The Miz rocks

– Un jour normal, j'te péterais la gueule…

– Ah ouais? Et?

– C'EST un jour normal.

Martin Riggs, L'Arme Fatale 3

 

Alors que le Granddest Stage of Them All approche à grands pas, Raw continue de nous servir des shows au starpower stratosphérique pour être sûr de nous accrocher jusqu'à Atlanta. Mais est-ce que toute cette accumulation de talents donne pour autant un spectacle à la hauteur des légendes qui le composent?

 

 

Foutu "made in China"…

 

 

Nalyse de Raw du 14 mars

 

– Un jour normal, j'te péterais la gueule…

– Ah ouais? Et?

– C'EST un jour normal.

Martin Riggs, L'Arme Fatale 3

 

Alors que le Granddest Stage of Them All approche à grands pas, Raw continue de nous servir des shows au starpower stratosphérique pour être sûr de nous accrocher jusqu'à Atlanta. Mais est-ce que toute cette accumulation de talents donne pour autant un spectacle à la hauteur des légendes qui le composent?

 

 

Foutu "made in China"…

 

 

Nalyse de Raw du 14 mars

 

 

Je me pose cette question parce que contrairement à la plupart des membres du CDC Universe, j'ai du mal à me passionner pour cette Road To Wrestlemania… Les seuls matchs qui m'attirent sont en midcard: l'excellent Cody Rhodes contre Rey Mysterio et le comedy match prometteur entre Jerry Lawler et Michael Cole. Encore que, depuis quelques semaines, je suis de plus en plus impatient de voir une troisième affiche, située elle un peu plus haut dans la carte: le match pour le titre de champion WWE. Cette feud pour le titre suprême, même si elle relègue un peu la ceinture en elle-même au second rang des préoccupations, est sans conteste le moment le plus captivant de Raw, au grand dam de la midcard du lundi soir d'ailleurs.

 

En effet, en l'absence d'un Money In The Bank bien utile pour caser ses midcarders, les places pour participer à Mania sont devenues rares, et coûtent surtout très cher. La preuve: qui aurait pensé il y a encore une semaine que John Morrison aurait son ticket pour Mania grâce à une "célébrité" issue d'une télé-réalité? Car la guest star de cet épisode de Raw, Snooki de "Jersey Shore", non contente de venir dans le show du lundi, sera elle aussi du voyage pour Wrestlemania! C'est Drew McIntyre, grand absent du plus grand rendez-vous de la WWE à l'heure où j'écris ces lignes, qui doit être ravi de voir ça… Se faire "piquer sa place" en quelque sorte, par une party girl d'un mètre vingt, ça doit être dur à encaisser!

 

 

Gageons qu'il sera néanmoins bien placé pour regarder le spectacle depuis le premier rang du public, c'est déjà ça…

 

 

Cela dit, je suis médisant au sujet de cette pauvre Snooki, qui a tout compte fait délivré une prestation tout à fait honorable. La jeune fille, propulsée BFF de Morrison et de Trish Stratus, est entrée dès son premier segment backstage en feud avec la Top Heel du roster féminin de la WWE: Vickie Guerrero, rien que ça! La Cougar était justement à Raw pour tenter de décrocher un job dans le show rouge, maintenant qu'elle pointe officiellement au chômage. Pour ce faire, elle devait, comme l'avait annoncé l'AGM la semaine dernière, gagner un match contre Trish Stratus, future "trainer" de Tough Enough. Vickie, accompagnée de son ex mais néanmoins toujours ami Dolph Ziggler, tomba donc sur Snooki et Morrison en coulisses, et montra le plus grand mépris envers la jeune fille. La petite ne se démonta pas, loin de là, contrant une gifle de Vickie et se permettant même de lui coller une belle baffe, sous le regard interdit de Dolph et le rire de Morrison!

