Ptet ben que oui, ptet ben que non

On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter.

Kant

 

L'intense rythme de vie des membres de la Rédac' et le caractère chronophage des Cahiers du Catch nous imposent parfois de déléguer la rédaction de nos papiers. C'est le cas aujourd'hui, avec une nalyse pas tout à fait comme les autres. Here come, Mark et Smart, nos chroniqueurs d'un soir. Sous vos applaudissements.

 

– Ça nous changera un peu des bobos habituels!

– Ouais, ras le bol des gauchistes.

 

 

Nalyse de Raw du 10 janvier

 

 

On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter.

Kant

 

L'intense rythme de vie des membres de la Rédac' et le caractère chronophage des Cahiers du Catch nous imposent parfois de déléguer la rédaction de nos papiers. C'est le cas aujourd'hui, avec une nalyse pas tout à fait comme les autres. Here come, Mark et Smart, nos chroniqueurs d'un soir. Sous vos applaudissements.

 

– Ça nous changera un peu des bobos habituels!

– Ouais, ras le bol des gauchistes.

 

 

Nalyse de Raw du 10 janvier

 

 

La nalyse de Raw que vous avez sous les yeux a été exceptionnellement confiée à deux compères, deux frères jumeaux inséparables depuis leur naissance dans cette infâme région qu’est la Normandie. Jamais d’accord, ils symbolisent à merveilles la spécialité des habitants de ces riantes contrées froides et pluvieuses : l’incapacité à répondre à une question autrement que par « ptet ben que oui, ptet ben que non », à la manière d’un Guillaume, écartelé entre le duché de Normandie et le royaume d’Angleterre, tiraillé entre son rôle de vassal et de rival d’Henri Ier, divisé entre sa fidélité envers un roi de France qui lui sauva les fesses et le délivra de l’anarchie, et son héritage de viking, ces barbares Danois qui mirent le Nord et l’Ouest du pays à feu et à sang à la fin du Xème siècle, avant de se voir céder un territoire du royaume de France en 991 par Charles le Simple, ce crétin incapable de les combattre. Mais je m’égare. C’est donc, disais-je, les frères ennemis Mark et Smart qui se sont attelés à nous décrypter le Raw de cette semaine. Etait-il excitant ou commun ? Réussi, comme c’est le cas depuis de nombreuses semaines ou complètement raté ? Ptet ben que oui, ptet que non. Et Mark et Smart ne seront pas trop de deux pour contenter la diversité des opinions qui fleurissent sur ces pages dès lors qu’il s’agit d’évaluer un show de la WWE.

 

– Je flippe pour les comments, McOcee

– Vous inquiétez pas les gars, vous verrez, le CDC Universe est très sympa.

 

 

Nous avons donc soumis ce Raw à deux spécialistes qui l’ont analysé segment par segment et nous livrent ci-dessous leurs sentiments, forcément divergents. Nous vous laissons juger. Ou pas.

 

 

Fil du rouge du show : CM assoit sa domination sur le Nexus et impose sa marque méphistophélique sur la stable heel.

 

L’avis de Mark :

Tout simplement génial. CM Punk, encore une fois exceptionnel, a réussi en un clin d’œil à donner toute la mesure de son nouveau personnage et à offrir une autre dimension à des rookies au bord de la perdition pour avoir trop moisi sous les ordres d’un anglais arrogant (ben quoi ? On n’a plus le droit aux pléonasmes ?), le Roi est mort, vive le Roi !

 

