De pire remplir

Remplissage: opération qui consiste à remplir, fait de se remplir; paraphrase, développement superflu.

Définition de remplissage, Dictionnaire Robert

 

Où il est question de remplissage, de bus, de Cali, de triangle, de Snooki, de foutage de gueule, de satellite, et de tout ce qu’il ne faut pas faire dans un épisode de transition.

 

 

Je vais t'en donner, moi, du remplissage!

 

 

Nalyse de Raw du 21 mars

 

Remplissage: opération qui consiste à remplir, fait de se remplir; paraphrase, développement superflu.

Définition de remplissage, Dictionnaire Robert

 

Où il est question de remplissage, de bus, de Cali, de triangle, de Snooki, de foutage de gueule, de satellite, et de tout ce qu’il ne faut pas faire dans un épisode de transition.

 

 

Je vais t'en donner, moi, du remplissage!

 

 

Nalyse de Raw du 21 mars

 

 

Vendredi dernier, dans ces mêmes colonnes, je concluais une nalyse de Smackdown en louant les mérites d’un show maîtrisé à défaut d’être particulièrement créatif, qui avait rempli en grande partie ses objectifs en mettant en évidence ce qui méritait de l’être. Pour Raw, les choses paraissaient pour ainsi dire aller d’elles-mêmes : Orton et Punk allaient se barbouiller la meule avec entrain, Cole et Lawler allaient bavarder sous le chaperonnage (habile publicité déguisée) de Swagger et d’Austin, The Rock, Miz et Cena joueraient à celui qui a la plus grosse… et les divisions féminines et par équipes, ainsi que les titres devenus mineurs feraient ce qu’ils pourraient pour exister.

 

Seul problème: quand le « programme » est prêt à être servi deux semaines avant, le risque est grand de se retrouver obligé de faire du remplissage. Tout est en place pour Wrestlemania et pour l’après-Wrestlemania, mais on oublie légèrement l’avant-Wrestlemania: ces fameuses deux semaines. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Raw de ce soir incarne à merveille cette petite période, un peu comme ces périodes de la vie sociale d’Axl où il ne sait pas vraiment quoi faire entre deux parties aussi fines qu’orgiaques.

 

Car la vérité est là, difficile, de nature à traumatiser les plus endurcis d’entre vous: Raw, ce soir, a été pénible. J’oserai même dire, avec un sens de la rébellion qu’on ne rencontre guère que chez Cali, qu’il a été chiant.

 

Premier exemple de cette impression de roue-libre, dès l’ouverture du show, avec la première feud de la soirée: Cole vs Lawler. Cole débarquait sur la rampe, grimé en Jim Ross, un déguisement fort réussi au demeurant. Plus tard, lors du show, Cole allait exhiber des photos de famille de Lawler lors de l’un de ses « segments exclusifs », en se demandant comment le père de Lawler prendrait la future défaite de son fils, avant de dire pis que pendre de la famille Lawler.

 

Evidemment, Lawler tentait de s’en prendre à Cole, lequel était immédiatement secouru par son Swagger domestique. Je ne suis pas spécialement hostile à la cheap heat, même si trop de facilité nuit un peu à la crédibilité de la chose. Mais quand, comme ce soir, les segments sont non seulement gratuits, mais en plus sentent terriblement le réchauffé, cela donne l’impression de vouloir faire exister la feud à tout prix. Dans le cas de cette feud, qui pis est, c’est inutile: le simple fait de voir Cole enfermé dans sa Cole Mine en dit long sur la haine qui l’oppose à Lawler, et dans cette mesure, ce genre de scènes n’apportait rien à la dramaturgie de la feud, si ce n’est une nouvelle promo très borderline de Cole autour de la famille de Lawler. On aura beau dire et répéter que Lawler est forcément d’accord pour que l’on exploite ainsi sa famille, il reste quelque chose de terriblement sordide dans ces moments.

 

 

Ouais, c'est moi qui écris mes promos, na!

 

 

Deuxième feud majeure s’il en est, le triangle sentimental Rock-Miz-Cena. Je vais tâcher d’équilibrer un peu les débats: après Silver le fanatique de Cena et Kovax le supporter du Miz, voici le troisième son de cloche avec un fervent admirateur du Rock. Pour ma part, et à la différence de mes camarades, je trouve que depuis le début, sur la qualité des promos, Rock marche un peu sur l’eau: caricatures, parodies, tout y passe, y compris des résurgences de l’Attitude Era comme l’« agression » du gamin la semaine dernière. The Rock sait flatter son public, mais aussi s’agréger les supporters des autres camps. Comme l’ont relevé Silver et Jyskal, cette feud est parfaitement réussie en ce qu’elle oblige à choisir un camp, on ne peut pas y rester indifférent. Mais j’avoue, tout en confessant ma totale partialité, que j’attendais mieux de Miz mais aussi et surtout de Cena.

