Mick Jagger – … peu importe où vous êtes, dites toujours que c'est la ville la plus rock de la planète !
Chef Wiggum : Alors quand vous avez dit ça de Springfield l'an dernier c'était pas vrai ?
Mick Jagger : [gêné] Si, bien sûr que si pour la bonne raison que Springfield est vraiment la ville la plus rock de cette fichue planète !
The Simpsons, Saison 14, épisode 2, How I spent my strummer vacation
Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où je vais commencer par lever le bras et vous jurer que cet article est 100 % objectif …. Et qu'on est pas en train de vous faire le bon vieux coup d'une review positive à Paris et après la soirée lyonnaise et plutôt négative de Jobbi Djobber.
La TNA en house show, c'est renversant : oui ou non ?
Review du House show de la TNA : Paris 22 Janvier 2011
Mick Jagger – … peu importe où vous êtes, dites toujours que c'est la ville la plus rock de la planète !
Chef Wiggum : Alors quand vous avez dit ça de Springfield l'an dernier c'était pas vrai ?
Mick Jagger : [gêné] Si, bien sûr que si pour la bonne raison que Springfield est vraiment la ville la plus rock de cette fichue planète !
The Simpsons, Saison 14, épisode 2, How I spent my strummer vacation
Bonjour à toutes et tous et bienvenue à la Spanish Announce Table, le seul endroit où sont nées les légendes, où les carrières ont été brisées et où je vais commencer par lever le bras et vous jurer que cet article est 100 % objectif …. Et qu'on est pas en train de vous faire le bon vieux coup d'une review positive à Paris et après la soirée lyonnaise et plutôt négative de Jobbi Djobber.
La TNA en house show, c'est renversant : oui ou non ?
Review du House show de la TNA : Paris 22 Janvier 2011
Plantons le décor rapidement sur le Zénith, aux gradins aux deux-tiers remplis, mais complet en ringside, pour nous concentrer sur l'atmosphère qui se dégage de la salle. Le public est aux trois quarts « familial » et il ne constitue pas forcément le modèle de ce qu'il convient d'appeler des Smart Fans et pour tout dire, c'est loin de me déranger, bien au contraire. Mais peu importe, finalement, car ce qui m'a frappé durant tout le show, c'est la volonté de la TNA de faire tout ce qui était possible pour que les fans présents se sentent bien dans la salle et ressortent du show avec un plus que le sentiment d'avoir assisté à un bon spectacle : possibilité pour des fans de rencontrer des membres du roster avant le show ou backstage à l'entracte (lisez d'ailleurs le témoignage de Lebowski sur le forum à ce propos), séquences de dédicace en ringside de la part de certains athlètes à la fin du show…
D'autres ont préféré aller vider quelques futs de bières dans des bouges infames place de la Bourse.
Le meilleur exemple de tout cela est encore la présence de Dixie Carter avant le premier coup de cloche en train de prendre des photos avec ceux qui le désirent. Disponible, elle gratifie tous les candidats à l'objectif d'un mot gentil, n'hésite pas à refaire le cliché s'il est raté la première fois. Ce surcroît d'attention particulière donne vraiment l'impression que la TNA ne considère pas uniquement son public comme une simple vache à lait et c'est probablement l'un des secrets qui font que, même les fans américains les plus critiques sur le produit télévisé de la TNA, s'accordent en général pour dire que l'Impact Zone est un endroit à visiter absolument pour saisir ce qu'est réellement la fédération floridienne.
C'est pas Vince McMahon qui aurait accepté de poser avec votre serviteur en tous cas.
TNA X Division Championship : Chris Sabin vs. Kazarian vs. Mark Haskins
Sans surprise, c'est la X Division qui ouvre le show et le style énergique des combats de la division est encore renforcé par la stipulation d'un match à trois, qui était vraiment un opener idéal histoire de mettre le public sur les rails. Mark Haskins, régulièrement embauché comme extra par la NOAH et la Dragongate lorsqu'elles passent par l'Angleterre, avait sur ses épaules une large responsabilité, celle d'un éventuel échec du match. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'a pas déçu la TNA qui a eu tout à fait raison de lui faire confiance. Il était plus qu'à l'aise dans un ring occupé par deux éléments incontestables de la X-Division et a su sans problème apparent se hisser à leur niveau. Une jolie performance pour un catcheur indépendant de moins de 25 ans qui devrait, à mon avis, refaire parler de lui dans les mois ou les années à venir.