 

Vickie n'allait pas laisser cet affront impuni, d'autant que la starlette était en ringside pour assister au match de la Cougar contre Trish. Avant le match, Vickie s'en prit ouvertement à Snooki, proposant sa propre couverture de Rolling Stone, avant que Trish fasse son entrée. Comme tous les matchs de la Cougar, on était dans un pur moment de comédie, Vickie tentant de mettre KO Stratus à coup de lancers de chaussure… Mal lui en a pris d'ailleurs, puisque la Canadienne retourna à son avantage cette arme fatale dans une séance de fessée qui ravit la foule de Saint Louis. La stipulation "No DQ" aidant (merci l'AGM), le combat fut aussi naturellement propice à de nombreuses interventions: Dolph Ziggler accourut pour sauver sa belle avant d'être repoussé par John Morrison, puis ce fut au tour de Michelle McCool et de Layla de s'attaquer à Trish et d'offrir la victoire à Vickie, qui entre ainsi officiellement dans le roster de Raw. Mais Vickie n'eut guère le temps de fêter cette bonne nouvelle, puisque Snooki répondit aux provocations de McCool avant de bondir sur Layla. C'est alors que Vickie lança à Snooki le défi de régler leurs comptes sur le ring le plus prestigieux du monde, à Mania: Snooki, Stratus et Morrison contre McCool, Layla et Ziggler pour défendre l'honneur de la Cougar. Voilà comment une sous-célébrité de télé-réalité devient le passeport pour le Granddest Stage pour les deux jeunes talents prometteurs que sont Morrison et Ziggler… Si je n'attends pas grand-chose de ce match, il permet au moins aux deux hommes d'avoir un peu d'exposition le jour le plus important de l'année de la fédération, c'est déjà ça de pris, d'autant qu'encore une fois, les places pour Mania sont rares et chères cette année…

 

 

Désolée les gars, c'est complet, ramenez vos échelles en juillet!

 

 

Mais il y a quand même un autre moyen pour accéder à Mania: il suffit d'être en feud pour un titre mineur, comme le titre US, détenu au début du show par Daniel Bryan et convoité par un Sheamus en proie au doute dernièrement. Le rouquin était en pleine spirale infernale, enchaînant défaite sur défaite, et avait même fait le vœu la semaine dernière de quitter la WWE s'il ne prenait pas son titre à l'American Dragon à leur prochaine rencontre, prévue cette semaine. Un vœu que s'empressa d'ailleurs de rappeler Justin Roberts avant le début du match, ce qui semblait ne pas faire plaisir au Celtic Warrior, qui apparemment comptait ne pas tenir parole en cas de défaite, et espérait bien que personne ne se souviendrait de ses paroles de la semaine précédente… C'est donc avec une pression supplémentaire que Sheamus vit arriver sur le ring Daniel Bryan, accompagné de sa girlfriend, la superbe Gail Kim. Les deux hommes livrèrent une prestation solide, comme ils ont l'habitude de nous  en offrir régulièrement. Le suspense monta d'un cran quand la douleur à la cheville de Sheamus (blessé la semaine dernière) se réveilla après une chute hors du ring, avant un joli final, l'albinos étalant le vegan d'un Brogue Kick dans les airs alors que Bryan s'envolait depuis le coin pour un Missile Dropkick. Un, deux, trois, et Sheamus devint sous le regard incrédule de Kim le nouveau champion des États-Unis! Espérons que la feud entre les deux hommes continue jusqu'à Mania (le match n'étant pas encore officiellement annoncé sur la carte d'Atlanta) pour une reconquête du titre par l'American Dragon: l'opposition entre leurs deux styles marche très bien et donne presque toujours des matchs très intéressants à suivre, et leur confrontation à Wrestlemania pourrait être un possible show stealer à mon avis.

 

 

Dors, mon doux prince…

 

 

On ne peut pas en dire autant, hélas, de l'affiche qui met en scène la Vipère Randy Orton et le leader du New Nexus, CM Punk. Enfin, leader de ce qu'il reste du New Nexus, plutôt: avec McGullicutty, Harris et Otunga portés disparus après avoir reçu les derniers sacrements de la botte ortonienne, j'avais encore un peu d'espoir pour le petit nouveau Mason Ryan, qui n'a pas beaucoup eu l'occasion de briller depuis son arrivée dans le clan noir et or. J'imaginais une victoire du Gallois, sans doute grâce à une intervention illicite de Punk, lui permettant d'être dans le coin du straightedge à Mania, histoire de garder un peu de suspense dans cette feud qui est en mode automatique… Hélas, mon espoir prit un sacré coup dans l'entrejambe quand je vis que Raw se tenait cette semaine à Saint Louis, Missouri, terre natale de Randy Orton, et il fut achevé par la présence au premier rang dans le public de l'épouse de la Vipère et de sa fille: comment Terminatorton, déjà invincible en temps normal, pouvait alors perdre?