 

The Miz est positionné depuis son accès à la ceinture comme un tricheur patenté, incapable de gagner (y compris face à Lawler) sans aide extérieure, mais un tricheur dangereux, prêt à toutes les bassesses. Sa heat découle directement du sentiment d’imposture qu’il transmet, renforcé évidemment par une arrogance et un ego tout ce qu’il y a de plus inappropriés. En ce sens, du reste, on peut considérer que ses promos sont bonnes: je persiste à trouver qu’elles tournent terriblement en rond, mais elles sont dans l’axe, et The Miz incarne, je pense, la troisième voie pour ceux qui détestent Cena et n’ont jamais connu The Rock dans le ring.

 

En revanche, Cena a déjà démontré par le passé, qu’on l’apprécie ou pas, à quel point il peut être excellent en promo. Or face au Rock, s’en tenir à quelque chose d’aussi simpliste que des raps ou des hip-hops, pas toujours inspirés qui pis est, et parfois assez limites, est indigne de lui : difficile dans ces conditions d’attendre que, de son côté, le Rock force son talent. Espérons donc que les deux en gardent sous le pied pour la confrontation finale.

 

Or, donc, ce soir, la réaction des uns et des autres, après la promo du Rock, l’imitation du Miz (excellente)  et son assaut brutal sur Cena la semaine dernière, étaient on ne peut plus attendus.

 

Et il n’en sortit rien. Rien du tout. C’était d’abord Cena qui intervenait par satellite : « On va régler ça, Rock. Quant à toi, Miz, je t’ai sous-estimé, je ne le ferai plus », fermez le ban. Ce n’est pas du minimum syndical, ça, c’est le type qu’on a dérangé au bar de l’hôtel pour venir faire une promo entre deux Daïquiris.

 

Puis vint le Miz, en toute fin de show. Alex Riley l’accompagnait en tant que chargé de comm’ (ou quelque chose d’approchant). Ce n’était d’ailleurs pas une très bonne chose, car cela laissait planer lla possibilité de futures victoires du Miz par intervention de Riley, ce qui n’était pas très bienvenu pour un champion en panne de légitimité. Mais Miz embrayait ensuite: plus charismatique que HBK, plus dominateur qu’André le Géant, plus malin que Cena (y’a pas de mérite mon gars) et Rock réunis, il devenait à lui tout seul l’histoire de la WWE. La Miz-toire. Derechef, il retournait la garniture du micro, transformant le W de WWE en M, et exhibait un nouveau logo pour le titre devenu MWE Title. Pour une fois, donc, The Miz était vraiment créatif, dépassait très largement les bornes mais le faisait bien, et ce segment paraissait parti pour marquer durablement les esprits des spectateurs. C’était compter sans Super Cena, qui après être à nouveau intervenu sur le Titantron, révélait qu’il se trouvait en réalité dans le complexe et se précipitait sur le ring pour en expulser tout le monde avec facilité, avant de s’acharner sur Riley resté couvrir la fuite de son maître.

 

 

Mais non imbecilé! Si tu tiens le micro à l'envers, tu gâches tout!

 

 

Bilan: une séquence forte du Miz gâchée par l’intervention du kryptonien, et plus grave, après plusieurs semaines où, quelle qu’en soit la manière, Miz avait prouvé qu’il pouvait blesser gravement Cena et s’était donc montré comme un challenger valable, tout ce travail s’effondrait pour que le visage de la WWE puisse faire une démonstration de ses pouvoirs. Ou comment on brise le boulot des bookers et d’un catcheur sur l’autel du merchandising et d’un seul type. Evidemment, Cena est le plus gros vendeur de la Fédération.

 

Mais le calcul a ses limites, car en l’utilisant de cette manière, on ravit ses fans, mais on donne aussi une terrible envie à ses détracteurs d’aller voir ailleurs si l’herbe y est plus verte. Soyons plus clairs: prenons un Cena Hater standard que nous appellerons hommedegoût, par convention (notez bien que ça marche aussi avec Orton). Proposez-lui un spectacle où, qu’il vente ou qu’il neige, ça se joue à 60 mais à l’arrivée c’est systématiquement Cena qui gagne. Que se passe-t-il? Lassitude, comme devant le football des années 1980. Bien entendu, la WWE ce n’est pas que le WWE Title et Cena, mais je reste convaincu qu’un acharnement aussi systématique ne peut que desservir la compagnie à terme, y compris au niveau de ses ventes. Combien de temps avant que le public le plus hostile au Cena ne tourne casaque?

