Riot on the radio, pictures on the TV
Invader man take what he can, shootout on the silver screen
Stickin' 'em up and knocking them down, living out a fantasy
There's a bad man cruising around in a big black limousine
Don't let it be wrong, don't let it be right
Get in his way, you're dead in his sights
AC/DC, Big Gun
Joie et félicité, une nouvelle saison de NXT a été confirmée cette semaine! C'est donc un Charentais satisfait que le lobbying de quelques acharnés ait porté ses fruits qui s'attelle à la finale de cette saison 4 fort intéressante. Et nous allons voir que cette finale n'a pas été sans quelques trouvailles bienvenues.
i Dames y caballeros, es my gran honor de introducir
el Final de NXT !
Nalyse de la Finale de NXT du 1er mars 2011
Riot on the radio, pictures on the TV
Invader man take what he can, shootout on the silver screen
Stickin' 'em up and knocking them down, living out a fantasy
There's a bad man cruising around in a big black limousine
Don't let it be wrong, don't let it be right
Get in his way, you're dead in his sights
AC/DC, Big Gun
Joie et félicité, une nouvelle saison de NXT a été confirmée cette semaine! C'est donc un Charentais satisfait que le lobbying de quelques acharnés ait porté ses fruits qui s'attelle à la finale de cette saison 4 fort intéressante. Et nous allons voir que cette finale n'a pas été sans quelques trouvailles bienvenues.
i Dames y caballeros, es my gran honor de introducir
el Final de NXT !
Nalyse de la Finale de NXT du 1er mars 2011
Finally! Finally! Finally, après tant d'efforts de ses Rookies de la saison 4, la WWE a fini par flairer que NXT pouvait être chose que la fête au saucisson de Gaillac (malgré le côté sympathique de cette célébration et mon goût prononcé pour le sauciflard). Et c'est donc en chef d'entreprise avisé que VKM a compris que le programme ne coûtait pas cher, qu'il pouvait permettre de faire éclore des Superstars inattendues (Bateman, par exemple, mais surtout Clay, dont il n'est pas certain que la WWE le voyait aller si loin au départ), et surtout permettait de meubler le mardi soir. Tough Enough, placé le lundi, avait fait naître l'espoir que NXT perdure, espoir donc confirmé, même s'il est difficile de ne pas se demander comment TE et NXT vont coexister. La différence entre les formats, les castings, aideront certainement à distinguer les deux produits.
– Steven, laisse-moi mourir!
– Il faut que j'arrache cette balle Bobby!
– Serre-moi fort, Steven, j'ai froid.
Mais pour l'heure, à l'approche de ce printemps qui fait monter les hormones des jouvenceaux et des donzelles, il est grand temps de s'appesantir sur le destin d'un mastodonte et d'un jeune éphèbe au corps huilé. Rah, allez-y les gars, faites-vous mal.
Pour ceux qui se réveilleraient aujourd'hui, pour la finale, et auraient donc raté cette très bonne quatrième saison, les deux finalistes se nomment Brodus Clay et Johnny Curtis. Le gagnant aura droit de tenter sa chance pour le titre par équipe aux côtés de son Pro, R-Truth pour Curtis et Del Rio pour Clay. Del Rio? Pas si sûr, car Dos Cojones est en pleine chasse du titre WHC, dans une fédération qui fait les yeux doux au marché mexicain, ayant encore récemment débauché au milieu d'un battage médiatique inédit le célèbre Mistico, rebaptisé Sin Cara, et futur, manifestement, remplaçant de Rey Mysterio. Au moins, étant donné le gabarit du bonhomme, on s'étonnera moins qu'un 619 puisse aligner un monstre… Dans ces conditions, il n'est pas dit que Del Rio sorte de la « title picture » de sitôt, et il se pourrait alors que Clay parte à la conquête du titre accompagné par Ricardo Rodriguez, larbin de Del Rio, et qui catche déjà sous le nom de Chimaera. Les perspectives sont nombreuses: conquête du titre par Clay qui terrasse tout seul l'équipe adverse, querelle entre les deux hommes, intervention du patron, et feud entre Clay et Del Rio, que Clay a d'ors et déjà parfaitement les moyens d'assumer.
On peut déjà dire qu'il a porté le programme à bout de bras.
De l'autre côté, R-Truth est un serviteur loyal de la fédé, tout comme son Rookie, habitué des house-shows. La récompense serait compréhensible, notamment pour Truth dont l'affinité avec le public est évidente, notamment en live, même s'il traîne comme un boulet son passé à la TNA et le fait d'être noir, ce qui dans cette Fédération semble poser divers problèmes…
La finale est donc assez ouverte, même si Clay a survolé les débats tout au long de la saison, triomphant de plusieurs adversaires, et même de Pros, au terme de performances qui le placent d'emblée comme un Monster Heel à la Umaga.
