kurt Angle contre RVD, nous y reviendrons bien sûr. On nous montre une image de Sting avant la pub et alors qu’on s’attend à voir arriver le champion c’est Mr Anderson qui débarque, grimé comme la semaine dernière en un Sting old school (mais pas dans le même costume, je laisse aux spécialistes le soin de dater précisément la tenue du jour). Singeant son rival, Anderson annonce un nouveau talk show, le Scorpion Sitdown, puisque comme tous les vieux catcheurs (il fait mine de parler au nom de Sting) il se contente maintenant d’interviews plutôt que de vrais matchs…

 

Séquence pour le moins étonnante que ce Scorpion Sitdown. Anderson fait venir son invité, qui n’est autre que Disco Inferno, vieille gloire de la WCW du temps de Sting et passé aussi à la TNA. Anderson commence à chambrer Disco, ce dernier explique qu’il va dire la vérité sur Sting mais Anderson l’interrompt en imitant les cris du Stinger ; Disco Inferno affirme que tout le monde est fan de Sting mais Anderson lui dit qu’il l’a fait venir uniquement pour descendre (bury) Sting. Disco Inferno demande alors alors à Anderson pourquoi il se fait appeler un asshole alors qu’il n’est… qu’une bite.

 

 

Non, rien, juste une association d’idées.

 

 

Anderson, choqué, le fait répéter et la fin du segment est prévisible : Anderson attaque à coup de micro son invité, qui saigne, le champion Sting arrive et fait fuir Anderson, remettant leur affrontement à plus tard. Je ne suis pas trop entré dans ce segment ; Anderson est bon comédien, mais on parle quand même d’un match de championnat du monde là, qu’il attend depuis des mois… et on se retrouve avec un angle « humoristique », placé en début de show qui plus est (on ne reparlera pas de cette feud dans la soirée), et où pour la deuxième fois le face-à-face entre les deux rivaux n’est qu’esquissé… En un mot : mouais (ou bof, si vous préférez).

 

Rapide plan de Velvet Sky se dirigeant vers la salle, mais auparavant direction les toilettes des hommes pour y retrouver Eric Young et Gunner. Résumé des épisodes précédents : il y a deux semaines au cours de la battle royale pour désigner le challenger au titre mondial, Young s’était enfui avec la ceinture de TV Champion de Gunner, qu’il avait éliminé. La semaine dernière Gunner, pas content, s’était à son tour emparé de la ceinture de Young, en l’occurrence l’ancienne ceinture de champion du monde jetée à la poubelle par Immortal quand ils avaient créé une ceinture personnalisée pour Jeff Hardy (ceinture qui a disparu depuis et qui a été remplacée par une nouvelle ceinture de champion du monde apportée par Sting, vous suivez j’espère).

 

Que peuvent faire deux hommes peu vêtus qui se retrouvent seuls aux toilettes ? Mais comploter, pardi ! Enfin, il y en a surtout un qui complote, l’irremplaçable Young bien sûr, qui explique (devant la caméra, logique quand on complote) qu’il a un plan génial pour la soirée et leur match de championnat. Gunner, tu te souviens du Fingerpoke of Doom ? Eh bien on va faire pareil, tu me donnes une pichenette, je me couche, tu fais le tombé et chacun récupère sa ceinture, tout le monde est content – plan génial que Gunner, après quelques réticences, finit par accepter. Vraiment un bon gars ce Gunner, si vous rêvez de revendre votre vieille guimbarde au prix d’une Ferrari, tentez le coup avec lui, ça peut marcher.

 

 

Bon, pour ton plan là, je suis d’accord. Mais plus jamais tu me déranges pendant que je dépose des amis à la piscine ok ?

 

 

Retour à l’Impact Zone où Velvet, dans le ring, appelle ODB qui rappelons-le la semaine dernière l’a attaquée violemment après le match à handicap qu’elle venait de gagner contre Winter et Angelina. Velvet demande des explications, ODB explique que si elle n’est plus dans le roster c’est sûrement à cause de ses manœuvres à elle, Velvet, qui l’a fait virer. Ce à quoi Sky, outrée, répond qu’elle en a marre des accusations, qu’elle s’est toujours donnée à fond ici et qu’elle a fait ses preuves. Étrangement ce plaidoyer ne convainc pas ODB, qui se moque des faux seins de Velvet, lui demande si elle va pleurer et clôt la discussion par un assaut violent que seule la sécurité pourra interrompre.