 

Quoi qu’il en soit, et pour en revenir à notre sujet initial, le seul qui aurait pu faire du bon boulot ce soir était The Miz, et tel n’a pas été le cas: nous avons donc une feud qui non seulement n’a pas avancé, mais a même plutôt reculé, et ce n’est pas la venue de Rock la semaine prochaine, à une semaine de WM, qui risque d’y changer quoi que ce soit, si près du but.

 

Changeons de dimension avec une nouvelle feud de premier plan, elle aussi allégrement foulée aux pieds par des bookers paresseux : Triple H/Taker. J’ai déjà exprimé concernant Smackdown ce que je pense pouvoir être l’issue de la feud, revenons-en donc à l’essentiel: le ring.

 

Ce soir, donc, HHH venait sur le ring défier le Taker de se présenter à Raw la semaine prochaine pour qu’ils se toisent une dernière fois. Cela fait donc 3 ou 4 semaines que les deux hommes s’invectivent à distance, sans jamais se croiser, s’affronter… ni même catcher, d’ailleurs. HHH a certes réglé son différend avec Sheamus en weekly n’importe comment, au mépris total du statut si durement gagné par l’Irlandais, mais le moins que l‘on puisse dire c’est que les doutes sur le niveau des deux lutteurs n’étaient pas près d’être levés. En ne l’invitant pas ce soir, mais la semaine d’après, HHH assurait tranquillement le programme et l’audience du show suivant, mais il n’empêche que tout cela était encore très famélique en terme de catch.

 

Fort heureusement, avec la sottise du lapin qui va dans le repaire du crotale pour se protéger du froid, DiBiase Jr venait se plaindre en pleine promo du King of Kings. Notez bien que l’on ne perdait rien pour autant  la promo du Game était bien faite, mais elle sonnait totalement creux, en ce sens qu’elle n’apportait rien aux protagonistes ou à la feud. Or, donc, DiBiase venait se plaindre. Pauvre garçon, lui qui était à WM l’an passé, était devenu depuis un anonyme au sein du roster. Très bien garçon, et sinon tu as quelque chose à dire que l’on ne sait pas déjà? Comment? Tu veux dérouiller HHH pour prouver au monde que tu n’es pas n’importe qui? Ah ça, je sais déjà comment ça va finir. A coups d’escalier, oui, de chaise, aussi, et un pedigree sur la table des commentateurs pour la forme. On ne t’a pas prévenu que cela fait plus d’un an que HHH n’a pas catché et qu’il lui faut une victime expiatoire? Bon, évidemment, squasher un huitième couteau ne lui apporte rien, au contraire puisque cela n’offre aucune garantie sur son niveau actuel. Sauf à considérer qu’à l’heure actuelle DiBiase est du niveau du Taker, et même en tant que déçu de ce que le Taker est devenu je ne peux pas me résoudre à penser une chose aussi atroce. Bref, un segment nul et non avenu, auquel faisait écho un peu plus tard une vidéo de promo dans laquelle des Superstars passées et présentes (Y2J, Austin, Steamboat, Anderson, Orton, Cena, Show, etc) vantaient les mérites des deux protagonistes et de leur duel à WM. Non pas que le segment ait été mauvais, la WWE a prouvé son talent en la matière, mais là encore il n’apportait rien de concret. C’est bien beau d’affirmer que les deux sont redoutables, mais il vaudrait mieux le prouver par des faits plutôt que par l’approbation de lutteurs, aussi illustres soient-ils.

 

 

– Fichus rhumatismes… T'as pas du Synthol?

– Nan, désolé, je l'ai oublié chez ma petite-fille…

 

 

Continuons notre exploration du roster, et arrivons à présent au titre US. La semaine dernière, Bryan l’a perdu au profit de Sheamus. Une perte en weekly, après plusieurs mois sans l’avoir défendu. Ce soir, Sheamus affrontait Bourne. Evidemment, cette fois-ci, Sheamus était en pleine possession de ses moyens, et exécutait Bourne sans coup férir. Tandis qu’il se pavanait avec son titre, Bryan arrivait, et demandait un rematch à Wrestlemania. On notera grâce à ce segment que chez Sheamus, dire « oui », se traduit par un Big Boot. Bon, les deux seront donc à Wrestlemania, ce qui prouve que la WWE garde quand même un œil bienveillant sur Bryan, mais le segment en lui-même donnait une nouvelle fois l’impression d’une rustine posée à la va-vite, pour envoyer deux poids lourds à WM en un temps record avec une explication qui vaut ce qu’elle vaut, autrement dire pas grand-chose.