 

C'était tout bonnement impossible, et ce qui devait arriver arriva: petite domination de Ryan, mise en place de son finisher, RKO "out of nowhere", victoire de Randy Orton, fermez le ban. Enfin, pas tout à fait, il manque l'habituelle séquence post-match: Punk demande à Orton de se calmer, celui-ci est possédé par ses voix dans la tête, et punt in the skull Mason Ryan, envoyant le dernier membre du New Nexus à l'infirmerie/à la FCW/à la porte. Oh, le Second City Saint a bien essayé de défier Randy du regard, et l'intensité entre les deux hommes est belle à voir… Mais que c'est ennuyeux au bout du compte! Le New Nexus étant maintenant totalement démantelé, c'est donc seul que Punk affrontera Orton à Mania, et l'unique élément de suspense sera apparemment de parier au bout de combien de minutes de match Cihaime se mangera son RKO pour le plus grand plaisir des spectateurs… Le match sera peut-être très bon (encore que, il y a quand même Orton dedans), mais que cette feud est plate, hélas!

 

 

– Tu crois que tu me fais peur? À Mania, je te vaincrai Randall!

– Ah ouais? Et t'es combien dans ton armée?

 

 

Autre feud qui ne provoque aucun intérêt chez moi, c'est celle qui oppose Triple H et l'Undertaker. C'est bien simple, il ne se passe rien! Je comprends que sur la route vers Wrestlemania, il faut préserver les catcheurs, et que le Taker n'est plus en état (selon moi, ça fait même plus d'un an et demi qu'il n'est plus en état d'ailleurs), mais quand même! Depuis le fameux "2 21 11", on a eu droit à: Triple H et Taker, muets, pour lancer le défi de Hunter sur le Deadman; HHH qui fait une promo à Raw (et enterre accessoirement tout le roster au passage); le Taker qui lui répond à Smackdown; puis le Phenom qui nous sort une promo à Raw et le King of Kings qui fait de même à Smackdown… "Je vais te battre et mettre fin à la streak!" "Non." "Si!"… Tout cela est d'une lenteur et d'un ennui, on se croirait dans un épisode de Derrick!

 

Pour épicer un peu le tout, on a bien des segments vidéo de ce bon vieux Shawn Michaels, qui fait profiter de son expérience à base de "attention, le Taker à Mania, il est très très fort!" et de "attention, Hunter, il peut être très très méchant!" qui cependant, malgré toute la meilleure volonté du monde, ne parvient pas à me réjouir à l'idée de voir un copier/coller des deux derniers matchs de l'Undertaker adapté à Triple H, surtout alors que Hunter a déjà eu sa chance il y a dix ans mais chut! Il ne faut pas le dire…

 

Cette semaine, parallèlement à une interview de Michaels portant sur l'invincibilité de l'Undertaker à Wrestlemania, l'accent a été mis sur le "côté obscur" du gendre de Vince McMahon, prêt à ne faire aucun cadeau et à se montrer sans pitié, le tout à travers une jolie vidéo (comme souvent à la WWE) montrant un HHH en mode berserk, plus proche de Hulk que du Petit Chaperon Rouge, offrant d'ailleurs un contraste saisissant avec la publicité toujours active pour le navet film de Trips. Bref, rien de nouveau sous les projecteurs. On aura sûrement une vidéo  comparable dédiée au "last outlaw" mort-vivant à Smackdown, si la WWE ne décide pas de rediffuser plutôt celle de HHH vendredi… Dans tous les cas, je ne suis toujours pas emballé par cette "feud", c'est le moins qu'on puisse dire.

 

 

"The Chaperone", une comédie familiale, avec un héros attachant.

 

 

De toute façon, comme je l'ai écrit au début de cet article, les deux feuds qui m'emballent le plus à Raw sont celle pour le titre WWE et celle entre Jerry Lawler et Michael Cole! J'évoquerai le cas de la ceinture suprême plus tard, intéressons-nous d'abord à cette feud des commentateurs. J'aime beaucoup cette rivalité, d'autant plus qu'elle est jouée par de très bons acteurs: Jerry Lawler, quand il ne s'en prend pas à Vickie Guerrero, fait un bon Face vieux briscard qui défend son honneur face à un Michael Cole absolument détestable et formidable en Heel, comme sa heat que certains dans les vestiaires aimeraient bien avoir en témoigne.