Seul point noir, ce soir: Trop d'autopromo et de « Raw rebound », et sur une émission de 40 minutes (hors pub), c'était vraiment pesant. J'adore The Rock (encore plus quand il marche sur les promos nauséabondes de Cena), mais j'avoue qu'il serait temps que NXT ne soit pas un déversoir à résumés de la veille. Enfin, au moins il y aura une Saison 5, on ne peut pas tout avoir.
Second point et pure impression personnelle: quel plaisir de voir Striker à l'œuvre. Je suis totalement fan de Booker T (même si je perds la moitié de ce qu'il raconte), je reconnais l'excellent boulot de Cole, mais je me lamente de voir Matthews en lieu et place de Striker à SD. Striker a le style, le verbe, le charisme, quand Matthews ne manque pas nécessairement de talent, mais clairement de bouteille…
Ce qui n'est pas le cas de la Rédac…
Le show a débuté sur une promo des Pros et des Rookies. Si Truth a fait… et bien du Truth en vérité, en ne changeant rien à son entrée, alors qu'il devait hyper son Rookie, Rodriguez a une nouvelle fois été excellent, déchainant une heel du tonnerre (très supérieure à celle de son patron, soit dit en passant) en copiant les entrées de son maître au profit du Rookie.
L'échange suivant a été beaucoup plus intéressant: au milieu des cris de la foule qui réclamait Bateman (natif de Cleveland où se tenait le show), les deux Rookies ont dont ensuite fait leur promo. Curtis a été insipide comme il sait si bien l'être, menaçant Clay et rappelant que le Behemoth l'a souvent attaqué.
Du coup, il a trouvé un garde du corps.
Ce à quoi Brodus a répondu pacifiquement, prétendant que les deux hommes auraient pu être amis s'ils n'étaient pas rivaux, et montrant de l'estime pour son adversaire. Clay construit, semaine après semaine, un personnage intéressant, un heel à visage humain, qui peut être tout à fait civilisé et même respectueux, mais devient une machine de destruction dès qu'il entre dans le ring ou que ses intérêts sont en jeu. Un personnage en nuances de gris, donc, qu'il sera très intéressant de le voir construire. Et pour ne pas faire une promo de Face, il a quand même chambré le public, non sans une référence à LeBron James, star du basket qui lui aussi a livré il y a peu une belle démonstration de « j'emmerde le public, je vais où il faut pour gagner, seule la victoire compte » en trahissant le club des Cleveland Cavaliers au profit du Miami Heat. Bien vue, bien menée, une promo efficace qui faisait sens et renforçait encore l'impression de voir à l'image un catcheur total, aussi à l'aise dans le ring qu'au micro. On peut dire, sans prendre de risque inconsidéré, que l'homme a de l'avenir dans la fédération, et qu'il est suffisamment malin pour y parvenir.
Sur ces bonnes paroles, il fallait bien un match pour départager les deux lutteurs. Et curieusement, peut-être mon attente était-elle trop forte, notamment concernant Clay (oui je suis totalement subjectif et partial), mais le match a été un peu décevant. Bien sûr, Curtis a quelques qualités, notamment dans l'agressivité et la résistance. Bien sûr, Clay a encore livré une démonstration de puissance bluffante, et sait vraiment faire réagir le public. Mais quelque chose n'a pas fonctionné, il manquait ce grain de folie que Clay sait mettre dans un match, et je n'ai pas retrouvé l'alchimie de leurs matchs précédents. Le match n'a pas été mauvais, on a pu voir tellement pire à NXT, mais il n'avait rien qui fasse frissonner de plaisir le spectateur. Clay l'emporte donc au terme d'un match ni créatif ni bien construit, mais solide.
Pif, paf, ahah tu trembles hein?
Le segment suivant, en coulisses, confirmait tout le bien que l'on peut penser de Bateman: on le retrouvait dans le vestiaire avec Bryan, qui venait pour tenir parole: il avait dit la semaine passée à Bateman que s'il était éliminé, il lui mettrait un bourre-pif. Le Rookie répliquait en enfilant une paire de lunettes, et dans un réflexe à la Agnan disait à son Pro qu'il ne pouvait pas frapper quelqu'un avec des lunettes. Mais NXT n'est pas « Le Petit Nicolas » (pas celui de l'Élysée, l'autre), et Bryan ne se faisait pas prier, puis enjoignait son Rookie de gagner le match à venir (une réunion d'anciens rookies en tag-team) pour les nanas, pour l'Amérique et pour Cleveland. Le duo fonctionne vraiment bien, le segment faisait un lien bienvenu entre les séquences et les semaines, et il est évident que Bateman reviendra dès qu'il aura soigné une blessure contractée juste après cette finale.
Ce match, donc, était nécessairement un peu artificiel: 3 heels et un face, cela donnerait forcément une équipe contre-nature, et cette équipe allait associer Bateman à Conor O'Brien, l'homme à la gimmick la plus moisie depuis le clown, face à Byron Saxton et Jacob Nowak.