Lundi dernier, après un bon vieux passage à tabac infligé par le Nexus à Santino et Kozlov, prestement dégagés du ring alors qu’ils s’apprêtaient à y défendre leur ceinture, CM Punk s’est emparé du micro et a déclaré à ses troupes que chaque élément de son clan serait soumis à un test ce soir-là, ce qu’Otunga s’empressa d’accepter. Le premier à subir ce rite initiatique décidé par le nouveau gourou sera Mike McGillicutty, littéralement détruit par ses compagnons ! La séquence est violente. Après quelques instants de tergiversations les jeunes gens se prêtent au jeu et infligent leur prise de finition au pauvre Mike qui finira bien évidemment inconscient, après un ultime Go-To-Sleep du maitre. Plus tard dans la soirée, c’est au tour d’Husky Harris de connaitre les joies du bizutage à la Punk : il est violemment fouetté par ses collègues, à l’aide d’une ceinture en cuir, Cihaime terminant le travail en s’acharnant sur le dos du jeune homme. Ouch, ç’a l’air de faire vachement mal et les tatouages d’Harris ne sont pas de trop pour masquer les stigmates du supplicié. C’est ensuite à David Otunga de connaitre les joies du rituel sacrificiel. Alors que Big Show pérore au milieu du ring en annonçant au public qu’il va détruire Wade Barrett lors du prochain Smackdown, Nexus débarque et l’interrompt. Courageusement, David monte sur le ring et se fait défoncer par le géant qui lui fait la totale, chokeslam et knockout puch compris. Ne restaient plus alors qu’à s’occuper de Justin Gabriel et de Heath Slater. Les deux hommes devront se battre l’un contre l’autre dans le vestiaire, armés de bâtons de kendo ! Mais les jeunes hésitent et aucun n’ose porter le premier coup. Malgré l’insistance de Punk, ils ne parviennent pas à s’y résoudre et semblent même prêts à se retourner contre leur leader ! Las, incapables de passer à l’acte, ils laissent tomber leur arme et quitte le vestiaire (et le Nexus ?) sous le regard diabolique et amusé de leur tortionnaire. Leur départ n’est pas forcément une si mauvaise nouvelle qu’on pourrait le croire. CM recrutera. Pourquoi pas en faisant revenir un Kaval devenu revanchard après tant d’avanies subies après sa victoire à NXT saison 2 ?

 

 

Hey, matez, quand je pète, je m'envole!

 

 

Mais c’est évidemment à CM Punk que reviendront les honneurs du meilleur moment de la soirée, juste avant le match principal de Raw. Perché en haut du Titantron, il annonce vouloir s’infliger le sacrifice ultime en se précipitant dans le vide ! Punk va-t-il mettre sa menace à exécution ? Bon, évidemment, on se doute bien à ce moment de la soirée que notre héros ne va pas se suicider sous nos yeux, mais la séquence est si bien foutue que l’on se prend à retenir son souffle et à craindre le pire, l’incrédulité suspendue jusqu’à ce que Cihaime ne révèle qu’il porte un harnais et que sa sécurité est assurée par des membres du staff, et qu’il n’a pas le moins du monde l’intention de mettre fin à ces jours, bande de crétins candides et dupés. Irréaliste en diable, c’est pourtant un de ces segments qui font que votre échine est soudain traversée de frissons convulsifs, et  c’est en partie pour cela que nous nous retrouvons devant un écran chaque semaine.

 

 

La semaine prochaine, CM Punk saute en élastique depuis le haut du toit de l'Arena.

 

 

La suite est plus convenue mais reste diablement efficace. Alors que CM Punk poursuit sa promo au centre du ring, il est interrompu par Cena qui l’interpelle par Titantron interposé. Hey mec, tu sais quoi ? J’ai anéanti chaque membre du Nexus, un par un, et il ne manque que toi. La semaine prochaine, je vais te botter le cul, mon petit CM Sucks ! Classique ? Sans aucun doute. Mais moi, j’attends maintenant la suite avec impatience, preuve que la WWE a gagné son pari. Le Nexus et son nouveau champion gagnent en profondeur et je me réjouis du chemin sombre et diabolique qu’ils semblent vouloir emprunter. Ça nous change un peu du monolithique « on pète la gueule à tout le monde et pis c’est tout » de Wade Barrett. Cihaime apporte incontestablement toute sa classe et son talent et devrait permettre à cette storyline fabuleuse de connaitre une deuxième vie. Punk ? C’est César qui conquiert les Gaules, au sens propre comme au figuré, et apporte civilisation, ordre, paix et prospérité à une population barbare. Puisse son Empire assoir sa domination sur la WWE et faire de Raw, la Rome du nouveau millénaire. Le Nexus sera sa légion.