 

La première image de la table des commentateurs que nous avons vue cette semaine était tout bonnement géniale, réglant enfin le problème de devoir faire cohabiter Cole et Lawler sans qu'ils en viennent aux mains, et de façon crédible. En effet, Michael Cole s'est fait construire une boîte en plexiglas, qu'il a surnommée la "Cole Mine", qui le protège des possibles attaques du King tout en lui permettant de continuer son job. Hélas, cette idée que j'ai trouvée merveilleuse a été totalement flinguée à la première intervention de l'AGM, où Cole est sorti de sa boîte, la rendant de facto inutile si l'auto-proclamée Voix de la WWE se permet d'en sortir toutes les cinq minutes au mépris du danger de s'en prendre une de la part de Lawler.

 

 

J'suis perché, nananananère! Vous pouvez pas me toucher-euh!

 

 

La "Cole Mine" démontra pour de bon sa totale inutilité lorsque l'ancien correspondant de guerre invita sur le ring celui qu'il avait décidé d'interviewer pour montrer au WWE Universe le "vrai visage" de Jerry Lawler: le fils de celui-ci, Brian Christopher, aka Grand Master Sexay. J'ignorais non seulement que Lawler avait un fils, mais qu'en plus celui-ci avait catché à la WWE, mais cela ne m'a pas étonné outre-mesure en repensant au nombre de "fils de" qui peuplent le roster. Christopher, une fois entré dans le carré de vérité, répondit aux questions d'un Cole goguenard avant de s'en prendre directement à son père, lui reprochant de n'avoir jamais été là pour lui et d'avoir privilégié sa carrière à sa vie de famille. Lawler, contrairement à ce que j'aurais cru par rapport à l'image que je me fais d'un "bon" Face, fut très sec envers sa progéniture, le qualifiant de sous-Charlie Sheen! Cole en profita pour en rajouter une couche et provoquer son vieil ennemi, jusqu'à l'arrivée surprise de Jim Ross, qui fit son entrée sous une pop impressionnante.

 

 

Michael Cole est devenu fou, il faut l'arrêter! Ça, c'est une mission pour… Super-JR!

 

 

Ce bon vieux JR monta sur le ring (provoquant la disparition inexpliquée du fils de Jerry Lawler) et tenta de raisonner Michael Cole, ce dernier n'écoutant pas un mot de Ross et n'osant même pas affronter son regard. JR se rendant rapidement compte que Cole était irrécupérable, il lâcha cependant vite l'affaire en le comparant à un rat bâtard. Peut-être que Ross a lu l'article de TDS et de Latrell sur la comparaison entre catcheurs et animaux et leur a adressé là une dédicace discrète, qui sait? Toujours est-il que les choses commencèrent alors à dégénérer: Cole provoqua Ross tandis que Jack Swagger attaqua par surprise Lawler, avant de porter l'Ankle Lock à JR! Lawler tenta bien de sauver son ami, mais n'y gagna qu'un Ankle Lock porté par le All American-American, permettant à Michael Cole de s'occuper de la même manière de Jim Ross! Le segment se conclut par un tonitruant "this is my time!" de Cole, qui comme chacun sait est un gage de défaite au prochain pay-per-view (remember Shad Gaspard…). J'ai vraiment adoré cette séquence, certes un peu longue, mais tellement bien jouée par chacun de ses intervenants que j'ai marké du début à la fin sans souci. Lawler n'en sort pas autant grandi que je l'auraisi espéré, mais il est déjà tellement populaire que ce n'est pas bien grave, et Michael Cole est tellement haïssable lors de ce segment (et depuis des mois) que ce sera une vraie fête de le voir se faire détruire par Lawler à Mania, avant de se prendre un Stunner réglementaire! Mission pleinement accomplie donc pour ce segment.

 

Mais l'affiche de Wrestlemania qui promet d'être passionnante sur tous les plans, que ce soit sur le ring ou au micro, et qui nous le prouve chaque semaine à Raw, c'est bien évidemment la feud entre John Cena et le Miz, le tout chapeauté par le Rock! Comme le remarquait justement l'analyse silvernightso-jyskalienne de l'article couvrant le Raw de la semaine dernière, cette feud nous oblige à faire un choix, et ne laisse absolument personne indifférent. Et personnellement, je dois bien l'avouer, si j'étais pro-Cena jusqu'à récemment, le Raw de cette semaine m'a fait basculer du côté du Miz tant il m'a impressionné lors de cet épisode.

 

 

Comment ça?! Mais le Miz n'est qu'une pâle imitation du Rock! Il rêverait d'être moi!