Attends, mais t'es vachement trop gros pour être un rat!
T'es quoi? Un opposum?
Passons rapidement sur Nowak: si vous l'aviez oublié (et comme je vous comprends), et bien vous l'oublierez à nouveau sans délai, le seul détail étant que j'ai un peu eu du mal à voir en quoi Curtis était vraiment supérieur à lui… O'Brien a fait un match d'animal vicieux (comme son totem), même si une légère et nouvelle surcharge pondérale ne l'a pas vraiment aidé, Saxton a fait un match de charognard opportuniste de très bon niveau, mais c'est évidemment un Bateman déchainé qui remportait le match et les suffrages, rendant encore plus perplexes tous ceux qui se demandaient pourquoi il n'était pas en finale face à Clay…
Bien conservé, Lou Ferigno
Ne boudons pas notre plaisir, trois Rookies sur quatre ont contribué à faire de ce match (trop court néanmoins) un bon moment, rythmé et efficace, chacun assumant sa fonction avec efficacité, et Saxton permettant d'entrevoir qu'il a bel et bien fait d'énormes progrès depuis son entrée en lice, sans doute les progrès les plus perceptibles… parce qu'il partait de très loin!
Un bon tunnel d'autopromo, l'annonce d'une Saison 5 « like you've never seen before », ce qui peut augurer du meilleur comme du pire, et l'annonce du gagnant arrivait. 6 minutes avant la fin du show, il fallait s'attendre à de la promo, des interventions diverses, etc.
Et le gagnant est… And the winner is… Der Gewinner ist: Johnny Curtis. Bon, là, j'avoue, je suis tombé des nues.
– Si je te dis que je vais gagner, là,
avec mon air méchant, tu me crois?
– Heu… non.
Bien sûr, on peut se réjouir de voir la WWE récompenser deux bons employés en un seul voyage. Mais quitte à avoir envoyer Clay jusqu'à la finale, il est vraiment difficile de comprendre comment il a pu ne pas gagner. Mais les faits sont là, et ils sont tenaces: un Curtis en larme remporte cette Saison 4, et c'est un peu dommage de voir celui qui aura été loin d'être le meilleur Rookie remporter celle qui, en revanche, a été de TRES loin la meilleure saison…
Curtis a donc fait une promo ordinaire, merci papa et maman, blablabla, non sans serrer la main de son adversaire, habile rebond sur la promo introductive de Clay (il faut dire qu'il a le physique pour qu'on rebondisse dessus), ce dernier ne manquant pas de féliciter son partenaire.
– D'accord, les gars, très marrant, qui a lâché une caisse?
Puis Striker a donné le micro à Clay. Et comment a été Clay, à votre avis? Impérial. Son rêve s'est envolé. Il ne supporte pas qu'on se mette sur son chemin. Et ceux qui ont brisé son rêve, ce ne sont pas ses adversaires, dont il n'a globalement fait qu'une bouchée, mais bien le WWE Universe et ses votes abrutis (ce même Universe qui achète des t-shirts violets, c'est dire). Il va jusqu'à dire qu'il doit sa défaite au fait de ne ressembler à personne. Il est vrai qu'avec ses deux mètres pour près de 200 kilos, il était fondé à tenir ce genre de propos, mais il est tout de même assez rare qu'un Heel prenne ce genre de biais pour expliquer une vengeance imminente. Car le public a brisé son cœur, et il va briser le sien, en détruisant une à une toutes ses icônes, sans relâche, pour qu'il ressente ce que Clay ressent ce soir. Menace concrète et lourde de sens: la WWE va-t-elle vraiment faire de Clay, forcément un peu inexpérimenté, partir à l'assaut des Superstars de premier plan, comme Kozlov et Umaga en leurs temps? A-t-elle vraiment suffisamment confiance en lui, même s'il est possible qu'il le mérite effectivement, pour le laisser mener cette vengeance? En tous cas, ce genre de Heel vraiment monstrueux était devenu rare et c'est un réel plaisir que de l'avoir vu éclore au sein de cette saison 4.
Où qu'il est Cena? SHIIIIIIIIIIIII !
Cette Saison 4 se termine donc sur une note un peu amère, mais après avoir révélé 4 Rookies (j'exclus O'Brien et Nowak) qui paraissent vraiment avoir une carte à jouer, car outre Clay, Curtis fera un bon jobber pour Superstars, Saxton un nouvel Abraham Washington en mieux, et Bateman un excellent Marella. C'est déjà très bien pour un show qui n'avait jamais autant brillé, et bien suffisant pour donner terriblement envie de se plonger dans l'imminente Saison 5 qui, selon les rumeurs, pourrait donner la part belle aux « fils de ».
Non sans vous remercier d'avoir suivi cette Saison, le meilleur hommage que l'on puisse rendre à ce programme tient en trois mots de la fin: « vivement la suite! ».
Pour suivre Clay qui s'envole vers les sommets.
A son rythme.