 

 

Pour le rôle d'Obelix, on a déjà une petite idée…

 

L’avis de Smart :

What the fuck ? J’aimerais ne pas trop m’attarder sur cette évolution du Nexus qui ressemble plus à un enterrement de première classe de la story qu’autre chose. Les bookers semblent avoir décidé de nous la mettre bien profond avec cette éviction de Barrett et la reprise en main de Punk. On nous annonce à l’envie qu’il s’agit là de la stable la plus dominante de toute l’histoire de la WWE, mais putain de quelle domination parlons-nous ? Qu’ont-ils véritablement conquis pour mériter un qualificatif si élogieux ? Et puis merde, ces segments débiles où chaque membre se fait dérouiller sur ordre du patron, ça rime à quoi ? Si je voulais ridiculiser une stable heel, je ne m’y prendrais pas autrement.  Wade Barrett était bien plus fin. D’autant que j’ai pour ma part tendance à penser que la WWE ne doit pas déroger à la règle de la simplicité et de la clarté, marques du génie : Le bien se bat contre le mal, le reste, c’est de la roupie de sansonnet, c’est bullshit, quoi. Alors quand des heels se foutent sur la gueule entre eux, j’aime que l’on m’explique pourquoi parce qu’à priori, ce n’est pas normal, et par pitié, ne m’avancez pas l’argument débile du rite initiatique, il affaibli plus le groupe qu’il ne le renforce. D’ailleurs, puisque l’on parle de dépérissement du Nexus, quelle brillante idée qu’à eu là Cihaime ! En jouant ainsi au con, il a réussi à se mettre à dos et à perdre (sans doute définitivement), les deux éléments les plus intéressants et les plus techniques de son groupe. Merveilleuse façon de se tirer une balle dans le pied ! C’est avec McGulli, Otunga et Harris qu’il prétend dominer la WWE, really ? Je ne voudrais pas jouer les oiseaux de mauvais augure mais ça sent le remake de la SES. Une stable pas très impressionnante qui se fera défoncer par le premier Face venu. Allez, je vais oser une prédiction : John Cena va tous se les faire dès la semaine prochaine et va marave violemment Punk. S’il l’a dit, c’est qu’il va le faire. Superman ne s’exprime jamais à la légère. De là à dire que Cihaime transforme tout ce qu’il touche en plomb, il y a un pas que je me garderais bien de franchir, mais tout de même, le parallèle est troublant. Espérons, si cette théorie se confirme, que les membres du Nexus auront plus de chance dans leur reconversion que les ex acolytes du gourou straightedge.

 

 

Euh, t'es venu qu'avec trois potes Cihaime?

Comme à l'époque de le SES?

 

 

Et puis, que dire de ce « clou du spectacle » honteux, lorsque CM Punk fit mine de vouloir se jeter du haut du Titantron, sinon que j’ai rarement vu quelque chose d’aussi consternant et indécent ? Primo, mais c’est un moindre mal, il fallait avoir moins de six ans ou un QI inférieur à celui d’un trisomique voire à celui d’un jeune militant UMP pour y croire une seule seconde. Bon, ce n’est certes ni la première ni la dernière fois que la WWE nous fait le coup, j’en conviens sans discuter, mais cela méritait d’être souligné. Secundo, et c’est bien plus affligeant à mes yeux, je n’arrive pas à admettre que Vince ait pu laisser passer un segment pareil. Oh les gars, Owen Hart, ça ne vous rappelle rien ? Merci de nous avoir rappelé ce grand moment de l’histoire de la fédé, les mecs, c’était du grand art ! Un peu de décence, ça leur arracherait la gueule ?

 

 

 

R-Truth vs. Alberto Del Rio

 

L’avis de Mark :

Il n’y a pas grand-chose à dire à propos de ce court combat revanche entre Truth et Alberto. Une grosse minute d’affrontement, c’est un peu court pour se perdre en conjectures ou tirer des plans sur la comète, d’autant que la victoire de Del Rio marque très certainement la fin de cette mini rivalité. Une fois de plus, le Mexicain doit sa victoire à l’aide précieuse de son annonceur particulier, l’hilarant Ricardo Rodriguez distrayant R-Truth qui lui péta la tronche en retour mais se fit piéger par le décompte de dix de l’arbitre. Alberto eut ensuite tout le loisir de nous faire apprécier ses talents au micro, avec une promo assez classique mais efficace où il s’en prit à la culture musicale américaine et principalement à la musique Country, ce qui ne pouvait pas manquer de faire réagir le public de … Nashville, Tennessee ! Le clou de la séquence ? L’interprétation désopilante de la Cucaracha par l’irrésistible Rodriguez !