 

Passons sur les motivations d’ODB, qui était face lors de sa dernière apparition (un match contre Madison Rayne en février). Parlons plutôt de Velvet Sky, qui est actuellement l’élément central de la division féminine : Mickie donne une certaine crédibilité au titre mais Velvet est de toutes les histoires, le triangle amouro-bizarre avec Winter et Angelina, la grosse feud Angle-Jarrett, et maintenant une adversaire de taille en la personne d’ODB. Et le plus étonnant, c’est que ça marche ! Elle affiche une vraie crédibilité et son personnage de bimbo en quête de reconnaissance devrait continuer à grandir, sans doute jusqu’au titre Knockout à moyen terme.

 

 

En plus avec elle les ados se mettent à la lecture.

 

 

Après diverses promos on revoit Bobby Roode des Beer Money se faire massacrer le bras la semaine dernière par Immortal, et c’est le bras en écharpe qu’on le découvre dans le bureau de Bischoff avec son partenaire James Storm. Bischoff leur explique que s’ils ne sont pas en état de défendre leur titre tant pis pour eux, que Storm avec son look de pasteur n’a qu’à faire un miracle, mais Storm se contente de renverser quelques papiers avant de partir. On ne sait pas qui seront leurs prochains adversaires et comment ils géreront ça mais le segment était plutôt amusant.

 

Quelques nouvelles d’Xplosion ensuite, le deuxième show de la TNA (qui n’est plus diffusé aux États-Unis actuellement), avec un extrait d’une feud en cours : on voit le Pope D'Angelo Dinero dragouiller la femme de Brother Devon, au grand déplaisir de ce dernier, puis une petite interview du Pope qui tente de calmer le jeu tout en se montrant ironique. Je viens aussi de lire que Desmond Wolfe était le nouveau commissioner du show : voilà qui mériterait un petit coup d’œil, puisque je confesse que pour l’heure je ne regarde jamais ce show B.

 

On passe à Kurt Angle et Matt Morgan, en coulisses. Morgan a été choisi par Angle pour affronter Jeff Jarrett, le médaillé d’or explique que Morgan est un des combattants les plus dominateurs de la TNA mais qu’il doit se méfier de Karen… On enchaîne avec le match, et déjà avec l’avant-match sur le ton de la comédie : Karen arrive avec une béquille, Jeff veut qu’elle s’assoie tout au bord du ring mais l’arbitre ne veut rien savoir et recule la chaise (que Jeff avait piquée à So Cal Val : à ce propos, quelqu’un peut m’expliquer le rôle exact de cette dernière ?).

 

 

Faut pas rester là mademoiselle, y a des gens qui travaillent ici.

 

 

Lancé sur de telles bases le match ne pouvait pas se finir sans intervention et en effet, Karen parvient à se rapprocher du ring et à frapper Morgan avec sa béquille, sans pourtant que Jeff n’arrive à conclure le tombé. Matt reprend le dessus et aligne Jeff d’un violent Footprint mais, à nouveau, Karen intervient, pour distraire l’arbitre cette fois. Et c’est Scott Steiner qui en profite, attaquant Morgan et positionnant Jeff en position pour que l’arbitre compte trois. Morgan perd le match et sa feud avec Steiner devrait repartir. Je le souhaite en tout cas car j’aime bien les deux catcheurs et leur début de feud avait donné un bon mélange de puissance respective et d’humour. Hélas on sait qu’il y a trop de feuds à la TNA pour trop peu de temps d’antenne…

 

On enchaîne avec une vidéo rappelant l’instauration du « wrestling matters » ainsi que la guerre montante entre la X-Division et les leaders d’Immortal. Et c’est Bischoff qu’on retrouve dans le ring, où il nous explique que Hogan était la semaine dernière à New York pour y rencontrer les cadres du réseau, qu’il a su convaincre qu’il était le seul à même de mener la barque ici et qui lui ont donc redonné les pleins pouvoirs. Hogan fait son entrée dans les feux d’artifice et confirme, c’est lui le plus fort et donc c’est lui le chef (un peu de logique néandertalienne ne fait jamais de mal). Il félicite Bischoff et va dans son sens : la X-Division doesn’t matter.

 

 

 

Je dois reconnaître, au moins ils coûtent pas cher en bouffe ces avortons.