 

 

Reprenons la soirée depuis le début. Raw a débuté sur un segment "via satellite", enregistré depuis la maison du Rock. Vous savez, celui qui se proclame champion du peuple, à qui le public manque trop et à qui il donne tout son amour par visio-conférence uniquement? Voilà! Eh bien apparemment, celui qui a joué dans ces monuments du septième art que sont "Doom" et "Tooth Fairy" devait justement vouloir retrouver l'ambiance des tournages de films pour enfants en se moquant de John Cena, représenté dans ce segment par un enfant paré de la panoplie complète du Marine. Mauvaise idée pour le Rock, car le gamin en question s'est montré plus drôle, avec ses mimiques et son imitation de Cena, que Dwayne lui-même, qui s'est contenté de recycler pour la énième fois les mêmes menaces, les mêmes excuses, les mêmes catchphrases, et le même paquet de Fruity Pebbles. Un Rock en roue libre, qui ne m'a guère convaincu, à part quand il a fini de s'attaquer à Cena pour s'en prendre au Miz, qui l'avait violemment interpellé la semaine dernière (et volé le People's Elbow, porté sur un Cena beatdowné par Mizanin). Là, on a enfin eu droit à une bonne promo, intense, bien jouée… Bref, du tout bon, à part l'ajout de cette petite musique d'ambiance qui m'a semblé être de trop.

 

Le champion WWE n'a guère attendu pour répondre au Rock, puisqu'il s'est rendu illico sur le ring pour une de ces promos dont il a le secret. Loin de se démonter face à celui qu'il vénérait lorsqu'il était enfant, le Miz a non seulement assumé ses propos de la semaine dernière, mais a aussi enfoncé le clou, traitant carrément le Rock de has-been! Le Miz s'en est vraiment donné à cœur joie dans sa promo, jouant avec le public avec délectation et se régalant même de la cheap pop qu'il provoque à l'évocation de "Saint Louis, Missouri" en suggérant que le Rock serait peut-être là en fin de compte… Surtout, il a rappelé que pendant que le Rock resté bien planqué dans sa maison de Los Angeles pour faire pleurer un faux Cena de neuf ans et se vanter de pouvoir dominer le Marine quand il veut, Miz, lui, massacre depuis trois semaines l'homme au t-shirt violet (avant Mania, où on aura sûrement droit à une nouvelle couleur) pour de bon, sur le ring. Le Rock parle, le Miz agit, et surtout ce discours et les actes qui l'accompagnent mettent over le Miz comme jamais, qui parvient à tirer avec brio son épingle du jeu dans cette feud à trois où il est clairement le plus petit sur le papier.

 

 

Ouais, ben l'année prochaine, je brise la streak du Taker, histoire de vous montrer pour de bon qui c'est le patron, bande de nazes!

 

 

C'est alors que l'AGM, d'humeur facétieuse, décida de mettre en place deux matchs pour le champion en titre et son challenger, chacun devant combattre contre un adversaire inédit. Pour Cena, ce sera le classique "challenger WWE contre challenger WHC" et donc un duel contre Alberto Del Rio. Quant au Miz, il devra triompher du terrible, de l'impressionnant, du phénoménal, du dangereux… Great Khali, l'homme sans genoux. L'idée semble assez saugrenue vu le grave déficit de crédibilité du Punjabi Playboy, mais sur le papier on peut comprendre la manœuvre en confrontant le champion à un géant supposément plus fort que lui physiquement. Passons sur le match lui-même, bien mauvais comme on pouvait s'y attendre: normal, c'est un match de Khali. La fin du combat et ce qu'il s'est passé ensuite est plus intéressant. En effet, le Miz, dominé par le Great Khali qui portait son Vise Grip dont le champion ne semblait pas pouvoir se libérer, fut sauvé par l'intervention surprise d'Alex Riley, venu aider son patron qui s'était pourtant débarrassé de lui sans aucun remords il y a quelques semaines! Cette intervention a permis au Miz de reprendre la main, et d'infliger un beatdown monumental sur le béhémoth, massacrant Khali à grands coups de chaise, jusqu'à mettre le dos de l'Indien en sang et à détruire la chaise en question! Quant à Riley, il a disparu aussi vite qu'il était venu, pour mieux laisser les projecteurs braqués sur son mentor sûrement…

 

 

Non Mike, ceci n'est pas une cornemuse…

 

 

Le Miz, à travers ce beatdown d'une violence rare mais aussi grâce aux nombreux passages à tabac qu'il fait passer à John Cena, continue de construire son image de Heel dangereux, certes fort en gueule mais qu'il faut aussi prendre au sérieux. Et ce n'est que le début, comme la fin du show le montrera…