 

L’avis de Smart :

No comment. Qu’est-ce que Del Rio foutait à Raw ? Pourquoi cette feud contre R-Truth ? On ne le saura jamais car fort heureusement, ce match retour a sonné la fin de la récré. Soulignons tout de même le talent fou des bookers ! Une minute de combat pour enterrer la feud, après le match plutôt intense de la semaine dernière, c’est du travail de champions ça. NOT ! Hey les mecs, c’est le contraire qu’il fallait faire : Del Rio gagne cheap le premier run et ça se conclue dans les règles lors d’un deuxième fight plus équilibré. Bande de nazes. Quand à la promo, elle apporta une fois de plus la preuve que Del Rio est d’une nullité confondante au micro. Ah ah ah, la country c’est pourri, sales américains obèses et décérébrés de Nashville, temple de ce style musical. Et la semaine prochaine, Del Rio débarque à Paris pour nous balancer que le camembert et la baguette, c’est caca ?

 

 

Ouais, et Johny Hallyday nous fait pitié, misérable peuple vivant de l'assistanat, engoncé dans le politiquement correct et le défaitisme.

 

 

Daniel Bryan et Mark Henry vs. Ted DiBiase et Tyson Kidd

 

L’avis de Mark :

S’il est toujours difficile de s’emballer pour un match qui ne dure guère plus de deux minutes, il faut que reconnaitre que les quatre hommes nous ont offert un moment plutôt agréable. Pas le meilleur de la soirée, certes, mais distrayant et bien construit. Le génie tactique et technique de Bryan allié à la force pure de Mark Henry, voilà qui pourrait être intéressant pour la suite et la redynamisation des matchs par équipe. Je ne suis certes pas un fan de l’ex membre du Nexus, que je trouve finalement assez peu crédible, doté d’un gabarit qui le limitera fortement à l’avenir et assez ridicule dans son slip en cuir rouge. Je trouve qu’on en fait beaucoup à son sujet. En revanche, avec le Word Strongest Man à ses côtés, ça pourrait faire mal. Daniel et Mark, ou le symbole de la puissance Napoléonienne : L’art de la guerre et l’intelligence au combat, et la puissance brute qui harcèle et démoralise l’adversaire. L’affrontement en lui-même fut rapidement conclu, Mark Henry venant à bout de Tyson Kidd d’un toujours très impressionnant World's Strongest Slam.

 

L’avis de Smart :

So boring… Je ne vais pas m’appesantir sur ce non match, brouillon, mal construit et que rien ne justifiait. Réunir dans une même Tag Team, le Oh my fucking god American Dragon et ce gros balourd de Mark Henry est une insulte pour le catch et ne rend pas service à la construction du personnage de Bryan. God, faites qu’on ne le revoit plus jamais associé au Worst Stronguest Man. Le mec qui invente un move tous les matins en se réveillant avec un mec qui en maitrise difficile une seule ? No way, guys.

 

 

Henry espérait pécho, mais c'est encore Daniel Bryan qui raffle la mise.

 

 

 

Sheamus vs. John Morrison

 

L’avis de Mark :

Sheamus me fait penser à l’histoire de ses ancêtres Celtes. Ce peuple indo-européen venu d’Asie régna certes largement sur le continent mais ne survécut pas aux coups de boutoir des légions romaines et des armées germaines, et dû se réfugier en Irlande où elle finira par se soumettre à la religion dominante de l’Empire, la christianisation de ce peuple marquant définitivement la fin de sa domination culturelle. Sheamus évangélisé par le christique John Morrison, la comparaison saute aux yeux et s’impose comme une évidence.

 

Après son échec contre le Miz, la semaine passée, le Monday Night Delight retrouvait donc son rival blanchâtre préféré pour assouvir sa soif de justice divine. Une fois de plus, Sheamus serait la Némésis d’un Morrison rendu furieux par son title match perdu. Et une fois de plus, l’alchimie ne fut pas loin d’être parfaite entre les deux hommes qui s’entendent décidément divinement bien sur un ring. Le match fut encore une fois intense, Morrison et Sheamus ayant encore une fois fait étalage de toute leur classe et de leur technique bien au dessus de la moyenne. L’entente entre ces deux là frôle la perfection et j’espère que leur rivalité va perdurer pendant encore quelques semaines ! Une nouvelle fois, c’est Johny qui s’est imposé car qui me satisfait pleinement car après sa défaite contre son ancien partenaire, le Miz, il avait besoin de cette victoire pour prouver qu’il mérite très largement le haut de l’affiche !