 

 

 

Sept différences se sont glissées entre ces deux images.

Sauras-tu les retrouver?

 

 

Continuons notre pérégrination avec The Core qui affrontait Santinov. Rien d’inattendu, à part la durée du match: Santinov a été exécuté en moins de deux minutes… Et, bien sûr, dans la foulée, Kane et Show, très mécontents d’avoir été brutalisés à Smackdown (les pauvres) investissaient Raw pour faire valoir leurs points de vue. Je serai moins critique sur ce segment que sur les précédents: cette feud est plus récente que les autres, plus hésitante aussi, et les confrontations des deux parties doivent s’accélérer avant qu’elles n’en décousent à Wrestlemania. Le segment de ce soir n’aura fondamentalement pas apporté pas grand-chose, à part précisément la confirmation de la tenue d’un match ShowKane / The Core à WM, mais à la différence des précédents il n’a desservi personne et était vraiment utile.

 

 

Après le Tag Team, le Titre IC! La gloire est nôtre, les gars!

 

 

Autre titre, autre ambiance, si j’ose dire, avec les Divas et leur championne, même si le match n’était pas pour le titre: Eve contre Maryse. Pour varier un peu, je vais vous donner le choix entre trois versions, et vous allez tenter de deviner ce qu’il s’est réellement passé.

 

– Maryse a d’entrée mis le feu : Moonsault, Hurricanrana, Twist of Fate, pour finir avec un Ankle Lock, Lawler debout sur la table en train de l’applaudir, tandis qu’à l’arrière-plan DiBiase se vengeait aux dépens de Cena.

– Eve a livré un match convenable, face à une adversaire bien trop limitée, et a fini par l’emporter.

– Eve a livré un match convenable, face à une adversaire bien trop limitée, et a fini par l’emporter. Ou en tous cas on peut le penser, puisque comme d’habitude, Cole hurlait que c’était de la merde, qu’il fallait que ce match cesse, et la caméra l’a davantage filmé que les Divas.

 

Et oui, hélas, c’est bien la dernière hypothèse. Au-delà de la grossièreté de la chose, forcément kayfabe, il faudra quand même que la WWE se décide à clarifier sa position: si elle n’a rien à foutre des Divas, qu’elle les remplace par autre chose, ou qu’elle fasse directement du porno avec elles. Mais qu’elle n’embauche pas Kong, qu’elle ne fasse pas une saison de NXT qui leur soit dédiée, et surtout, qu’elle évite ces humiliations répétées, moyen facile d’obtenir de la heat que je stigmatisais précédemment. Car dans l’état actuel des choses, on se retrouve avec d’un côté Laycool, dans les petits papiers de la direction alors qu’elles ne déclenchent pas plus de réactions que n’importe quelle autre Diva, et de l’autre une cohorte de Divas pas toujours dénuées de talent qui s’échangent un titre sans conviction. Ce n’est pas d’hier, c’est une croisade sans avenir, mais chaque semaine c’est un vrai coup de sang pour le spectateur qui sait qu’il peut y avoir de la qualité chez les Divas (et ceux qui les ont vues avoir la chance de s’exprimer en house-shows le confirmeront).

 

 

Comme les Divas, nos pizzas sont livrées sans champignon!

 

 

Toujours chez ces dames, donc, et précisément Laycool: un autre « match » du soir confrontait Ziggler à Morrison. Au bout de deux minutes, l’AGM ordonnait un match Jomo-Stratus contre Ziggie, Laycool et Vickie. Tiens donc? Le match de WM sans Snooki? Vous n’oseriez pas nous faire le coup de faire perdre la Team Jomo-Stratus simplement pour montrer qu’ils ont besoin de Snooki pour gagner? Ah si, tiens… Et le tombé effectué par Vickie, pour boire le calice jusqu’à la lie.

 

Ne soyons cependant pas médisants et prenons le problème par le menu: le match « entre hommes », comme toujours entre Jomo et Ziggie, a été très plaisant. Excellent rythme, grosse technique, un bon match. Les sections féminines étaient largement en-dessous, la faute à un niveau beaucoup trop faible des protagonistes. La tentation serait grande de plaindre JoMo et Ziggler, catcheurs doués que l’on force à frayer avec des storylines piteuses.