Pour un soir uniquement, le Motor City Machine Gun, Chris Sabin est rebaptisé "Le coutelas parisien".
Knock-out Tag Team Match : Tara & TNA Knock Out Champion Madison Rayne vs Mickie James & Angelina Love
Ce fut, globalement, le même match qu'à Lyon : Earl Hebner à l'arbitrage, une partition de heels dominatrices, Angelina dans le rôle de la gentille en péril malmenée par les manigances de ses adversaires avant un hot tag qui permet à la favorite du public de remporter une victoire après un Mickie-DT et une figure de tango renversé entre la champion et l'arbitre le plus controversé de toute l'histoire du catch. Evidemment, j'avoue volontiers un vrai pincement au cœur à propos de ce match. En tant que fan de la lutte féminine et admirateur de ce que la TNA a fait pour redonner ses lettres de noblesse aux catcheuses, j'aurais préféré un combat moins orienté comedy-match et une prestation un peu plus intense de la part des Knock-Outs. Mais, je dois aussi reconnaître que la paire Tara/Madison est non seulement capable de jouer avec le public mais surtout qu'elle le fait très bien et avec un réel plaisir.
Et ce vieux pervers pépère d'Hebner a bien savouré le fait d'être entouré de quatre femmes séduisantes.
Tag Team Match : British Invasion (Brutus Magnus & Doug Williams) vs Beer Money (James Storm & Robert Roode) with Ric Flair
C'est vraiment bien joué de la part de la TNA d'avoir programmé un tel match où les britanniques jouaient les méchants, s'incorporant ainsi dans près de onze siècles de relations internationales tendues tandis que les capitalistes houblonnés bénéficiaient du capital sympathie que suscite naturellement le statut d'une légende du ring comme Flair. C'est le contraire de ce qui se passe à l'antenne chaque semaine mais ça fait d'autant plus sens que la tournée s'intitule Woo Tour et qu'il n'y a rien de choquant à ce que l'attraction principale soit babyface, ne serait-ce qu'un soir.
La diplomatie franco-britannique pour les nuls : Tableau 1
L'alignement importait d'ailleurs d'autant moins que les Beer Money sont définitivement over avec le public et qu'ils ont réussi à se mettre la salle totalement dans la poche en moins de temps qu'il n'en faut pour décapsuler une canette. Le match en lui-même était un très solide match par équipe qui n'a pas ménagé ses effets : interventions de Flair en manager, tricherie dans le dos de l'arbitre, projections contre les barricades, prises collectives, tous les incontournables du genre y sont passé avant que le match se termine sur un résultat qui laisse les fans heureux avec une victoire des Beer Money.
La diplomatie franco-britannique pour les nuls : Tableau 2
Matt Hardy vs R.V.D
Pour l'anecdote, on notera que le match est annoncé par Jeremy Borash comme étant une rencontre de Heavyweight et, par pure flemme, je ne ferais aucun commentaire sarcastique à ce propos, d'autant plus que, depuis deux ans, tout l'Internet a déjà fait toutes les blagues imaginables sur le tour de taille de Matt Hardy. Ce fut mon match favori de la soirée : rien de très flashy, ni de surprenant dans cette rencontre, mais les deux vétérans ont confirmé l'impression que j'avais à leur propos : RVD et Matt sont de ces catcheurs qui peuvent faire un bon match d'un quart d'heure contre n'importe qui, y compris l'un contre l'autre. Et leur opposition était on ne peut plus solide, racontait une jolie petite histoire dans le ring, incorporait la plupart des mouvements clés des catcheurs de la manière la plus réaliste possible pour un match de lutte professionnelle.
On dit du mal de Matt Hardy, mais c'est pas pour rien que RVD cache ses abdos dans une grenouillère.