 

L’avis de Smart :

 

Attention, l’idée n’est pas de critiquer le combat en lui-même. Il fut très bon, moins intense que lors du dernier PPV mais fort bien mené pour un simple show hebdomadaire. Crossface Chickenwing modifié, Flash Kick, Front suplex sur les escaliers métalliques, Brogue Kick ou Running knee to the head pour conclure le combat, les deux hommes ont une fois de plus fait étalage de toute leur classe pendant près de onze minutes d’un match intense et remarquable sur le plan technique. Le problème n’est pas là, il est dans le booking des deux hommes, qui me semble marcher sur la tête. Il faudrait m’expliquer la logique qui veut que l’on démarre une feud entre Morrison et Sheamus, qu’on la conclue sur un match d’anthologie donnant droit à un title shot et qu’on la reprenne sitôt ce match perdu ! Si la Creative Team ne sait pas quoi faire, qu’elle envisage une révolution copernicienne de ses méthodes de travail et qu’elle se mette à RE-FLE-CHIR ! Ça lui évitera ce type de match bouche-trou, qui semble avoir été programmé faute de mieux et ne rend finalement service ni à l’un, ni à l’autre des deux combattants. Sheamus se forge une belle réputation de loser, admirable façon de le booker fort dans la perspective d’une feud contre Triple H, tandis que l’incertitude continue de régner autour du cas Morrison qui continue à être «presque » main eventer, « presque » challenger crédible à une ceinture suprême et « presque » sur le toit du monde du WWE Universe. Il serait temps que Vince se décide, je commence à me lasser et ce talent exceptionnel pourrait un jour avoir des tentations d’ailleurs, comme ce fut le cas de MVP, qui lui aussi parut tant de fois « presque » installé en haut de la carte. Fuck.

 

 

J'ai l'impression que Shemus et Morrison ne peuvent pas se voir…

 

 

HBK est dans la place

 

L’avis de Mark :

 

Résumons : On apprend que HBK sera le prochain catcheur intronisé dans le repère pour vieillards dépassés, et surprise, le voilà qui se pointe en direct pour balancer une promo ! Applaudissements à tout rompre de la part d’une foule de décérébrés. Mais Alberto Del Rio ne l’entend pas de cette oreille et vient interrompre la célébration. Sweet ChinMusic de HBK, qui quitte le ring sans avoir dit un mot, sous les vivats d’une foule chauffée à blanc. Bâillements de votre serviteur.

 

Mon dieu quelle plaie. Eh mais coco, t’es à la retraite, t’as tourné la page, mais putain, dégage, va prier avec tes illuminés new born christian et salue pour moi cette cinglée de Sarah Palin lors de votre prochaine Tea Party ! Au fait, vous avez déjà désigné votre prochaine cible démocrate ? Ce segment m’a doublement fait chier. D’une, je n’ai jamais pu supporter ces célébrations de retraité. J’accompagne le catch depuis trop peu de temps pour apprécier ces vieux croulants décatis, ridicules lorsqu’ils arborent les costumes de Superstar qu’ils utilisaient lorsqu’ils avaient encore l’âge de ne pas paraitre complètement stupides ainsi affublés de déguisements aussi grotesques. Moi ce qui m’intéresse, c’est la Superstar dans la force de l’âge, pas ces vieux croulants dont tout le monde a oublié le nom. De deux, je n’ai jamais accroché à la personnalité de Shawn Michaels. Je serais bien incapable d’expliquer pourquoi, mais tout m’énerve chez lui. Son personnage, son accent, son humour, ses opinions religieuses et politiques, tout. Quand j’ai commencé à suivre le catch, Shawn Michaels ne combattait quasiment plus et ce que je retiens de lui, à part deux combats plutôt sympas contre le Taker, pré retraité de la WWE, c’est la reformation de la DX, cette équipe débile pour adolescent attardé. Messieurs les responsables, par pitié, ne cassez plus le rythme de vos programmes avec ce genre de segments horripilants. Et puis, sachez tourner la page. Le retour de ces vieux croutons me fait penser à cet ancien roitelet de France, qui avait fait des adieux théâtrales au pays à la fin du XXème siècle mais continue à nous casser les couilles depuis trente ans, du haut de sa particule. 