 

 

Les deux affreux sont évidemment interrompus, par Mick Foley qui arrive sous les bravos de la foule et les protestations de Hogan. Foley explique qu’après le départ du Hulkster de la réunion il a parlé aux cadres du réseau, qu’il a convaincus que la X-Division c’était important et qu’elle avait fait l’histoire de la TNA. Et donc lui, Mick Foley, va se lancer à la recherche de nouveaux talents pour la X-Div et va organiser un PPV spécial en juillet ! Bischoff tente bien d’argumenter que le réseau ne gère pas les PPV (petit détail sympa pour la cohérence) mais Foley explique que le réseau fait la promo des PPV et qu’on ne peut donc pas en organiser sans eux.

 

Hogan amène alors le débat sur un autre terrain : puisque Foley aime tant la X-Division, qu’il lui fasse honneur en affrontant Abyss ce soir pour le titre ! À cet instant on se doute bien que le match n’aura pas lieu car de ce qu’on en sait Foley n’est plus du tout en état de catcher, et en effet à cet instant Brian Kendrick fait son entrée (avec ses potes poids plume) et livre une promo… inspirée : Dieu (oui, oui, Dieu) parle à travers lui et veut le voir éradiquer Immortal, ces « materialistic reptilians » ; et en attendant il va gagner le titre ce soir, c’est son destin. Ah ouais, quand même… Hogan accepte le défi en disant à Foley que c’est lui aura le sang de Kendrick sur les mains après le match, et alors que la musique signe la fin du segment Hogan et Bischoff se gondolent tant qu’ils peuvent devant ce scénario qui leur semble favorable.

 

La stratégie schizophrène évoquée en ouverture trouve ici son illustration peut-être la plus flagrante : on met en scène la X-Division, certes pour l’instant elle est maltraitée mais on sent bien que l’heure de la revanche sur Immortal viendra et qu’elle sera éclatante. Mais dans le même temps, tout ça se déroule dans un segment typique de la TNA, avec complots, intrigues, groupes opposés et stratégie, bref cette politique que Foley disait vouloir jeter aux oubliettes en même temps qu’il réinstaurait la primauté du catch !

 

 

– Allez, quoi, Hulk, dix minutes de catch en main event, c’est pas la mort…

– NON !

 

On retourne aux coulisses avec une scène plus intime : Winter est en train de masser Angelina Love, toujours inexpressive, tout en lui expliquant… eh bien, on ne sait pas trop en fait, Winter parle de révéler enfin au monde quelle reine est Angelina Love, de tout ça qui sera bientôt fini, qu’elles seront ensemble à tout jamais… Bref, ça reste zarbi mais intéressant à suivre, drôle d’histoire en tout cas.

 

On enchaîne avec le match, Winter, accompagnée d’Angelina, contre Mickie James (Winter se prépare à un match en massant son manager et non l’inverse ? Drôle d’histoire en effet). C’est Winter qui commence par dominer le match, tout en puissance, mais Mickie se ressaisit, reprend le dessus, contient les tentatives de Winter et finit par l’emporter. Après le match on voit Winter saigner légèrement (je soupçonne un petit blading ou autre astuce), ce que voyant Angelina se précipite sur Mickie qu’elle frappe violemment, avant de venir réconforter Winter.

 

Abyss, en coulisses, dans la cage qui lui sert de loge, nous explique alors (enfin, dans son style tout en monologue psychopathe bien sûr) qu’il va exterminer les membres de la X-Division un par un, et ça commence ce soir. En sortant il se fait attaquer par surprise et par Kazarian, qui parvient à jeter le colosse à terre et à s’emparer de Janice (sa massue cloutée). C’est donc en titubant que Abyss se dirige vers son match de championnat, ce dont Kendrick profite en se jetant sur lui dès avant son entrée sur le ring.

 

 

Ce match c’est la chance de ma vie, j’y crois à mort !

 

 

Abyss parvient néanmoins à reprendre le dessus en jouant de sa puissance. Kendrick tente bien de revenir dans le match et parvient à placer diverses attaques X-Division style mais en vain, Abyss s’impose finalement contre un Kendrick complètement KO. Ce n’est pas ce soir que la X-Division va briller mais comme je l’ai dit toute cette histoire ne peut se finir que par leur victoire et leur réhabilitation, patience. Il faudra voir aussi comment Kazarian utilise l’avantage que lui donne le « kidnapping » de Janice.