Tag Team Match : Matt Morgan & Shannon Moore vs Jeff Jarrett & The Pope D Angelo Dinero
Ce match à lui seul fut un bon résumé de tous les fondamentaux du catch : les deux méchants (Dinero et Jarrett) ont chacun à leur manière utiliser les vieilles ficelles pour se mettre le public à dos. Le Pope a joué sa petite routine qui consiste à faire mine de donner se lunettes au public avant de se raviser tandis que Jeff Jarrett a délivré une promo (en anglais et donc traduite par Célian Varini) aussi hargneuse envers le public que générique sur le fond. Histoire d'ajouter à la colère des fans, Double J en a rajouté en nous disant qu'il avait, hier, donné à Kurt Angle ce qu'il méritait et qu'il était hors de question qu'il apparaisse ce soir – ce qui était vrai et , ma foi, fort décevant mais tant qu'à faire autant annoncer les mauvaises nouvelles par la bouche d'un heel. – Opposée à eux, l'équipe Morgan/Moore se composait d'une montagne de muscles de plus de deux mètres dix et d'un partenaire parmi les plus petits du roster, ce qui permet, par contraste de rendre Morgan encore plus impressionnant physiquement selon une méthode aussi vieille que le business lui-même.
Matt Morgan : représentation à l'échelle et en situation.
Le match en lui même ressemblait plus à un handicap match du petit contre les méchants qui s'ingéniaient à lui interdire tout changement jusqu'à ce que Morgan arrive à rentrer légalement dans le ring et mette un terme au combat en un seul mouvement, ce qui renforçait encore son personnage de mastodonte destructeur.
Main Event Match : Jeff Hardy vs Mr Anderson
Si tu veux mon avis, Jeff : c'est une mauvaise idée, il va se barrer avant que t'atterrisses.
Avant le combat final, la présidente de la TNA elle-même est venue nous assurer que « Paris Rocks » plus encore que Springfield et que le show se conclurait par une séance de dédicace géante si jamais Mr Anderson gagnait le match suivant, le dernier de la soirée. Ce main-event m'a laissé une impression mitigée. J'ignore si c'est parce que les fans étaient divisés (entre ceux qui soutenaient Hardy, au vu de son passé, et ceux qui lui préféraient Anderson rapport au kayfabe), si c'est simplement parce que le match soulevait en moi de plus grosses attentes ou si c'est parce que la fin du show se profilait – Oui, j'ai parfois des problèmes de concentration et suis aisément distrait, notamment par les objets qui brillent –, mais j'ai eu un peu plus de mal à y accrocher qu'aux autres. Pourtant, il n'y avait pas grand chose à redire sur la copie rendue par les deux adversaires qui ont rendu une copie propre et terminé le match après deux arbitres « assommés » (D'ailleurs, je soupçonne Earl Hebner de s'être vraiment fait mal sur ce coup-là) ce qui permettra la victoire finale du champion qui invitera un jeune fan à célébrer avec lui sur le ring.
Tu vois, je te l'avais bien dit !!!
Inutile de se mentir, on sait tous, en tant que fans, qu'un house-show est un produit très différent de ce qu'on voir toutes les semaines à la télé : les matchs sont bien plus prévisibles, en général finissent bien pour les « gentils », les athlètes présents sont là avant tout pour s'assurer que chaque membre du public en aura pour son argent sans pour autant entamer leur condition physique, les prises de risque sont moindres et les coups portés un peu plus approximatifs. Mais peu importe, le spectacle était samedi vraiment au rendez-vous, et un compte-rendu écrit rend assez mal l'euphorie que génère le live.
En résumé et si je devais donner une note : je donnerais un Wooooooo avec 7 o sur dix possibles.
Petit post-scriptum qui n'a rien à voir : j'ai eu la chance d'aller au show accompagné de quelqu'un qui sait faire des belles photos et y'a pas à dire, c'est cool. Profitez-en d'ailleurs pour aller jeter un oeil sur les clichés en meilleure qualité là ou même découvrir d'autres photos sur son blog.
Avec de bonnes photos, c'est toujours mieux : la preuve, sur ce cliché, Shannon Moore a l'air d'être un type classe.