 

L’avis de Smart :

 

Le meilleur moment de cette soirée maudite, incontestablement. En un segment muet, HBK a éclaboussé de toute sa classe un show so fucked up, mal construit et sordide. Il sera donc le premier Hall Of Famer de l’année, ce qu’il mérite plus que tous, au regard de sa remarquable carrière. Après sa victoire au contest de popularité des Cahiers du Catch, l’année ne pouvait pas mieux commencer pour le jeune retraité. Et puis, les bookers ont eu une idée de génie. Si certains auraient pu regretter que l’annonce intervienne si tôt, alors que son entrée au HOF n’est prévue que pour Wrestlemania, l’absence de promo a balayé toute trace de scepticisme. En ne faisant pas dire un mot à Shawn Michael, la creative team ménage son effet et garde le meilleur pour la suite. Quel formidable teaser ! Et puis, quel honneur pour Alberto Del Rio d’être associé au segment. Même si j’émets des doutes quant à la suite de la carrière du Mexicain, que je ne vois pas comme un main eventer capable de s’imposer sur la durée, j’admets sans mal que la WWE réalise un excellent boulot avec lui. Elle fait vraiment tout ce qu’elle peut pour faire d’Alberto un élément incontournable de son roster. Quoiqu’il en soit, cette intervention cache sûrement des plans à plus long terme. Pourquoi pas un affrontement entre le Kid et Del Rio à Wrestlemania ?

 

 

C'est à ça qu'on reconnait un Hall of Famer: tous les moyens sont bons pour cacher une calvitie naissante…

 

 

The Miz et Riley vs. Jerry Lawler et Randy Orton

 

L’avis de Mark :

 

Un super moment. Personnellement, j’apprécie beaucoup le retour provisoire de Jerry Lawler sur les rings. Et lorsqu’il est associé au reptilien Randy Orton, j’en redemande ! Il s’agissait lundi soir de solder le passif existant entre le Miz et le commentateur de Raw, après l’attaque sournoise du champion en titre la semaine précédente. Et pendant près de douze minutes, les quatre hommes ont délivrés un très bon match, y compris Lawler, étonnamment en forme malgré son âge et son manque d’entrainement. C’est d’ailleurs lui qui commence le match, dominant à la fois Riley et le Miz, avant que Randy n’intervienne et fasse le ménage sur le ring. Opposé à Jerry, c’est maintenant au tour du champion du monde de contrôler les opérations. Il tente même de placer sa prise de finition, quand la Vipère intervient, lui infligeant un terrible RKO ! On croit alors le match plié mais Riley intervient pour interrompre le décompte de trois, sauvant son partenaire in extremis. Mais Orton aura finalement le dessus très peu de temps après lorsqu’il inflige son DDT au rookie du titulaire de la ceinture. Intimidant le Miz du regard et le défiant à intervenir sur le ring, ce que poltron ne fera pas, RKO laisse alors à Lawler les honneurs de la victoire finale. Le vieux combattant prend son envol depuis le haut de la deuxième corde et achève Riley. Un, deux, trois, nos héros ont match gagné ! Jerry Lawler ? C’est Clovis, Roi des Francs, qui repoussent les barbares Wisigoths lors de la bataille de Vouillé. The Miz ? Allaric II, Roi des Goths tué en combat singulier par Clovis en personne.

 

L’avis de Smart :

 

Bullshit moment de la soirée. Nan mais là, faut arrêter les conneries avec The King. Le title shot, j’avais déjà eu beaucoup de mal à l’avaler, mais là, c’est définitivement too much. Oh les enfants, il faut se réveiller, Papy Lawler, il n’a pas plus 20 ans, ni 30 ni 40 d’ailleurs ! Ce mec est retraité depuis Mathusalem et n’a plus aucune crédibilité in ring ! Et lui associer Randy, franchement, what a fucking hérésie. Oh hey, RKO c’est pas le face protecteur du faible et ami des enfants, hein ! C’est un tweener redoutable qui pense avant tout à sa gueule et aurait dû se soucier de Lawler comme de son premier RKO ! Et que dire du building du Miz ? Ridiculisé par un vieillard, ça vous pose un champion ça ! Quel respect pour le titre et son titulaire… Ça m’énerve tellement que je préfère ne pas en dire plus. Un des pires moments de la soirée et ce n’est pas peu dire au regard de la nullité générale du show.

 

 

Le cul du Big Show, la bedaine de Mark Henry, l'agilité de Khali, ça fait du bien retrouver le King sur un ring.


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