 

Nouveau match, le dernier avant le main event, c’est bien sûr le TV Championship évoqué plus haut entre Eric Young et le champion Gunner. Les deux adversaires arrivent, chacun avec la ceinture de l’autre, une fois dans le ring on les devine confirmant le plan génial de Young. Le match débute, Gunner inflige une pichenette à Young qui s’écroule théâtralement et se baisse pour le tombé… que Young s’empresse de contrer grâce à un petit paquet. 1, 2, 3, la cloche sonne et Young est champion !

 

Après ces quelques secondes de match on a droit à une petite séquence à laquelle il ne manquait que la musique de Benny Hill : Gunner, furieux, poursuit Young dans et autour du ring, avant que Young ne parvienne à fuir vers les vestiaires, brandissant triomphalement les deux ceintures. Oui, c’est n’importe quoi, mais le talent de Young rend tout ça crédible et amusant, avec sa tête d’imbécile heureux qui cache un esprit machiavélique. Je ne suis pas sûr que ça nous donne une grande feud au final mais c’est plutôt sympa de voir Young, même dans ce genre d’histoire.

 

 

Et puis lui au moins il ne risque pas de perdre de dents !

 

 

Et on arrive au main event après un Impact plutôt dense. La promo de ce match a servi de fil rouge au show, avec des vidéos insistantes sur le côté inédit du match, sur le fait qu’à la TNA on trouve les meilleurs catcheurs du monde, que maintenant wrestling matters… again, etc., etc. Bref on nous a vendu un match de feu, mais rendu là et après les entrées on se rend compte qu’il ne reste que 7 ou 8 minutes d’émission…

 

On a de surcroît eu droit à l’arrivée de Jeff et Karen, qui s’installent aux commentaires, où Jeff explique qu’il a choisi RVD pour affronter son rival justement parce que les deux hommes ne se sont jamais affrontés. Le match est de qualité mais, donc, plutôt court. Après quelques minutes Kurt parvient à placer son Ankle Lock, RVD résiste longtemps avant de finalement se dégager, il s’approche de la victoire avec un Frog Splash mais Kurt esquive ce dernier et dans la foulée place un Olympic Slam pour la victoire. L’émission se termine avec Tenay affirmant que Kurt Angle peut battre n’importe qui en un-contre-un, mais Karen répliquant qu’à Slammiversary ce ne sera pas du un-contre-un…

 

 

– Oh purée je la sens derrière moi, elle va encore intervenir cette conne !

– Non Kurt, c’est juste une mouche.

 

 

Un bon main event de weekly, qui se termine en plus de façon clean et sans aucune intervention. Mais on arrive néanmoins là aux limites de la stratégie du Guépard. C’est bien joli d’attirer le chaland par des promesses et de tenter de le retenir avec un show de qualité, quoique différent de ce qui est promis. Mais le public n’est pas naïf, et il faut veiller à ne pas jouer avec lui plus qu’il ne peut le supporter.

 

Ainsi ce main event a-t-il été vendu toute la soirée comme un match de feu, les meilleurs catcheurs du monde, le catch dans toute sa splendeur… Et à l’arrivée on a un bon match, certes, mais rien d’inoubliable. Pire, le spectacle de ce match a été déprécié par de nombreux recours au split screen, l’écran divisé entre l’image du ring et celle de la table des commentateurs, effet visuel qui distrait l’attention du spectateur et dévalorise ce qui se passe dans le ring. Déjà que le match était court, avec de longues plages de repos…

 

La TNA propose actuellement un show agréable, cohérent, qui conserve une ambiance spécifique ; mais pour attirer les foules elle a choisi de vendre du « wrestling matters », et elle doit bien prendre en compte maintenant que l’attente pour de l’action in-ring de qualité est renforcée. En outre, la Ring of Honor est en train de grandir et va bénéficier à la rentrée d’une exposition télévisuelle nouvelle, a priori sans modifier son style qui est depuis longtemps, déjà, le « wrestling matters » (il faudra d’ailleurs surveiller si les recrutements de Foley ne vont pas concerner quelques membres de RoH…). C’est un numéro d’équilibriste, il faut prendre garde à ne pas mécontenter tout le monde en cherchant à plaire à chacun. Ce serait dommage, la TNA connaît un beau regain de forme actuellement et c’est avec plaisir que j’attends désormais chaque numéro d’Impact Wrestling !

 

 

Encore merci mec.


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