 

Un coup d'avance rapide, et nous voilà donc dans le main-event: John Cena contre Alberto Del Rio, accompagné de son garde du corps, le patibulaire mais presque Brodus Clay, excellent finaliste de NXT 4, et dont je ne comprends toujours pas la défaite au profit de l'insipide Johnny Curtis, mais passons… Le match entre les deux prétendants aux titres les plus prestigieux de la WWE se déroule de façon on ne peut plus classique, quand Michael Cole annonce depuis sa cage que le Rock, apparemment courroucé des propos du Miz, a daigné se déplacer jusqu'à Saint Louis! Bon, évidemment, venant de Cole, cette information a de quoi rendre dubitatif, mais quand le thème d'entrée du Brahma Bull a retenti, je dois avouer avoir un peu douté… Le public de Saint Louis, lui, a alors déclenché une pop ahurissante. Mais à l'instar d'un CM Punk déguisé en ce déchet qui a autrefois porté le nom de Jeff Hardy, ce n'est pas le Rock, mais le Miz grimé en People's Champion qui emprunta la rampe pour aller sur le ring!

 

 

If you smell what The Miz is cooking…

 

 

Peu avant, John Cena était déclaré vainqueur du match par disqualification, Brodus Clay sauvant son patron d'un brutal Attitude Adjustment avant que Del Rio et son zélé garde du corps n'entament un petit beatdown des familles. Ils furent donc rejoints par le Rock/Miz, qui pour la quatrième semaine consécutive détruisit littéralement le Marine. Après le People's Elbow de la semaine dernière, c'est cette fois à un bon gros Rock Bottom auquel a eu droit Cena. Mais le passage à tabac ne s'arrêta pas là, et prit une ampleur telle que Del Rio et sa clique décidèrent de laisser les deux hommes se débrouiller sans eux. Cena tenta de remonter vers les coulisses, mais dut subir les assauts d'un Miz incontrôlable tout le long de la rampe. Une fois sous le titantron, Miz assomma Cena en le faisant passer à travers le logo de la WWE, et de lui porter un Skull Crushing Finale sur le socle de ce même logo pour le compte…

 

Tout un symbole: John Cena, vendredi dernier à Smackdown, reconnaissait que le Miz était, en tant que champion, "the face of the company", ce qui de la part de Cena n'est quand même pas rien. Ce lundi, le Miz a donc éclaté le visage de John Cena sur ce qui est maintenant selon lui l'ancien visage de la compagnie, avec le logo de la fédération, métaphore de l'investissement que met la WWE sur les épaules du Miz, car c'est lui qui représente l'avenir, comme Cena en son temps. Tout est fait pour provoquer un véritable suspense, même si une victoire finale de Cena me paraît inévitable malgré tout: le Miz est présenté comme une menace crédible et surtout dangereuse (en plus des nombreux beatdowns qu'il fait subir à Cena, j'ai trouvé cette semaine qu'il avait pris pas mal de muscles depuis peu), John Cena est en danger mais reste le héros du public, et le rôle du Rock dans cette feud, et dans le match à Mania entre les deux hommes, reste encore mystérieux…

 

Au final, cet épisode de Raw n'aura pas été exceptionnel, mais il a franchement bien assuré son boulot de construction pour Wrestlemania. À part la feud entre Triple H et l'Undertaker qui ne décolle pas et à laquelle je ne trouve aucun intérêt (il faut dire que je déteste Triple H, ça n'aide pas, je l'admets), tous les builds se font intelligemment, et donnent envie de voir ce que sera ce Mania XXVII. Après avoir vu ce Raw, j'ai envie d'assister à un beau match entre Bryan et Sheamus, de voir Michael Cole se faire massacrer par Jerry Lawler et Steve Austin, même le match avec la potiche de "Jersey Shore" m'intéresse pour voir Ziggler et Morrison faire le show au milieu des Divas (en tout bien tout honneur hein…)! Plus que tout, le Miz a véritablement volé le show ce soir, avec une première prestation au micro excellente, et une apparition en faux Rock formidable, pleine de rage et d'intensité qui ont fait de lui, enfin, un vrai main-eventer. Grâce à lui, ce Raw autrement assez routinier malgré tout son starpower est devenu véritablement… awesome.

 

 

Ah, et la nouvelle vidéo de présentation de Sin Cara est juste surpuissante de classe: vivement qu'il arrive, notre nouveau héros masqué et aux rayons d'énergie dans les mains!


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