 

Néanmoins, à WM, il est de coutume de faire venir un guest-host. Le choix de Snooki, star de télé-réalité, au moment où la WWE va relancer Tough Enough, ne manque pas de pertinence, et si le public habitué connait déjà Jomo et Ziggler et leurs niveaux, le nouveau public potentiellement attiré par Snooki pourrait se tourner spontanément vers ces deux catcheurs, absolument pas choisis par hasard, puisqu’ils sont pas mal faits de leurs personnes et très impressionnants dans le ring. Il est donc tout à fait possible que le match soit très bien vu en termes de merchandising (on peut se fier à la WWE en ce sens), et qu’il constitue un apport de popularité non négligeable pour les deux hommes.

 

 

Toujours à la pointe de la technologie, JoMo s'est fait greffer les propulseurs d'Iron Man.

 

 

Terminons, enfin, avec le dernier match de la soirée. Petit flashback: au début du show, on a vu Orton interviewé à la sortie de son bus personnel. Oui, il a un bus personnel. Interview sans aucun intérêt : « Je ne suis pas un mauvais gars, mais j’aime tuer ». Charmant.

 

Plus tard dans la soirée, on nous annonce un « rewind match », un match qui est un remake d’un match passé de Wrestlemania, en l’occurrence Wrestlemania 22, opposant Rey Mysterio à Randy Orton. Attendez une minute… De mémoire, là, comme ça, il y avait un troisième larron pour ce match. Un type qui maintenant cire le banc à la TNA, pour laisser catcher Hogan et ses potes? Un type dont la prise favorite est devenue celle de Cole, ce qui prouve que la WWE n’a pas une mémoire si sélective que cela? Bienvenue donc dans notre rewind « je refais un match avec Angle, mais sans Angle, et sans le citer, c’est le jeu ».

 

Passé ce moment d’incrédulité, un peu désagréable, il faut quand même admettre que le match n’a pas été mauvais, loin s’en faut : Orton et Rey sont deux excellents pros, avec notamment un excellent sens du timing, ce qui a permis à Orton d’améliorer sa vitesse d’exécution et à Rey d’avoir un partenaire à même d’accompagner ses coups avec (Alberto Del) brio.

 

Mais le match devait être un no contest : Punk apparaissait sur le Titantron, à côté du bus. Aaaaah, c’était pour ça alors que vous nous avez parlé du bus? Je me disais aussi, que ça n’avait strictement aucun intérê ! Mais… mais… J’ai compris! Des ficelles aussi grosses, un boulot aussi paresseux: les créatifs de la WWE sont aussi les scénaristes de « Battle Los Angeles »! Tout s’éclaire! Orton courait donc vers sa femme, prisonnière du bus et de Punk (superbe zeugma, s’il vous plaît), avant de se faire cueillir d’un bon choc dans le tibia par un Punk enfin en position de force après le démantèlement du New Nexus, qui ne se privait d’ailleurs pas d'intimer l’ordre à Mme Orton de la fermer, ce qui exige des testicules Carasiennes.

 

 

Moi, j'ai un très beau BUS. J'ai un BUS. Et il est beau, mon BUS. Même que y a ma femme dedans.

Holala, j'espère que Punk ne voit pas cette scène.

 

 

Bon, certes, c’était vraiment grossier, mais il fallait bien que Punk prenne un peu la main, et après des semaines de booking « Cenaesque » pour Orton, il n’y avait plus cinquante solutions. Du reste, ce parallélisme des formes, par rapport à l’époque où Orton s’en prenait à HHH et à son épouse, n’était pas sans provoquer un frisson vicelard…

 

L’heure du bilan a sonné, et ce Raw a été un Raw de paresseux  des choix contestables, des montages poussifs, des feuds qui avancent de manière désordonnée. C’est certainement très difficile de produire d’excellents shows dans une période aussi stratégique, mais dans cette hypothèse était-il si délicat de travailler comme à Smackdown: donner des victimes à des stars établies, des handicaps à ceux qui sont trop forts, des promos à ceux qui n’ont rien à prouver, et un peu de consistance aux histoires? Etait-il vraiment compliqué de faire catcher HHH? De donner une cible valable à The Miz pour qu’il gagne clean? Ou au moins de le laisser finir sa promo sans la ruiner? De faire intervenir The Rock contre Cena? J’en passe et des meilleures… Ce sera sans doute le programme de la semaine prochaine, du reste, mais en l’état, et malgré quelques moments réussis, ce Raw reste du pur remplissage, un épisode de transition même pas cohérent, oublié aussi vite qu’on le regarde.

 

 

Bon allez, je vais faire un effort pour me rappeler.


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